1,15
Monsieur le Président je suis fonctionnaire et je ne serai pas ponctuel…………
"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967
Le Président de la République M. Macky SAll avait appelé récemment dans une interview très matinale et cela après avoir sacrifié à une nouvelle « ancienne » tradition qui est la levée des couleurs. Cet exercice avait pour vocation de renouer les sénégalais avec les symboles du pays pour qu’ils se sentent plus sénégalais, plus encrés dans les valeurs républicaines.
Une cérémonie dont l’objectif est de redorer le blason d’une république qui continue d’agoniser après les innombrables coups de butoir infâmes inoculés par quarante (40) ans de socialisme et douze (12) ans de libéralisme.
M. Président
Vos gourous en com vous ont une nouvelle fois soufflé une idée « généreuse » pour réconcilier les sénégalais avec leur drapeau, leur baobab, leur lion et leur hymne. Ils vous ont surement susurré à l’oreille l’incivisme généralisé des sénégalais, le manque de respect et l’indiscipline notoires de ce peuple de « badola », l’insubordination caractérisée de cette populace. Et dans les salons cossus du palais quelqu’un a eu la somptueuse pensée de vous dire que face à tant de maux dont souffre cette peuplade, il faut montrer l’exemple, frayer la voie, guider les pas pour cela il va falloir se lever à l’aube, drainer le gouvernement qui sera en rang serré derrière vous au palais, alerter la « télé bidon » nationale pour faire passer le message républicain d’un président qui se lève tôt pour « servir le Sénégal », nous renseigner sur la bonne parole diurne d’un Chef d’Etat « sobre et vertueux » appelant à la ponctualité. Le symbole aurait pu être fort éloquent, je l’avoue, si toutes cette mascarade était suivie d’actes allant dans le même sens.
Je suis fonctionnaire Monsieur le Président et vous en avez appelé à mon sens de la responsabilité pour respecter la ponctualité et me dévouer corps et âme pour la république sénégalaise. Discours sensé et capital qui, en principe, doit motiver tous ceux qui travaillent pour le Sénégal néanmoins cela m’a laissé de marbre pire cette logorrhée a renforcé le sentiment d’indignation que j’éprouvais à l’égard des politiques habiles à appeler aux comportements citoyens tout en ayant des attitudes contraires.
Pourquoi, M. Le Président, dois- je braver le climat torride du matin pour me présenter à l’heure au bureau quand je sais que ce travail n’a aucun égard à vos yeux. Pourquoi dois-je affronter l’aube glaciale et être à l’heure au travail si je sais que c’est un étudiant dont le seul mérite aura été de rassembler trois pelés et un tondu pour vous et qui n’a pas encore terminé ses études que j’aurai comme Consul Général du Sénégal à Marseille. Pourquoi dois je me hâter à accomplir ma mission « républicaine » si je sais que le fils de cultivateur que je suis a peu de chance de devenir Ambassadeur et Représentant permanent du Sénégal à l’Unesco et devra céder la place à la digne héritière de la famille TALL dont la mère plastronne actuellement au sommet du Conseil Economique Social et Environnemental.
Dites moi Monsieur le Président, au nom de quelle République devrais je faire preuve d’exemplarité dans mon labeur administratif si le seul baromètre de récompense légale est le niveau d’accointance qu’on aura avec le Haut d’en Haut qui dans son immense mansuétude recyclera son ex chef de protocole à la retraite en Consul général du Sénégal à Bordeaux. Pourquoi M. le Président dois-je sacrifier mon sommeil pour travailler au service de l’Etat si mon patron est Souleymane Jules DIOP insulteur public de renom (malgré son engagement salutaire pour le départ de A. WADE) ne peut être nommé envers et contre toutes les règles de déontologie juste histoire de lui clouer le bec. Pourquoi dois-je, une fois de plus, M. Président être ponctuel au travail si par votre grâce Ndiogou Wack SECK (……..je passe sur ses faits d’armes…….) et Racine TALLA sont mes Boss.
Au nom de quel saint, dois je être à l’heure au travail si le Directeur général que vous venez de nommer vient juste de terminer ses humanités.
Tant de questions se bousculent dans ma tête que je ne saurai les poser toutes…….
Mes collègues m’ont conseillé dans leur légendaire naïveté de fonctionnaires dévoués de se résigner et de travailler pour le peuple Sénégalais et pour mériter mon salaire. Je suivrai malheureusement pas leurs recommandations car cela ne changera rien je continuerai à venir au Bureau à 11h, je ferai le minimum nécessaire, je me connecterai sur le net, j’écouterai ahmed Aidara et mon KEYTI au travail, je siroterai un café à 13h et à 16h je me casserai….. Chaque fin du mois j’irai chercher mes maigres ressources sans état d’âme, sans arrière- pensée…..j’entends en sourdine les gardiens de la vertu me rappeler que je suis un musulman et que tout ce que je mange doit être au mérite et à la sueur de mon front.
A dire vrai, c’est le cadet de mes soucis, je dors bien la nuit, je n’ai nullement le sentiment d’être un prévaricateur ou bien pas plus que l’Ambassadeur retraité, le Consul général étudiant, le Directeur général bachelier, le procureur corrompu, le ministre parent et le Président partisan……
M. Président,
Les gesticulations, les appels de phares et les déclarations d’intention n’ont jamais amenés un pays à la cime du développement. S’entourer de communicants experts dans la création de concepts vaseux et creux n’a jamais rempli les panses d’un peuple affamé. Se lever tôt pour courber l’échine devant un tissu multicolore n’émeut aucun sénégalais. Ne pas être au courant du malaise généralisé des enseignants ne vous absout point de vos devoirs.
Laisser Latif Coulibaly pérorer à longueur journée dans les médias n’est pas synonyme d’une gouvernance vertueuse et sobre. Penser que gouverner un pays se limite à de la communication s’est se tromper réellement d’époque. En quelques sortes …….
Mettre à des postes de responsabilités des hommes parce qu’ils ont juste ramassé une pierre pour vous c’est ignorer royalement le mérite de ces centaines de milliers de fonctionnaires anonymes engagés qui se tuent à la tâche que vous appeler pourtant à la responsabilité citoyenne……….
M. Le Président,
Des milliers de fonctionnaires vivent en sourdine une frustration sans commune mesure avec le sentiment d’être réduits à des faire valoir à qui on impose au gré des régimes des autorités choisies exclusivement sur une base politicienne. Le sentiment des Sénégalais est que notre pays est réduit à être une terre où la promotion à des responsabilités est liée uniquement à des connivences politiques, religieuses, ethniques, familiales et partisanes. Pour marquer la rupture nul besoin d’être un expert en communication ou un créateur de symbole républicain, il faut surtout un état juste ou chaque citoyen pourra avoir la conviction que seul le mérite est l’arbitre impassible pour décider des responsabilités et des postures.
Vous avez été agent, Directeur, Ministre, Premier Ministre, Président de l’Assemblée nationale et enfin Président de la République. Ceci vous donne un large éventail de connaissances sur chaque palier de l’administration à moins qu’à l’image des sénégalais (amnésiques) chaque échelon dépassé est rangé dans les tiroirs de l’oubli. Pour vous dire M. Président qu’il faut mettre le mérite, la justice au début et à la fin de chaque décision. Cela vaudra tous les discours matinaux et levée de couleurs…………..
« Un discours sur la révolution n’est pas la révolution »
HASTA SIEMPRE…………
"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre cœur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire."
Ernesto Che Guevara - 1928-1967
Le Président de la République M. Macky SAll avait appelé récemment dans une interview très matinale et cela après avoir sacrifié à une nouvelle « ancienne » tradition qui est la levée des couleurs. Cet exercice avait pour vocation de renouer les sénégalais avec les symboles du pays pour qu’ils se sentent plus sénégalais, plus encrés dans les valeurs républicaines.
Une cérémonie dont l’objectif est de redorer le blason d’une république qui continue d’agoniser après les innombrables coups de butoir infâmes inoculés par quarante (40) ans de socialisme et douze (12) ans de libéralisme.
M. Président
Vos gourous en com vous ont une nouvelle fois soufflé une idée « généreuse » pour réconcilier les sénégalais avec leur drapeau, leur baobab, leur lion et leur hymne. Ils vous ont surement susurré à l’oreille l’incivisme généralisé des sénégalais, le manque de respect et l’indiscipline notoires de ce peuple de « badola », l’insubordination caractérisée de cette populace. Et dans les salons cossus du palais quelqu’un a eu la somptueuse pensée de vous dire que face à tant de maux dont souffre cette peuplade, il faut montrer l’exemple, frayer la voie, guider les pas pour cela il va falloir se lever à l’aube, drainer le gouvernement qui sera en rang serré derrière vous au palais, alerter la « télé bidon » nationale pour faire passer le message républicain d’un président qui se lève tôt pour « servir le Sénégal », nous renseigner sur la bonne parole diurne d’un Chef d’Etat « sobre et vertueux » appelant à la ponctualité. Le symbole aurait pu être fort éloquent, je l’avoue, si toutes cette mascarade était suivie d’actes allant dans le même sens.
Je suis fonctionnaire Monsieur le Président et vous en avez appelé à mon sens de la responsabilité pour respecter la ponctualité et me dévouer corps et âme pour la république sénégalaise. Discours sensé et capital qui, en principe, doit motiver tous ceux qui travaillent pour le Sénégal néanmoins cela m’a laissé de marbre pire cette logorrhée a renforcé le sentiment d’indignation que j’éprouvais à l’égard des politiques habiles à appeler aux comportements citoyens tout en ayant des attitudes contraires.
Pourquoi, M. Le Président, dois- je braver le climat torride du matin pour me présenter à l’heure au bureau quand je sais que ce travail n’a aucun égard à vos yeux. Pourquoi dois-je affronter l’aube glaciale et être à l’heure au travail si je sais que c’est un étudiant dont le seul mérite aura été de rassembler trois pelés et un tondu pour vous et qui n’a pas encore terminé ses études que j’aurai comme Consul Général du Sénégal à Marseille. Pourquoi dois je me hâter à accomplir ma mission « républicaine » si je sais que le fils de cultivateur que je suis a peu de chance de devenir Ambassadeur et Représentant permanent du Sénégal à l’Unesco et devra céder la place à la digne héritière de la famille TALL dont la mère plastronne actuellement au sommet du Conseil Economique Social et Environnemental.
Dites moi Monsieur le Président, au nom de quelle République devrais je faire preuve d’exemplarité dans mon labeur administratif si le seul baromètre de récompense légale est le niveau d’accointance qu’on aura avec le Haut d’en Haut qui dans son immense mansuétude recyclera son ex chef de protocole à la retraite en Consul général du Sénégal à Bordeaux. Pourquoi M. le Président dois-je sacrifier mon sommeil pour travailler au service de l’Etat si mon patron est Souleymane Jules DIOP insulteur public de renom (malgré son engagement salutaire pour le départ de A. WADE) ne peut être nommé envers et contre toutes les règles de déontologie juste histoire de lui clouer le bec. Pourquoi dois-je, une fois de plus, M. Président être ponctuel au travail si par votre grâce Ndiogou Wack SECK (……..je passe sur ses faits d’armes…….) et Racine TALLA sont mes Boss.
Au nom de quel saint, dois je être à l’heure au travail si le Directeur général que vous venez de nommer vient juste de terminer ses humanités.
Tant de questions se bousculent dans ma tête que je ne saurai les poser toutes…….
Mes collègues m’ont conseillé dans leur légendaire naïveté de fonctionnaires dévoués de se résigner et de travailler pour le peuple Sénégalais et pour mériter mon salaire. Je suivrai malheureusement pas leurs recommandations car cela ne changera rien je continuerai à venir au Bureau à 11h, je ferai le minimum nécessaire, je me connecterai sur le net, j’écouterai ahmed Aidara et mon KEYTI au travail, je siroterai un café à 13h et à 16h je me casserai….. Chaque fin du mois j’irai chercher mes maigres ressources sans état d’âme, sans arrière- pensée…..j’entends en sourdine les gardiens de la vertu me rappeler que je suis un musulman et que tout ce que je mange doit être au mérite et à la sueur de mon front.
A dire vrai, c’est le cadet de mes soucis, je dors bien la nuit, je n’ai nullement le sentiment d’être un prévaricateur ou bien pas plus que l’Ambassadeur retraité, le Consul général étudiant, le Directeur général bachelier, le procureur corrompu, le ministre parent et le Président partisan……
M. Président,
Les gesticulations, les appels de phares et les déclarations d’intention n’ont jamais amenés un pays à la cime du développement. S’entourer de communicants experts dans la création de concepts vaseux et creux n’a jamais rempli les panses d’un peuple affamé. Se lever tôt pour courber l’échine devant un tissu multicolore n’émeut aucun sénégalais. Ne pas être au courant du malaise généralisé des enseignants ne vous absout point de vos devoirs.
Laisser Latif Coulibaly pérorer à longueur journée dans les médias n’est pas synonyme d’une gouvernance vertueuse et sobre. Penser que gouverner un pays se limite à de la communication s’est se tromper réellement d’époque. En quelques sortes …….
Mettre à des postes de responsabilités des hommes parce qu’ils ont juste ramassé une pierre pour vous c’est ignorer royalement le mérite de ces centaines de milliers de fonctionnaires anonymes engagés qui se tuent à la tâche que vous appeler pourtant à la responsabilité citoyenne……….
M. Le Président,
Des milliers de fonctionnaires vivent en sourdine une frustration sans commune mesure avec le sentiment d’être réduits à des faire valoir à qui on impose au gré des régimes des autorités choisies exclusivement sur une base politicienne. Le sentiment des Sénégalais est que notre pays est réduit à être une terre où la promotion à des responsabilités est liée uniquement à des connivences politiques, religieuses, ethniques, familiales et partisanes. Pour marquer la rupture nul besoin d’être un expert en communication ou un créateur de symbole républicain, il faut surtout un état juste ou chaque citoyen pourra avoir la conviction que seul le mérite est l’arbitre impassible pour décider des responsabilités et des postures.
Vous avez été agent, Directeur, Ministre, Premier Ministre, Président de l’Assemblée nationale et enfin Président de la République. Ceci vous donne un large éventail de connaissances sur chaque palier de l’administration à moins qu’à l’image des sénégalais (amnésiques) chaque échelon dépassé est rangé dans les tiroirs de l’oubli. Pour vous dire M. Président qu’il faut mettre le mérite, la justice au début et à la fin de chaque décision. Cela vaudra tous les discours matinaux et levée de couleurs…………..
« Un discours sur la révolution n’est pas la révolution »
HASTA SIEMPRE…………
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