Mon opinion sur l’Agence Nationale de Police de Sécurité au Sénégal


Mon opinion sur l’Agence Nationale de Police de Sécurité au Sénégal
J'ai attiré l'attention sur le fait que  Jamil a entretenu un amalgame entre la "milice de Bagbo", qui a été le produit de la transformation de l'organisation des jeunes de son parti en une "organisation de jeunes patriotes" armés pour défendre le pouvoir, avec l'Agence nationale de sécurité de proximité, créée par l'Etat pour renforcer, au prés des populations, la mission de sécurité nationale assurée par les forces Armées, la Police et la Gendarmerie.
Sa mission n'est pas de défendre le pouvoir de ses adversaires, mais les populations face aux voleurs de leurs biens et à leurs agresseurs.
Ceux qui ont les moyens, au Sénégal,  sollicitent, à cet effet, les Agences privées de sécurité sans que personne n'y trouve  un scandale quelconque.
 Mais quand l'Etat en fait de même pour les populations démunies  dans les quartiers populaires, des voix se lèvent pour s'indigner et réclamer la Police à leur place, mais non à la place des Agences privées de sécurité.
Elle n’est donc pas une « force parallèle » aux forces nationales de sécurité publique, de la même manière que les Agences de sécurité privées ne le sont pas. Elles  constituent, toutes les deux, un maillon supplémentaire  de la chaîne de sécurité nationale.
Donc, la critique contre l'Agence nationale de sécurité de proximité reflète, ou bien un manque de discernement étant donné la méfiance légendaire vis à vis de nos régimes de Parti-Etat, ou bien, c'est une expression de position de classe des possédants, qui veulent se réserver l'exclusivité de la "sécurité de proximité",  et laisser l'insécurité régner dans les quartiers populaires,  pour maintenir les populations démunies sous la terreur de "caïds de quartier", pour conserver leur situation de classe sociale dominante.
 Cette attitude des classes dominantes n'est pas notre exclusivité, comme on le voit dans la crise des banlieues des pays développés, où, même là où il y a une police de proximité, les "caïds" continuent de faire la loi.
 Donc, au lieu d'accabler notre Agence, qui est une innovation dans la gestion de la sécurité de proximité dans les quartiers populaires,  faisons en sorte qu'elle réussisse sa mission, là où la Police de proximité a échoué.
Si jamais elle échoue, les quartiers populaires seront à la merci des "caïds", et ne trouveront refuge que dans des organisions religieuses de nature para militaire, qui existent déjà au Sénégal, dont les rivalités risquent de détruire la cohésion de notre Nation et sa convivialité légendaire.
 Ne laissons donc pas l'amalgame prendre le dessus sur le discernement, et gardons nous de » jeter le bébé et l'eau du bain ».
Ici,  l'Agence est le "bébé", et " l'eau du bain"  est la survivance du Parti-Etat favorisée par le maintien du cumul des fonctions de Président de la République avec celles de Chef de Parti.
  Donc, pour une meilleure visibilité de notre Agence, et pour sa meilleure "appropriation " par les populations démunies dans les quartiers populaires, il faut mettre fin, le plus rapidement possible, à ce cumul d'une autre époque.
           
   Ibrahima Séne                                                               Dakar le 25/11/2013
              PIT/SENEGAL
Lundi 25 Novembre 2013




1.Posté par Mdia le 26/11/2013 08:12
Mr Séne, les gens raisonnables ont a le droit de se poser des questions , voire de s' inquiéter. avec ce qui s'est passait à l'université, ne voilà -t-il pas un exemple qui justifie les craintes. Cette ''Milice'' mal payée sera tentée de travailler à son propre compte, les exemples sont là, des anciens policiers transformés en gang. Le cas des policiers municipaux est là pour montrer le manque de considération à ses qui s"apparente à l'homme de moi sans l'être vraiment. Il est encore temps de revoir ce projet pour mieux réfléchir sur son opportunité. Le propre de l'homme n''est-il pas de réfléchir sur les fins dernières?

2.Posté par Ciol le 26/11/2013 08:39
Mon opinion sur l’opinion de Mr Sène Ibrahima du PIT concernant l’agence de sécurité.

La comparaison de cette agence avec la milice de Bagbo, est excessive. Mais vouloir faire croire aux sénégalais que l’agence de sécurité peut réussir là où la police et la gendarmerie ont échoué lamentablement faute de moyen et de volonté politique revient à verser dans l’angélisme.

Les trotskistes, jadis « espèce » en voie de disparition ont repris du poil de la bête depuis l’avènement de Macky sall. Le discours de la lute des classes entre riche et pauvre, travailleur et patron est dépassé. L’agence nationale de sécurité si tentée qu’il ait un sens doit oeuvrer pour tout le monde. Les riches ont les moyens de se payer une sécurité privée, et c’est la raison pour laquelle nous payons des impôts pour que l’Etat s’occupe de notre sécurité collective à travers les forces de sécurité et de défense. S’il y’a moins de sécurité dans les quartiers pauvres ce n’est pas de la faute des riches, mais bien de l’incurie de nos autorités. Alors arrêtons ce manichéismes à la petite semelle, qui ne vise qu’à oppose les gens.

Oui l’insécurité est un problème dans nos villes, il ne se passe pas un jour sans qu’on apprenne la mort violente de nos concitoyens. Le plus choquant et révoltant est le taux d’élucidation des affaires de meurtre qui est excessivement bas dans notre pays. Est ce à dire que ce sont nos policiers au demeurent très prompte à racketter les automobilistes, qui ne sont pas à la hauteur.
Mon opinion est que l’a vie n’a jamais été sacralisée par les autorités au Sénégal. Sinon pourquoi les gens sont enterrés sans aucune forme d’autopsie ou de constatation par un médecin compétant. Combien de gens sont ainsi inhumés vivant alors qu’ils ne sont victime que d’un arrêt cardiaque. Les gens meurent, ils sont enterrés sans qu’on se pose des questions sur les causes. Seuls les morts violentes attirent notre attention sur le caractère criminel du décès.
Alors face à un tel mépris face à la vie ou à la mort, comment une simple agence de sécurité, dont on ne connait pas encore ses limites de compétence réglementaire peut arriver à juguler les questions de l’insécurité. Seront-ils assermentés? Seront-ils armés? Combien ils sont payés. L’aspect pécuniaire est décisif pour leur motivation. Auront-il le pouvoir de Controller l’identité des citoyen (le cas échéant se serait très grave pour les libertés individuelles). Indépendamment des questions pratiques de leur mise en oeuvre, il est important de constater que le gouvernement compte sur ces emplois pour traiter la question du chômage des jeunes. C’est ubuesque. Cette politique qui consiste à racler les fonds de tiroir sur le front de l’emploi démontre du manque d’ambition et de sérieux de nos dirigeants actuels. Tous les pays qui on envisagé le traitement social du chômage ont échoué lamentablement.

BLK

3.Posté par Teffel le 26/11/2013 10:48
Mr Sène a parfaitement raison, cette Agence est nécessaire et vient à son heure...Nous savons que dans toute intervention la réactivité prime. Il ya des cas où il faut agir dans les premières secondes (détresse vitale : AVC, arrêt du coeur, hémorragie externe, etc... Des cas où il faut intervenir dans les premières minutes : un début d'incendie dans une cuisine ou une chambre, une explosion de gaz...Maîtriser des agresseurs,voleurs,violeurs qui peuvent disparaître avant l'arrivée de la police ou de la gendarmerie.
La sécurité de proximité est une nécessité vitale.
Bien formés; bien équipés dotés de moyens de liaisons rapides, ils vont démontrer que cette idée de Mr le Président de protéger les pauvres des quartiers est révolutionnaire.



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