Mon ami Yérim, Par devoir et fidélité!


Mon ami Yérim, Par devoir et fidélité!
« Je sais que cette affaire a causé beaucoup de tords à plusieurs personnes, et surtout à la famille de la fille. Pour cela, je lui présente mes excuses les plus profondes. Monsieur le Président, je reconnais moralement que j’ai fauté, religieusement j’ai péché, mais légalement je n’ai pas commis le délit de viol parce que le rapport était mutuellement consenti. J’ai foi en la justice de mon pays et suis persuadé qu’elle dira le bon droit ». C’est en ces termes que le prévenu Cheikh Yérim Seck s’est adressé au Président de la Cour d’appel.
Dès le début de ce qui est communément appelé « l’Affaire Yérim SECK », des amis, parents et collaborateurs m’ont demandé et même prié de ne jamais me livrer à des commentaires y inhérents. Et malgré moi, je me suis abstenu difficilement à toute interprétation bien qu’étant présent à l’audience du premier jugement qu’à celle de la Cour d’appel. Si aujourd’hui je me décide d’écrire, c’est par devoir en tant que juriste pour révéler au grand public qui n’a pas suivi le déroulement des audiences ce qui s’est réellement passé au palais de justice pour que les deux juges pussent en arriver à cette condamnation.
Ces lignes s’inscrivent aussi dans le cadre d’une réponse à un appel d’un ami très fidèle et d’un frère qui m’est cher. N’a-t-il pas lancé ce cri de détresse à la suite de son agression intolérable au camp pénal « Je demande à tous mes amis, au Sénégal et dans le monde… » ? Pour cela, je vais, autant que faire ce peut, essayer d’être le plus objectif possible en usant une maïeutique propre aux universitaires pour ne pas tomber sous le charme d’un quelconque subjectivisme.  « Un homme qui crie, n’est pas un ours qui danse », ainsi parlait Aimé Césaire.
Sous réserve de ces précisions, nous nous livrons à quelques remarques caractéristiques à ce que l’on pourrait appeler « les incongruités de la condamnation de Cheikh Yérim SECK ».
Que s’est-il réellement passé ?
Cheikh Yérim Seck est accusé de viol sur la personne de Ndèye Aissata Tall. Or, il est unanimement accepté que le viol est l’infraction la plus difficile à prouver. Il s’agit de deux paroles qui s’opposent : l’une émanant d’une présumée victime de viol, l’autre du présumé violeur. La première accuse, le second réfute. Pendant le déroulement des opérations, il n’y avait que ces deux parties comme témoins et acteurs oculaires. Ni les gendarmes, ni les avocats aussi bien de la défense que de l’accusation encore moins les juges n’étaient présents au moment des faits. En dehors de Monsieur Seck et Mlle Tall, personne n’était à la chambre 9 de la Résidence Keur Madamel .
Le viol est prévu par le Code pénal en son article 320 qui dispose que : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol ».
Rappelons, avant tout commentaire, que le droit pénal ne se déduit pas ; le droit pénal se constate. Aux termes de cette disposition, le viol nait d’une violence, d’une contrainte, d’une menace ou d’une surprise. En premier ressort, le juge a trouvé la diligence de poser clairement à Mlle Tall cette question : Le prévenu vous a-t-il menacée, violentée, contrainte ou surprise ?
Sa réponse tomba drue et sans équivoque : « il ne m’a ni violentée ni menacée, mais avec sa masse physique, il m’a contrainte, il m’a forcée ». Encore une fois, le droit pénal ne se déduit pas. Donc, le juge qui n’était point sur les lieux, pour un éclairage judicieux et une argumentation non tendancieuse, devait se pencher uniquement sur les allégations de la « victime », pour dire oui ou non y a eu contrainte. Et pourtant, c’est ce qu’il a fait mais l’a écarter d’entrée avec une motivation solide et conclure à l’inexistence de la contrainte ici.
Dès lors, où peut-il aller pour invoquer la surprise que la demoiselle Aissata Tall n’a jamais soulevée encore moins évoquée ? Tout semble se passer comme si, Cheikh Yérim Seck était jugé avant le procès et pour le condamner, il fallait trouver un os à mettre sous la dent pour étayer sa motivation.
Je respecte le barreau sénégalais composé d’excellents et valeureux avocats dotés d’un professionnalisme avéré. Mais, lorsque la réussite d’un jeune âgé à peine de 40 ans dérange au point qu’un avocat le traite, de quelqu’un qui « aime les fesses, les fresques et le fric », ou qu’un autre dise de lui que « les lundi et jeudi, il est avec Dieu, et les autres jours il fréquente le diable », et tout cela devant le juge qui ne pipe mot pour les recadrer, nous trouvons cela inélégant d’une part et intriguant de l’autre. Pire, invoquer sans preuve "son passé de violeur" à Montpellier et sur la fille d’un Premier ministre guinéen alors que récemment il l’avait accueilli chez lui et en notre présence, parait petit, léger et kafkaïen.
Nous avons voulu taire tout cela et nous l’avions fait. Mais, lorsque les droits humains sont torpillés et bafouillés, lorsque la dignité risque d’être annihilée dans un milieu carcéral où on est presque privé de tout, tous ceux qui sont épris de justice et d’humanité doivent le déplorer, le dévoyer et le combattre.
"La justice de l’injustice est aussi dangereuse que l’injustice de la justice", a dit un de mes maîtres. Cheikh Yérim vit intérieurement ces deux formes. Si la prison, par  son telos, a pour finalité de sanctionner, de corriger et de socialiser, dans le cas d’espèce, Yérim a été largement sanctionné, rudement corrigé. Mais socialement, on risque de détruire, si on le garde en prison, ce chef d’entreprise, cet esprit brillant qui a été lauréat du concours général et du Bicentenaire de la Révolution Française,  Ancien Génie en herbe, excellent journaliste, père de quatre enfants, soutien de familles (j’insiste sur le pluriel) et bienfaiteur social au service des plus démunis et des plus nécessiteux.
Si leçon devait lui être donnée, il l’a bien reçue et très bien même. Sa place n’est pas en prison d’autant plus que juridiquement il n’a pas commis un acte de viol sous l’empire des dispositions de l’article 320 et des allégations de Mademoiselle Aissata Tall.
C’est au nom d’une amitié profonde et d’une fraternité ardente comme celle qui a scellé Cheikhna Cheikh Sahaadbou et ton grand-père Cheikh Yérim Ndoubane que je me suis permis, sans outrecuidance ni prétention, d’écrire ces mots. Là où tu es, tu restes humain et libre. Même si tes déplacements sont limités, le plus fondamental des droits tu l’as toujours : la liberté de pensée. De cette liberté, je me permets d’user de ma liberté d’expression puisque mon cœur aujourd’hui est bruissé « de générosités emphatiques » et  je reviens vers la hideur désertée de tes plaies. Si je ne sais que parler, c’est pour toi que je parlerais.
En invoquant à nouveau le poéte martiniquais Aimé Césaire, sache que là où tu es « ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir ». Garde espoir, un jour en chœur nos cœurs pousseront ce cri de joie d’Archimède Eureka !
 
 

Ton ami et frère
Mouhamadou Mounirou SY
Docteur en Droit (Université de Toulouse 1 / France)
Membre du Réseau Africain de Droit Constitutionnel
Enseignant/Chercheur (Université de Thiès / Sénégal)
Directeur Général du Bureau Sénégalais du Droit d'Auteur
Jeudi 11 Avril 2013




1.Posté par Le sociologue Rebelle le 11/04/2013 16:56
J'espère que votre lettre aura pour effet la libération de ce journaliste contre qui l'on a aucune preuve de viol. Je crois même que si cela ne dépendait que de la fille, Yérim serait libre. Tout ce que je demande aux juges qui l'ont condamné pour viol, c'est de le libérer.

2.Posté par Fall le 11/04/2013 16:59
Je conne très très très bien yerim deck il est innocent ...... Je le conne suffisamment pour dire o monde kil n'a jamais violé ki q se soit .... C un homme à femme certe comme tous les autres mais kouko kham kham né d'où violeur ..... Je le conne depuis longtemps....ahhhh si je pouvais faire kelk chose pour lui.... Mon dieu .....une fille li t'adore

3.Posté par Fall le 11/04/2013 17:00
Mounir ta rien a dire je sais tout cke tu raconte derrière le dos de yerim hipocrite y'a pas pire menteur que toi.... Je te conné.....

4.Posté par Camarade UGB le 11/04/2013 17:01
Je suis trés touchée par ces lignes. Bravo Mounirou!
Je souhaiterais que tous les anciens camarades de la première promotion de l'UFR de science juridique, d'éminents juristes, se lèvent et essaient de sortir Yerim de cette situation. Moralement, il a fauté et cela ne relève que du domaine privé (kou dé yak sa bamel, té sounou borom beuri yeurmeundé), mais juridiquement, il n'a rien fait. Boubou Diouf TALL ne peut pas se permettre de détruire Yérim. bOUBOU diouf tall a bénéficié de la complicité de ces confrères pour sanctionner Yéim, Vous camarades, je vous demande solennellement d'en faire de même pour sortir notre frère Yérim de cette situation.

5.Posté par Fall le 11/04/2013 17:03
Nous te soutenons yerim inchallah yalla dafa deff Lou guenn mais lep dina diekh inchalla natou rec laaaaaa....

6.Posté par diax le 11/04/2013 17:08
il est temps qu'il sorte de là.ils ont tous pèchès et comme la charia n'est pas appliquèe par l'etat donc il faut une justice sans juste.j'avais beaucoup d'estime sur cys mais il a dèconnè mais je ne suis pas sur que la justice a ètè juste c mon point de vue.

7.Posté par diax le 11/04/2013 17:08
il est temps qu'il sorte de là.ils ont tous pèchès et comme la charia n'est pas appliquèe par l'etat donc il faut une justice sans juste.j'avais beaucoup d'estime sur cys mais il a dèconnè mais je ne suis pas sur que la justice a ètè juste c mon point de vue.

8.Posté par dembiss le 11/04/2013 18:01
cheikh yerim , c très dur ce que tu es entrain de vivre.yalla diamam rek lèy tèk natou.am na wala amoul yalla rek mo xam .ce qui est sure la prison est pas ta place .

9.Posté par YERIM SECK SUR LE JUGE KEBA MBAYE le 11/04/2013 18:59
KEBA MBAYE KEBA MBAYE
IL A ETE LAUREAT DU CONCOURS GENERAL ET DU BICENTENAIRE UN ESPRIT BRILLANTISSIME UN EXCELLENT JOURNALISTE MAIS IL FAUDRA QUE DES SA SORTIE QUE TOI SON AMI MOUNIR TU LUI RAPPELLES CES PASSAGES QU IL AVAIT ECRITS SUR FEU KEBA MBAYE RELATIVEMENT A L ETHIQUE ET LA MORALE LUI QUI AVOUE D AVOIR MORALEMENT FAUTE.LE CAS SECK COMME TANT D AUTRES NE RELEVE QUE CET CONTRASTE CHEZ NOS INTELLECTUELS QUI ONT UN GRAND SAVOIR MAIS UNE MORALE TRES INFIME.OU SONT LES KEBA MBAYE?CE N EST PAS DEMAIN LEUR PARUTION.DESOLE

10.Posté par wathever le 12/04/2013 00:31
Donc toi un juriste tu veux influencer un juge!
a quoi sert cette diatribe si l'on sait que le juge a dit le droit? Mbala dey féne nga beugua wakh?

11.Posté par hugo le 13/04/2013 02:19
Il faut être démocrates,Messieurs de la Rédaction de Dakaractu...et poster les avis contraires à ceux qui encensent votre délinquant de Patron.
Laissez dire une vérité simple: Votre patron aime les Fesses surtout fraîches et à moindre coût sinon qu'au prix de la Frime.
Il faut oser dire la vérité.

12.Posté par elhadji ibrahima ndiaye le 07/05/2013 01:34
M. Sy vous êtes vraiment un grand ami et pas seulement de l'accusé mais aussi de la justice en particulier. Continuez votre combat et ne laissez jamais fleurir cette arbre au fruits de feu qu'est comme vous le dites« l'injustice de la justice ».EL.H.I. NDIAYE étudiant en tourisme à lU.T L1



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