Madior Fall, la perte subite d’une sentinelle de référence pour la défense de toutes les libertés.

Je viens d’apprendre avec beaucoup de tristesse l’énorme et subite perte que constitue la disparition du journaliste Madior Fall. Non seulement pour le groupe Sud communication et sa familleattristée, mais également pour tous ceux qui se dressaient et défendaient les libertés fondamentales dans notre pays, y compris celle de l’expression libre des opinions.

Madior était lui-même une sentinelle incontestable par sa plume, car il ne supportait pas l’injustice en général. Il a toujours usé de sa plume bien trempée dans la source des préoccupations des populations pour dénoncer à chaque fois que les libertés, la justice sociale, la démocratie, etc., ont été agressées ou prises à défaut. En plus, il offrait aussi les colonnes de son journal à tous ceux qui avaient et voulaient exprimer en toute liberté leur point de vue et opinion sur la marche de leur pays. Et je suis très bien placé pour le dire, pour avoir toujours bénéficié de cela, à chaque fois que de besoin, sans le connaitre particulièrement.

Madior était un homme et un journaliste humble par sa modestie, son attitude constante et courtoise. Il avait un abord facile que seuls les grands hommes généreux dans l’esprit savent offrir. Un pan entier de la famille de la presse qui a révolutionné l’information plurielle et diversifiée, en rompant définitivement avec la pensée unique, par la démocratisation la plus large des opinions, vient perdre l’un de ses plus déterminés et grands défenseurs, après Chérif Elvalyde Seye.

Je saisis cette triste circonstance pour présenter mes condoléances les plus attristées à sa famille éplorée, au Groupe Sud Communication, à toute la presse engagée qui partageait avec lui le sens de l’idéal qu’il donnait à son combat au quotidien, jusqu’à son dernier souffle. J’invite par cette même occasion triste ses plus proches collaborateurs de la rédaction de Sudquotidien et tout particulièrement Henriette Niang Kandé à tenir le flambeau toujours haut pour honorer la mémoire de Madior.

J’invite dans le même temps également, ses confrères de la presse sénégalaise à s’inspirer des qualités intrinsèques de Madior, tant morales que professionnelles. Et aux enseignants des écoles de formation en journalisme, je recommande d’inculquer à leurs étudiants les qualités qu’incarnait Madior et de prendre l’homme comme référence et modèle exemplaire.

Nous prions AllaH (S A W) dans sa miséricorde infinie de l’accueillir dans son plus haut Paradis. Amine !





Mandiaye Gaye