
DAKARACTU.COM La campagne électorale bat à présent son plein, et les tirs commencent à se préciser selon des cibles de plus en plus en vue et choisies en rapport avec leur dangerosité. La posture de Macky Sall devient de plus en plus délicate, pour être le candidat qui a le plus de chances d’arriver au deuxième tour de cette élection. Il a la faveur des sondages, il fait figure de favori, et il est certain que cette posture va lui valoir de servir de cible principale. La partie va être pour lui difficile à tenir et à mener. Il est dans les mémoires de bien des Sénégalais, et du monde politique en particulier, que lorsqu’un homme sort des rangs de quelque majorité que ce soit, il peut faire du mal à celle-ci. On se souvient des sorties de Djibo Kâ, puis de Moustapha Niasse qui abattirent le Parti socialiste et précipitèrent sa chute. Au sein même de la famille libérale, certains vont être envoyés au fourneau pour abattre et affaiblir le leader de l’Alliance pour la République (APR). Il y a Idrissa Seck, au tout premier rang des snipers qui commencent à tirer dru sur lui et sa supposée candeur politique et sa tout aussi supposée virginité en affaires sombres. Seck lui a envoyé une salve bien sentie avec cette affaire des 7 milliards des fonds taïwanais. Ce n’est qu’un début semble-t-il, car sur un autre front, il aura affaire à des tentatives de débauchages assidus, comme cela a commencé, de plusieurs de ses lieutenants. Alioune Badara Cissé n’a pas cessé d’intéresser Abdoulaye Wade, ni Moustapha Cissé Lô. Mbaye Ndiaye est courtisé, et demeure muet pour l’instant. Des amis à lui ont été détournés vers le camp bleu de Wade, et à présent que Macky est la cible, des dossiers même creux vont commencer à circuler. Abdoulaye Wilane, sachant que Macky Sall est devant bien des concurrents à la présidentielle, sait aussi qu’il est l’adversaire à atteindre. Il l’a attaqué frontalement en disant que la campagne électorale sera l’occasion de revenir sur la gestion de tous ceux qui ont eu à présider aux affaires publiques. Il vise directement Macky Sall qui a trempé dans la conduite libérale des affaires et apparaît pas si vierge que cela. Son niveau de vie s’est notoirement amélioré par rapport à sa position d’avant 2000. Il a servi à ostraciser de nombreux potentiels adversaires du président Wade, et a tenu le couteau qui s’apprêtait à égorger Idrissa Seck. De nombreuses personnalités lui en veulent, et il ne serait pas surprenant que ces prochains temps il subisse un tir croisé de plusieurs adversaires tapis même dans sa propre famille politique. Il a aussi à résister aux attaques de Bennoo, lesquelles vont prouver qu’ils n’ont vraiment jamais digéré son départ en pôle position en vue de l’élection, alors qu’on était encore à discuter de la candidature unique. Les déboires de Benno aujourd’hui lui donnent raison et ses prévisions vont faire de lui l’élément à combattre. Mais un autre fait est à craindre, c’est que Macky Sall ne va jamais lui-même au feu, il ne semble pas mouiller le maillot comme on dit dans le jargon sportif. Il envoie ses lieutenants à la bagarre, le leader des jeunes Abdou Mbow et le tireur d’élite Moustapha Cissé Lô. On n’entend pas si fort que cela son porte-parole Seydou Guèye.
Le candidat sur le point d’être investi le 10 décembre par l’APR a prononcé le 29 novembre une conférence sur la diplomatie sénégalaise à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Ce qui va amplifier l’ardeur de ceux qui, comme Idrissa Seck, s’attellent à afficher un meilleur profil diplomatique de l’emploi. Abdoulaye Wade lui-même, qui veille à empêcher Macky Sall d’être reçu dans certaines hautes sphères partout où il se rend, va continuer à lui obstruer l’accès aux chefs d’Etat d’Afrique et d’ailleurs. La partie ne va pas être de tout repos pour le leader de l’APR. Va-t-il survivre à ces tirs drus et continus ? A-t-il la carapace pour résister à une telle adversité politique ? De la réponse positive à ces questions dépendent son avenir présidentiel immédiat et son avenir politique tout court.
Le candidat sur le point d’être investi le 10 décembre par l’APR a prononcé le 29 novembre une conférence sur la diplomatie sénégalaise à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Ce qui va amplifier l’ardeur de ceux qui, comme Idrissa Seck, s’attellent à afficher un meilleur profil diplomatique de l’emploi. Abdoulaye Wade lui-même, qui veille à empêcher Macky Sall d’être reçu dans certaines hautes sphères partout où il se rend, va continuer à lui obstruer l’accès aux chefs d’Etat d’Afrique et d’ailleurs. La partie ne va pas être de tout repos pour le leader de l’APR. Va-t-il survivre à ces tirs drus et continus ? A-t-il la carapace pour résister à une telle adversité politique ? De la réponse positive à ces questions dépendent son avenir présidentiel immédiat et son avenir politique tout court.
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