MES QUATRES TOUFFES DE VERITES

Kocc barma m’a inspiré à travers ses quatre touffes de cheveux et sa sagesse légendaire. Mais il est bon à dire que « Je ne suis pas sage .je cherche à être sage. » pour paraphraser Socrate. Ceci est une compilation de textes traduisant mes vérités sur ce Sénégal dont le devenir m’interpelle tant. Tel le Crystal, il est clair dans mon entendement que l’homme Politique a deux missions :
1. Impacter sur le réel.
2. Inventer l’avenir.


 MES QUATRES TOUFFES DE VERITES
I. Le malaise POLITIQUE au Sénégal
Chacun veut son parti !
Ainsi pourrait-on analyser le nombre pléthorique de partis politiques à l’égard d’une population de moins de 13 millions d’habitants.
Plus d’une centaine d’organisations politiques, un nombre effrayant et malheureusement en progression. Leur représentativité est loin d’être effective.
Expression d’une vitalité démocratique ou malaise d’une classe politique dépassée, la question mérite d’être posée ?
Dans mon pays le Sénégal, la politique (politicienne SVP) est un métier à plein temps où l’on a la drôle et frappante impression que le temps s’est arrêté depuis…Car avant que je ne naisse, au temps du Sénégal post- indépendant, ces hommes politiques étaient là, aujourd’hui, c'est-à-dire plus de 50 années plus tard ils sont encore là présents : ministres, conseillers, maires, secrétaire général de leurs partis, députés et Président de l’Assemblée National entres autres. Le monde bouge mais rien ne change sous nos tropiques, toujours le même film qui nous est servi en boucle avec les mêmes acteurs. Entre temps du noir-blanc la télé est passée en couleurs. Ils sont là éternels, impassibles au devant de la scène telle des dinosaures. La retraite politique disent- il, est un concept de blanc ; peut-être veulent-ils partir tel cet acteur qui au sommet de son acte meurt sur scène.
La politique est au service de carrière personnelle car même les lignes idéologiques s’éclipsent quand la real- politique s’invite dans le jeu. Quelqu’un disait que la politique est l’une des branches de la météorologie. La météorologie est la science des courants d’air voilà qui peut aider à expliquer des combinaisons exotiques entre Marxistes, libéraux, sociale-démocrates, humanistes et même religieux. Dans le microcosme national ces alliances sont la règle et non l’exception à chaque élection.
Et je vous le dit dans ce pays ce n’est pas parce qu’on est dans le service public qu’on ne peut gagner des milliards en un temps records, mais bien au contraire par ici on s’enrichit vite et bien au vu et su de tout le monde car c’est pour ainsi dire dans l’ordre des choses (ligueyou Ndeye).Mais encore plus déroutant c’est qu’une bourgeoisie politique prétend parler et travailler au nom du peuple. C’est à ce Peuple là que je m’adresse : A vous d’assainir la pratique Politique en refusant de suivre ces mêmes schémas qui ont participés à maintenir des affairistes, des non-Patriotes dans l’illusion qu’ils ont toujours une carte à jouer. Le changement tant rêvé pour ce pays et pour l’Afrique ne se réalisera que lorsque ceux là qui souffrent et qui élisent à leur tête des dirigeants peu préoccupés de leur sort, se réveilleront pour enclencher la révolution, la seule qui vaille; celle de la Citoyenneté.



II. Le Mal Sénégalais
Voici un pays où les leçons apprises ne sont jamais sues. La tragédie du bateau le « Joola » avec plus de 1000 morts est en passe de devenir qu’un lointain souvenir dans la mémoire collective. Un devoir de mémoire aurait conduit non pas à de douloureux souvenirs mais plutôt à une projection dans la réalité de nos vies et y bannir pour de bon toute désinvolture à l’égard des questions de sécurité, de civisme et de responsabilité. Malheureusement force est de constater que dans la vie quotidienne de mes concitoyens l’insouciance face à la fragilité de l’existence humaine est exaltée. Et pour cause, la pratique de la surcharge dans les transports en commun reste de mise. Qui plus est, les « Tatas » nouvellement en circulation ont rejoint nos illustres ‘Car Rapide’ et ‘Ndiaga Ndiaye’ dans le lot des tombeaux vivants.
_ « Auto Dû Fess xol yi gno xat » est rétorqué à tout individu qui osera inviter ceux-là, qui n’ont qu’une main et un pied dans le véhicule, d’attendre le prochain bus !
Dakar, la capitale et vitrine du pays de Léopold Sédar Senghor, premier agrégé noir est devenu le théâtre d’une inconscience sidérante. On y traverse l’autoroute à n’importe qu’elle pièce au détriment des ponts spécialement aménagés pour les piétons. Les trottoirs réservés aux piétons sont squattés au vu et au su de l’autorité administrative et politique par marchands, vendeurs, raquetteurs de tout ordre obligeant les usagers à disputer la route aux conducteurs. On a l’impression que dans ce pays l’informel est la règle et qu’il ne peut y être instauré aucune organisation digne de ce nom.
Parler de Civisme reviendrait à disserter sur les désastres pouvant occasionner la dépigmentation : cela n’intéresse personne ! Et pour cause l’instruction civique est le parent pauvre du système éducatif national allant de l’élémentaire au supérieur, le jeune Sénégalais construit sa personnalité loin de l’idée d’appartenir à une grande Nation. Travailler à faire émerger un Amour pour la République, pour l’Histoire, les Couleurs, les Langues qui fondent nôtre Patrie devrait être l’un de nos grands travaux.
Est-ce concevable qu’un (e) étudiant(e) ne puisse connaitre Cheikh Anta Diop dont l’Université de Dakar porte si fièrement le Nom ? Est-ce possible qu’un(e) Sénégalais (e) majeur(e) ne puisse par cœur chanter l’Hymne National ? Cela parait si bête pour ne pas dire très simple d’esprit ; juste est il qu’il ne faut rencontrer beaucoup de personnes pour en être convaincu. Comment fait-on au Sénégal pour accepter qu’un ressortissant américain, allemand, français (la liste pourrait être longue), puisse occuper des fonctions administratives, politiques au sein de l’Etat du Sénégal ? Est-Ce possible qu’un candidat à la Présidence du Sénégal puisse avoir des enfants Français ou Américains… ?


III. Rewmiste Non Bok Yakaariste !


Tout est logique. Comprendre, c'est justifier.
Au Sénégal de- l’après Wade- tout semble toujours loin de l’éclaircie. Je tiens à vous rassurer, je ne m’apprête pas à fustiger ‘gratuitement’ le tout nouveau régime dont j’ai participé à l’élection mais ne comptez pas non plus sur moi pour faire l’autruche même si c’est la mode du moment…le silence est d’or !!!
Quand les calculs politiques prennent le dessus sur les principes qui nous avaient opposés à Wade, il y a problème ! On m’accuse, on nous pointe du doigt et pour cause au moment ou les –plus pragmatiques-se disputent les postes et plates bandes résultants du compagnonnage d’avec la coalition aux affaires Benno Bok Yakaar, nous on regarde de loin. Ils oublient que dans nôtre entendement et conception mieux vaut être naïf que cynique.
Quand la conviction manque à l’appel pour nous aucune action ne peut être entreprise même au nom de la ‘discipline de parti’ : un concept à pourvoir en contenu car vide de sens pour un libéral au sens libéral du mot. Loin d’être alter mondialiste dans la démarche nous nous voulons juste fidele à nôtre idéal qui n’est autre que de Servir le Très Haut à travers l’Humanité et le Sénégal premier dans l’ordre des priorités. Dés lors aucune position présentant ne serait ce que le plus petit atome de risques pouvant compromettre cela est exclu dans nôtre perspective.
La compromission ne peut être assimilée à la diplomatie. Il est plus aisé de dire et de défendre l’idée de la ‘cogestion après la Co-victoire’ du second tour mais force est de reconnaitre que depuis l’effectivité de cette situation politique quelque peu inédite, la Démocratie Sénégalaise avance à reculons : un constat qui à l’épreuve des faits et de la réalité se justifie. Car à chaque chose son temps, je m’interdis de faire le listing de ces ‘couacs’ quelque peu inquiétants que l’on ne pardonnait pas à Wade n’est ce pas MESSIEURS de la Gauche, Progressistes et socialistes…
Le prêt à penser fait l’affaire de beaucoup d’entres nous qui se laissent aller dans cette facilité pour se justifier devant l’opinion. Mais pour la conscience, ce tribunal sans compromis la tâche est encore plus rude. Oui, ce texte est politiquement incorrect car dans l’imaginaire de beaucoup l’on est arrivé au but tant rêvé pour ce pays qui nous a tout donné avec le départ de Wade !!! Mauvaise nouvelle pour ce pays qui doit défendre un statut de leader et de fer de lance d’une Afrique troublée depuis la venue du premier blanc.


IV. La comédie du MAQUIS

Voilà, quelqu’un qui aurait pu graver son nom dans les anales de l’histoire mais a simplement refusé cet honneur. J’ai voté pour lui au second tour comme beaucoup de mes compatriotes qui voulaient honorer ces morts durant le combat contre la candidature de Wade.
On a contribué à élire un Président par défaut ! Encore un de plus… M. Sidy Lamine Niasse ! Je m’attendais à une rupture, un mot que l’actuel président affectionnait ceci durant la campagne. Mais rien n’y eut. L’expression de M.Tanor Dieng « faire du Wade sans Wade » n’a plus sa raison d’être car maintenant c’est du pire de Wade qui nous ait servi.
Ce nouveau régime, comptable à sa tête de 8 ans de compagnonnage au cœur de la prédation sous Wade, doit en effet rendre compte d’une soudaine richesse d’un ancien locataire en 2000 ; aujourd’hui milliardaire dont le Nom avait été citée dans l’affaire de 7 milliards taïwanais dont il n’a daigné répondre suite à l’interpellation du candidat Idrissa seck. Lumière doit être fait sur ce dossier.
Réduire les dépenses inutiles et les niches de gaspillage : tel était le maitre mot du candidat aujourd’hui Président. Il applique si bien la leçon de pragmatisme de Wade « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » et pour cause il avait promis que 25 ministres comme architecture gouvernementale mais ce nombre symbolique il en a fait fit pour « caser ces obligés » au rang de ministres conseillers parmi lesquels un certain Dansokho…. (Et qui disait que Wade était vieux !). Et un conseil des Ministres décentralisée dans les capitaux régionaux ou juste une campagne électorale déjà en branle et en tout état de cause c’est de l’argent publique dilapidé.
Avec l’actuel système : c’est la démocratie pour laquelle nous nous sommes tous battu qui est menacée avec cette volonté de museler toute opposition critique.la visite qu’il effectua à Paris la France pour redorer en vain le blason du candidat Sarkozy en pleine campagne électorale… ! Mais notre président avait il vraiment le choix ? La France Afrique loin d’être morte a de beaux jours devant elle ?
LE ‘yoonu yokuté’ au placard, a laissé place à un pilotage à vue qui étale dans toute sa clarté l’impuissance d’un Président face à la demande sociale. Oubliant qu’il n’a pas été porté au pouvoir QUE pour une campagne de traque de biens « supposé » mal acquis mais plutôt pour résoudre des problèmes cruciaux tel que le chômage, les coupures d’électricité, la hausse des prix de denrées de premières nécessité, la crise dans l’école Sénégalaise, la sécurité des personnes et des biens entre autres sérieux dossiers.
FAM IBRAHIM

Dimanche 14 Avril 2013




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