![Lettre ouverte au chef de l'état sur la situation des ICS (Industries Chimiques du SENEGAL) Lettre ouverte au chef de l'état sur la situation des ICS (Industries Chimiques du SENEGAL)](https://www.dakaractu.com/photo/art/default/4720446-7051270.jpg?v=1347608954)
L’article sur la relance de la filière des engrais publié récemment par Dakaractu, me donne l’occasion de rebondir sur le sujet et d’aller au-delà de la seule question des engrais. L’urgence c’est d’orienter l’IGE sur la piste du contrat indien pour mettre à nues les pratiques actuelles aux ICS. Le scandale du contrat avec DP WORLD présenté pourtant comme un modèle du genre, prouve à la face du monde que rien dans les pratiques économiques de l’ancien régime ne s’est fait dans l’intérêt de notre pays, et le dernier livre de Sogue DIARISSO vient de le confirmer. La famille Wade a des intérêts dans l’actionnariat actuel des ICS, comme elle en a dans celui de DP WORLD et de la SUNEOR. Il faut absolument casser ce contrat déséquilibré signé avec les Indiens pour stopper rapidement la fuite des capitaux vers d’autres destinations (Inde et paradis fiscaux) au détriment de l’Etat. Les Indiens ont ouvert les principaux comptes de la société dans leur pays, privant ainsi à nos banques, nos assurances et nos entreprises de services d’importantes ressources financières. Rappelons que les ICS font aujourd’hui en moyenne 1 milliard de FCFA de Chiffre d’affaires /jour, mais l’essentiel de cette manne file sous notre nez pour enrichir les producteurs Indiens. Actuellement, ces derniers activent leur lobby tapi dans toutes les sphères de l’entreprise et de l’administration sénégalaise pour que le contrat ne soit pas remis en cause. Spécialistes de la corruption, ils sont prêts à tout pour défendre leurs intérêts usurpés avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Présentement, il y a plus de cent (100) cadres expatriés indiens facturés à 5 millions par mois mais qui perçoivent réellement la moitié, soit 2, 5 millions pour une expertise douteuse sur le terrain. Les partenaires Indiens ont également crée une société dénommée VPR pour l’exploitation minière mettant en rade le personnel sénégalais avec comme conséquence l’arrivée massive de pas moins de 1000 (Mille) ouvriers d’origine asiatique (Indiens, Bengalais, Indonésiens, Sri lankais…), installés dans la mine, et, où les normes de sécurité et d’hygiène les plus élémentaires ne sont pas respectées. Les ICS bénéficient d’avantages fiscaux, en taxes et en douane exorbitants, que les Indiens utilisent par pour un développement interne mais pour booster leurs activités économiques dans les pays de la sous région (Mali, Mauritanie, Guinée, ..). Autre forfaiture faite avec la complicité tacite des autorités en place, c’est l’étouffement systématique et délibéré des petites entreprises sénégalaises qui font de la sous traitance avec les ICS, à la longue elles vont disparaitre pour cause de non paiement après exécution des commandes. Les Indiens avaient l’obligation contractuelle d’injecter 40 milliards FCFA sous forme d’investissements étalés sur 3 ans, mais en réalité ils n’ont mis que 18 milliards FCFA, ce qui impacte négativement sur la capacité de production des unités, avec des déficits de production de 40% par rapport au budget. La réorientation des marchés vers les entreprises indiennes ou asiatiques pour l’approvisionnement en pièces de rechange des équipements au détriment des fournisseurs traditionnels qui en sont les concepteurs, a pour conséquence la multiplication des défauts et anomalies à la livraison et au montage. La détérioration de l’environnement s’accélère, car les Indiens se soucient peu de développement durable. Les conditions de travail et d’existence des travailleurs se sont dégradées considérablement, avec une recrudescence des accidents de travail (accident mortel d’un journalier au début de l’année 2012). Des investigations s’imposent ainsi que des audits et contrôles pour nous éclairer sur le bradage de ce fleuron de notre industrie, qui a été vendu à des tiers dans la plus grande opacité à 40 milliards FCFA, soit l’équivalent du sixième du chiffre d’affaires annuel. L’Etat du Sénégal et au premier chef le Président de la République a le droit et le devoir de casser ce contrat léonin hic et nunc. Le Chef de l’Etat est ainsi interpellé, ne rien faire sera assimilé à une complicité coupable, or les intérêts stratégiques de notre pays sont menacés durablement par ce contrat.
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