Lettre ouverte à Abdoulaye Wade, le Sénégalais lambda

« Une écorchure qui ne se guérit pas amène le médecin à supposer le diabète ».

Chers monsieur l’ex futur roi autoproclamé, Wade Ier, de l’ex futur nouvelle  monarchie sénégalaise. Si j’ai cru devoir emprunter à Maurice Barres cette maxime, publiée en 1902 dans Scènes et doctrines du nationalisme, c’est parceque je suis maintenant convaincu que votre chagrin qui résulte de la perte du pouvoir s’est vraiment métastasé pour compromettre sincèrement vos facultés de discernement pour ne pas dire votre intelligence tout court.

Sinon, dites-moi Mr Wade, comment comprendre vos assauts répétés contre le nouveau pouvoir que vous avez pourtant juré de ménager de vos sempiternelles diatribes que vous avez l’habitude de mener contre ceux qui ne partage pas vos idées. On m’a montré la preuve que vous avez été un élève pas trop intelligent, un de vos anciens ministres nous avez convaincu que vous avez été un professeur farfelu, le nombre de vos procès perdu a fini par nous faire croire que vous avez été tout sauf un brillant avocat. Pourtant, le 19 Mars 2000, par un élan de pitié général, le peuple avait décider de confier le gouvernail au soldat de fortune Abdoulaye Wade, recordman mondial du nombre d’année passé dans l’opposition donc plus mauvais opposant que le monde n’ait jamais connu. L’argument fondamental était certe : « Yaa Fi Seuss donc pourquoi pas toi » mais c’était aussi une occasion pour vous de nous montrer de quoi le « champion Wade » était capable. Au finish, l’ex futur monarque s’est avéré être le plus grand mauvais président de l’histoire de notre jeune république.

Pourtant le 25 Mars dernier, le peuple souverain avait décidé de vous donnez une dernière chance de prouver que vous n’excellez pas toujours dans le zéros et dans la médiocrité. En effet les sénégalais, en reprenant le monopole de l’exécution entre les mains de l’ancienne constante devenu variable parmi les fluctuants du PDS, voulaient par ailleurs que vous copiez vos prédécesseurs en se faisant tout grand et en se gardant de faire un quelconque commentaire sur les actions de la nouvelle equipe.

Mon très cher « maitre » permettez moi de vous professer une chose que vous ne connaissez certainement pas ; Vous avez des devoirs et ce sont de ne pas gêner l’action de votre successeur et d’arrêter de conspirer contre la sureté de l’Etat, vous avez un droit et c’est de vous taire et de passer inaperçu.

Au demeurant, si vous avez sérieusement des choses à dire, faites le en s’adressant non pas aux autorités que vous cherchez lamentablement à divertir mais au peuple à  qui vous avez fait trop de mal. Si vous avez assez de temps à consacrer aux commérages pour semer le doute dans l’esprit des sénégalais, dites nous puisque vos compatriotes ont une série de questions pour lesquelles ils attendent des réponses de vous. Vous ne saurez, sans mépris de votre part, refuser de les leur donné, c’est-à-dire de leur rendre compte de la gestion que vous avez faite de leur pays parce que vous avez été à leur service.

Abdoulaye Wade, vos compatriotes s’interrogent sur la gestion de leurs ressources financières et de leurs biens que vous avez dilapidés en 12ans de règne catastrophique. Alors :

Dites-nous combien nous vous avions payé durant ces 12 années, votre traitement mensuel, vos indemnités et à combien nous revenait la prise en charge de l’ensemble de vos « frais presidentiels » ? Alors si vous avez des choses à dire, dite le à l’ensemble des 65% de sénégalais qui se sont accordé à dire que votre gestion des choses publiques ainsi que votre relation avec l’argent du contribuable étaient aussi opaque qu’une raffinerie du 15é siècles.

Même question en ce qui concerne vos ministres et directeurs de sociétés nationales, ces voyous qui ont passé leur temps à travailler contre le développement et le progrès du peuple et qui veulent aujourd’hui se cacher à l’Assemblée Nationale pour bénéficier de l’immunité parlementaire pour leurs crimes économiques perpétrés avec votre complicité.

Dites-nous ce que nous a rapporté nos mines d’or de Sabadola et la destination de cet argent après que vous ayez utilisé une partie pour entretenir votre famille décidément budgétivore. Cela ne peut être tabou pour le peuple qui en est le vrai propriétaire. Vous avez été le gestionnaire du compte du peuple qui ne vous a pas donné un chèque en blanc et il n’y a aucune raison que ce peuple ne connaisse ni les opérations qui y sont effectuées ni l’argent qui y est gardé.

Dites-nous ce que vous conseillez au nouveau gouvernement pour qu’il récupère et pour reverser au patrimoine national ces maisons de fonctions et ces terrains du domaine national que vos ministres se sont partagés, les acquérant à vils prix. Votre silence devant ce scandale est si suspect que je demande au président Macky SALL de vérifier si le Titre foncier du Palais présidentiel  n’est pas muté au nom de Syndiely, Karim ou autre Viviane Vert, puisque c’est ainsi que çà s’est toujours passé avec vous ; une affaire de famille.

Dites-nous, pour dissiper toute mauvaise interprétation de notre part, les raisons pour lesquelles vous ne nous avez pas fait l’état des biens que vous possédez après douze années de gouvernance. Nous pensons que c’est un mépris envers l’esprit de l’Acte fondamental de notre Nation, qu’aussi vous avez peur de révéler les biens que vous avez volés au peuple et planqués dans le monde entier.

Quelqu’un qui a de la dignité devrait se taire devant un tel scandale qui met au grand jour la face dramatiquement inhumaine et satanique de son être, faisant de lui un irresponsable qui doit etre interdit d’antenne.

La nuit a beau être longue, le jour s’est levé avec le soleil pour le peuple senegalais. Il s’est levé en Egypte, en Libye et partout ailleurs où les tyrans qui ont terrorisé leurs peuples et pillé leurs pays et qui se croyaient adulés et intouchables ont affronté la triste réalité et ont payé pour leurs crimes.

 

Toutefois si vous insistez dans votre nouvelle entreprise de dénigrement et de conspiration contre l’Etat, je serais le premier sénégalais à sortir dans la rue pour proposer votre mise sous résidence surveillée à défaut de réclamer votre déportation pour le délit d’indignité nationale dont vous vous êtes déjà rendu coupable

Veuillez croire, Excellence Mr le Président de la République à ma haute considération et à ma ferme détermination de vous accompagner avec les moyens de ma modeste plume tout au long de ce vilain quinquennat  de trop que vous compter encore passer dans la politique avec vos arrières arrières petit fils que nous sommes.

Papa Malick NDOUR

Coordonnateur Adjoint, Porte parole national du Mouvement des eleves et etudiants Republicains