Les "Wax Waxeet" de Macky

« Le Prince ne doit pas se piquer d’être fidèle à sa parole », a dit Machiavel dans Le Prince.


Les "Wax Waxeet" de Macky
Simplement cela était valable au 16ème 17ème Siècle en Europe. Entre temps, le mensonge du Chef y a changé de nom pour s’appeler désormais parjure. Au Sénégal, la plus grande victime de ce nouvel état de fait a été Me WADE, avec son fameux waax waxeet. Mais, malheureusement pour nos politiciens, « chassez le naturel, il revient au galop » devrait on dire. A peine a-t-il fini de prendre ses aises dans le fauteuil présidentiel que MACKY a déjà commencé à singer WADE, sur ce point. Quand il recevait les partis politiques attifés du sobriquet de non alignés, il avait déclaré clairement qu’il organiserait des élections communales, départementales et régionales. Dans la deuxième phase, les régions qui en exprimeraient librement la volonté pourront former un même pôle territorial, si elles le désirent.
Toutes les nouvelles stratégies de développement sectorielles positionnent pour la plupart d’entre elles, la région comme point d’ancrage principal pour leur exécution sur le terrain : le PAQUET, le PADIA, le PALAM etc. En décidant unilatéralement, sans consultations préalables, de supprimer la Région, MACKY fait une volte face désinvolte qui est la manifestation claire de sa volonté hégémonique de nous imposer des décisions impopulaires qui engagent le sort de notre nation. « Je suis élu, je fais ce que je veux, » cela peut marcher avec les ministres devant lesquels il plastronne bedainement en les toisant de haut. Mais pas avec les citoyens, pas avec non plus les acteurs politiques que nous sommes. En manquant à sa parole, et en décidant unilatéralement d’imposer une décision à l’encontre des intérêts primordiaux des populations MACKY a posé des actes que nous ne pouvons manquer de dénoncer, et de combattre. On attend d’un Président de la république la vérité, le respect de son peuple, et une élévation au dessus des calculs politiciens.
Le pouvoir n’est pas une arme contre qui que ce soit, c’est un moyen utile pour celui qui a décidé de servir son peuple. On ne peut vouloir servir son peuple en rompant le lien de confiance qui devrait exister. Simplement le mensonge éhonté est la gymnastique préférée des démagogues qui accèdent au pouvoir ; à titre d’exemple, alors que le projet de réhabilitation du château d’eau et des périmètres maraichers pour permettre la relance de l’exploitation maraichère du site de Diogop DIOP était bien avancé grâce à l’intervention d’un partenaire, le gouvernement de MACKY, en prélude à la tenue du Conseil des ministres décentralisé, avait demandé à la Région de sortir Diogop DIOP de sa zone d’intervention dans le projet de coopération décentralisée avec son partenaire. C’était, selon l’explication fournie à l’époque un site prioritaire qui nécessitait une intervention urgente et plus encore, imminente. Jusqu’à présent, ces populations n’ont pas vu l’ombre d’un chantier, ou d’un représentant de l’Etat. Pendant ce temps, les études sur les autres zones d’intervention du partenaire sont bouclées et les travaux vont démarrer. On dira dommage pour Diogop DIOP, mais ce n’est pas seulement ce village qui est victime des errements et des promesses mensongères et démagogiques de l’équipe qui nous dirige.
Où sont les milliards promis aux Régions lors des conseils de ministres populistes tenus un peu partout ? Ceci explique sans doute cela : en supprimant les régions, on noie le poisson. Mais en conséquence aussi, on prive le Sénégal d’un formidable levier économique fortement ancré dans notre schéma institutionnel dont le rôle est salué à l’unanimité par les populations. Les régions captent en effet des ressources pour des projets qu’elles développent sur leurs territoires, sans l’appui de l’Etat qui pourtant en récolte tous les bénéfices, car ces réalisations s’intègrent harmonieusement dans tous les dispositifs mis en place au plus haut niveau. A court d’argument pour convaincre, les faibles recourent à l’argument d’autorité : « Je suis le Président, je fais ce que je veux » ou au passage en force : les décisions unilatérales, sans consultations préalables et à l’emporte pièce.
Cela ne nous surprend plus de MACKY, en fait. Il déclarait dernièrement qu’il était jeune et que l’avenir était devant lui, et qu’il faisait peu cas de ne pas avoir un second mandat, l’essentiel étant pour lui de mettre en œuvre les réformes courageuses qu’il souhaitait pour permettre au Sénégal de s’installer sur la voie de la croissance, avec plus de justice et d’équité. Aujourd’hui, son discours a changé : il promet d’augmenter l’âge des véhicules autorisés à entrer au Sénégal, s’il obtient un deuxième mandat, en 2017….ou en 2019 ? Rien n’est en effet sûr avec lui, et comme il a emprunté la voie du waax waxeet, nul ne sait qu’est ce qu’il adviendra de sa promesse réitérée de plus en plus mollement de réduire son mandat à 05ans, contre la volonté de plus en plus bruyamment claironnée par ses souteneurs de le voir le maintenir à 07 ans. En décidant de s’engager dans les voies des manœuvres de bas étages et de la compromission à l’aube de son mandat, en posant d’ores et déjà les jalons politiciens de sa marche à pas forcés vers un second mandat à obtenir coute que coute sans avoir rien prouvé jusqu’à présent, MACKY a signé l’échec de son premier mandat. Cela est si vrai que jusqu’a présent nul ne sait quelle est la vision déclinée par le gouvernement sous sa conduite éclairée : le yoonu yokkute, la SNDS, le Plan Sénégal Emergent ou le couplage de tous ces plans que le Ministre des fiances a déclaré s’apprêter à présenter au Club de Paris ?
Les plus grands experts à l’unanimité ont affirmé que le PSE, payé 2,5 milliards, et qui s’est offert le luxe d’oublier les infrastructures ne vaut même pas 10 millions. « Quand on ne sait pas où l’on va, on retourne d’où l’on vient » à dit un sage africain. Ce pilotage à vue de notre navire le Sénégal qui tangue dangereusement n’augure rien de bon. Tous ceux qui sont épris de justice, d’équité, et qui souhaitent que les bases d’un développement harmonieux de notre pays par la territorialisation de ses politiques sectorielles et une responsabilisation renforcée des élus locaux dépositaires de la légitimité populaire soient posées, doivent se lever comme un seul homme et refuser la suppression des régions. La politique politicienne et le mensonge n’ont jamais permis à un président de rempiler pour un second mandat au Sénégal, et MACKY ne pourra pas dire qu’il n’a pas été averti.

Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République A.DE.R
Mercredi 11 Décembre 2013




1.Posté par Mamadou le 11/12/2013 15:35
Le président Macky n'est pas du tout le genre qui fait du wax waxeet,c'est un homme de parole qui sait tenir ses promesses.
pour ceux qui concerne d'amener le manda7 ans à 5 ans,il avait déjà répondu quand Aline Badara Cissé disait que le mandat c'est pour 7 il l'avait remis à la raison et il a dit publiquement que son mandat serait p 5 ans,il est temps d'arrêter les faux débats,critiquer c'est très facile mais au moins avoir des arguments pour bien le faire



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