Le conseil constitution a fait son choix sur les candidats devant participer aux élections présidentielles du 26 février 2012 en ignorant complètement le droit et agissant sur le dictat de Wade. La validation de la candidature du président sortant qui est constitutionnellement illégale, est le fait le plus marquant et non le rejet de celles Youssou Ndour, Keba Keinde et Abdourahmane Sarr. Si nous ne pourrons pas infirmer jusqu’au jour d’aujourd’hui la décision du Conseil Constitutionnel concernant l’invalidité des dernières candidatures citées car n’ayant pas accès aux listes des signatures déposées au Conseil Constitutionnel, le contraire ne peut être avancé pour la validation de la candidature de Wade par ces cinq lâches puisque cette décision n’a aucun fondement juridique sinon qu’elle est politique pour ne pas dire une usurpation. Je ne reviendrai pas sur l’argumentaire juridique puisqu’il a été détaillé en long et en large et les réponses qu’elle nécessite ont été apportées. Je veux tout simplement axer cette intervention sur l’écho qu’a reçu cette décision honteuse auprès de la population sénégalaise et plus particulièrement de sa classe politique.
On peut tout denier à Wade sauf sa ruse et sa connaissance extraordinaire de l’Homme sénégalais. Même si ces « deux qualités » lui ont souvent joué de mauvais tours(le 23juin 2011), il faut reconnaitre qu’elles constituent le socle de ses succès tout au long de son parcours politique. Wade, aidé toujours par ces « deux qualités », avait minutieusement étudié sa stratégie et le modus operandi cliniquement choisi. En mettant Cheikh Tidiane Diakhate à la tête du Conseil Constitutionnel, un magistrat a la moralité très légère qui a été une véritable arme à couper des têtes et briseur de carrières pour les toutes les personnes jugées persona non grata par Wade, en faisant usage de son pouvoir juridique abusif. L’homme était l’acteur juridique principal dans les chantiers de Thiès, il a eu un comportement peu glorieux également lors des élections locations de 2009 dans le contentieux des résultats de ndoula. C’est cette personne avec ce passé trop révélateur et flagrant, complétée par quatre autres damnés que Wade avait remis son jackpot pour s’assurer d’un ticket à une participation constitutionnellement impossible aux élections du 26 février 2012 a venir. Pas surprenant quand Wade affirme lors de son passage à Thiès « C’est moi qui ai arrêté le procès de Idrissa Seck. Comme c’est votre fils, je me devais de vous expliquer pour fermer ce chapitre ». Cet aveu de plus révèle la dépendance grave de nos juges à Wade et a son régime. Abdoulaye Wade était fermement convaincu également qu’après une ire populaire et passagère qui serait réprimée brutalement par des forces de l’ordre partisanes et assoiffées de sangs humains, la majorité des sénégalais encore et toujours sous le joug des chefs religieux, devenus des soupapes de sécurités au service de Wade et non de leurs fideles et de la société, allait répondre favorablement et docilement a l’appel au calme et inviter leurs concitoyens à résoudre le problème par les urnes( ils oublient que là aussi une surprise grande les attends car la machine a voler n’a pas encore atteint son terminus) . Les faits lui ont donnés raison. Cette décision du Conseil Constitutionnel du 27 Janvier dernier a donné lieu à de vives manifestations partout dans le pays et au-delà de ses frontières. Des contestations qui ont poursuivi après le rejet des recours intentés auprès de cette juridiction. Ces révoltes ont fait cinq morts (paix a leurs âmes) et plusieurs blessés graves. Et Apres ? C’est une brise pour Wade. Une énième insulte a son « peuple ». Comme il l’avait bien planifié, la majorité des sénégalais a cédé arguant des craintes d’instabilité politique et se rabattant avec regret a leurs cartes électeurs, ce qui du coup donne Wade un droit usurpé de prendre part aux élections présidentielles à venir. Est-ce qu’on peut en vouloir à ces gens ? Se référant a l’histoire politique sénégalaise récente avec l’avènement de l’alternance, on peut bien leur donner raison. Mais, on il faut reconnaitre qu’ils se trompent de cas de figure et de contexte.
D’abord le cas de figure est différent en ce sens qu’en 2000 la validité de la candidature du président Diouf ne faisait l’objet d’aucun doute. Bien qu’étant son quatrième mandat, il faut noter que sa candidature était en parfaite phase avec la Constitution de 1963 puisqu’elle ne limitait pas le nombre de mandats. Abdou Diouf n’avait pas acheté son ticket de participation aux élections ce qui est le cas de Wade, Diouf n’avait pas fait du Wax Waxet ce qui est le cas de Wade. Maintenant, est-ce à dire que cette constitution qui permettait à un président sortant de se présenter à des élections présidentielles infiniment était bonne ? Non ! C’est la raison de la limitation des mandats à deux et le plébiscite qui en a suivi.
Concernant le contexte et les acteurs en jeu, là aussi il est bien de souligner la différence. En 2000, le Front pour la Régularité et la Transparence des Elections(FRTE) qui regroupait l’ensemble des partis de l’opposition de l’époque avait un interlocuteur de plus en plus réceptif et attentif, en l’occurrence Abdou Diouf, au fur et mesure que l’échéance électorale se rapprochait, aux doléances de l’opposition d’alors radicale et légitime dans ces exigences avec comme chef de fil ce même Abdoulaye Wade devenu amnésique et sourd entre temps. C’est a ce titre que Abdou Diouf avait eu a remplacé le General Amadou Abdoulaye Dieng par Carvalho a la tète de l’ONEL. Il faut noter également, la neutralité du ministre de l’intérieur de l’époque : le General Cisse. L’attitude de dépassement de Diouf avec toutes ces concessions faites a l’opposition de 2000 qui en faisait un préalable a des élections libres et transparentes est différente a celle d’entêtement de Wade qui oppose un refus catégorique aux exigences de l’opposition actuelle a savoir la non participation de ce dernier aux élections présidentielles, le départ de Ousmane Ngom du ministère de l’intérieur. Wade pendant qu’il était opposant demandait aux jeunes de casser, bruler, détruire tout sur leur passage et a affronter les forces de l’ordre a risque d’y perdre leur vies alors que l’opposition actuelle fait tout pour contenir et maitriser l’ardeur de ces jeunes. Wade opposant incitait les jeunes à aller déloger Diouf du palais pendant que cette opposition actuelle refuse de céder à la tentation. Wade président infiltre et disperse les manifestations pacifiques et paisibles de la population sénégalaise pour les transformer en violence afin de mettre le tout sur le dos des manifestants. Cette stratégie a pour objectif de ternir l’image de l’opposition, de la société civile et de la jeunesse et leur mettre en mal contre les chefs religieux et le reste de la population sénégalaise. Chose qu’il a finalement eu. Là où Diouf a réussi à mettre sur place un processus électoral apaisé, aidé par son orientation républicaine et démocratique qui veut que les hommes passent mais que les institutions demeurent, Wade lui est parvenu à installer le pays dans une spirale de peur et chaos pour une première durant une période électorale au Sénégal du fait de son penchant monarchique qui lui incite a ne voir aucune autre alternative a sa place que son prince Karim.
C’est dans ce contexte de malaises, de confusions, tensions fortes et intenses, de mensonges sournois, de tolérances hypocrites et malhonnêtes qu’on nous invite à voter. Oui !! On nous demande de nous ranger derrière les menteurs et usurpateurs et effacer d’un coup de gomme tous ces principes et valeurs que nous défendons. Oui ! On nous enjoint de bouffer et de renoncer à notre ultime arme : Dire NON !! Non à la forfaiture en ces temps modernes ! NON aux insultes continues et permanentes à notre intelligence !! Non au Wax waxet ! NON à la monarchisation de notre REPUBLIQUE !! Au non de Quoi devrons-nous nous conformer a cette décision inique et injuste ? Pourquoi devrons-nous cautionner ce précédent dangereux ? Pourquoi devrons-nous accepter d’être des complices et des coupables de l’histoire de notre pays. Wade n’a pas le droit de prendre part à ces élections et aucune carte ne devrait lui être allouée.
Ceci étant dit, il est important de jeter un coup d’œil a cette culture sénégalaise pour démontrer la façon dont cette culture a été propice et avantageuse aux hommes politiques sénégalais, et étonnement sous le régime de Wade coïncidant avec une période où le nombre de personnels se disant « intellectuels », mais que moi j’appellerai diplômés, a considérablement augmenté contrairement sous le règne de Senghor et de Diouf. Quand on parle de culture on ne doit pas se limiter seulement a sa composante physique à savoir « les arts et les lettres, la musique, la danse, les modes de vie d’un peuple, le rituels, les coutumes et lois.. » qui n’est que la partie visible de l’iceberg. Plongeons-nous dans les profondeurs des eaux de l’océan pour découvrir la partir cachée la plus importante ,pour mieux analyser la façon de penser et de ressentir de l’homo senegalensis. Je veux mettre ici l’accent sur «les valeurs, leurs croyances, leur concept de la vie, leurs idéologies…. ».
Un pays ne peut pas se reposer sur une culture, qui est un préalable à un développement économique soutenu et continu, composée seulement de danses, de folklores, de festivités, de luttes traditionnelles, de musiques, du théâtre...etc. Un pays doit être bâti sur des valeurs morales et éthiques solides qu’on arrosera tous les jours avec la sueur de son peuple qui les défend. Ces valeurs doivent être magnifiées et glorifiées par les personnes censées représenter le peuple en portant en exemple et en « role model » ceux qui approprient et donnent corps à ces valeurs. En quoi faisant ? En récompensant publiquement ce magistrat qui s’assure de l’application stricte et sans complaisance de la loi, et non de le transférer au Fongoli parce qu’il refuse de te suivre dans ta démarche et faire la promotion de celui qui dira OUI a toutes tes ingérences jusqu’aux celles les plus dangereuses et hostiles a la stabilité d’un pays. En décorant le gendarme qui s’assure du respect du code de la route, et stérile et insensible aux milles francs que glisse dans sa poche le fauteur, et non de placer a la tête de cette gendarmerie un menteur froid qui ose soutenir sans gène qu’une Mercedes a ôter la vie a un paisible manifestant après que son camion tueur lui est passé dessus. En chantant les mérites et l’abnégation de ce retraité qui, durant toute sa carrière, s’est toujours présenté a l’heure a son poste et a fait son travail avec un dévouement sans faille et une passion exemplaire, et non de tirer du néant un paresseux doublé d’une fourberie déconcertante et d’en faire un milliardaire en un temps records. En recevant et discutant des doléances des travailleurs dans ton palais, et non en ouvrant grandement les portes de ton palace a un Yawou Ndiale ou des lutteurs en conflit, des personnes porteuses de contre valeurs que des jeunes vont rapidement et massivement copier et singer puisque ayant la foi ferme que c’est la voix de la réussite, ce qui est une illusion notoire. En interdisant ou réduisant considérablement toutes ces festivités, folklore répétés et continus partout sur le territoire national qui constituent une énergie négative pour un pays voulant rattraper ou réduire l’écart de développement grandissant sur les autres pays, et non en étant l’instigateur et l’initiateur de ces multiples recréations qui sont des ralentissements et obstacles a un décollage définitif de notre économie . En répondant favorablement à la demande du peuple qui défend ces valeurs, et non de qualifier ce peuple « une poignée de personne sans signification » et continuer à protéger les véritables menaces a la paix sociale.
Ce sont ces valeurs tels que l’honnêteté, l’intégrité, l’amour au travail bienfait, le respect des règles, la dignité, l’honneur, le respect a la parole donnée, la confiance, la justice, la persévérance, la sagesse, le civisme, la civilité, la solidarité , l’égalité … j’en passe qui sont bafouées en permanence au Sénégal ,et favorisant le terrain a l’implémentation facile et rapide de contre valeurs comme le raccourci a la réussite, le gain facile, le mensonge, la malhonnêteté, le wax waxet (le dédit si je peux me le permettre) , l’hypocrisie, la fourberie, la promotion de la médiocrité , l’impunité etc. Voila ces contre valeurs, freins a toute reconstruction, sur lesquelles Wade s’appuie pour assoir son pouvoir et achever son œuvre satanique.
A qui la faute ? L’homme sénégalais. Ce prototype de personne a une relation avec l’argent trop déplorable et regrettable. A ses yeux l’argent achète tout, y compris sa valeur la plus sacrée, incessible et inaliénable : sa dignité d’HOMME. C’est ce que Wade a compris et il ne se fatigue pas à arroser les chefs religieux, les chefs de villages, de quartier et les « intellectuels » des milliards du pauvre contribuable sénégalais, pour acheter leur silence et les embarquer a bord. Des espèces humaines qui sont prêtes à tout avaler jusqu’aux humilions les plus extrêmes. A rejeter tout l’héritage et l’enseignement que leur avaient transmis leurs prédécesseurs pour les religieux, et enterrer toute l’éducation scientifique reçue tout au long de leur parcours académique pour mieux exécuter les ordres maléfiques de leur maitre concernant les « intellectuels ».
En outre, ce même sénégalais est d’une fatalité choquante. Comme le disait l’autre « L’Africain explique ce qui se déroule autour de lui par l’action des forces occultes, justifie les fléaux par la colère des dieux et place les événements heureux à l’actif des marabouts et des féticheurs ». La même assertion peut être avancée concernant le sénégalais. Il croit fermement que Dieu, avec une baguette magique, viendra un jour soigner tous ses maux. Ils sont persuadés et de façon abusive que cette terre est bénite et que rien de mal n’y arrivera car nos chefs religieux y ont priés. Pour cette raison les actes de forfaitures et violations des droits fondamentaux du peuple les plus indignes et les plus cyniques peuvent y avoir lieu. C’est comme si le Moyens et le Proche Orient n’a pas été la terre des Prophètes. Aller voir ce qui s’y passe !! C’est seulement après qu’on pourra avoir une discussion réaliste et raisonnable.
Cependant, la partie la plus inquiétante de notre structure sociale est l’ « intellectuel ». Voila des gens qui sont d’une malhonnêteté sournoise et d’une hypocrisie béante. Ils croient durs comme fer que la finalité du pouvoir est personnelle et patrimoniale .Voila ce qu’affirmait Rosnert Ludovic ALISSOUTIN dans son article, d’une qualité rare et d’une précision exceptionnelle, tournant autour des intellectuels africains et leur malhonnêteté, le 28/09/2007 :« les chefs d'Etat qui prétendent être des intellectuels en avance sur leurs pairs parce qu'ils ont des diplômes, n'utilisent pas leur savoir pour faire avancer leur pays, mais pour duper la majorité analphabète qu'ils gouvernent. C'est ainsi que certains s'affirment comme leader mondial de la lutte contre la fracture numérique alors qu'ils n'ont même pas d'électricité chez eux ; ils érigent des monuments de béton pour appâter les ignares et épater les électeurs alors qu'ils sont incapables d'assurer une activité aussi élémentaire que le ramassage des ordures ». No comment !! Vous savez bien à qui il s’adresse. Ses vérités ne s’arrêtent pas là, il poursuit toujours, avec une franchise très louable : « Les intellectuels africains défendent l'idée selon laquelle la pauvreté de l'Afrique est aggravée par le caractère inopérant des plans d'ajustement structurel imposés de l'extérieur. Il y'a certes une part de vérité dans cette assertion. Mais nos intellectuels omettent de souligner, dans le même sillage, qu'à la tête de nos Etats africains, on retrouve des voyous, des gangsters, des dealers et des bouchers qui vendent une partie de leur territoire maritime pour une pêche étrangère destructrice, une partie de leur territoire terrestre pour le dépôt ou l'enfouissement de déchets toxiques et qui attisent des guerres civiles pour affaiblir ou exterminer une ethnie qui ne leur est pas favorable. ». Voila l’espèce d’intellectuels complexée qui retient le décollage de notre pays vers un horizon meilleur. Des gens, sans sou, la plupart, avant leur nomination, prennent l’impôt que ma mère, vendeuse de légumes, la contribution fiscale de ton père paysan, de ton frère tailleur, de ta sœur propriétaire d’une boutique, qui était destinée à un usage d’Intérêt General, comme un avoir qu’ils peuvent dilapider a leur propre gré. Ils ne croient a aucune idéologie mais migrent ou transhument d’un camp a l’autre en fonction des offres les alléchantes et appétissantes en faisant fi de l’intérêt général, qu’ils clament a haute voie, représenté. Ces intellectuels, par le seul fait qu’ils manient bien la langue de Molière, pensent avoir un destin doré et que le bas peuple analphabète n’a qu’a se contente r d’une place d’applaudisseur et faiseur de roi. Ils ont un dessein machiavélique qui consiste à maintenir cette partie de la population illettrée dans les ténèbres et d’en faire un portefeuille d’actions qui leur permettra de bien négocier les offres politiques et trahissant du coup la mission noble de tout intellectuel qui est d’éveiller, d’éclaircir.
C’est le Big Picture auquel nous faisons face. Triste ! Mais il n’est pas impossible d’inverser la tendance. Il suffit que chacun de nous fasse une rétrospection et mesure sa part de responsivité dans cette situation lamentable et patente qui nous mène tout droit vers une catastrophe. Nous sommes tous responsable car nous avons choisi de vivre dans cette NATION c’est à dire un vouloir vivre en commun ou un vouloir vivre ensemble. Ernest RENAN nous la définit en terme plus clair et saisissant : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui a vrai dire n’en font qu’une constitue cette âme. L’une est dans le passé, l’autre est dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche lègue de souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu, indivis. ». C’est en sortant vainqueur de cette lutte contre les ennemis de cette NATION, ceux qui nous divisent pour mettre en place, en toute tranquillité, leur projet monarchique que nous légueront a nos enfants, a nos petit fils la fierté d’avoir « la possession en commun d’un riche lègue de souvenirs ». Un « héritage» riche d’avoir eu des parents qui ont défaits le monstre dans son œuvre maléfique et satanique. Des parents qui ont consolidé les acquis républicains et démocratiques et leur ont laissé une NATION dont ils sont heureux de naitre, grandir et mourir. Des parent qui resteront à jamais graver dans l’histoire du Sénégal comme les femmes de Nder, elles qui ont préférée se sacrifier collectivement pour ne pas tomber entre les mains d’esclavagistes, comme la jeunesse du 23 juin 2011 qui a fait arrêter le passage en force de cette loi monarchique. Une Nation dans laquelle les droits fondamentaux sont garantis et leur application assurée.
C’est ce sacrifice symbolique et captivant que chacun de nous, sénégalaise et sénégalais, est appelé a faire. Ce sacrifice ne consiste pas seulement à faire partir wade et son Gang. Il est nous impose également à changer. Oui changer personnellement comme disait Gandhi « be the change you want to see ». C’est ce changement que chacun de nous veut voir qui devrait être notre attitude, notre comportement de tous les jours. C’est la somme des changements de chacun de nous qui aboutira au CHANGEMENT qu’on souhaite voir dans ce pays. Ce changement donnera naissance a une nouvelle CULTURE positive gage et essence de tout développement économique, social, politique, environnemental durable et stable. Peu importe la pertinence des programmes des partis sollicitant nos votes, leur échec sera sans surprise car le problème ne situe pas à la pauvreté ou l’inefficience des politiques de développement, le problème c’est l’HOMME SENEGASLAIS la finalité de cette œuvre. Si vous me le permettez, je vais une nouvelle fois emprunter une assertion a Rosnert Ludovic ALISSOUTIN pour étayer mes propos. Il affirme ceci : « Il est donc évident que le développement de l'Afrique ne relève pas seulement d'une panoplie de recettes savantes comme le rééquilibrage de la balance des paiements, la croissance à deux chiffres, etc ; c'est une question de comportement et d'attitude face à la difficulté. Certains auteurs africains ont préféré, à juste titre, l'ajustement culturel à l'ajustement structurel. Car, alors que les pays riches travaillent sans répit comme s'ils étaient pauvres, l'Africain se prélasse et saute sur tout prétexte pour manger et danser, y compris le deuil… . Une conclusion sévère mais vraie.
Pour ma part, j’ai eu toujours à louer les vertus du vote et inciter beaucoup de mes compatriotes à s’inscrire sur les listes électorales et accomplir leur devoir citoyen. Je reste fortement persuader que dans une République, le travail des acteurs politiques sortants doit être sanctionné par le vote du peuple souverain et délégataire. Soit une sanction positive si leur bilan est satisfaisant en leur renouvelant sa confiance, soit une sanction négative si ce peuple estime ne pas être satisfait par le résultat délivré et passe le relais a d’autres. Mais là, cette envie débordante et ardente au vote pour mon pays s’est éteinte subitement depuis le soir du 27 janvier dernier. Eteinte parce que je refuse d’être un acolyte de ses voyous dans leur projet de coup d’Etat Constitutionnel. Eteinte parce que je préfère rester solide sur les valeurs et principes que je défends comme un roc. Eteinte parce que je reste convaincu qu’un changement valable et vrai doit reposer sur la vérité et non sur des mensonges. Sinon ce ne sera qu’un eternel recommencement et une instabilité perpétuelle. Eteinte parce que je crois fermement que toute nouvelle reconstruction dépendra de la capacité d’un peuple a s’indigner contre les forfaitures portées a leur charte fondamentale qui ne dois plus se reposer sur du sable mouvant mais sur un socle solide. Eteinte parce que je refuse de renvoyer cette lutte contre les attaques répétées a notre démocratie et notre république à la génération future comme ce fut toujours le cas depuis Senghor jusqu'à wade, en passant par Diouf. Voila les quelque raisons qui font que j’ai décidé de ranger ma carte .Ce vote libre et transparent à un préalable et est conditionné. Il faut que cette mauvaise graine qui risque de contaminer toute la semence, l’unique espoir d’un peuple qui attend désespérément une récolte abondante, soit triée. Il faut que cette herbe sèche qui risque d’enflammer avec elle toute cette verdure autour d’elle, soit isolée. Je fais allusion à Wade et personne d’autre. Lui seul peut empêcher ce chaos qui se profile devant l’horizon. Retire ta candidature et organise des élections libres et transparentes. Tout autre appel consisterait en un cautionnement et une légitimation de sa forfaiture. Il ne s’agit pas d’un boycotte mais d’opposition a la tenue d’élections sur tout le territoire nation et au-delà de nos frontières. C’est ce combat qui est légitime.
Je veux terminer en disant au peuple sénégalais et sa jeunesse plus particulièrement que les politiques ne nous mettrons jamais au centre de leur processus de prises de décision tant qu’ils ne seront pas convaincus que le peuple est la source de tout pouvoir après leur avoir administré une leçon . Cela passe d’abord par une victoire du peuple dans ce combat qu’on doit mener contre Wade et son régime. Il faut mourir en ayant la sensation d’avoir était un noble citoyen plutôt que de nourrir des regrets d’avoir vécu sous l’emprise d’un être humain qui ne dispose qu’un pouvoir temporel !
Qu’Allah bénisse notre Sénégal !!
Alpha Sow.
On peut tout denier à Wade sauf sa ruse et sa connaissance extraordinaire de l’Homme sénégalais. Même si ces « deux qualités » lui ont souvent joué de mauvais tours(le 23juin 2011), il faut reconnaitre qu’elles constituent le socle de ses succès tout au long de son parcours politique. Wade, aidé toujours par ces « deux qualités », avait minutieusement étudié sa stratégie et le modus operandi cliniquement choisi. En mettant Cheikh Tidiane Diakhate à la tête du Conseil Constitutionnel, un magistrat a la moralité très légère qui a été une véritable arme à couper des têtes et briseur de carrières pour les toutes les personnes jugées persona non grata par Wade, en faisant usage de son pouvoir juridique abusif. L’homme était l’acteur juridique principal dans les chantiers de Thiès, il a eu un comportement peu glorieux également lors des élections locations de 2009 dans le contentieux des résultats de ndoula. C’est cette personne avec ce passé trop révélateur et flagrant, complétée par quatre autres damnés que Wade avait remis son jackpot pour s’assurer d’un ticket à une participation constitutionnellement impossible aux élections du 26 février 2012 a venir. Pas surprenant quand Wade affirme lors de son passage à Thiès « C’est moi qui ai arrêté le procès de Idrissa Seck. Comme c’est votre fils, je me devais de vous expliquer pour fermer ce chapitre ». Cet aveu de plus révèle la dépendance grave de nos juges à Wade et a son régime. Abdoulaye Wade était fermement convaincu également qu’après une ire populaire et passagère qui serait réprimée brutalement par des forces de l’ordre partisanes et assoiffées de sangs humains, la majorité des sénégalais encore et toujours sous le joug des chefs religieux, devenus des soupapes de sécurités au service de Wade et non de leurs fideles et de la société, allait répondre favorablement et docilement a l’appel au calme et inviter leurs concitoyens à résoudre le problème par les urnes( ils oublient que là aussi une surprise grande les attends car la machine a voler n’a pas encore atteint son terminus) . Les faits lui ont donnés raison. Cette décision du Conseil Constitutionnel du 27 Janvier dernier a donné lieu à de vives manifestations partout dans le pays et au-delà de ses frontières. Des contestations qui ont poursuivi après le rejet des recours intentés auprès de cette juridiction. Ces révoltes ont fait cinq morts (paix a leurs âmes) et plusieurs blessés graves. Et Apres ? C’est une brise pour Wade. Une énième insulte a son « peuple ». Comme il l’avait bien planifié, la majorité des sénégalais a cédé arguant des craintes d’instabilité politique et se rabattant avec regret a leurs cartes électeurs, ce qui du coup donne Wade un droit usurpé de prendre part aux élections présidentielles à venir. Est-ce qu’on peut en vouloir à ces gens ? Se référant a l’histoire politique sénégalaise récente avec l’avènement de l’alternance, on peut bien leur donner raison. Mais, on il faut reconnaitre qu’ils se trompent de cas de figure et de contexte.
D’abord le cas de figure est différent en ce sens qu’en 2000 la validité de la candidature du président Diouf ne faisait l’objet d’aucun doute. Bien qu’étant son quatrième mandat, il faut noter que sa candidature était en parfaite phase avec la Constitution de 1963 puisqu’elle ne limitait pas le nombre de mandats. Abdou Diouf n’avait pas acheté son ticket de participation aux élections ce qui est le cas de Wade, Diouf n’avait pas fait du Wax Waxet ce qui est le cas de Wade. Maintenant, est-ce à dire que cette constitution qui permettait à un président sortant de se présenter à des élections présidentielles infiniment était bonne ? Non ! C’est la raison de la limitation des mandats à deux et le plébiscite qui en a suivi.
Concernant le contexte et les acteurs en jeu, là aussi il est bien de souligner la différence. En 2000, le Front pour la Régularité et la Transparence des Elections(FRTE) qui regroupait l’ensemble des partis de l’opposition de l’époque avait un interlocuteur de plus en plus réceptif et attentif, en l’occurrence Abdou Diouf, au fur et mesure que l’échéance électorale se rapprochait, aux doléances de l’opposition d’alors radicale et légitime dans ces exigences avec comme chef de fil ce même Abdoulaye Wade devenu amnésique et sourd entre temps. C’est a ce titre que Abdou Diouf avait eu a remplacé le General Amadou Abdoulaye Dieng par Carvalho a la tète de l’ONEL. Il faut noter également, la neutralité du ministre de l’intérieur de l’époque : le General Cisse. L’attitude de dépassement de Diouf avec toutes ces concessions faites a l’opposition de 2000 qui en faisait un préalable a des élections libres et transparentes est différente a celle d’entêtement de Wade qui oppose un refus catégorique aux exigences de l’opposition actuelle a savoir la non participation de ce dernier aux élections présidentielles, le départ de Ousmane Ngom du ministère de l’intérieur. Wade pendant qu’il était opposant demandait aux jeunes de casser, bruler, détruire tout sur leur passage et a affronter les forces de l’ordre a risque d’y perdre leur vies alors que l’opposition actuelle fait tout pour contenir et maitriser l’ardeur de ces jeunes. Wade opposant incitait les jeunes à aller déloger Diouf du palais pendant que cette opposition actuelle refuse de céder à la tentation. Wade président infiltre et disperse les manifestations pacifiques et paisibles de la population sénégalaise pour les transformer en violence afin de mettre le tout sur le dos des manifestants. Cette stratégie a pour objectif de ternir l’image de l’opposition, de la société civile et de la jeunesse et leur mettre en mal contre les chefs religieux et le reste de la population sénégalaise. Chose qu’il a finalement eu. Là où Diouf a réussi à mettre sur place un processus électoral apaisé, aidé par son orientation républicaine et démocratique qui veut que les hommes passent mais que les institutions demeurent, Wade lui est parvenu à installer le pays dans une spirale de peur et chaos pour une première durant une période électorale au Sénégal du fait de son penchant monarchique qui lui incite a ne voir aucune autre alternative a sa place que son prince Karim.
C’est dans ce contexte de malaises, de confusions, tensions fortes et intenses, de mensonges sournois, de tolérances hypocrites et malhonnêtes qu’on nous invite à voter. Oui !! On nous demande de nous ranger derrière les menteurs et usurpateurs et effacer d’un coup de gomme tous ces principes et valeurs que nous défendons. Oui ! On nous enjoint de bouffer et de renoncer à notre ultime arme : Dire NON !! Non à la forfaiture en ces temps modernes ! NON aux insultes continues et permanentes à notre intelligence !! Non au Wax waxet ! NON à la monarchisation de notre REPUBLIQUE !! Au non de Quoi devrons-nous nous conformer a cette décision inique et injuste ? Pourquoi devrons-nous cautionner ce précédent dangereux ? Pourquoi devrons-nous accepter d’être des complices et des coupables de l’histoire de notre pays. Wade n’a pas le droit de prendre part à ces élections et aucune carte ne devrait lui être allouée.
Ceci étant dit, il est important de jeter un coup d’œil a cette culture sénégalaise pour démontrer la façon dont cette culture a été propice et avantageuse aux hommes politiques sénégalais, et étonnement sous le régime de Wade coïncidant avec une période où le nombre de personnels se disant « intellectuels », mais que moi j’appellerai diplômés, a considérablement augmenté contrairement sous le règne de Senghor et de Diouf. Quand on parle de culture on ne doit pas se limiter seulement a sa composante physique à savoir « les arts et les lettres, la musique, la danse, les modes de vie d’un peuple, le rituels, les coutumes et lois.. » qui n’est que la partie visible de l’iceberg. Plongeons-nous dans les profondeurs des eaux de l’océan pour découvrir la partir cachée la plus importante ,pour mieux analyser la façon de penser et de ressentir de l’homo senegalensis. Je veux mettre ici l’accent sur «les valeurs, leurs croyances, leur concept de la vie, leurs idéologies…. ».
Un pays ne peut pas se reposer sur une culture, qui est un préalable à un développement économique soutenu et continu, composée seulement de danses, de folklores, de festivités, de luttes traditionnelles, de musiques, du théâtre...etc. Un pays doit être bâti sur des valeurs morales et éthiques solides qu’on arrosera tous les jours avec la sueur de son peuple qui les défend. Ces valeurs doivent être magnifiées et glorifiées par les personnes censées représenter le peuple en portant en exemple et en « role model » ceux qui approprient et donnent corps à ces valeurs. En quoi faisant ? En récompensant publiquement ce magistrat qui s’assure de l’application stricte et sans complaisance de la loi, et non de le transférer au Fongoli parce qu’il refuse de te suivre dans ta démarche et faire la promotion de celui qui dira OUI a toutes tes ingérences jusqu’aux celles les plus dangereuses et hostiles a la stabilité d’un pays. En décorant le gendarme qui s’assure du respect du code de la route, et stérile et insensible aux milles francs que glisse dans sa poche le fauteur, et non de placer a la tête de cette gendarmerie un menteur froid qui ose soutenir sans gène qu’une Mercedes a ôter la vie a un paisible manifestant après que son camion tueur lui est passé dessus. En chantant les mérites et l’abnégation de ce retraité qui, durant toute sa carrière, s’est toujours présenté a l’heure a son poste et a fait son travail avec un dévouement sans faille et une passion exemplaire, et non de tirer du néant un paresseux doublé d’une fourberie déconcertante et d’en faire un milliardaire en un temps records. En recevant et discutant des doléances des travailleurs dans ton palais, et non en ouvrant grandement les portes de ton palace a un Yawou Ndiale ou des lutteurs en conflit, des personnes porteuses de contre valeurs que des jeunes vont rapidement et massivement copier et singer puisque ayant la foi ferme que c’est la voix de la réussite, ce qui est une illusion notoire. En interdisant ou réduisant considérablement toutes ces festivités, folklore répétés et continus partout sur le territoire national qui constituent une énergie négative pour un pays voulant rattraper ou réduire l’écart de développement grandissant sur les autres pays, et non en étant l’instigateur et l’initiateur de ces multiples recréations qui sont des ralentissements et obstacles a un décollage définitif de notre économie . En répondant favorablement à la demande du peuple qui défend ces valeurs, et non de qualifier ce peuple « une poignée de personne sans signification » et continuer à protéger les véritables menaces a la paix sociale.
Ce sont ces valeurs tels que l’honnêteté, l’intégrité, l’amour au travail bienfait, le respect des règles, la dignité, l’honneur, le respect a la parole donnée, la confiance, la justice, la persévérance, la sagesse, le civisme, la civilité, la solidarité , l’égalité … j’en passe qui sont bafouées en permanence au Sénégal ,et favorisant le terrain a l’implémentation facile et rapide de contre valeurs comme le raccourci a la réussite, le gain facile, le mensonge, la malhonnêteté, le wax waxet (le dédit si je peux me le permettre) , l’hypocrisie, la fourberie, la promotion de la médiocrité , l’impunité etc. Voila ces contre valeurs, freins a toute reconstruction, sur lesquelles Wade s’appuie pour assoir son pouvoir et achever son œuvre satanique.
A qui la faute ? L’homme sénégalais. Ce prototype de personne a une relation avec l’argent trop déplorable et regrettable. A ses yeux l’argent achète tout, y compris sa valeur la plus sacrée, incessible et inaliénable : sa dignité d’HOMME. C’est ce que Wade a compris et il ne se fatigue pas à arroser les chefs religieux, les chefs de villages, de quartier et les « intellectuels » des milliards du pauvre contribuable sénégalais, pour acheter leur silence et les embarquer a bord. Des espèces humaines qui sont prêtes à tout avaler jusqu’aux humilions les plus extrêmes. A rejeter tout l’héritage et l’enseignement que leur avaient transmis leurs prédécesseurs pour les religieux, et enterrer toute l’éducation scientifique reçue tout au long de leur parcours académique pour mieux exécuter les ordres maléfiques de leur maitre concernant les « intellectuels ».
En outre, ce même sénégalais est d’une fatalité choquante. Comme le disait l’autre « L’Africain explique ce qui se déroule autour de lui par l’action des forces occultes, justifie les fléaux par la colère des dieux et place les événements heureux à l’actif des marabouts et des féticheurs ». La même assertion peut être avancée concernant le sénégalais. Il croit fermement que Dieu, avec une baguette magique, viendra un jour soigner tous ses maux. Ils sont persuadés et de façon abusive que cette terre est bénite et que rien de mal n’y arrivera car nos chefs religieux y ont priés. Pour cette raison les actes de forfaitures et violations des droits fondamentaux du peuple les plus indignes et les plus cyniques peuvent y avoir lieu. C’est comme si le Moyens et le Proche Orient n’a pas été la terre des Prophètes. Aller voir ce qui s’y passe !! C’est seulement après qu’on pourra avoir une discussion réaliste et raisonnable.
Cependant, la partie la plus inquiétante de notre structure sociale est l’ « intellectuel ». Voila des gens qui sont d’une malhonnêteté sournoise et d’une hypocrisie béante. Ils croient durs comme fer que la finalité du pouvoir est personnelle et patrimoniale .Voila ce qu’affirmait Rosnert Ludovic ALISSOUTIN dans son article, d’une qualité rare et d’une précision exceptionnelle, tournant autour des intellectuels africains et leur malhonnêteté, le 28/09/2007 :« les chefs d'Etat qui prétendent être des intellectuels en avance sur leurs pairs parce qu'ils ont des diplômes, n'utilisent pas leur savoir pour faire avancer leur pays, mais pour duper la majorité analphabète qu'ils gouvernent. C'est ainsi que certains s'affirment comme leader mondial de la lutte contre la fracture numérique alors qu'ils n'ont même pas d'électricité chez eux ; ils érigent des monuments de béton pour appâter les ignares et épater les électeurs alors qu'ils sont incapables d'assurer une activité aussi élémentaire que le ramassage des ordures ». No comment !! Vous savez bien à qui il s’adresse. Ses vérités ne s’arrêtent pas là, il poursuit toujours, avec une franchise très louable : « Les intellectuels africains défendent l'idée selon laquelle la pauvreté de l'Afrique est aggravée par le caractère inopérant des plans d'ajustement structurel imposés de l'extérieur. Il y'a certes une part de vérité dans cette assertion. Mais nos intellectuels omettent de souligner, dans le même sillage, qu'à la tête de nos Etats africains, on retrouve des voyous, des gangsters, des dealers et des bouchers qui vendent une partie de leur territoire maritime pour une pêche étrangère destructrice, une partie de leur territoire terrestre pour le dépôt ou l'enfouissement de déchets toxiques et qui attisent des guerres civiles pour affaiblir ou exterminer une ethnie qui ne leur est pas favorable. ». Voila l’espèce d’intellectuels complexée qui retient le décollage de notre pays vers un horizon meilleur. Des gens, sans sou, la plupart, avant leur nomination, prennent l’impôt que ma mère, vendeuse de légumes, la contribution fiscale de ton père paysan, de ton frère tailleur, de ta sœur propriétaire d’une boutique, qui était destinée à un usage d’Intérêt General, comme un avoir qu’ils peuvent dilapider a leur propre gré. Ils ne croient a aucune idéologie mais migrent ou transhument d’un camp a l’autre en fonction des offres les alléchantes et appétissantes en faisant fi de l’intérêt général, qu’ils clament a haute voie, représenté. Ces intellectuels, par le seul fait qu’ils manient bien la langue de Molière, pensent avoir un destin doré et que le bas peuple analphabète n’a qu’a se contente r d’une place d’applaudisseur et faiseur de roi. Ils ont un dessein machiavélique qui consiste à maintenir cette partie de la population illettrée dans les ténèbres et d’en faire un portefeuille d’actions qui leur permettra de bien négocier les offres politiques et trahissant du coup la mission noble de tout intellectuel qui est d’éveiller, d’éclaircir.
C’est le Big Picture auquel nous faisons face. Triste ! Mais il n’est pas impossible d’inverser la tendance. Il suffit que chacun de nous fasse une rétrospection et mesure sa part de responsivité dans cette situation lamentable et patente qui nous mène tout droit vers une catastrophe. Nous sommes tous responsable car nous avons choisi de vivre dans cette NATION c’est à dire un vouloir vivre en commun ou un vouloir vivre ensemble. Ernest RENAN nous la définit en terme plus clair et saisissant : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui a vrai dire n’en font qu’une constitue cette âme. L’une est dans le passé, l’autre est dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche lègue de souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu, indivis. ». C’est en sortant vainqueur de cette lutte contre les ennemis de cette NATION, ceux qui nous divisent pour mettre en place, en toute tranquillité, leur projet monarchique que nous légueront a nos enfants, a nos petit fils la fierté d’avoir « la possession en commun d’un riche lègue de souvenirs ». Un « héritage» riche d’avoir eu des parents qui ont défaits le monstre dans son œuvre maléfique et satanique. Des parents qui ont consolidé les acquis républicains et démocratiques et leur ont laissé une NATION dont ils sont heureux de naitre, grandir et mourir. Des parent qui resteront à jamais graver dans l’histoire du Sénégal comme les femmes de Nder, elles qui ont préférée se sacrifier collectivement pour ne pas tomber entre les mains d’esclavagistes, comme la jeunesse du 23 juin 2011 qui a fait arrêter le passage en force de cette loi monarchique. Une Nation dans laquelle les droits fondamentaux sont garantis et leur application assurée.
C’est ce sacrifice symbolique et captivant que chacun de nous, sénégalaise et sénégalais, est appelé a faire. Ce sacrifice ne consiste pas seulement à faire partir wade et son Gang. Il est nous impose également à changer. Oui changer personnellement comme disait Gandhi « be the change you want to see ». C’est ce changement que chacun de nous veut voir qui devrait être notre attitude, notre comportement de tous les jours. C’est la somme des changements de chacun de nous qui aboutira au CHANGEMENT qu’on souhaite voir dans ce pays. Ce changement donnera naissance a une nouvelle CULTURE positive gage et essence de tout développement économique, social, politique, environnemental durable et stable. Peu importe la pertinence des programmes des partis sollicitant nos votes, leur échec sera sans surprise car le problème ne situe pas à la pauvreté ou l’inefficience des politiques de développement, le problème c’est l’HOMME SENEGASLAIS la finalité de cette œuvre. Si vous me le permettez, je vais une nouvelle fois emprunter une assertion a Rosnert Ludovic ALISSOUTIN pour étayer mes propos. Il affirme ceci : « Il est donc évident que le développement de l'Afrique ne relève pas seulement d'une panoplie de recettes savantes comme le rééquilibrage de la balance des paiements, la croissance à deux chiffres, etc ; c'est une question de comportement et d'attitude face à la difficulté. Certains auteurs africains ont préféré, à juste titre, l'ajustement culturel à l'ajustement structurel. Car, alors que les pays riches travaillent sans répit comme s'ils étaient pauvres, l'Africain se prélasse et saute sur tout prétexte pour manger et danser, y compris le deuil… . Une conclusion sévère mais vraie.
Pour ma part, j’ai eu toujours à louer les vertus du vote et inciter beaucoup de mes compatriotes à s’inscrire sur les listes électorales et accomplir leur devoir citoyen. Je reste fortement persuader que dans une République, le travail des acteurs politiques sortants doit être sanctionné par le vote du peuple souverain et délégataire. Soit une sanction positive si leur bilan est satisfaisant en leur renouvelant sa confiance, soit une sanction négative si ce peuple estime ne pas être satisfait par le résultat délivré et passe le relais a d’autres. Mais là, cette envie débordante et ardente au vote pour mon pays s’est éteinte subitement depuis le soir du 27 janvier dernier. Eteinte parce que je refuse d’être un acolyte de ses voyous dans leur projet de coup d’Etat Constitutionnel. Eteinte parce que je préfère rester solide sur les valeurs et principes que je défends comme un roc. Eteinte parce que je reste convaincu qu’un changement valable et vrai doit reposer sur la vérité et non sur des mensonges. Sinon ce ne sera qu’un eternel recommencement et une instabilité perpétuelle. Eteinte parce que je crois fermement que toute nouvelle reconstruction dépendra de la capacité d’un peuple a s’indigner contre les forfaitures portées a leur charte fondamentale qui ne dois plus se reposer sur du sable mouvant mais sur un socle solide. Eteinte parce que je refuse de renvoyer cette lutte contre les attaques répétées a notre démocratie et notre république à la génération future comme ce fut toujours le cas depuis Senghor jusqu'à wade, en passant par Diouf. Voila les quelque raisons qui font que j’ai décidé de ranger ma carte .Ce vote libre et transparent à un préalable et est conditionné. Il faut que cette mauvaise graine qui risque de contaminer toute la semence, l’unique espoir d’un peuple qui attend désespérément une récolte abondante, soit triée. Il faut que cette herbe sèche qui risque d’enflammer avec elle toute cette verdure autour d’elle, soit isolée. Je fais allusion à Wade et personne d’autre. Lui seul peut empêcher ce chaos qui se profile devant l’horizon. Retire ta candidature et organise des élections libres et transparentes. Tout autre appel consisterait en un cautionnement et une légitimation de sa forfaiture. Il ne s’agit pas d’un boycotte mais d’opposition a la tenue d’élections sur tout le territoire nation et au-delà de nos frontières. C’est ce combat qui est légitime.
Je veux terminer en disant au peuple sénégalais et sa jeunesse plus particulièrement que les politiques ne nous mettrons jamais au centre de leur processus de prises de décision tant qu’ils ne seront pas convaincus que le peuple est la source de tout pouvoir après leur avoir administré une leçon . Cela passe d’abord par une victoire du peuple dans ce combat qu’on doit mener contre Wade et son régime. Il faut mourir en ayant la sensation d’avoir était un noble citoyen plutôt que de nourrir des regrets d’avoir vécu sous l’emprise d’un être humain qui ne dispose qu’un pouvoir temporel !
Qu’Allah bénisse notre Sénégal !!
Alpha Sow.
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