Le président Macky Sall verse dans le populisme pour occulter l'essentiel (Abdoulaye Djigo)


Le président  Macky Sall verse  dans le populisme pour occulter l'essentiel  (Abdoulaye Djigo)
Pour convaincre qu’il était le meilleur candidat, Macky Sall a beaucoup promis aux sénégalais durant la campagne électorale. Son fameux programme « yonou yokouté » est un assemblage de promesses, censé apporter le bien être durable aux sénégalais.
Même si son magistère est à l’état embryonnaire, les premiers actes posés ne laissent pas présager d’un résultat final convaincant.
La rupture prônée par Macky et son régime n’est en réalité que de façade.
Le leader de l’APR avait promis de mettre fin à l’ « inflation ministérielle », il nomme chaque semaine un lot de ministres conseillers.
Il avait promis de dissocier l’Etat et la famille, il nomme son beau frère à un poste important.
Il avait promis de récompenser la droiture et de combattre la tortuosité, il nomme NDiogou Wack seck, ancien patron du sinistre journal « il est midi », PCA de la RTS.
Même la baisse des prix est à relativiser car en réalité, c’est des prix spéculatifs qui ont été remis à la normal.
Le début du quinquennat (s’il respecte sa promesse de ramener le mandat de sept à cinq ans) de Macky Sall, est plutôt centré sur des effets d’annonces.
Macky Sall est confronté à la dure réalité de l’exercice du pouvoir et donne l’impression de tourner en rond.
Face à ce tableau pour l’instant, peu reluisant, le Président de la République verse dans le populisme pour faire diversion et occulter l’essentiel.
Il n’est pas rare de voir la limousine présidentielle avec Macky sall à l’intérieur, coincée dans les embouteillages.
Les images de Macky Sall, prenant le plus simplement du monde, son petit- déjeuner, avec du « lakh » au menu ont fait le tour du web. Quelques jours plus tard, les sénégalais ont eu droit à un autre portfolio presidentiel.On leur présente, un Président de la République, entouré de ses collaborateurs, devant un copieux plat de « Ceebu- djeune ».
Le but subliminal recherché par les communicants du Président de la République, est évidemment de parvenir à fixer dans la conscience collective, l’idée que Macky Sall est le président de la sobriété.
Mais toute cette opération de communication savamment planifiée, risque d’avoir un effet boomerang et concourir à désacraliser la fonction présidentielle.
Un Etat fort, c’est celui qui s’adosse d’abord et avant tout au Mythe. Un Président de la République ne peut pas et ne doit pas être « Monsieur tout le monde ».
Les sénégalais n’ont pas élu Macky Sall pour le regarder prendre son repas ou être coincé dans des embouteillages.
Si ce vaillant peuple l’a jugé digne de présider à ses destinées, c’est pour le voir apporter des solutions à ses maux.
Aujourd’hui la situation économique du pays est alarmante. La pauvreté est galopante, le chômage endémique et le pouvoir d’achat des ménages très faible.
Par consequent, le Président Macky Sall est attendu sur le terrain des actes concrets et non sur celui de la communication de polissage d’image.

Abdoulaye Djigo
layemail80@gmail.com
Jeudi 24 Mai 2012
ABDOULAYE DJIGO




1.Posté par ago le 24/05/2012 12:20
merci, tu as raison

2.Posté par bass le 24/05/2012 13:47
Merci, bonne contribution!

3.Posté par Torodo le 24/05/2012 14:36
Bonne contribution,si on na un president nafekh ,thiey macky

4.Posté par Momar Idrissa NDIAYE le 24/05/2012 14:49
POLITIQUE DE PROXIMITE : Le Président se trompe-t-il de paradigme

«DECENTRALISER LA REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES DANS LES REGIONS» :
La réunion du Conseil des ministres, ou plus exactement la tenue dudit conseil, n’est pas véritablement centralisée à Dakar. C’est justement pour l’Exécutif, dont le Palais de la république est le siège, l’instrument par excellence de prise de décision. DAKAR, capitale-administrative, est à la fois le LIEU NATUREL D’IMPLANTATION des Institutions de la république et leur LIEU D’EXERCICE ET DE FONCTIONNEMENT. Certes, une délocalisation du Conseil des ministres (parce que c’est de ça qu’il s’agit) est envisageable, mais sa portée reste SYMBOLIQUE.

DECONCENTRATION DU POUVOIR DE DECISION :
Une réelle politique de proximité devra plus fondamentalement reposer sur une véritable déconcentration du pouvoir de décision. LE MAITRE-MOT EST DECONCENTRATION. Exact, les régions ont besoin d’attention, mais c’est plus exactement le STATUT de la région administrative qui devrait évoluer. Cela dans le cadre d’une REFORME ADMINISTRATIVE CONSENSUELLE destinée au renforcement de la décentralisation et tournée résolument vers l’aménagement du territoire. La région, prise comme division administrative, pourrait tout simplement disparaitre. Emportant avec elle la Gouvernance et les Administrations régionales, la région laisserait ainsi place au département, devenu première division administrative munie de toutes les structures déconcentrées nécessaires à la GESTION DE PROXIMITE.

AMENAGEMENT DU TERRITOIRE :
Ne jamais perdre de vue que LE DEVELOPPEMENT HUMAIN, dont l’indice est très faible au Sénégal, REPOSE ESSENTIELLEMENT SUR L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE. Le Préfet chef de l’Exécutif-départemental, devra, bien plus que la fonction de représentation, IMPULSER ET CONDUIRE l’exécution de programmes locaux de développement(PDL). Ici, c’est le CONSEIL DEPARTEMENTAL DE DEVELOPPEMENT (CDD), et non pas en tant que tel le Conseil des ministres, qui est l’organe approprié dans la gestion de proximité. L’avantage du terrain confère aux acteurs-locaux une connaissance des hommes et du milieu INCONTESTABLEMENT inégalable. Mettre le pouvoir de décision entre ces MAINS EXPERTES est un gage de réussite dans une construction nationale équilibrée. Au fond ce qui importe ce ne sont pas les mots « Décret-présidentiel » ou « Arrêté-préfectoral », mais la réelle capacité d’action sur les hommes et sur le milieu.

COLLECTIVITE TERRITORIALE DECENTRALISEE :
Bien entendu, la région (NOUVELLE-FORMULE) érigée en collectivité territoriale décentralisée présente le plus grand intérêt pour (entre autres choses) le règlement de la crise casamançaise. Elle ne sera plus placée sous la TUTELLE d’un Gouverneur nommé, mais dirigée par un RESPONSABLE élu démocratiquement, donc, au LEADERSHIP accepté. Dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie de gestion, la région, sans être un Etat dans l’Etat, acquière de fait un STATUT POLITIQUE. La déconcentration (Décentralisation, Régionalisation…) peut, si j’ose dire, « libérer » la région, des pesanteurs d’une CENTRALISATION AUTORITAIRE.
Pour un SOUTIEN-CRITIQUE : Sénégalais debout.
M. Momar Idrissa NDIAYE, Professeur LETFP/Thiès



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