
DAKARACTU.COM Ces temps qui arrivent vont certainement dévoiler ce nom que l’opposition attend et qui devra représenter ses forces à l’élection présidentielle de février 2012. Ousmane Tanor Dieng sera certainement de la partie, il en rêve en tous cas, et le manifeste depuis qu’il a pris les rênes du Parti socialiste. Tanor est un homme d’Etat, nul ne le conteste. Il est respectueux des institutions de la République, c’est clair. Il a parfaitement géré la traversée du désert des socialistes après la monumentale gifle qui a claqué sur leur gestion de 40 ans en 2000, cela est entendu. Mais il y a un problème Tanor. Cet homme racé, élégant, parfaitement hermétique au brouhaha politique, capable de détenir des secrets d’Etat sans que personne ne puisse lui en faire souffler un seul, a un handicap : son manque de charisme et d’éloquence. Mais aussi, pour quelqu’un ambitionnant de prendre le pouvoir qui pourrait s’offrir à lui, d’opportunisme politique. Il est la parfaite image qui court dans nos imaginations lorsqu’on évoque le salon de Dansokho, où l’opposition tient ses réunions. Il symbolise à merveille ces politiciens qui ne mouillent pas le maillot et ne supporteraient pas de passer deux heures ne serait-ce qu’en garde à vue, sans parler d’un séjour à Rebeuss. Trop poli, Tanor a été incapable d’être le leader que la rue attendait. On ne l’imagine pas au bord d’une barricade. Cette semaine, lorsque Malick Noël Seck a été condamné, personne, c’est bizarre, n’a imaginé que Tanor allait demander que les foules se soulèvent pour le faire sortir de prison, comme les jeunes de son parti l’ont claironné. Toujours dans le chuchotement des choses, il reste et demeure.
Là où il semble être un mauvais politicien, c’est de s’être laissé enfermer dans le rôle de co-candidat, à côté de Moustapha Niasse et de n’avoir pas su forcer son destin de candidat naturel de l’opposition. Ce manque de panache politique mêlé à de l’intrépidité d’action lui donne la posture d’un homme qui se propose pour piloter un avion en détresse, et qui affirme sans sourciller que, dans cette opération casse-cou, il pourrait se contenter d’être le co-pilote.
Ce qui manque à Tanor, ce n’est pas l’étoffe des guerriers, il en porte de si belles parfois. Non, ce qui lui fait le plus défaut, c’est l’épice des guerriers. Ce qu’incontestablement avait l’opposant d’alors qui s’appelait Abdoulaye Wade, le prototype de la bête politique. Ousmane Tanor Dieng, 63 ans, né la même année que le PS, sa formation politique, fut conseiller diplomatique au palais, directeur du cabinet présidentiel, ministre chargé des Affaires présidentielles… Il veut aujourd’hui s’asseoir dans le trône dont il a servi les deux premiers occupants : Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Légitime, son ambition va toutefois se heurter à celles de candidats qui brassent plus d’intentions de vote que lui. Les Sénégalais semblent peu disposés à ressusciter le régime PS dont les dérives quarantenaires sont encore fraîches dans leurs esprits….
Là où il semble être un mauvais politicien, c’est de s’être laissé enfermer dans le rôle de co-candidat, à côté de Moustapha Niasse et de n’avoir pas su forcer son destin de candidat naturel de l’opposition. Ce manque de panache politique mêlé à de l’intrépidité d’action lui donne la posture d’un homme qui se propose pour piloter un avion en détresse, et qui affirme sans sourciller que, dans cette opération casse-cou, il pourrait se contenter d’être le co-pilote.
Ce qui manque à Tanor, ce n’est pas l’étoffe des guerriers, il en porte de si belles parfois. Non, ce qui lui fait le plus défaut, c’est l’épice des guerriers. Ce qu’incontestablement avait l’opposant d’alors qui s’appelait Abdoulaye Wade, le prototype de la bête politique. Ousmane Tanor Dieng, 63 ans, né la même année que le PS, sa formation politique, fut conseiller diplomatique au palais, directeur du cabinet présidentiel, ministre chargé des Affaires présidentielles… Il veut aujourd’hui s’asseoir dans le trône dont il a servi les deux premiers occupants : Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Légitime, son ambition va toutefois se heurter à celles de candidats qui brassent plus d’intentions de vote que lui. Les Sénégalais semblent peu disposés à ressusciter le régime PS dont les dérives quarantenaires sont encore fraîches dans leurs esprits….
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