Le bolivarisme après Chavez, Maduro prend le relais contre la corruption et la bureaucratie


Le bolivarisme après Chavez, Maduro prend le relais contre la corruption et la bureaucratie
Près de 300.000 voix d’écart ont permis la victoire de Nicolas Maduro au Venezuela que le candidat libéral aux ordres de Washington a contesté en appelant à une violence qui a causé 7 morts et 61 blessés.
Suite à ses appels au coup d’état « une militante du PSUV, le parti gouvernemental, a été brûlé vive et se trouve dans un état critique. Luisa Ortega Díaz, Procureur général de la République, a condamné les actes de violences : « On l’a brûlé vive. Imaginez un peu les niveau d’agressivité et de violence de ces personnes. Plusieurs centres médicaux, symboles des programmes sociaux lancés par Hugo Chávez, ont été brûlés, ainsi que des bureaux de l’entreprise nationale de télécommunications CANTV, des magasins alimentaires gouvernementaux (MERCAL), des entreprises de production et de distribution d’aliments (PDVAL), appartenant à l’État ainsi que de nombreux services publics et autres commerces » dans un silence coupable des chiens de garde médiatiques. Capriles H. Radonski, le candidat de l’impérialisme US sur le sol Vénézuélien, s’était déjà exercé lors de la première victoire électorale Bolivarienne en attaquant à la tête d’un commando terroriste l’Ambassade de cuba à Caracas pendant que des militaires félons procédaient au coup d’état contre Chavez. Cette agitation fébrile et les mensonges médiatiques impérialistes se sont éteints brusquement une fois que tous les recours ont confirmé la victoire du candidat du Bolivarien Maduro.
Tirant les leçons d’une perte de près de  685 784 voix et de 7 Etats par rapport à l’élection de Chavez 6 mois plus tôt, Maduro s’attèle maintenant à affronter ouvertement les insuffisances et manquements de la révolution Bolivarienne avec le slogan des ‘trois ‘” – formule inventée par Chavez pour ‘revoir, rectifier, ré-impulser’. Constatant avec réalisme que « notre pays ne dispose pas d’une vraie bourgeoisie nationale », que celle-ci dépend de « secteurs qui se consacrent à l’activité économique (qui) sont extrêmement dépendants du capital américain », Maduro vient de lancer   2037 projets financés par l’Etat dans 23 états et le district de Caracas sous le contrôle des
populations mobilisées dans un mouvement participatif dénommé “gouvernement de rue”. Cette nouvelle expérience de mobilisation politique à la base du peuple pour qu’il se mène des affaires et de la gestion politique est justifiée ainsi par Maduro lui-même : « Combien de temps notre peuple s’est-il habitué à voir le pouvoir comme un concept lointain, étrange, comme le privilège d’une élite ? Et bien non : la révolution n’a d’autre sens, comme Chavez nous l’a rappelé sans cesse, que le transfert de la totalité du pouvoir aux mains d’un peuple qui doit se former sans cesse pour cela. Nous avons assez patienté, nous devons nous réveiller, redevenir des combattants de la rue, de tous les jours… Le pouvoir du peuple, quand il ne s’exerce plus, finit par s’atrophier. Comment faire une révolution avec un peuple passif ? Le pouvoir populaire sert à faire la révolution et pas n’importe laquelle: une révolution socialiste. Ou le peuple la fait, ou il n’y en aura pas. Le pouvoir populaire doit exister partout et tous les jours, dans les états, dans les rues, au palais présidentiel. Notre nouvel état sera l’État communal, c’est un des axes principaux de notre programme,
Chavez nous a exigé de lui donner la priorité (3). Nous allons redoubler d’efforts à partir du mois d’août pour construire partout la commune ». Ceci doit rappeler un souvenir aujourd’hui oublié dans le pays de la COMMUNE qui elle aussi avait remis concrètement le pouvoir durant trois mois entre les mains du peuple Parisien en 1871. Pour ‘revoir, rectifier, ré-impulser’ comme l’avait recommandé Chavez lui-même avant sa mort, Maduro cible clairement :
- la corruption : « Comment est-il possible qu’à une personne âgée, à une de ces personnes que nous rencontrons lorsque le gouvernement sillonne le pays, on fasse payer 20 millions pour pouvoir accéder à une mission sociale ? Certains, ils me l’ont dit, ont payé et ils ont été effectivement inclus ensuite dans la mission ! Qu’est-ce cela veut dire? Qu’au-dessus de ces extorqueurs il y a des hauts fonctionnaires qui couvrent ces agissements, comme ceux qu’on a arrêtés. Nous devons aller jusqu’au bout de chaque enquête et vous, les gouverneurs, qui avez mille témoins dans vos régions, faites le travail sur place, car nous avons détecté beaucoup de cas lors de nos déplacements ».
- la bureaucratie : « où qu’elle soit, et à tous les niveaux, coiffée d’un béret rouge chaviste ou dans les rangs de la droite, dans le secteur public comme dans le privé : il n’y aura plus d’intouchables. Personne ne me fera prendre des vessies pour des lanternes. Je ferai bientôt quelques inspections-surprises sur les chantiers publics ».
- la liaison voire la fusion avec les masses laborieuses des dirigeants et responsables : « Pourquoi les ministres ne pourraient-ils pas vivre deux ou trois jours durant dans les communautés? Nous, gouvernement bolivarien, sommes du peuple, nous ne venons d’aucune élite, d’aucun groupe économique et même si nous devons nous protéger face aux menaces de l’ennemi, nous ne devons pas perdre le sens de qui nous sommes : des gens humbles, qui nous devons au peuple ».
- la lutte pour mettre la science au service du développement dans la prise en compte du potentiel naturel et du capital humain : « La biodiversité doit être pensée dans sa dimension macro-écologique. Nous n’allons plus comme le faisaient les gouvernements antérieurs recevoir les représentants de lobbies qui veulent acheter un morceau d’Amazonie. Mais pour nous qui sommes un pays amazonien, le plus incroyable c’est que nous n’ayons pas encore créé d’institut pour étudier cet immense patrimoine de biodiversité en fonction par exemple de nos besoins en médicaments, avant que ne les brevettent des transnationales. Nous ne pouvons pas attendre 15 ans, c’est aujourd’hui que nous devons prendre la décision. Créer un institut pas seulement pour produire des thèses universitaires mais pour générer des connaissances transformatrices, des connaissances scientifico-populaires : on a souvent considéré les peuples indigènes, et le peuple en général, comme ignorants alors qu’ils produisent des milliers de savoirs vitaux, mille choses. C’est d’ailleurs pour cela que les élites nous méprisent, parce qu’au fond, nous sommes des indigènes ».
Ne peut-on pas raisonnablement se questionner sur l’avènement d’un nouveau Pape, François 1er, qui eut une attitude pour le moins ambigüe sous la dictature militaire sanglante argentine tout comme son prédécesseur allemand, Benoît II, avait exercé dans les « jeunesses hitlériennes », suite à la mort de Chavez ? Le précédent exemple en tout avec le Pape jean Paul II avait été un fervent acteur avec Solidarnosc en Pologne dans le processus contre révolutionnaire qui a abouti à la défaite du camp socialiste et la restauration du capitalisme en URSS. Le nouveau gouvernement fortement féminisé a pour mission d’affronter et de résoudre avec le peuple les grandes questions posées au peuple après les élections gagnées pour juguler la menace interne pour la révolution bolivarienne que constitue la cinquième colonne bourgeoise apatride qui obéit aveuglément à l’impérialisme Yankee

Diagne Fodé Roland
Lundi 12 Août 2013




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