Le Sénégal N’est Pas la Cour Du Roi Pétaud

En une semaine, plus exactement, du 1er mars au 8 mars 2013, il y a eu des incendies graves (à Dakar, Kaolack, et à St. Louis), une guerre macabre entre Maliens et Burkinabés, des Nigérians en Rage, et un immeuble fou s’est écrasé. Sénégalais et Sénégalaises, imposons la discipline chez nous ! Les horreurs de la semaine ci-dessus sont absolument inacceptables.


1. Par négligence, des enfants ont trouvé la mort
2. Des Nigérians ont saccagé leur Ambassade dans notre chère capitale sans être inquiétés
3. Des Maliens et des Burkinabés se sont entretués à Kédougou en laissant un bilan macabre
4. Et le 8 mars 2013, un immeuble fou vient de s’effondrer en pleine ville.

Que se passe-t-il au pays de la Tèranga ? Nos lois sont-elles bafouées ?
A cela s’ajoutent le problème de la sécurité, de la criminalité qui monte en crescendo, des camions qui culbutent en pleine circulation, des accidents fréquents et très graves, et des buildings qui se construisent sans l’expertise de professionnels avertis… La liste continue. Le paragraphe suivant illustre des crimes perpétrés à Dakar-Sénégal entre 2006 et 2007. Par exemple, d’après les médias sénégalais, une domestique a été sauvagement assassinée à Dakar (Sacré Cœur) pour un ordinateur qui appartenait à ses patrons. La victime a été tuée par des badauds qui cherchaient de petits gadgets (ordinateurs, portables, etc.), ceci, pendant qu’elle vendait sa force de travail. Toujours durant la même période, une femme a été brutalement égorgée à cinq heures du matin aux alentours du marché où elle s’approvisionnait le poisson qu’elle revendait par détail dans les quartiers dakarois. Des vacanciers Sénégalais qui n’ont pas vu leurs parents pendant plus de 10 ans, ont perdu la vie trois jours après leur arrivée au Sénégal pour de petits gadgets qu’ils ramenaient d’Italie. Un « Talibé » a été trouvé mort à la Médina pour des raisons inconnues. Une Européenne a été tuée et enterrée dans la maison qu’elle louait à Sally Portudal. Malheureusement, d’après la division des investigations criminelles (DIC) du Sénégal, entre 2006 et 2007, ces crimes n’ont même pas représentés 10% des crimes perpétrés au pays de la Teranga. Ce qui signifie au moins une chose : nul n’est épargné. Les bonnes, les ménagères, les chefs de famille, les gardiens, les « talibés », les mendiants, les touristes, les propriétaires de téléphones portables, et le plus révoltant, les enfants. Par exemple, en 2012, lors des élections présidentielles sénégalaises, la presse sénégalaise a dénoncé des abus vis-à-vis des enfants « Talibés » et des albinos en bas âge. Ces derniers ont été victimes de crimes les plus odieux dans un Sénégal qui continue de chanter ses valeurs ancestrales. Question légitime ! Qui est à l’origine de ces crimes ? Depuis quand les criminels s’en prenaient aux plus faibles et aux plus pauvres ? Il semble que ces crimes sont perpétrés par des Sénégalais de mêmes que des Africains qui résident à Dakar. Y-a-t-il des dysfonctions graves dans les familles africaines ? Et le trafic des stupéfiants et celui des organes humains, pourquoi montent ils en crescendo ? Il y a beaucoup de polémiques. Mais sont-elles fiables ? Les autorités telles que la police, la gendarmerie, et la DIC, pourront certainement éclairer nos lanternes après leurs investigations.

Tenez-vous bien, finalement, le problème de sécurité le plus grave en Afrique, est celui des bagnards Chinois qui travaillent en Afrique pour soi-disant parfaire nos infrastructures, nos échangeurs, nos autoroutes à péage, et notre technologie de pointe. D’après des sources crédibles provenant des Africains qui ont travaillé en équipe avec ces Chinois, entre 2000 et 2012, la Chine a utilisé ses "bagnards" dans ses chantiers localisés en dehors de la Chine, notamment en Afrique. Ce qui, en bon stratège, lui donne un capital humain gratuit. A cela, s’ajoute la venue des criminels Africains qui ont déjà purgé leur peine chez eux, et qui s’aventurent désormais vers d’autres pays africains pour garder leur anonymat ou simplement pour tout recommencer à zéro. Ce texte n’incrimine pas seulement les Africains des autres pays africains. Bien entendu, il y a des criminels Sénégalais qui bafouent les lois sénégalaises. En outre, il y a des criminels Européens qui s’adonnent à cette même pratique en quittant l’Europe pour émigrer vers l’Afrique, ou vers d’autres cieux. Une question très importante est la suivante. Y-a-t-il des récidivistes parmi ces bagnards Chinois qui travaillent en Afrique ? Y-a-t-il des récidivistes dans ce lot d’Africains ou Européens qui a choisi de s’installer dans d’autres pays africains ? En tout cas, certaines statistiques montrent une criminalité croissante aussi bien qu'au Sénégal que dans les autres régions africaines. En 2011, durant la grande crise Libyenne et Maghrébine, les médias ont parlé d’une présence mercenaire en Afrique. Par conséquent, chaque gouvernement qui aspire à une sécurité nationale fiable, devrait contrôler ses frontières routières, maritimes, terrestres et fluviales de mêmes que ses bureaux de douanes, ses ports et aéroports, et réprimander la corruption des forces de l’ordre. Il est vrai que la règle prônant la « tolérance zéro » doit être flexible, ce qui fait que des deuxièmes et troisièmes chances devraient être attribuées : nul n’est parfait. Cependant, pour valider la légitimité du recommencement à zéro en Afrique, il faudra que certaines conditions soient réunies. Premièrement, les concernés devraient s’assujettir devant les lois des pays qui les accueillent. Deuxièmement, ils devraient accepter de vivre dans la paix dans les communautés qui acceptent de les accueillir. Le Sénégal, comme tout autre pays, a besoin de bons citoyens. Être un bon citoyen, c’est savoir assumer ses devoirs et ses responsabilités. C’est se respecter tout en respectant les autres, c’est avoir un comportement exemplaire en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie, bref dans le monde entier. Ainsi, pour créer un Sénégal émergent, fort, uni, et prospère, il faut des Sénégalais forts, unis, et intègres. Être fort, c’est être en mesure de mettre ses intérêts personnels à coté pour avancer l’intérêt général. Être fort, c’est travailler honnêtement et gagner son pain quand on est en mesure de le faire. C’est partager son savoir sans rien attendre en retour, c’est pouvoir vivre en paix dans la diversité, c’est savoir que notre prétendue supériorité ne vaut que pour nous, c’est respecter et accepter les autres tels qu’ils sont, c’est comprendre que le Sénégal a besoin d’une paix durable pour décoller économiquement… C’est savoir que l’on ne sait pas tout, et qu’on ne peut pas tout savoir. C’est savoir écouter les autres, échanger des idées avec eux, et dialoguer de façon objective. Quant aux ex-criminels qui choisissent de recommencer à zéro au Sénégal, qu’ils sachent que les troisièmes et quatrièmes chances ne sont automatiques nulle part. Les gens ont le droit d’avoir des gadgets sans pour autant être agressés. Ils ont le droit de dormir sous la claire de lune avec leur famille sans pour autant recevoir leurs coups de haches léonins. D’ailleurs, pourquoi tuer des citoyens dont le seul tort est d’avoir accepté d’être vos hôtes ? L’exemplarité morale doit primer sur l’égocentrisme. Voila les questions et valeurs républicaines qui méritent d’être débattues au profit des débats ethniques qui ne font qu’enflammer et carboniser nos quartiers et villages dans lesquels règne cette opacité culturelle. Le Sénégal triomphera quand il saura transformer ses villes et quartiers en sanctuaires prônant le droit des enfants, des femmes, et des animaux, ceci, en chantant les louanges du leadership des hommes qui malgré leur supériorité physique, choisissent de guider, de protéger, et de respecter leurs compatriotes les plus faibles. C’est la voie du Salut pour une cohésion multidimensionnelle dans la paix, la liberté, la fraternité, et le bonheur pour tous. Vivement que l’ordre et la discipline se rétablissent à Kédougou et à Dakar, et vivement que la corruption s’envole vers le néant : les passeports vendus à tort ou à travers contribuent à forger l’insécurité dans notre pays. Le Sénégal n’a pas besoin d’importer des citoyens qui roulent avec des casiers judiciaires virulents. Nous, Sénégalais, déplorons la guerre qui s’est passée entre Burkinabés et Maliens dans notre cher petit pays qui est relativement calme. En outre, durant la même semaine, des Nigérians se sont montrés très indisciplinés au niveau de leur Ambassade sis à Dakar. Nous le déplorons aussi très amèrement. À vrai dire, le Sénégal n’est pas la Cour du Roi Pétaud ou chacun peut faire ce qu’il veut. Il y a des lois et des règles à suivre et à respecter. Une diplomatie coercitive à frein rhéostatique est à l’horizon aussi bien pour les Sénégalais que se comportent mal à l’étranger que pour les étrangers qui se comportent mal au Sénégal.

Ami Collé Diaw
Directrice Des Recherches, CVRG
www.canesvenatici.org
info@canesvenatici.org
Lundi 11 Mars 2013
Ami Colle Diaw




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