
Du surplace ! Depuis 7 mois…
Sept mois que le Président de la République, Macky SALL, a enfourché, pataud, le brinquebalant vélo Sénégal. Sept mois d’immobilisme marqués par plus d’incertitudes miséreuses que de perspectives de lendemains qui chantent. Sept mois d’hésitations coupables, de reniements politiques et d’un dilettantisme désespérant pour un peuple qui, la main en visière, scrute loin à l’horizon d’un avenir embourbé, jusqu’à la garde, dans la fange de l’incurie de ses dirigeants.
Macky à vélo, c’est le surplace ! Le « Macky à Vélisme ».
Hésitations coupables.
Où sont donc passées ces rodomontades guerrières sur les audits de la gestion du pouvoir d’Abdoulaye WADE ? Oubliées. N’en déplaise à la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, il sera difficile de faire le procès d’un régime qui aura donné tous les honneurs à l’actuel Président de la République et auquel il aura été partie prenante durant près d’une décade… Les effets collatéraux d’un tel exercice pourraient être suicidaires pour celui qui ouvrirait la boîte de Pandore !
Où est la vision porteuse du « Yoonou Yookouté » qui a donné tant d’espoirs à la grande majorité de cet agrégat social qui a choisi de faire confiance à Macky SALL ? Nulle part. Une vision politique n’est, paraît-il, réaliste que quand elle est partagée par le peuple ! Quel sénégalais croit vraiment que ce gouvernement, en sept mois, a posé les jalons de « la Voie de la Prospérité » ? Cette vision, porteuse d’un quotidien on ne peut plus acceptable, d’une école préparant des citoyens à travailler à l’émergence d’une économie pourvoyeuse de richesses et d’emplois et d’un système de santé protecteur pour tous ceux qui ont en partage le Sénégal, où est-elle ?
Je la cherche ! Nous sommes nombreux à fureter partout…
Que le premier qui en perçoit la plus infime exhalaison nous fasse signe ! Que nous portions la bonne nouvelle au bon peuple de Rao et de Kédougou qui n’en peut plus de chercher, comme le jeûneur épuisé par un Ramadan trop long, la Lune d’un lendemain qui mange…
Macky à vélo, c’est du surplace ! Ainsi va le « Macky à Vélisme »…
Et comme il faut des responsables à une telle incurie, les « incompétents » à porter l’inexistante vision du Président de la République sont désignés du doigt… Avec inélégance ! Et défenestrés sans ménagement. Machiavélisme.
Certains, hommes de principes et d’honneur s’en iront, dignement, en refusant tout autre maroquin de consolation… Les autres retourneront, toute honte bue, à la curée. Oubliant que s’ils ont été jugés incompétents au poste de ministre, ils ne peuvent que le rester à une station plus importante ! Ainsi marche le « Macky à Vélisme » ! Un pas en avant, un pas en arrière… Le sempiternel surplace !
Reniements politiques.
Où est donc la République vertueuse au sobre gouvernement de vingt-cinq ministres ? Perdue dans les méandres d’un machiavélisme froid et calculateur… Où est « l’Assemblée de l’impossible rupture » tant annoncée au début de la Législature ? En attente de ses luxueux véhicules de fonction alors qu’ils auraient pu se contenter des voitures retirées aux «voleurs de la République» prétextes, il y a à peine sept mois, au jet de l’opprobre sur tant de nos compatriotes ! Inconstance du «Macky à Vélisme» ou Machiavélisme ?
Qu’est devenu le slogan « la Patrie avant le Parti » ? Tombé en désuétude après une série de nominations qui pousse au questionnement, quasi philosophique, sur l’Ethique en Politique. Et le ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance de se fendre d’un texte, inaccessible, sur la mystique du développement que porte sa nouvelle fonction. Oubliant de regarder tout près de lui et prenant le risque, historique, de voir son nom lié à cette séquence «anomique» de l’histoire politique de notre pays…
Au fait, que disent tous ces intellectuels aux plumes acérées qui, c’est incontestable, ont contribué à mettre fin aux errements du régime d’Abdoulaye WADE ? Tous ces défenseurs du peuple que l’on a plus le plaisir d’entendre et de lire et qui ont fait les plus belles heures du journalisme citoyen de notre pays que sont-ils devenus? Ils sont toujours au service du même peuple qu’ils ont tant défendu… Mais dans l’appareil d’Etat dirigé par un homme sans vision véritable pour le Sénégal de nos rêves. Il faut dire que depuis qu’ils sont à ces fonctions le peuple, dont ils se sont autoproclamés la voix, vit mieux, mange à sa faim et se soigne dans les conditions qui n’ont rien à envier aux pays développés. Le machiavélisme du « Macky à Vélisme » !
Quid de l’alliance politique censée accompagner le Président de la République dans la « Rupture » et l’émergence d’une Nouvelle République habitée par de «Nouveaux types de Sénégalais»? Les signes annonciateurs de son éclatement pointent, insidieusement, à travers les déclarations de ceux d’entre eux qui sont l’avenir politique du Sénégal. Khalifa SALL, le maire de Dakar, tire, subtilement, sur la sonnette d’alarme en demandant à toutes les composantes de cette coalition d’aller structurer leurs partis, d’être au contact des sénégalais et de préparer l’offre politique qui corresponde, véritablement, aux besoins de nos compatriotes. Idrissa SECK fait le constat, triste mais indiscutable, de l’immobilisme du régime de Macky SALL. Les autres sont trop occupés à la séance de «rattrapage social», pourvoyeuse d’un patrimoine assurant leurs vieux jours, ou à la préparation des prochaines présidentielles. Auxquelles Rien ni Personne ne peut les empêcher de se présenter… Machiavélisme.
Et le « Macky à Vélisme » d’être la victime du machiavélisme politique qui aura marqué les premiers mois de ce régime. Gageons, qu’à quelques encablures de cette échéance-clé de la respiration démocratique, l’Alliance de cristal explosera pour permettre aux leaders de ces partis de se faire la virginité indispensable à la collecte des suffrages des Sénégalais !
Macky qui, souvent contre son propre parti, aura laissé le guidon à de potentiels rivaux sera bien inconfortable sur la selle du vélo Sénégal. Macky à vélo fera alors «Laisser-Deux»*! Et finira par s’écraser sur le mur rugueux des espoirs déçus des Sénégalais…
Mohamed Joseph-Henri SARRE,
* « Laisser-deux » : pour ceux qui, comme moi, et beaucoup d’enfants de la Médina ont appris à conduire un vélo sur le parking en face de l’ancien stade Assane Diouf je n’apprendrais rien ! Pour les autres, « laisser-deux » consiste à enlever ses deux mains du guidon du vélo dès qu’il a pris assez de vitesse pour rester sur une trajectoire droite sans risque de voir le cycliste tomber.
*Nicolas Machiavel, est un penseur italien de la Renaissance, philosophe, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, né le 3 mai 1469 et mort le 21 juin 1527 à Florence, en Italie.
Machiavel a donné en français naissance à plusieurs termes : « machiavélisme » et ses dérivés, qui font référence à une interprétation politicienne cynique de l’œuvre de Machiavel et « machiavélien » qui fait directement référence aux concepts développés par Machiavel dans son œuvre.
Sept mois que le Président de la République, Macky SALL, a enfourché, pataud, le brinquebalant vélo Sénégal. Sept mois d’immobilisme marqués par plus d’incertitudes miséreuses que de perspectives de lendemains qui chantent. Sept mois d’hésitations coupables, de reniements politiques et d’un dilettantisme désespérant pour un peuple qui, la main en visière, scrute loin à l’horizon d’un avenir embourbé, jusqu’à la garde, dans la fange de l’incurie de ses dirigeants.
Macky à vélo, c’est le surplace ! Le « Macky à Vélisme ».
Hésitations coupables.
Où sont donc passées ces rodomontades guerrières sur les audits de la gestion du pouvoir d’Abdoulaye WADE ? Oubliées. N’en déplaise à la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, il sera difficile de faire le procès d’un régime qui aura donné tous les honneurs à l’actuel Président de la République et auquel il aura été partie prenante durant près d’une décade… Les effets collatéraux d’un tel exercice pourraient être suicidaires pour celui qui ouvrirait la boîte de Pandore !
Où est la vision porteuse du « Yoonou Yookouté » qui a donné tant d’espoirs à la grande majorité de cet agrégat social qui a choisi de faire confiance à Macky SALL ? Nulle part. Une vision politique n’est, paraît-il, réaliste que quand elle est partagée par le peuple ! Quel sénégalais croit vraiment que ce gouvernement, en sept mois, a posé les jalons de « la Voie de la Prospérité » ? Cette vision, porteuse d’un quotidien on ne peut plus acceptable, d’une école préparant des citoyens à travailler à l’émergence d’une économie pourvoyeuse de richesses et d’emplois et d’un système de santé protecteur pour tous ceux qui ont en partage le Sénégal, où est-elle ?
Je la cherche ! Nous sommes nombreux à fureter partout…
Que le premier qui en perçoit la plus infime exhalaison nous fasse signe ! Que nous portions la bonne nouvelle au bon peuple de Rao et de Kédougou qui n’en peut plus de chercher, comme le jeûneur épuisé par un Ramadan trop long, la Lune d’un lendemain qui mange…
Macky à vélo, c’est du surplace ! Ainsi va le « Macky à Vélisme »…
Et comme il faut des responsables à une telle incurie, les « incompétents » à porter l’inexistante vision du Président de la République sont désignés du doigt… Avec inélégance ! Et défenestrés sans ménagement. Machiavélisme.
Certains, hommes de principes et d’honneur s’en iront, dignement, en refusant tout autre maroquin de consolation… Les autres retourneront, toute honte bue, à la curée. Oubliant que s’ils ont été jugés incompétents au poste de ministre, ils ne peuvent que le rester à une station plus importante ! Ainsi marche le « Macky à Vélisme » ! Un pas en avant, un pas en arrière… Le sempiternel surplace !
Reniements politiques.
Où est donc la République vertueuse au sobre gouvernement de vingt-cinq ministres ? Perdue dans les méandres d’un machiavélisme froid et calculateur… Où est « l’Assemblée de l’impossible rupture » tant annoncée au début de la Législature ? En attente de ses luxueux véhicules de fonction alors qu’ils auraient pu se contenter des voitures retirées aux «voleurs de la République» prétextes, il y a à peine sept mois, au jet de l’opprobre sur tant de nos compatriotes ! Inconstance du «Macky à Vélisme» ou Machiavélisme ?
Qu’est devenu le slogan « la Patrie avant le Parti » ? Tombé en désuétude après une série de nominations qui pousse au questionnement, quasi philosophique, sur l’Ethique en Politique. Et le ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance de se fendre d’un texte, inaccessible, sur la mystique du développement que porte sa nouvelle fonction. Oubliant de regarder tout près de lui et prenant le risque, historique, de voir son nom lié à cette séquence «anomique» de l’histoire politique de notre pays…
Au fait, que disent tous ces intellectuels aux plumes acérées qui, c’est incontestable, ont contribué à mettre fin aux errements du régime d’Abdoulaye WADE ? Tous ces défenseurs du peuple que l’on a plus le plaisir d’entendre et de lire et qui ont fait les plus belles heures du journalisme citoyen de notre pays que sont-ils devenus? Ils sont toujours au service du même peuple qu’ils ont tant défendu… Mais dans l’appareil d’Etat dirigé par un homme sans vision véritable pour le Sénégal de nos rêves. Il faut dire que depuis qu’ils sont à ces fonctions le peuple, dont ils se sont autoproclamés la voix, vit mieux, mange à sa faim et se soigne dans les conditions qui n’ont rien à envier aux pays développés. Le machiavélisme du « Macky à Vélisme » !
Quid de l’alliance politique censée accompagner le Président de la République dans la « Rupture » et l’émergence d’une Nouvelle République habitée par de «Nouveaux types de Sénégalais»? Les signes annonciateurs de son éclatement pointent, insidieusement, à travers les déclarations de ceux d’entre eux qui sont l’avenir politique du Sénégal. Khalifa SALL, le maire de Dakar, tire, subtilement, sur la sonnette d’alarme en demandant à toutes les composantes de cette coalition d’aller structurer leurs partis, d’être au contact des sénégalais et de préparer l’offre politique qui corresponde, véritablement, aux besoins de nos compatriotes. Idrissa SECK fait le constat, triste mais indiscutable, de l’immobilisme du régime de Macky SALL. Les autres sont trop occupés à la séance de «rattrapage social», pourvoyeuse d’un patrimoine assurant leurs vieux jours, ou à la préparation des prochaines présidentielles. Auxquelles Rien ni Personne ne peut les empêcher de se présenter… Machiavélisme.
Et le « Macky à Vélisme » d’être la victime du machiavélisme politique qui aura marqué les premiers mois de ce régime. Gageons, qu’à quelques encablures de cette échéance-clé de la respiration démocratique, l’Alliance de cristal explosera pour permettre aux leaders de ces partis de se faire la virginité indispensable à la collecte des suffrages des Sénégalais !
Macky qui, souvent contre son propre parti, aura laissé le guidon à de potentiels rivaux sera bien inconfortable sur la selle du vélo Sénégal. Macky à vélo fera alors «Laisser-Deux»*! Et finira par s’écraser sur le mur rugueux des espoirs déçus des Sénégalais…
Mohamed Joseph-Henri SARRE,
* « Laisser-deux » : pour ceux qui, comme moi, et beaucoup d’enfants de la Médina ont appris à conduire un vélo sur le parking en face de l’ancien stade Assane Diouf je n’apprendrais rien ! Pour les autres, « laisser-deux » consiste à enlever ses deux mains du guidon du vélo dès qu’il a pris assez de vitesse pour rester sur une trajectoire droite sans risque de voir le cycliste tomber.
*Nicolas Machiavel, est un penseur italien de la Renaissance, philosophe, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, né le 3 mai 1469 et mort le 21 juin 1527 à Florence, en Italie.
Machiavel a donné en français naissance à plusieurs termes : « machiavélisme » et ses dérivés, qui font référence à une interprétation politicienne cynique de l’œuvre de Machiavel et « machiavélien » qui fait directement référence aux concepts développés par Machiavel dans son œuvre.
Autres articles