La guerre pour le contrôle du PDS fait rage en coulisses (Par Cheikh Yérim Seck).


La guerre pour le contrôle du PDS fait rage en coulisses (Par Cheikh Yérim Seck).
DAKARACTU.COM  « Il est exclu que je retourne au PDS pour en porter les couleurs bleues et jaunes que j’ai même oubliées au profit du marron-beige de l’APR… Si les libéraux du PDS veulent faire de moi leur candidat, je leur ouvre ma porte, mais à condition qu’ils viennent nous rejoindre. » Ce propos mi-figue mi-raisin de Macky Sall a au moins une vertu : faire comprendre aux initiés qu’il lorgne l’héritage du PDS dont il aspire à prendre une bonne part. Il va se le disputer avec Idrissa Seck qui s’est toujours déclaré le plus légitime pour capter le legs du PDS, en sa qualité d’« actionnaire majoritaire » du parti qui entend s’« appuyer sur sa famille politique naturelle, la famille libérale » pour conquérir le pouvoir.
Si chacun le dit dans son style propre, « Idy » et « Macky » se livrent une féroce guerre secrète pour le contrôle du plus grand parti du pays dans la perspective de l’après-Wade. Ils ne sont pas les seuls à vouloir jeter une opa sur le parti majoritaire du pays. D’autres fortes têtes au sein du régime y pensent, mais n’osent pas l’exprimer de peur d’être soupçonnés du délit, fatal, de vouloir être calife à la place du calife Abdoulaye Wade. Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Ngom, Ousmane Masseck Ndiaye et, tout récemment, Oumar Sarr et Abdoulaye Baldé brûlent chacun de l’ambition d’être adoubé par le PDS après le retrait imminent de son chef historique. Ils sont toutefois devancés dans cette course par Idrissa Seck et Macky Sall que les militants à la base estiment avoir été injustement évincés et être dotés du profil pour perpétuer l’âme du « Sopi ». 
Chacun de ces deux anciens Premiers ministres et numéros deux du PDS tisse sa toile, entretient ses réseaux au sein du parti, multiplie les rencontres clandestines avec ses responsables… Idrissa Seck a des alliés de plus en plus affichés au cœur du régime qui partagent la conviction qu’il est le mieux placé après Wade pour faire gagner le parti. Connus pour leur franc-parler, Pape Samba Mboup et Samuel Sarr ont ouvertement dit au chef de l’Etat qu’il lui fallait adouber Idrissa Seck s’il souhaite que le parti conserve le pouvoir après lui. Brimé pour avoir été longtemps soupçonné de délit de proximité avec Idrissa Seck, Pape Diop ne le pense pas moins. Tout comme Abdou Fall qui, en dépit de son amitié avec Macky Sall, semble s’être rapproché de celui avec qui il partage la ville de Thiès.
Quant à Macky Sall, il peut compter au sein de l’appareil d’amis sûrs comme Cheikh Tidiane Sy, Awa Diop, Abdoulaye Faye… Le soutien d’Ousmane Masseck Ndiaye, avec qui il est très lié depuis des décennies, ne peut que lui être acquis.
La bataille pour le contrôle de la base, à travers ses représentants, les députés et les sénateurs, est rude. Macky Sall réclame mezza voce le contrôle des quelques quarante députés qui, en octobre 2008, avaient refusé de signer la pétition pour exiger son départ du perchoir de l’Assemblée nationale. Idrissa Seck, dont le porte-parole a déclaré il y a quelques semaines la défection d’une douzaine de députés pour venir le rejoindre, estime, sur la base de contacts discrets et de signaux qu’il reçoit, que la majorité du Parlement lui est acquise. Chacun des deux a ses hommes et ses femmes dans les différents compartiments du PDS. La guerre des chiffres ne pourra toutefois être tranchée que le jour où va sauter l’écran Abdoulaye Wade. Habitués aux privilèges du pouvoir, les responsables libéraux ne courront pas le risque de les perdre tant que Wade sera aux manettes de l’Etat. Le chef de l’Etat l’a tellement bien compris qu’il continue à sauvegarder le système et à empêcher la débandade annoncée en continuant d’entretenir l’illusion sur sa candidature.
En attendant l’échéance à laquelle tout va se clarifier, Idrissa Seck et Macky Sall rivalisent pour capter militants et responsables déçus qui sortent des rangs. Ejecté du gouvernement suite à la position qu’il a exprimée au lendemain des manifestations populaires des 23 et 27 juin, Lamine Bâ s’est rapproché d’Idrissa Seck. Démissionnaire suite à son limogeage du poste de secrétaire générale de la présidence, Aminata Tall, courtisée de toutes parts, est aujourd’hui plus proche de Macky que d’Idy.
La guerre pour le contrôle de la plus puissante machine à faire gagner ne fait que commencer. 
Mercredi 5 Octobre 2011



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

5.Posté par bla le 05/10/2011 10:12
Comment on peut se permettre de faire le "mirrasse " d'un vivant CYS toi aussi ne nous projette pas dans un futur que personne d'entre nous ne maîtrise. Ce qui est sur pour l'instant est que Wade a la volonté de se présenter à la présidentielle et c'est tout

4.Posté par BOY PIKINE le 05/10/2011 09:18
aux hommes nourrit d ambitions pour les présidentiels de 2012 , Idrissa seck incarne le changement car il se base sur des choix stratégiques et sur des décisions décisives , en effet la balle est dans le camp des sénégalais ,j espère bien qu’ il sauront faire la différence entre , la peau d un lion et celle d une chèvre ,,,,,,

change we need by IDY.

3.Posté par alioune sall le 05/10/2011 08:52
non Macky sall ne peut pas diriger le senegal ....il a un handicap .....peut etre idy est presidentiable...l/le part de macky sall est un parti ethnocentriste .......comme l'a dit aida mbodj ....

2.Posté par FALL DEMBA le 05/10/2011 08:40
c 'est sur idy est le meilleur candidat pour 2012...............

1.Posté par @KALLAMAX le 05/10/2011 08:07 (depuis mobile)
le p.d.s appartient à IDY et comparer mara et macky est aberrant,idy a déja fait ces preuves en 2007,mais l'autre,rien

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