
La question des inondations au Sénégal a souvent occupé l’actualité ces dernières années en raison de ses effetsnéfastesnon seulement sur les populations, en particulier celles de la banlieue de Dakar, mais aussi sur la productivité de l’économiesénégalaise. C’est ici le lieu de dénoncer la récupération politique que le Président Macky Sall fait de ce sinistre alors qu’il n’a posé aucun acte qui va dans le sens d’abréger la souffrance des populations. Ainsi, je compte partager ici ma vision stratégique sur le sujet afin que l’on puisse trouver des solutions durablesqui seront de nature à résoudre d’une manière durablece problème dans la capitale et dans le reste du Sénégal.
J’aimerais souligner d’abord que la question des inondations n’est pas une affaire de discours creux mais plutôt un sujet qui requiert une planification cohérente et structurée. Au lieu de créer des structures pléthoriques, couteuses et difficiles à coordonner, tels que le Ministère de la Restructuration et de l'Aménagement des zones d'inondation, le Ministre-conseiller en charge des inondations, il serait plus judicieux de doter les institutions existantes de ressources humaines et matérielles suffisantes pour trouver des solutions idoines et définitives. Il s’agira surtout de soutenir l’ONAS pour le compte du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement; la « Direction de l’Urbanisme et de l’Architecture » et la « Direction de la Promotion de l’Habitat social » pour le compte Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Au niveau de ces agences et directions, il faudrait surtout mobiliser des spécialistes et techniciens rigoureux et compétents pour s'occuper des inondations à temps complet en leur donnant des moyens conséquents afin qu’ils soient à la hauteur d’une mission importante de cette nature.L’État veillera également à ce que le suivi des travaux soient assurés une fois que les phases de construction d’infrastructures sont complétées. Selon ma vision des choses, c’estd’abord dans ces instances techniques que le débat sur les inondations devrait être transposé et ainsi permettre au gouvernement de disposer de moyens pour évaluer l'évolution de la situation en temps réel. Par ailleurs, cette réorganisation permettra d'intégrer et d'étudier en profondeur trois aspects fondamentaux de la question :
1) les aspects environnementaux liés aux mesures d’assainissement doivent se faire dans une approche qui associe davantage les spécialistesde travaux routiers et d’aménagement urbain à la proposition des solutions techniques pour résoudre ce problème sur la base de connaissances scientifiques et non sur une médiatisation politicienne telle que faite par la présente administration et celle qui l’a précédée.
2) les aspectssociaux doivent viser à associer davantage, dans une approche participative, les populations sinistrées ainsi que l’ensemble des acteurs des milieux affectés afin qu’ils discutent ensemble sur les meilleurs solutions à la crise des inondations. Cette approche légitimerait davantage les solutions adoptées par l’État pour résoudre la crise ;
3) les aspects économiques et financiers doivent consister à décliner de manière claire et limpide les moyens mis en place, la planification des dépenses ainsi que le calendrier d’exécution des travaux à travers une reddition de compte transparente de la prise en charge de la question des inondations à Dakar et dans le reste du Sénégal. Les travaux de construction peuvent également avoir des retombées économiques sur les populations, notamment sur les emplois locaux créés lors des phases de construction.
Il s’agit alors de faire en sorte que les projets d’assainissement soient socialement bénéfiques, respectueux de l’environnement et générateurs de retombées économiques pour le Sénégal. Ce qui est actuellement un problème en raison d’une mauvaise prise en charge deviendrait alorsune occasion de créer des projets structurants pour assainir les villes du Sénégal et offrir des moyens de développement économique additionnel aux communes. Dans plusieurs pays du monde les eaux de pluie sont récupérées, recyclées et réutilisées dans des activités d’aménagement publiques. Je demeure persuadé qu’une telle approche peut prospérer au Sénégal si elle était mise en place de manière organisée.
J’aimerais souligner également que l’État gagnerait beaucoup à renforcer ses mesures de surveillance aussi bien sur le respect des normes de construction résidentielles que sur l’occupation du territoire afin que dans le Sénégal du 21e siècle, toute construction soit assortie du respect strict des mesures d’assainissement et que l’occupation du territoire ne se fasse pas dans l’anarchie. Pour ce faire, une surveillance stricte des normes de construction doit être de mise et les territoires non dédiés à la construction (territoires non aedificandi) doivent être surveillés régulièrement pour en éviter l’occupation irrégulière.
Il vient alors que les mesures de construction doivent s’accompagner de mesures de surveillance strictes ainsi qu’une éducation civique de la population afin que le projet consistant à faire de nos villes un espace vivable profite à tout le monde. Au-delà même de la question des inondations, il est temps que l’on fasse de nos villes des lieux où la qualité de vie s’améliore par de meilleurs plans d’urbanisation et des politiques d’assainissement cohérents à l’échelle du pays. Au rythme de notre progression démographique, nous avons tout intérêt à étudier ces problèmes de manière sérieuse et à y apporter les vraies solutions. Le temps de la politique politicienne doit être révolu et le pays doit se mettre en mode solution afin de ne pas laisser un passif qui dégraderait notre cadre de vie et rendre la vie difficile aux générations présentes et futures.
À la lumière de ce qui précède, je constate que le manque de préparation du gouvernement actuel sur les inondations est assez surprenant car ce fut une demande sociale forte qui a entrainé le départ del’administration libérale. J’interpelle donc vivement le gouvernement actuelleà mettre de côté les méthodesdu passé consistant à montrer quelques canaux creusés pour dire que la question des inondations est prise en charge pour aller vers de véritables stratégies qui placeraient l’assainissement de nos villes au centre des préoccupations. Cette question est si importante que je suggèrerai àl’administration Macky Sall de la prendre en charge sérieusement au lieu de verser dans du tintamarre politique qui n’aura aucune valeur ajoutée pour les vécu des sénégalais.
Ibnou Taimiya Sylla
Président de Diisoo – MNR
Facebook: https://www.facebook.com/pages/Diisoo-MED
J’aimerais souligner d’abord que la question des inondations n’est pas une affaire de discours creux mais plutôt un sujet qui requiert une planification cohérente et structurée. Au lieu de créer des structures pléthoriques, couteuses et difficiles à coordonner, tels que le Ministère de la Restructuration et de l'Aménagement des zones d'inondation, le Ministre-conseiller en charge des inondations, il serait plus judicieux de doter les institutions existantes de ressources humaines et matérielles suffisantes pour trouver des solutions idoines et définitives. Il s’agira surtout de soutenir l’ONAS pour le compte du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement; la « Direction de l’Urbanisme et de l’Architecture » et la « Direction de la Promotion de l’Habitat social » pour le compte Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Au niveau de ces agences et directions, il faudrait surtout mobiliser des spécialistes et techniciens rigoureux et compétents pour s'occuper des inondations à temps complet en leur donnant des moyens conséquents afin qu’ils soient à la hauteur d’une mission importante de cette nature.L’État veillera également à ce que le suivi des travaux soient assurés une fois que les phases de construction d’infrastructures sont complétées. Selon ma vision des choses, c’estd’abord dans ces instances techniques que le débat sur les inondations devrait être transposé et ainsi permettre au gouvernement de disposer de moyens pour évaluer l'évolution de la situation en temps réel. Par ailleurs, cette réorganisation permettra d'intégrer et d'étudier en profondeur trois aspects fondamentaux de la question :
1) les aspects environnementaux liés aux mesures d’assainissement doivent se faire dans une approche qui associe davantage les spécialistesde travaux routiers et d’aménagement urbain à la proposition des solutions techniques pour résoudre ce problème sur la base de connaissances scientifiques et non sur une médiatisation politicienne telle que faite par la présente administration et celle qui l’a précédée.
2) les aspectssociaux doivent viser à associer davantage, dans une approche participative, les populations sinistrées ainsi que l’ensemble des acteurs des milieux affectés afin qu’ils discutent ensemble sur les meilleurs solutions à la crise des inondations. Cette approche légitimerait davantage les solutions adoptées par l’État pour résoudre la crise ;
3) les aspects économiques et financiers doivent consister à décliner de manière claire et limpide les moyens mis en place, la planification des dépenses ainsi que le calendrier d’exécution des travaux à travers une reddition de compte transparente de la prise en charge de la question des inondations à Dakar et dans le reste du Sénégal. Les travaux de construction peuvent également avoir des retombées économiques sur les populations, notamment sur les emplois locaux créés lors des phases de construction.
Il s’agit alors de faire en sorte que les projets d’assainissement soient socialement bénéfiques, respectueux de l’environnement et générateurs de retombées économiques pour le Sénégal. Ce qui est actuellement un problème en raison d’une mauvaise prise en charge deviendrait alorsune occasion de créer des projets structurants pour assainir les villes du Sénégal et offrir des moyens de développement économique additionnel aux communes. Dans plusieurs pays du monde les eaux de pluie sont récupérées, recyclées et réutilisées dans des activités d’aménagement publiques. Je demeure persuadé qu’une telle approche peut prospérer au Sénégal si elle était mise en place de manière organisée.
J’aimerais souligner également que l’État gagnerait beaucoup à renforcer ses mesures de surveillance aussi bien sur le respect des normes de construction résidentielles que sur l’occupation du territoire afin que dans le Sénégal du 21e siècle, toute construction soit assortie du respect strict des mesures d’assainissement et que l’occupation du territoire ne se fasse pas dans l’anarchie. Pour ce faire, une surveillance stricte des normes de construction doit être de mise et les territoires non dédiés à la construction (territoires non aedificandi) doivent être surveillés régulièrement pour en éviter l’occupation irrégulière.
Il vient alors que les mesures de construction doivent s’accompagner de mesures de surveillance strictes ainsi qu’une éducation civique de la population afin que le projet consistant à faire de nos villes un espace vivable profite à tout le monde. Au-delà même de la question des inondations, il est temps que l’on fasse de nos villes des lieux où la qualité de vie s’améliore par de meilleurs plans d’urbanisation et des politiques d’assainissement cohérents à l’échelle du pays. Au rythme de notre progression démographique, nous avons tout intérêt à étudier ces problèmes de manière sérieuse et à y apporter les vraies solutions. Le temps de la politique politicienne doit être révolu et le pays doit se mettre en mode solution afin de ne pas laisser un passif qui dégraderait notre cadre de vie et rendre la vie difficile aux générations présentes et futures.
À la lumière de ce qui précède, je constate que le manque de préparation du gouvernement actuel sur les inondations est assez surprenant car ce fut une demande sociale forte qui a entrainé le départ del’administration libérale. J’interpelle donc vivement le gouvernement actuelleà mettre de côté les méthodesdu passé consistant à montrer quelques canaux creusés pour dire que la question des inondations est prise en charge pour aller vers de véritables stratégies qui placeraient l’assainissement de nos villes au centre des préoccupations. Cette question est si importante que je suggèrerai àl’administration Macky Sall de la prendre en charge sérieusement au lieu de verser dans du tintamarre politique qui n’aura aucune valeur ajoutée pour les vécu des sénégalais.
Ibnou Taimiya Sylla
Président de Diisoo – MNR
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