![La fondation de la première dame à l'épreuve de la demande sociale (Yaye Ratou FAYE) La fondation de la première dame à l'épreuve de la demande sociale (Yaye Ratou FAYE)](https://www.dakaractu.com/photo/art/default/4350796-6557868.jpg?v=1338926400)
La fureur s’est emparée naguère des médiats suite à la subvention faite aux mareyeurs du marché de Thiaroye. Cette réaction a de quoi surprendre ceux qui sont au fait de la situation de précarité dans laquelle, cette frange laborieuse de la population a été plongée suite à la prédation de nos ressources halieutiques, par ceux là mêmes qui étaient chargés de les préserver. N’était-ce pas là même à titre symbolique, un signal fort à un secteur dont les travailleurs sont obligés de migrer vers d’autres cieux comme la Mauritanie ou la Guinée Bissau , où ils subissent tracasseries et arraisonnement ? A-t-on déjà oublié, que les jeunes engloutis dans les flots de l’océan « barça ou barsax », sont pour la plupart des enfants de pêcheurs ? Si quelques donations si modiques soient-elles sont déjà disponibles, est-ce la vocation d’une fondation de les thésauriser ?
Mais enfin, peut-on reprocher à l’équipe qui gère la fondation d’avoir fait preuve de pro-activité ?
En tout état de cause, voilà autant de questions qui témoignent de la pression d’une demande sociale protéiforme. Du moment où la rupture dans tous les domaines est dans l’air du temps, il nous semble plus utile d’avoir un débat ouvert à la société civile et au grand public sur les orientations que pourrait prendre cette fondation, ainsi que sur les attentes qu’elle suscite.
Sans se substituer aux structures étatiques, la fondation pourrait jouer un rôle d’alerte et surtout d’appoint à l’effort des pouvoirs publics.
Dans un contexte où tout est urgences, il importe de notre point de vue, au regard du temps (mandat de cinq ans même si la durée de vie d’une fondation peut dépasser celle d’un magistère), de se concentrer sur les « priorités les plus prioritaires ».
Sous ce rapport, le secteur de l’enfance où on retrouve un concentré de problèmes me parait être celui qui devrait être privilégié. A titre illustratif, la seule question de l’enfance en difficulté comprend : l’enfance abandonnée, enfants dans la rue, enfants talibés, la problématique de l’avortement, de l’infanticide, de la démission parentale etc.
Ce sont là autant de problèmes qui se nourrissent les uns les autres et qui, une fois reliés constituent un phénomène social en soi, qui pourrait représenter à lui seul, un défi de taille pour la fondation.
Une visite de terrain par la première dame (à Dakar et en dehors) des structures intervenant dans l’enfance abandonnée devrait lui permettre avant toute action de prendre la pleine mesure de la situation. Après cette étape, un plan stratégique me semble indispensable pour hiérarchiser les priorités.
L’option déjà prise, de mettre en place une équipe pluridisciplinaire est pertinente en raison du caractère multidimensionnel des problèmes.
Il convient cependant, d’aller au-delà de l’approche classique uniquement assistancielle parce qu’elle est inhibitrice de l’initiative individuelle, accroît la passivité et déresponsabilise les populations dans leur capacité à assumer leur propre destin.
En fonction des objectifs assignés, la fondation pourrait ne pas limiter son intervention à l’action humanitaire seulement, mais aussi entre autres, faire de l’intermédiation auprès des institutions étatiques et /ou non étatiques, au bénéfice des structures mentionnées plus haut. Il peut s’agir de plaidoyer auprès de l’administration pour des subventions, des facilitations, ou pour débloquer certaines situations administratives...Du reste, cette dernière dans le cadre de son recrutement annuel de travailleurs sociaux déjà formés, pourrait affecter un quota (pris en charge dans le budget de l’Etat) à certaines ONG ou associations intervenant dans le secteur de l’enfance et qui ont soit un déficit en ressources humaines, soit des difficultés à les prendre en charge.
Il peut aussi être question de faire la promotion d’une meilleure coordination des actions des intervenants du domaine de l’enfance, quand ce n’est la mutualisation de leurs moyens et ressources.
Pour terminer notre propos, nous exprimons la conviction forte que l’action d’une fondation de cette nature, sur et avec les communautés, est un volet complémentaire indispensable, mais celle-ci n’a de sens que si elle s’intègre dans une véritable politique d’action sociale.
Mais enfin, peut-on reprocher à l’équipe qui gère la fondation d’avoir fait preuve de pro-activité ?
En tout état de cause, voilà autant de questions qui témoignent de la pression d’une demande sociale protéiforme. Du moment où la rupture dans tous les domaines est dans l’air du temps, il nous semble plus utile d’avoir un débat ouvert à la société civile et au grand public sur les orientations que pourrait prendre cette fondation, ainsi que sur les attentes qu’elle suscite.
Sans se substituer aux structures étatiques, la fondation pourrait jouer un rôle d’alerte et surtout d’appoint à l’effort des pouvoirs publics.
Dans un contexte où tout est urgences, il importe de notre point de vue, au regard du temps (mandat de cinq ans même si la durée de vie d’une fondation peut dépasser celle d’un magistère), de se concentrer sur les « priorités les plus prioritaires ».
Sous ce rapport, le secteur de l’enfance où on retrouve un concentré de problèmes me parait être celui qui devrait être privilégié. A titre illustratif, la seule question de l’enfance en difficulté comprend : l’enfance abandonnée, enfants dans la rue, enfants talibés, la problématique de l’avortement, de l’infanticide, de la démission parentale etc.
Ce sont là autant de problèmes qui se nourrissent les uns les autres et qui, une fois reliés constituent un phénomène social en soi, qui pourrait représenter à lui seul, un défi de taille pour la fondation.
Une visite de terrain par la première dame (à Dakar et en dehors) des structures intervenant dans l’enfance abandonnée devrait lui permettre avant toute action de prendre la pleine mesure de la situation. Après cette étape, un plan stratégique me semble indispensable pour hiérarchiser les priorités.
L’option déjà prise, de mettre en place une équipe pluridisciplinaire est pertinente en raison du caractère multidimensionnel des problèmes.
Il convient cependant, d’aller au-delà de l’approche classique uniquement assistancielle parce qu’elle est inhibitrice de l’initiative individuelle, accroît la passivité et déresponsabilise les populations dans leur capacité à assumer leur propre destin.
En fonction des objectifs assignés, la fondation pourrait ne pas limiter son intervention à l’action humanitaire seulement, mais aussi entre autres, faire de l’intermédiation auprès des institutions étatiques et /ou non étatiques, au bénéfice des structures mentionnées plus haut. Il peut s’agir de plaidoyer auprès de l’administration pour des subventions, des facilitations, ou pour débloquer certaines situations administratives...Du reste, cette dernière dans le cadre de son recrutement annuel de travailleurs sociaux déjà formés, pourrait affecter un quota (pris en charge dans le budget de l’Etat) à certaines ONG ou associations intervenant dans le secteur de l’enfance et qui ont soit un déficit en ressources humaines, soit des difficultés à les prendre en charge.
Il peut aussi être question de faire la promotion d’une meilleure coordination des actions des intervenants du domaine de l’enfance, quand ce n’est la mutualisation de leurs moyens et ressources.
Pour terminer notre propos, nous exprimons la conviction forte que l’action d’une fondation de cette nature, sur et avec les communautés, est un volet complémentaire indispensable, mais celle-ci n’a de sens que si elle s’intègre dans une véritable politique d’action sociale.
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