La fondation de la première dame à l'épreuve de la demande sociale (Yaye Ratou FAYE)


La fondation de la première dame à l'épreuve de la demande sociale  (Yaye Ratou FAYE)
La fureur s’est emparée naguère des médiats suite à la subvention faite aux mareyeurs du marché de Thiaroye. Cette réaction a de quoi surprendre ceux qui sont au fait de la situation de précarité dans laquelle, cette frange laborieuse de la population a été plongée suite à la prédation de nos ressources halieutiques, par ceux là mêmes qui étaient chargés de les préserver. N’était-ce pas là même à titre symbolique, un signal fort à un secteur dont les travailleurs sont obligés de migrer vers d’autres cieux comme la Mauritanie ou la Guinée Bissau , où ils subissent tracasseries et arraisonnement ? A-t-on déjà oublié, que les jeunes engloutis dans les flots de l’océan « barça ou barsax », sont pour la plupart des enfants de pêcheurs ? Si quelques donations si modiques soient-elles sont déjà disponibles, est-ce la vocation d’une fondation de les thésauriser ?

Mais enfin, peut-on reprocher à l’équipe qui gère la fondation d’avoir fait preuve de pro-activité ?

En tout état de cause, voilà autant de questions qui témoignent de la pression d’une demande sociale protéiforme. Du moment où la rupture dans tous les domaines est dans l’air du temps, il nous semble plus utile d’avoir un débat ouvert à la société civile et au grand public sur les orientations que pourrait prendre cette fondation, ainsi que sur les attentes qu’elle suscite.

Sans se substituer aux structures étatiques, la fondation pourrait jouer un rôle d’alerte et surtout d’appoint à l’effort des pouvoirs publics.

Dans un contexte où tout est urgences, il importe de notre point de vue, au regard du temps (mandat de cinq ans même si la durée de vie d’une fondation peut dépasser celle d’un magistère), de se concentrer sur les « priorités les plus prioritaires ».

Sous ce rapport, le secteur de l’enfance où on retrouve un concentré de problèmes me parait être celui qui devrait être privilégié. A titre illustratif, la seule question de l’enfance en difficulté comprend : l’enfance abandonnée, enfants dans la rue, enfants talibés, la problématique de l’avortement, de l’infanticide, de la démission parentale etc.

Ce sont là autant de problèmes qui se nourrissent les uns les autres et qui, une fois reliés constituent un phénomène social en soi, qui pourrait représenter à lui seul, un défi de taille pour la fondation.

Une visite de terrain par la première dame (à Dakar et en dehors) des structures intervenant dans l’enfance abandonnée devrait lui permettre avant toute action de prendre la pleine mesure de la situation. Après cette étape, un plan stratégique me semble indispensable pour hiérarchiser les priorités.

L’option déjà prise, de mettre en place une équipe pluridisciplinaire est pertinente en raison du caractère multidimensionnel des problèmes.

Il convient cependant, d’aller au-delà de l’approche classique uniquement assistancielle parce qu’elle est inhibitrice de l’initiative individuelle, accroît la passivité et déresponsabilise les populations dans leur capacité à assumer leur propre destin.

En fonction des objectifs assignés, la fondation pourrait ne pas limiter son intervention à l’action humanitaire seulement, mais aussi entre autres, faire de l’intermédiation auprès des institutions étatiques et /ou non étatiques, au bénéfice des structures mentionnées plus haut. Il peut s’agir de plaidoyer auprès de l’administration pour des subventions, des facilitations, ou pour débloquer certaines situations administratives...Du reste, cette dernière dans le cadre de son recrutement annuel de travailleurs sociaux déjà formés, pourrait affecter un quota (pris en charge dans le budget de l’Etat) à certaines ONG ou associations intervenant dans le secteur de l’enfance et qui ont soit un déficit en ressources humaines, soit des difficultés à les prendre en charge.

Il peut aussi être question de faire la promotion d’une meilleure coordination des actions des intervenants du domaine de l’enfance, quand ce n’est la mutualisation de leurs moyens et ressources.
Pour terminer notre propos, nous exprimons la conviction forte que l’action d’une fondation de cette nature, sur et avec les communautés, est un volet complémentaire indispensable, mais celle-ci n’a de sens que si elle s’intègre dans une véritable politique d’action sociale.
Mardi 5 Juin 2012
yaye ratou FAYE




1.Posté par xalice le 05/06/2012 21:27
L'initiative est bonne. Seulement, je conseille à la dame de ne pas faire comme Vivi, qui après s'est broyée du noire avec la Fondation Antenna Technologies.

En parlant des femmes et de la diplomatie, je vous propose de lire un résumé sur l'ambassadeur arabe qui a violé ses ex employés!

Motakh nak, def nank rek..... Cliquez sur le lien pour lire l'article

2.Posté par diouf le 06/06/2012 00:20
N'est-ce pas Yaye Ratou Faye avec qui j'ai fait le primaire? En tout cas ton analyse est pertinente, objective et très bien structurée. Bravo et bonne continuation.

Diadié.

3.Posté par modou modou le 06/06/2012 00:42
Après la fondation, aide les femmes pervers à se redresser. Aida Patra a perdu le contrôle. Lisez sa dernière réaction après avoir tourné avec Boub's un film érotique pour ne pas dire pornographique. Boub's et Aida ptra se moquent vriment de nous. Cliquez sur le lien pour voir leur réaction par rapport à cette vidéo

4.Posté par tinos le 06/06/2012 01:47
vous n'avez rien dit

5.Posté par Mbabadiakhou le 06/06/2012 01:56
Yaye Ratou média ne prend pas T T T T T T

6.Posté par Baba le 06/06/2012 03:14
Il faut arreter avec les actions ponctuelles qui n'ont aucun impact au bout du compte sinon a se donner une bonne conscience ou une publicite. Donner des liasses d'argent n'a jamais eradique la pauvrete ni resolu les problemes des masses. Il faut mettre en place un systeme perenne de resource les problemes a la racine et qui permette de generer des revenues au lieu de transformer les gens en futur mendiant en leur apprenant a tendre la main

7.Posté par Torodo le 06/06/2012 05:39
@baba thanks man

8.Posté par Maïmouna E.S le 06/06/2012 12:05
c'est vrai que l'aide ponctuel ne sert a rien il faut des mesures d'accompagnement qui a long ou a court terme permettent à la population de devenir indépendante et pour cela il faut une redéfinition des priorités de la politique sociale en cohérence avec la lutte contre la pauvreté l'implication des jeunes et des femmes est de ce fait important
Et comme vous l'avez souligné essayer d'identifier et de rendre disponible les ressources humaines nécessaires à la réalisation d'une politique de solidarité nationale en augmentant le nombre de Travailleurs Sociaux si tant il est vrai qu'ils constituent la base ouvrière de toute politique de solidarité nationale

9.Posté par sunugal le 06/06/2012 12:58
creation d'une fondation,je crois qu'elle peut au moins faire:sujet+verbe+complement en Français,et non pas toucher l'argent du contruable senegalais.

10.Posté par Ndicke A.S le 06/06/2012 13:10
Entièrement d'accord avec toi Maye ,l'implication des travailleurs sociaux s'avère indispensable d'autant plus qu'ils ont reçu une formation adaptée pour cotoyer la population et d'amener des solutions .
augmenter le nombre de travailleurs sociaux d'accord mais aussi penser au recrutement de; ceux qui sont déjà;
formés
Merci madame BA Yaye Ratou la contribution est pertinente,chapeau DOYENNE

11.Posté par LE VIET le 06/06/2012 17:23
- JE SUIS VENUE !
- J'AI VU !
- J'AI RÉAGI !

Cette somme que l 'on considère comme modique( puisque jusqu'à peu on ne parlait que de milliards!) a pu très certainement servi à acheter de la glace ,du sel, du fuel, ou réparer quelques moteurs!!!!!!!
Demain disait un monsieur KEYNES, nous serons tous morts!,

Courage Madame LA PRÉSIDENTE , la critique est aisée , agissez avec votre naturel et votre spontanéité qui vous caractérisent!



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