La déportation de Malick Noël Seck à Tambacounda, un pas supplémentaire vers le hold-up électoral de Wade


La déportation de Malick Noël Seck à Tambacounda, un pas supplémentaire vers le hold-up électoral de Wade
Abdoulaye WADE et son régime finissant n’hésitent plus à recourir à toute forme de forfaiture. Le redécoupage arbitraire des collectivités locales et l’imposition illégale de délégations spéciales, le renforcement tous azimuts de l’arsenal répressif de l’Etat, l’entêtement du Président sortant à violer la Constitution de notre pays par le passage en force d’un troisième mandat, tous les moyens sont bons pour se maintenir au pouvoir à tout prix, y compris par la fraude, la force et la violence. Persistant dans sa logique antidémocratique, Wade vient de déchirer le consensus obtenu au sein du Comité de Veille pour l’utilisation du bulletin unique à l’élection présidentielle de 2012, démentant ainsi par les faits tous ses discours creux sur les avancées démocratiques, l’égalité des chances entre les candidats et les nécessaires économies sur les ressources financières de la Nation.


Le tout dernier acte de Wade et de ses hommes de main consistant à déporter Malick Noel Seck de la Convergence Socialiste dans les prisons de Tambacounda, constitue assurément, en même temps qu’une tentative de diversion, un pas supplémentaire vers le hold up électoral du clan au pouvoir. Il s’agit là d’un acte d’intimidation, de violation des droits de la défense dans une affaire encore pendante devant le tribunal régional de Dakar, un acte d’agression politique, physique, morale et psychologique. Malick Noel Seck, arrêté et emprisonné pour délit d’opinion politique, doit être libéré immédiatement et sans conditions. En démocratie et en république, le peuple est la source de touts les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire. Incarnant la souveraineté populaire, le mouvement des forces vives a imposé, le 23 Juin dernier, sa volonté à Wade et à son parlement. Le 23 Novembre prochain, le M23 devra, encore une fois, exprimer massivement, à la face du monde et partout dans le pays, son refus de la condamnation et de l’emprisonnement de Malick Noel SECK, son opposition à la candidature anticonstitutionnelle du président sortant, sa détermination à en finir définitivement avec le système prédateur des Wade.


La tragi-comédie, orchestrée autour du « million de femmes mobilisées pour verser la caution de 65 millions FCFA du candidat Wade », est une insulte aux femmes et à l’ensemble des citoyens honnêtes de ce pays. Les corrompus, spoliateurs et prévaricateurs au pouvoir, ont perdu toute dignité et c’est faire œuvre de salubrité publique que de débarrasser le Sénégal de la bande des cambrioleurs de la République, des grands bandits et de leur funeste «code d’honneur », qui obstruent toute perspective de libération, de développement, de justice sociale et de progrès dans notre pays. Dans ce contexte, l’opposition patriotique, partis politiques, mouvements citoyens et personnalités indépendantes, ont la responsabilité historique d’assurer leur unité pour faire face victorieusement au hold up électoral de Wade. Rejetons nos illusions ; Wade, loin de préparer des élections régulières et honnêtes, est en train de dérouler tranquillement son plan de pérennisation au pouvoir.

De l’avis de Yoonu Askan Wi, l’unité et le rassemblement du camp du peuple constituent un impératif pour bouter Abdoulaye Wade et son système hors du pouvoir. Sous ce rapport, l’élection présidentielle de 2012 sera avant tout un référendum, pour ou contre le système Wade, pour ou contre la mise en œuvre des conclusions des Assises Nationales. Ni Bennoo Siggil Senegaal, ni Bennoo Alternative 2012, ni Bennoo Taxawal Senegaal, ni le peuple des Assises, ni à plus forte raison aucun parti ni aucun leader qui qu’il soit, n’ont le droit de compromettre l’unité et le rassemblement du camp des forces populaires et citoyennes, nécessaires pour battre le régime d’Abdoulaye Wade et gérer autrement le Sénégal. Le peuple nous regarde, il jugera souverainement nos actes, nos comportements, nos calculs, et en tirera toutes les conséquences.


Notre pays est à un tournant décisif et attend de tous les patriotes et démocrates sincères la maturité et le sursaut nécessaires, dans l’intérêt supérieur du peuple. La Gauche sénégalaise est interpellée au premier chef. Il lui appartient de prendre ses responsabilités en jetant ici et maintenant les jalons de son unité durable, pour espérer mettre fin à l’hégémonie de la bourgeoisie, se hisser à la hauteur des exigences du mouvement social et populaire, afin d’avancer résolument et patiemment vers la conquête du pouvoir par le peuple et pour le peuple.



Fait à Dakar le 12 Novembre 2011


Le Secrétariat Permanent

YOONU ASKAN WI /Mouvement pour l’Autonomie Populaire
Dimanche 13 Novembre 2011




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