L’Etat va-t-il payer 18 milliards indus à Pape Aly Guéye ? (Par Cheikh Yérim Seck).


L’Etat va-t-il payer 18 milliards indus à Pape Aly Guéye ? (Par Cheikh Yérim Seck).
DAKARACTU.COM  Le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances a refusé de débloquer le moindre penny pour éponger une dette qui n’en est pas une. Le 16 septembre, Abdoulaye Diop a violemment éconduit un businessman dépêché auprès de lui par Pape Aly Guéye pour lui proposer un pourboire mirobolant s’il ordonne le paiement. Le grand argentier du pays est sur la même position que le Fonds monétaire international, l’Agence française de développement (AFD) et tous les partenaires du Sénégal qui s’opposent au déblocage de 18 milliards de francs cfa pour payer « l’homme d’affaires » Guéye sur la base d’un dossier monté de toutes pièces qui ne correspond à aucune prestation réellement effectuée au profit de la Société nationale de distribution d’énergie électrique (Senelec).
Président du conseil d’administration de la Senelec, Cheikh Tidiane Mbaye est plus radical. A un « démarcheur » que lui a envoyéPape Aly Guéye, il a répondu que non seulement ce dernier ne va être payé, mais qu’il doit être poursuivi pour avoir perçu depuis plusieurs années des dizaines de milliards pour des prestations fictives ou incomplètes. Proche de Samuel Sarr, directeur général de la Senelec de septembre 2003 à décembre 2006 puis ministre de l’Energie d’avril 2007 à octobre 2010, Pape Aly Guéye a bénéficié à flux tendus de marchés de gré-à-gré à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de francs cfa, alors que son entreprise, Myna-Distribution, n’a aucune expertise sur les questions d’électricité et d’énergie. Rien que pour la période de 2005 à 2010, il s’est fait payer pas moins de 22 milliards de francs cfa sur la base de marchés de gré-à-gré pas ou sous-exécutés, selon le rapport d’une mission menée par le Contrôle général de la Senelec.
Pape Aly Guéye est l’un de ces businessmen secrétés par l’alternance, passés à une vitesse supersonique de la pauvreté à la richesse, gavés de milliards issus de marchés de gré-à-gré et autres formes d’enrichissement facile. Ami de Samuel Sarr, cité dans une affaire de blanchiment d’argent portant sur 70 milliards de francs cfa, il est l’époux de la fille de Mbackiyou Faye, un proche du président du Sénat et businessman Pape Diop, qui fut au cœur du plus gros et plus juteux scandale foncier de l’histoire du Sénégal.
Pour des livraisons douteuses de poteaux, transformateurs, compteurs-machines, appareillages véhicules…, Pape Aly Guéye s’est vu octroyer, bras long oblige, des traites pour 18 milliards de francs cfa qu’il a fait payer par des banques. Mais le Trésor public ne suit pas cette fois-ci. Et à juste titre. Le pillage a trop duré.
Les banques qui avaient accepté les traites (Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal, Société générale de banques du Sénégal, Banque de l’ouest africain et Banque islamique du Sénégal) se retournent aujourd’hui contre le sulfureux  businessman. Dakaractu a pu consulter un rapport d’expertise des biens immobiliers de Pape Aly Guéye commandité en prévision de leur saisie. En moins de cinq ans, ce nouveau riche s’est constitué un patrimoine immobilier à vous couper le souffle.
Celui qui, avant d’être présenté à Samuel Sarr en 2003, tirait le diable par la queue, possède aujourd’hui la SCI Azur, propriétaire des immeubles suivants : Azur 1, sur la rue Carnot, au centre-ville de Dakar, estimé à 3 milliards ; Azur 2, aux Almadies, 3,5 milliards ; Azur 3, toujours aux Almadies, 3,8 milliards et Azur 4, Virage de Ngor, 2,4 milliards. Sans compter son immense domaine qui jouxte la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis, dans le quartier huppé des Almadies bien sûr, où il a érigé deux villas jumelées pour ses deux épouses. Même dans la République la plus bananière, le fisc et l’organisme anti-blanchiment se seraient intéressés à cet immobilier insolent brutalement sorti de terre.
Pape Aly Guéye, qui a déjà usé des 18 milliards, multiplie les manœuvres pour recouvrer ce montant afin d’échapper aux saisies des banques. Et aurait reçu l’assurance d’un des dirigeants du ministère de l’Energie qu’il va être payé. En contrepartie de quoi et de combien ? A entendre son entourage, le businessman aurait également remis 100 millions de francs cfa à un ministre d’Etat pour qu’il l’introduise auprès du chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, et l’aide à diligenter son paiement.
Abdoulaye Diop, acceptera-t-il qu’on lui torde la main ? Cautionnera-t-il un préjudice financier aussi grave au détriment du Trésor public ? Dakaractu vous promet un suivi millimétré de ce dossier.
Pape Aly Guéye a causé suffisamment de dégâts pour en allonger la liste. Pour avoir refusé de lui signer un contrat de 9 milliards, Modibo Diop, alors directeur de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), est embastillé à Rebeuss depuis plusieurs mois. En outre, le rapport de la Cour des comptes sorti en décembre 2010 a dénoncé « le non-respect par l’entreprise Myna Distribution de ses engagements contractuels pour la livraison des différents matériels et accessoires de réseau ; les multiples faveurs accordées à l’entreprise Myna Distribution au détriment des intérêts de la Senelec ; le niveau élevé du seuil de tolérance de 20% pour les commandes de matériels… ». La Cour a recommandé au ministre de la Justice de diligenter « une enquête judiciaire sur les relations d’affaires entre Myna Distribution et la Senelec sur la période 2003-2009 ».
Si Pape Aly Guéye, qui continue malgré tout à couler une paisible impunité, avec ses complices, arrive à corrompre pour se faire octroyer 18 autres milliards indus, ce sera l’une des plus graves escroqueries sous l’ère de l’alternance.
 
 
Dimanche 25 Septembre 2011



Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

28.Posté par yo le 29/09/2011 10:04
Mr seck vous qui dite que vous êtes un journaliste d'investigation depuis vous avez cessé de parlé du président de la république et sa famille parce que vous reçu des billes pour que tu te taise pour de bon et maintenant ils te demandent de salir les honnettes citoyens ces gens sont dans le pays depuis des années et des années pour travailler alors que toi les gens ne te connaissaient pas c'est depuis que idrissa seck a eu des problèmes avec l’état que tu apparait pour faire de toi un homme parce qu'au Sénégal les gens ne regardent pas bien quelqu’un n’étais rien du tout hier comme toi et latif coulibaly qui vienne pour empoisonnés la population avec des mensonges quant abdoulaye diop comme dit refuse de payer l'argent des gens étaient la au Sénégal aux moments cela chauffés ils avaient fuit et aujourd'hui ils emmerdes le monde nous sommes tous des Sénégalais c'est parce qu'il n'a pas sont pourcentage ce que tous les ministres font comme c'est des hommes d'affaires ou bien ils oublient c'est des fonctionnaires de l’état

27.Posté par mentor le 27/09/2011 09:28
pape aly guèye était prestataire de la SENELEC bien avant l'alternance. du temps du PS déjà il fournissait des bien et services à cette société. C'était juste une vérité à rétablir

26.Posté par SIGUY le 26/09/2011 23:08
Alors maintenant les choses sont claires, la SENELEC a été pillée par A WADE.

25.Posté par king le 26/09/2011 21:39
bonne continuation notre edwy plenel national c'est vraiment merveilleux ce que tu fais

24.Posté par Deug_verite le 26/09/2011 19:21
Diantre! Pourquoi ya t-il autant d'usurpateurs de pseudos sur ce site? Les uns plus nuls que les autres. Avec des fautes à reveiller senghor. Cherchez vous un pseudo et laissez le mien.

23.Posté par deug la vérité le 26/09/2011 16:46
merci ALC au moins nous sommes édifiés sur l'empleure des magouilles au niveau le plus élevé de ce pays

22.Posté par Moussoukoro le 26/09/2011 16:41
Je tombe des nues: C'est incroyable!
Dans un pays normal certains hommes politiques au premier chef wade après certains choix et compromissions seraient des cadavres politiques définitivement momifiés dans les caveaux de la politique.
Sénégalais réveillons-nous et prenons nos responsabilités pendant qu'il est encore temps. Le ss développement est loin d'être une fatalité.

21.Posté par Almoudo le 26/09/2011 16:27
Merci CYS.
Il serait très intéressant de se pencher sur les marchés du matériel agricole de la GOANA sans appel d'offre au profit de TSE. Egalement, le plus grand scandale immobilier (devant celui de Mbakiyou Faye de Promobilière) de l'histoire du Sénégal avec TRE aux Almadies (Touba Almadies) avec des mics macs avec le Ministère de l'Habitat et la Caisse de Dépots et Consignations.
LA VERITE N'A PAS D'AMIS. PAS D'INDIGNATION SELECTIVE

20.Posté par madi le 26/09/2011 16:17
C.Y.SECK est-ce que vous pouvez demander à KARIM Wade s’il va rester au pays si son père perd le présidentiel de 2012?. merci

19.Posté par magay le 26/09/2011 16:06
SILENCE, ON PILLE LA SENELEC !
Des délinquants se partagent 22 milliards
vendredi 3 septembre 2010


La Senelec traverse depuis quelque temps une très mauvaise passe dans la conduite de sa mission. Celle-ci est symbolisée par les coupures fréquentes qui frappent son réseau de distribution d’électricité à travers tout le territoire national. Plusieurs raisons ont été souvent avancées par l’autorité politique et par les responsables de la Senelec, eux-mêmes, pour expliquer ou pour tenter de justifier les carences notées.
Aussi, l’Etat et la Société ont-ils souvent dit que les coupures d’électricité ont deux causes essentielles : le déficit de production dû à un sous-équipement du parc de production mis en place depuis l’indépendance de notre pays et le niveau élevé du prix du pétrole (fuel) pratiqué sur le marché international. Ce prix qui serait hors de portée pour les ressources de la Senelec perturbe les approvisionnements nécessaires pour alimenter les centrales de la compagnie.

L’un dans l’autre, avance la Senelec, combiné à la vétusté du parc, explique le fait que la demande en électricité se trouve nettement supérieure à l’offre disponible. En arrivant au pouvoir en 2000, le nouveau régime qui s’est installé a trouvé un niveau de production d’électricité de l’ordre de 340 mégas watts, pour tout le parc disponible.

Les nouvelles autorités prétendent avoir engagé un important programme d’investissement de l’ordre de 500 milliards de FCfa, ayant permis, selon elles, de porter la capacité totale de production à 700 mégas. A en croire de nombreux spécialistes du secteur, les raisons ainsi avancées pour expliquer les déficits accumulés dans la production et l’intensité des coupures observées, ne reflètent qu’une partie de la réalité. En effet, selon eux, la mauvaise gouvernance de la Senelec, pour ne pas dire le pillage est l’une des causes principales des coupures d’électricité observées sur l’ensemble du réseau de la Senelec. Ce pillage, à en croire nos sources, est organisé selon un plan bien précis et avec des moyens mettant en lumière des pratiques de gestion très peu orthodoxes de très haut vol.

La Gazette dispose de documents internes de la société établissant de façon formelle et irréfutables de vastes opérations de détournements d’argent par l’octroi de contrats dont la vocation première est uniquement d’enrichir les différentes parties, en particulier le fournisseur Pape Aly Guèye, Directeur général de la société Myna-Distribution, ami personnel du ministre Samuel Sarr.

C’est sous l’ère du ministre de l’Energie, alors Directeur Général de la Senelec que de telles pratiques ont commencé à prendre l’ampleur qui est la leur dans la société d’Etat aujourd’hui. Tout se déroule sous l’œil bienveillant et complaisant des syndicalistes de la compagnie, jadis prompts à monter en première ligne pour défendre leur outil de travail.

L’AMI DE SAMUEL

Tout se présente maintenant comme si quelque part un mot d’ordre a été lancé pour dire : silence on pille la Senelec. Au cœur de ce système de magouilles et de passe-droits se trouve un homme Pape Aly Gueye. Ce dernier est identifié comme étant l’ami personnel du ministre Samuel Sarr. La Gazette a identifié un nombre total de quatre contrats majeurs qui lui ont été octroyés, entre 2005 et 2010, pour un montant global de l’ordre 22 milliards FCFA.

L’ensemble de ces marchés ont été octroyés au sieur Pape Aly Guèye suivant une procédure de gré à gré qui a mis en danger les finances de la société, selon le point de vue de certains cadres de la compagnie que nous avons interrogés.

Qui est Pape Aly Guèye ? Acculé par ses banques au début de la décennie en cours, pour non paiement de créances, le sieur Aly Guèye a été poursuivi devant la barre du tribunal des criées en exécution forcée par plusieurs banques de la place, en particulier par la Société générale de banques (SGBS).

Un homme d’affaires spécial qui, avant l’arrivée de Samuel Sarr à la Senelec crevait la dalle, faisait les pieds et les mains pour empêcher que ses maisons ne soient vendues devant la barre du tribunal. La « grâce » lui sourit alors, quand il a été présenté par une de ses amies à Samuel Sarr, alors Directeur général de la société d’électricité. Aly Guèye prend alors place rapidement dans le cœur du dispositif de management de la société d’Etat, en obtenant plusieurs contrats de fournitures de matériels destinées à l’équipement des centrales et autres sites de la Senelec.

En février 2005, un contrat est octroyé à l’homme d’affaires en vertu d’une procédure de gré à gré et d’un montant global de 6 384 921 595 FCFA. Il s’agit d’un marché de fournitures de poteaux électriques. Les commandes sont passées par la Senelec auprès de l’homme d’affaires à qui on déroule le tapis rouge.

Le vol dénoncé en interne

Des conditions très favorables sont offertes à l’homme d’affairesAly Guèye pour l’exécution de ces contrats. C’est ainsi que les clauses contractuelles arrêtées lui accordent des tolérances de l’ordre de 20%, en moins ou en plus, sur toute marchandise passée et livrée par la société. Certains cadres de la Senelec, analysant cette clause contractuelle, considèrent que c’est un vol organisé qui permet aux protagonistes du marché de se partager 20% du montant des marchandises facturées mais non livrées au client du fait de la marge de tolérance accordée. Sur le premier contrat d’un peu plus de 7 milliards, il lui était loisible de ne pas livrer 20% des poteaux commandés. Ce qui représente un montant total d’au moins 1, 2 milliard de FCfa.

Autrement dit, si la Senelec commande, par exemple, cent poteaux électriques auprès de Myna-distribution, celle-ci peut, en vertu de la tolérance qui lui est ainsi accordée, lui livrer 80 poteaux seulement, sans préjudice pour elle. Un haut cadre de la Senelec fait observer à cet égard : « je n’ai aucun doute que le prix d’achat des 20 poteaux régulièrement payés par la Senelec et qui n’ont pas été livrés, est partagé par les différents protagonistes impliqués dans la relation contractuelle ». Les commandes passées dans de telles conditions ont été nombreuses et se montent à presque 7 milliards de francs Cfa. On imagine alors l’ampleur du vol et du préjudice causé à la Senelec. Revenons sur le détail des commandes passées à Myna-Distribution dans de telles conditions, pour mieux situer le problème.

Le 21 février 2005, pour un montant global de 781 350 000 FCfa, une commande de matériels (poteaux électriques) a été passée auprès du patron de Myna-distribution. En fait, cette première commande (n° 10389) concerne une partie d’une commande globale de quelques 50 139 poteaux de 9 et de 12 mètres.

S’en suivra une seconde commande (n° 12 184), pour un montant de 2 224 363 216 FCFA. Au total, Aly Guèye a reçu une commande totale de 50 139 poteaux, pour un montant global de 3 590 834 339 FCFA. Des poteaux dont les longueurs varient entre 09 et 12 mètres. Ils ont été tous livrés à la Senelec, le problème est qu’une mission du Contrôle général de la société a relevé de très graves défauts sur le matériel livré.

Une correspondance adressée par Mamadou Diop, directeur de ce Contrôle général, à M. le Directeur de l’Administration du patrimoine et des approvisionnements, indique : « Une mission de contrôle portant sur les commandes de poteaux bois avariés fournis par Myna Distribution a eu lieu en 2008 au niveau de votre unité. A la suite du rapport de cette mission qui a passé en revue les pratiques en cours et les différentes étapes du marché, des recommandations validées par la Direction Générale ont été faites. Nous vous demandons, dans un délai de 15 jours, de bien vouloir nous édifier sur l’état de la mise en œuvre de ces recommandations ».

Quelles sont ces conclusions ? La mission du Contrôle général avait, en effet, décidé que le fournisseur Myna Distribution était tenu de faire une visite sur le site de stockage des poteaux livrés, pour constater avec les responsables de la Senelec, l’ampleur des dégâts, en faisant le point sur la quantité énorme de poteaux avariés qui ont été livrés. Les enquêteurs du contrôle général indiquaient : « qu’au choix de l’acheteur, le coût de ces poteaux devait être remboursé ou que tous les poteaux avariés soient remplacés par Myna Distribution ». Cette visite, telle que préconisée et recommandée par les enquêteurs de la société d’Etat n’a jamais eu lieu.

Pire : Myna – Distribution n’a jamais remplacé ou remboursé le matériel avarié, estimé en quantité à 50 139 poteaux, son coût financier à 3 590 834 339 FCFA. Comme on le constate, en refusant de se conformer aux recommandations de la mission de contrôle et d’y donner suite, Myna Distribution et son protecteur réussissaient ainsi à gagner, sans cause, plus de 3 milliards de FCFA, sur le dos de la société d’Etat.
Cet acte inqualifiable a été couvert de bout en bout par l’autorité politique. Non seulement la Senelec a été spoliée, mais il s’y ajoute le fait que les poteaux avariés constituent aussi un grave danger pour son personnel. Aussi, le rapport de mission de Contrôle a-t-il en outre recommandé que : « le Directeur de la distribution et les délégués régionaux soient informés pour qu’ils sensibilisent les agents sur le danger que présente pour eux l’ascension sur ces supports termites en attendant leur remplacement ». Un crime économique doublé d’un autre crime simple de droit commun : détournement de deniers publics et mise en danger de la vie d’autrui.

Après les deux premières commandes et les constats faits par la mission du Contrôle général de la Senelec et en dépit du refus du fournisseur de donner suite aux recommandations formulées par les enquêteurs, les commandes ont continué de plus belle auprès du sieur Aly Guèye. C’est ainsi que le 29 mars 2006, la Senelec a de nouveau passé une commande (n° 10972) auprès de Myna - Distribution, pour un montant total de 498 413 900 FCFA. Une autre commande (n°11864) suivra le 29 juin 2007, pour une valeur totale de 781 350 FCFA. Pour boucler la ronde des commandes et le marché global, trois autres bons ont été signés en faveur du sieur Aly Guèye, le veinard. Le premier bon (n° 10 064) a été signé le 10 janvier 2007, pour un montant de 1 190 336 962 FCFA ; le second bon (n° 10304) l’a été le 29 février 2007, pour une valeur de 475 844 220 FCFA. La troisième et dernière commande (n°10459) est intervenue le 20 février 2007, pour un montant de 433 063 595 FCFA.

L’exécution de ce marché a posé d’énormes problèmes à la Sénélec qui avait arrêté un certain nombre de dispositions, dans le souci de sauvegarder les intérêts de la société. La réception du matériel avarié par le directeur des approvisionnements constituait aux yeux des membres de la mission du Contrôle général une négligence grave et coupable. Aussi, la commission recommandait-elle, que pour éviter de constater des défauts graves sur un matériel livré et réceptionné, qu’on rende « obligatoire toute réception de matériel servi sur site avant son entrée en magasin pour s’assurer de la conformité ; sensibiliser les responsables de la Senelec sur l’importance que revêt la réception en usine et sur site de matériels de cette importance. La présence de l’unité concernée par le matériel fourni et livré est toujours nécessaire ».

Par ailleurs, la mission du Contrôle général avait également recommandé dans son rapport, la « suppression sur les marchés de fournitures les tolérances de plus ou moins 20% admises sur les quantités lorsqu’il s’agit de gros matériels dont le décompte ne pose aucune difficulté (exemple : poteaux, transformateurs, compteurs machines, appareillages véhicules) pour éviter les abus ».

Par cette règle dite de la tolérance de 20%, des sources concordantes et proches de la Direction générale de la Senelec, indiquent que : « tous les marchés accordés à Myna - Distribution ont été enregistrés et les quantités effectivement livrées. Le dispositif a permis à des contractants indélicats de voler légalement la société ».

La société Myna – Distribution est l’une des rares sociétés prestataires auprès de la Senelec qui fournit du matériel à la société d’Etat, sans en assurer la pose sur les sites d’accueil. Le fait de dissocier les tâches de fourniture de matériels et de pose de ce même matériel n’est pas souvent à l’avantage du client. C’est ainsi qu’en étudiant les prestations de la Société Myna-Distribution, la mission du Contrôle général en est arrivée à recommander de : « revenir sur la formule fourniture et pose pour les marchés d’électrification et de respecter la réglementation en vigueur sur les marchés publics, en ce qui concerne principalement les modifications des conditions initiales du marché portant sur les quantités (dont les seuls à ne dépasser sont fixés par la réglementation ».

Après avoir parcouru le rapport de la mission du Contrôle général de la Senelec, on se rend compte que le contrat de 6 384 920 595 FCFA concédé à Myna– Distribution n’a été qu’une vaste opération de distraction d’argent public organisée au profit de particuliers.

Au-delà du fait qu’au moins 3 590 834 339 FCFA, ont été dépensés pour l’achat de poteaux (50139 poteaux) qui ne serviront jamais, le fournisseur a bénéficié d’une clause spéciale qui lui a permis de se faire payer des intérêts calculés sur la base de 8.5% du montant global du contrat. Dans d’autres cas conventionnels ces intérêts ont été majorés de 2%, pour se stabiliser à 10%.

Cette convention de fourniture de poteaux électriques signée avec la bénédiction de l’autorité et exécutée de façon couteuse par la Senelec est l’une des nombreuses preuves établissant concrètement le processus de pillage de la société d’Etat entrepris depuis au moins le temps où l’actuel ministre de l’Energie en était le Directeur général.

Abdou Latif COULIBALY



18.Posté par Gaïndé le 26/09/2011 15:29
Je me rappelle avoir lu un article publié depuis 2010 (dans les colonnes de la Gazette) sur les scandales liés à ce M. Gueye Aly. Mais comme d’habitude, médecins après la mort. Voici le lien "Des délinquants se partagent 22 milliards" Vendredi 3 septembre 2010 : http://www.lagazette.sn/spip.php?article2117

17.Posté par Verite1 le 26/09/2011 15:12
kalidou Diallo affecte chaque annee la quasi-totalité des normaliens sortants dans le Fouta(st Luis,Mata,Bakel...).Il ya plus de prof formés dans ces zones qu'ailleurs.

16.Posté par mbartal le 26/09/2011 13:45
thieyces noveaux milliardaires de l'alternance : pape aly gueye,cheikh amar ,mbakiyou faye ,karim wade ,samuel sarr ......Mais demain il fera jour et le peuple demandera des comptes à tous les fossoyeurs du sénégal

15.Posté par Le sicilien le 26/09/2011 13:33
Les complicités sont surtout au niveau des cadres de la SENELEC ( cadres techniciens et cadres administratifs).
On se rappelle des poteaux bois non traités au créosote qu'il a livré dans le cadre du projet "convention 16".
Tous les poteaux ont été attaqués par des termites et les réseaux électriques réalisés avec ces poteaux bois achetés à vil prix (et revendus très cher à le senelec) sont tombés.
Pourtant des cadres de la SENELEC sont partis en mission pour réceptionner la qualité de fabrication de ces poteaux bois avant expédition au Sénégal.
Malgré tout les poteaux ont été livrés à SENELEC et payés à 100% à Pape Allé.
Le scandale était tel que la direction de la SENELEC, a pris sur lui de refaire en douce et à sa charge tous ces réseaux électriques qui sont tous tombés (je peux vous envoyer des photos preuves à l'appui).

Autre complicité des cadres ,il y a aussi le scandale avec l'entreprise TECHNIMEX qui a gagné un gros marché(10 milliards- en 2006) de postes de transformation et de réseau électrique haute tension enterré dans Dakar qu'il a abandonné(c'est tous les gros câbles que vous voyez à Dakar et environs qu'ils s’empresse d'enfouir sous terre.

14.Posté par GAYE le 26/09/2011 13:01
Merci CYS, article tres interessait vous avez du merite.
sinon ou est Karim WADE dans tous ca?

13.Posté par Almoudo le 26/09/2011 12:59
Bravo CYS pour ce travail d'investigation. Mais, on t'attend toujours sur TSE et TRE.

12.Posté par Mohamed Tandjigora le 26/09/2011 12:41
Salam, Yérim il vous suffit de mettre un véritable "j'accue" pour participer à ta manière au combat final! La plume esttoujours l'arme la plus tranchante. Avec tant d'années vécues "ailleurs" vous êtes là quelques mois vous vous imposez. Ne donne plus place aux élogies au profil d'un looser! Ta patrie te réclame, met à bas la quête de trop de coppor!!!

11.Posté par PAPA CEDRIC NDIAYE le 26/09/2011 12:33
PAPA ALY GUEYE N EST QU UN PRETE NOM C EST SAMUEL SARR KARIM WADE ET ABDOULAYE WADE QUI SONT DERIERRE LUI. ET CA CONTINUE. QUAND SAMUEL SARR INCAPABLE DG DE SENELEC A ETE VIRE PAR MACKY SALL POUR INCOMPETNCE EN 2005 WADE A NOMME SAMUEL SARR MINISTRE DE L ENERGIE QUELQUES TEMPS APRES. CE SONT EUX QUI ONT PLOMBE LA SENLEC. ET VOUS PENSEZ QUE LES DELESTAGES DE SENELEC VONT CONTINUER AVEC CES HISTOIRES DE FAMILLE ET CES MARCHES DE GRE A GRE ET CES MAGOUILLES. N INNONCENTEZ PAS MODIBO DIOP LUI AUSSI A DILAPIDE DES MILLIERDS DE SNELAC. IL DOIT ETRE PAYE EN REMBOURSANT LES 2 MILLIARDS OU CROUPIR EN PRISON.NOS DIRIGEANTS SONT NAIFS CE SONT LES MEMES QUI SUCAIENT LE PAYS SOUS DIOUF QUI CONTINUENT A LA METTRE A TERRE. REGARDEZ MACKYIOU FAYE. NON SEULEMENT IL A TROMPE TANOR DIOUF ET LE PS MAIS IL TROMPE PAPE DIOP ABDOULAYE WADE ET LES MOURIDES. HEUREUSEMENT QUE LE KHALIFE SERIGNE CHEIKH SIDY MABCKE VIENT DE LE DEGOMMER DE SON POSTE DE REPRESENTANT DU VENERE KHALIFE DE TOUBA. THIEY SENEGAL.

10.Posté par Yeah! le 26/09/2011 12:05

Bravo CYS pour cet article d'investigation.

Mais comme il n'y a jamais de fumée sans feu, on aimerait que tu nous fasses des enquêtes impartiales sur Cheikh Amar (qui lui aussi est un de ces "businessmen sécrétés par l'alternance", et dont la fortune n'est à peu près explicable que par des passe-droit); Kéba Keindé (qui tente de nettoyer son image avec son "Sénégal 2.0"); et puis sur Thierno Ousmane Sy, qui semble-t-il soit le premier alternoceur à s'être déjà volatilisé avec ses milliards.

On aimerait que tu reviennes sur le système APIX/LONASE/ARTP qui a servi de tiroir-caisse au chef de l'État.

Et on aimerait, impartialité oblige, que tu jettes un coup d'oeil du côté d'Idrissa Seck, mais pourquoi pas aussi du côté de Tanor et de Khalifa Sall.

9.Posté par senegal le 26/09/2011 11:14
bonjour .je vous remercie ddu travail que vous faites et vous encourage a aller de l avant .
mais avec beaucoup de prudence.parce que nous sommes diriges par des gens qui son capable de tout.

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