L'Ambassade de la République Islamique d'Iran à Dakar a publié un communiqué ce 23 juin 2025, condamnant "fermement l'agression militaire barbare des États-Unis contre les installations nucléaires pacifiques de l'Iran". L'ambassade qualifie cette attaque de "violation flagrante et sans précédent des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et des règles du droit international". Elle tient le gouvernement américain pour "responsable des conséquences extrêmement graves de ce crime majeur".
Le communiqué précise que l'agression américaine, menée "en complicité et en coopération criminelle avec le régime sioniste génocidaire", démontre "la perversion profonde de la politique américaine et l'hostilité viscérale de ses dirigeants envers le peuple pacifique et épris d'indépendance de la République Islamique d'Iran".
Un historique d'agressions et une violation du droit international
L'Iran rappelle que le régime israélien avait déjà, le 13 juin 2025, "imposé une guerre injuste au peuple iranien, sans aucune provocation préalable". Cette agression israélienne aurait entraîné l'assassinat de plusieurs hauts commandants et scientifiques nucléaires, ainsi que la mort ou les blessures d'un grand nombre de civils innocents dans plusieurs villes iraniennes.
L'attaque directe des États-Unis et du régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de l'Iran est qualifiée non seulement de "violation absolue de la Charte des Nations Unies, des règles de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) et du droit international", mais aussi de "crime de guerre manifeste" qui, selon l'ambassade, doit être condamné par toutes les institutions internationales et tous les États. Le communiqué souligne que cette attaque, perpétrée par un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, représente une "attaque terrible contre le régime de non-prolifération nucléaire, la Charte des Nations Unies et le droit international".
Le programme nucléaire iranien : pacifique et sous surveillance
Les agresseurs, Israël et les États-Unis, prétendent avoir agi sous prétexte de l'éventuelle nucléarisation de l'Iran. L'ambassade iranienne rappelle que l'Iran est membre du Traité de Non-Prolifération (TNP), de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) et de la Convention sur les armes biologiques (CAB). Ses installations nucléaires sont sous surveillance constante de 120 inspecteurs et de caméras de surveillance en ligne. De plus, l'usage d'armes nucléaires est formellement interdit selon la fatwa religieuse du Guide suprême de la Révolution islamique.
L'ambassade met en avant le fait que l'AIEA a confirmé à 16 reprises le caractère pacifique du programme nucléaire iranien. Elle cite le Directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui aurait déclaré le 19 juin sur CNN n'avoir "jamais observé systématiquement que l'Iran se dirigeait vers la fabrication d'une bombe atomique, et aucun document ne prouve que l'Iran cherche à obtenir l'arme nucléaire". En revanche, le communiqué souligne que le régime sioniste (Israël) posséderait plus de 200 ogives nucléaires et ne serait signataire d'aucun traité de désarmement des armes de destruction massive.
Appel urgent à la communauté internationale
L'Iran estime que l'agression d'Israël et des États-Unis met en péril la paix et la sécurité internationales et constitue un crime de guerre et un crime contre l'humanité. Conformément à l'article 51 de la Charte des Nations Unies, la République Islamique d'Iran "affirme son droit légitime et sa ferme détermination à défendre son intégrité territoriale, sa souveraineté nationale et la sécurité de son peuple par tous les moyens nécessaires".
L'ambassade appelle l'ONU, ses membres et tous les gouvernements soucieux de la paix et de la sécurité internationales à "assumer leurs responsabilités en ces temps critiques" et à "condamner sans équivoque cette agression manifeste". Le communiqué conclut en accusant les États-Unis d'avoir trahi la diplomatie en soutenant l'agression israélienne et d'avoir commis une nouvelle agression entraînant une guerre dangereuse contre l'Iran, ce qui représente un coup sans précédent aux fondements du droit international et au système des Nations Unies.
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