
Le 23 juillet 20011, les "jeunes" de l'UJTL, avec à leur tête celui que vous connaissez, devaient être reçus par le Président Abdoulaye WADE entre 9 heures et 10 heures au Palais de la République. Je fus contacté par un proche pour rédiger un "mémorandum de la jeunesse sénégalaise" qui devait servir d'orientation au discours de notre ancien Chef d'Etat. Malgré la conscience de la difficulté de cette rédaction urgentissime, je m’engageai à satisfaire à cette obligation en raison du respect que j'avais pour WADE, mais aussi du fait de mon hypersensibilité au vécu de mes compatriotes. Entre minuit et 5 heures du matin, je réussis à produire un document synthétique. Dans le cinquième "chapitre" où j'abordais les questions de bonne gouvernance, je demandais au Président WADE d'écarter Karim WADE de la gestion politique de l'Etat. Malheureusement, ai-je appris des mois plus tard, toutes les "vérités acerbes" contenues dans cette "esquisse de mémorandum" avaient été soit censurées, soit édulcorées à tel point que le Président WADE était loin de se douter de la menace latente qui guettait son Régime. Aujourd'hui Karim est arrêté dans le cadre de l'enquête afférente à la "traque des biens mal acquis". Je n'ai jamais cru que j'allais être bouleversé par une telle nouvelle, tellement je faisais partie de ceux qui, malgré tout l'amour qu'ils avaient pour WADE, ne cessaient de lui reprocher sa "gestion monarchique" de l'Etat.
Ci-dessous, je publie le dernier "chapitre" de ce "mémorandum" pour le soumettre à votre appréciation. Merci à vous fidèles lecteurs qui me désobstruez l'esprit à travers des commentaires, participant ainsi à ma "formation tout au long de la vie".
5. Les questions politiques et la bonne gouvernance
Trop de divergences au sommet de l’État. Des conflits de personnes dans le PDS qui paralysent parfois la bonne marche des institutions.
Il faut séparer les problèmes de Parti d'avec les problèmes de la République.
Même les discours les plus courtois sont de plus en plus perçus comme de la pure arrogance. D’où vient l’incompréhension ? Pourquoi les jeunes ne veulent plus écouter les gouvernants ? Il semble qu’il ya des « têtes » qu’ils n’aiment plus voir. La haine que suscitent ces « têtes » serait-elle allée jusqu’à se transformer en haine envers le Chef de l’État ? Comment des inconditionnels d’Abdoulaye WADE sont-ils devenus ses pourfendeurs ? Est-ce à cause de la personnalité du président lui-même ou de l’attitude des membres de son entourage, de leur rapport aux Institutions ?
De toutes les façons, « les Sénégalais se connaissent tous ». Les jeunes soutiennent que les dirigeants se servent eux-mêmes au lieu de les servir. Ils savent que nombre d’entre les membres du gouvernement n’avaient aucune fortune à leur arrivée au pouvoir. Ils les suspectent d’avoir « volé » leur argent, de s’enrichir sur leur dos. Le fossé qui les sépare de la classe politique est très profond. Cette jeunesse réclame des audits et la lumière sur un ensemble de dérives qui n’ont jamais été élucidées.
Selon elle, les postes sont octroyés, non suivant les compétences, mais à partir des affinités politiques. Elle soupçonne un réseau de falsification de diplômes pour permettre à certains membres du PDS d’occuper des fonctions qu’ils ne mériteraient pas.
Un certain nombre de scandales financiers sont la cause de ce manque de confiance vis-à-vis des gouvernants.
La jeunesse réclame des mesures urgentes :
- le dépérissement des institutions : suppression du Sénat, diminution du nombre de ministres ;
- La diminution des portefeuilles du ministre Karim WADE, voire sa démission du gouvernement ;
- Beaucoup de jeunes vous demandent de finir votre mandat, mais d’organiser des élections transparentes, en tant que superviseur. En même temps ces jeunes s’inquiètent sur le profil de votre successeur qu’ils ont du mal à choisir parmi l’Opposition ;
- d’envisager la possibilité de créer un gouvernement d’union avec l’opposition à la suite d’une demande solennelle ;
- la satisfaction de la demande énergétique et la baisse du coût des factures, du coût de la vie.
Les revendications sont nombreuses et diverses. À vous de voir celles qui peuvent être réglées très rapidement.
Le Sociologue Rebelle
Ci-dessous, je publie le dernier "chapitre" de ce "mémorandum" pour le soumettre à votre appréciation. Merci à vous fidèles lecteurs qui me désobstruez l'esprit à travers des commentaires, participant ainsi à ma "formation tout au long de la vie".
5. Les questions politiques et la bonne gouvernance
Trop de divergences au sommet de l’État. Des conflits de personnes dans le PDS qui paralysent parfois la bonne marche des institutions.
Il faut séparer les problèmes de Parti d'avec les problèmes de la République.
Même les discours les plus courtois sont de plus en plus perçus comme de la pure arrogance. D’où vient l’incompréhension ? Pourquoi les jeunes ne veulent plus écouter les gouvernants ? Il semble qu’il ya des « têtes » qu’ils n’aiment plus voir. La haine que suscitent ces « têtes » serait-elle allée jusqu’à se transformer en haine envers le Chef de l’État ? Comment des inconditionnels d’Abdoulaye WADE sont-ils devenus ses pourfendeurs ? Est-ce à cause de la personnalité du président lui-même ou de l’attitude des membres de son entourage, de leur rapport aux Institutions ?
De toutes les façons, « les Sénégalais se connaissent tous ». Les jeunes soutiennent que les dirigeants se servent eux-mêmes au lieu de les servir. Ils savent que nombre d’entre les membres du gouvernement n’avaient aucune fortune à leur arrivée au pouvoir. Ils les suspectent d’avoir « volé » leur argent, de s’enrichir sur leur dos. Le fossé qui les sépare de la classe politique est très profond. Cette jeunesse réclame des audits et la lumière sur un ensemble de dérives qui n’ont jamais été élucidées.
Selon elle, les postes sont octroyés, non suivant les compétences, mais à partir des affinités politiques. Elle soupçonne un réseau de falsification de diplômes pour permettre à certains membres du PDS d’occuper des fonctions qu’ils ne mériteraient pas.
Un certain nombre de scandales financiers sont la cause de ce manque de confiance vis-à-vis des gouvernants.
La jeunesse réclame des mesures urgentes :
- le dépérissement des institutions : suppression du Sénat, diminution du nombre de ministres ;
- La diminution des portefeuilles du ministre Karim WADE, voire sa démission du gouvernement ;
- Beaucoup de jeunes vous demandent de finir votre mandat, mais d’organiser des élections transparentes, en tant que superviseur. En même temps ces jeunes s’inquiètent sur le profil de votre successeur qu’ils ont du mal à choisir parmi l’Opposition ;
- d’envisager la possibilité de créer un gouvernement d’union avec l’opposition à la suite d’une demande solennelle ;
- la satisfaction de la demande énergétique et la baisse du coût des factures, du coût de la vie.
Les revendications sont nombreuses et diverses. À vous de voir celles qui peuvent être réglées très rapidement.
Le Sociologue Rebelle
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