JE REFUSE (Dr Mamadou Lamine Ba ,ancien ministre )


JE REFUSE  (Dr Mamadou Lamine Ba ,ancien ministre )
Dans ce froid glacial qui souffle sur Berlin, que je quittais pour rentrer sur Dakar, la fameuse lettre du célèbre écrivain français Emile Zola me taraudait l’esprit : « j’accuse ». Je pensais à cet article publié en janvier 1898 dans l’Aurore, comme lettre ouverte au président de la république française Félix Faure. En décortiquant les chefs d’inculpation de cette historique accusation dans l’affaire Dreyfus, le contexte, sur certains points, m’ a semblé similaire à ce qui se passe dans notre pays depuis un an . Alors, je me résous à rependre ma modeste plume après 12 mois de silence et d’observation du nouveau pouvoir. Je la reprends non pour plagier Zola, faire un appel du pied, accuser ou calomnier qui que soit (comme certains pourraient le croire) mais juste pour dire ma part de vérité devant cette tragédie historique qui est en train de s’emparer de notre pays depuis mars 2012 et certainement pour ces 4 prochaines années, si l’on y prend garde.

Il y a un an tout un peuple s’était dressé pour faire partir un homme ; oui il devait certainement partir et il est parti ; mais la question est de savoir si l’enjeu en valait la chandelle ! C’est cela qui explique cette modeste contribution qu’il me plait d’intituler «je refuse».

Je refuse comme je l’ai fait avant l la dernière présidentielle, entre les deux tours et après, d’être amnésique en supportant ceux qui ont trahi l’idéal libéral. Qu’ils soient du régime précédent, de l’actuel ou des deux à la fois. Ceux la qui ont perverti notre vision libérale et saccagé la suite de notre projet démocratique, économique et social qui, à l’ origine, était ce qu’il y avait de meilleur pour le Sénégal et l’Afrique au sortir de trois siècles d’esclavage , de colonisation et 40 ans de socialisme débridé, ravageur et sans ambition.

Je refuse d’accorder du crédit à ceux-là , qui en février/mars 2012 regardaient les sénégalais dans les yeux pour leur proposer un projet chimérique qui n’est fondé sur aucune stratégie ou vision et qui ont profité de la vacuité intellectuelle de la dernière présidentielle pour glaner les suffrages d’un peuple, qui pour des raisons éthiques et démocratiques, voulait se débarrasser de Wade et de ceux qui avaient perverti ou trahi la nouvelle émergence libérale sociale née de l Alternance de 2000.

Je refuse de suivre un homme apparemment kidnappé et instrumentalisé par des socialistes et de vieux communistes au point d’oser regarder tout un peuple dans le blanc des yeux et lui promettre de diminuer le prix des denrées de 1ere nécessité, en faisant fi des coûts de production qu’il ne maitrise pas ; et qui aujourd’hui, fait face en toute impuissance, à la flambée de l’ensemble des prix, plongeant notre pays dans une crise économique et financière sans précèdent.

Je refuse de suivre un homme qui crie, urbi et orbi, probité et sobriété à tous les carrefours du pays, alors qu’on informe peu après, qu’il disposerait d’un patrimoine symbolisé par un iceberg dont la seule partie visible dépasse dit on, les 8 milliards, fortune dont même la chancelière de la première puissance économique européenne Angela Merkel ne dispose du dixième, elle qui est pourtant aux affaires depuis 8 ans.

Oui j’avais toutes les raisons de refuser il y a un an de suivre des hommes dont le profil éthique pour gouverner est douteux, de suivre un candidat président sans vision, et conviction claires, qui une fois élu passerait tout son temps à tâtonner, tergiverser et imiter au lieu d initier.

Je refusais de participer au remplacement de notre aristocratie par une «artistocratie» appuyée par une prétendue presse libre, mettant en avant un libertinage et une «théâtralisation» de la vie politique au grand dam de notre oligarchie Intellectuelle, de nos grandes plumes cassées, nos hommes de culture aux grandes idées (devenus subitement muets), et nos millions de chefs de famille vertueux mais, aujourd’hui, désemparés. Je refuse de n’apprendre à nos enfants que du «thiakhaguoune» et du «Takh ci ripe» et de ne leur proposer que la lutte, la danse et le « mbalakh » comme modèles de développement et vecteurs de réussite sociale. Je refuse de faire croire à nos enfants que ce Grand théâtre qui devait être un grand Opéra, un labo culturel à l’image de l’Opéra de Paris, celle de Vienne ou de Berlin, ne sert qu’à casser les micros pour des séances d’exhibitionnisme, d’«exorcisme et de transes» ouvrant les voies à toutes formes de dérives obscènes et immorales. Oui, Dakar ne dort pas ; non seulement il ne dort plus, mais c est tout le Sénégal qui ne dort plus , et ne se repose plus afin de pouvoir réfléchir en toute sérénité, car à chaque coin de rue, on convie sa jeunesse innocente à des séances de tam-tam avilissant et dégradant la personnalité ; je refuse que notre culture ne soit que ça…

Je refuse de croire qu’une simple théâtralisation d’une mendicité d’Etat peut venir en aide aux sinistrés des dernières et futures inondations orchestrée par certains, qui peinent à résoudre définitivement l’épineux problème d’assainissement. Je refuse de ne pas me demander, en prenant à témoin l’opinion, où sont passée ces centaines de milliards du PEPAM et du PELT empruntés aux bailleurs dans le compte débit de tout le peuple sénégalais. Qui furent les ministres de l’hydraulique et de l’énergie en 2000 puis 2002 ? Qui fut le chef d’orchestre de tous ces « musiciens » maladroits à partir de 2004, dont « l’amère symphonie » est devenue inondations, délestages en continu, pauvreté et rareté des ressources publiques ? N y aurait il pas bien des absents au banc des accusés ?

Non, nous refusons de tromper les sénégalais et plaidons plutôt pour un audit global et non sélectif de tous ceux qui ont géré les deniers publics de 2000 à 2012. Que tous ceux qui ne disposaient pas de titres fonciers, de permis d’occuper ou d’une moindre carte grise en 2000 et qui aujourd’hui possèderaient plusieurs dizaines d’hectares du domaine national, des appartements à l’extérieur et un parc de plusieurs grosses cylindrées, disent comment ils les ont obtenus : ce serait cela la rupture.

Je refuse de participer à un lynchage médiatique et une intimidation de nos valeureux magistrats, nos braves enseignants et de certaines forces de sécurité sous le prétexte qu’ils n’ont pas droits aux fonds communs et primes de motivations ou qu’ils soient seuls et entièrement responsables des ordres venus des sommets politiciens.

Non, je refuse, car l’Etat ce n’est pas seulement les politiciens (qui eux ont droit aux fonds politiques et autres caisses dites noires) mais c’est aussi cette administration, cette fonction publique républicaine que l’on doit respecter, protéger et motiver.

Je refuse de cautionner un régime qui tend à réduire notre patronat en «poltronat» dont les capitaines courbent l’échine devant les décideurs politiciens aux fins de décrocher des avantages ou des marches publics. Notre pays n a pas besoin d’un régime nouveau qui comme l’ancien, promeut la transhumance pour asseoir sa base en réduisant une certaine classe ou caste politique en un troupeau affamé errant de prairie en prairie.

Oui, je refuse quels que puissent être les quolibets et attaques auxquels je m’expose, provenant des thuriféraires embusqués, car je sais que les blessures qu’ils m’infligeraient seraient beaucoup plus supportables que les stigmates que laisseraient sur ma conscience l’acceptation dans l’hypocrisie de la vaste entreprise de liquidation de notre âme nationale. Oui, je refuse parce que le fils d’un ancien combattant qui s’est battu pour l’honneur et la grandeur du Sénégal, ne saurait se résoudre à suivre ceux-là que l’on suspecte d’ambitionner de livrer notre pays à des lobbies étrangers obscurs.

Non pas que je sois contre les amitiés internationales ; loin s’en faut mais ; je refuse juste parce que je considère que ces amitiés doivent être fondées sur le respect mutuel, la solidarité et non sur un complexe de supériorité/ infériorité qui promeut des valeurs aux antipodes de notre culture nationale.

Non, je refuse de ne pas accepter que ces grands chantiers, résultats d’une véritable vision libérale, ne fussent pas nécessaires pour sortir notre pays du cercle vicieux de la pauvreté. Je refuse de ne pas croire que cette vision libérale qui a sorti t’Europe de l’obscurantisme et la pauvreté depuis 3 siècles et qui permet à l’Allemagne, à la Grande Bretagne et aux Pays Bas de résister à l’euro crise, ne soit pas le remède qui sortira l’Afrique de sa misère économique chronique.

Non, je refuse d être amnésique ou ingrat par rapport à une vision à laquelle j’ai cru pendant plus d’un ¼ de siècle, de faire la promotion du socialisme, de l’économie d’Etat, incompatible avec ce contexte de mondialisation obligatoire. Je refuse de remplace le « il faut travailler beaucoup travailler, toujours travailler » par du « il faut parler, beaucoup parler, toujours parler »

N’étant ni communistes, ni socialistes, nous refusons les alliances de circonstances et de conjoncture, juste pour être dans l’air du temps et se partager le gâteau. Nous restons des libéraux qui ne font pas dans le syncrétisme idéologique et l’hypocrisie sociale ; Oui, je refuse le meurtre du père même si, à un moment donné, il était nécessaire d’essayer de le sortir de sa bulle.

Je refuse de soutenir une alternative, qui ne soit libérale et le vice président de l’Internationale libérale que j ai longtemps été ne saurait avoir une autre attitude. Nous préférons un vieux président qui gouverne avec des jeunes à un jeune président qui gouverne avec des vieux.

Parce qu’il fallait ramener un père spirituel à la raison, j’assume ma participation à une coalition électorale dans une campagne de principe pour la non candidature de Me Abdoulaye Wade. Au moment où d’autres sont allés faire le tour du pays pour tenir des promesses qu’ils ne pourront jamais respecter. A partir de ce 25 mars 2012, mes amis du PLC et moi avions repris notre liberté, en refusant de regarder dans une direction imposée par manipulation, à toute l’opinion. Même si c’étaient des moments, extrêmement périlleux de ramer ainsi à contre courant d’un torrent populaire. Mais en mars 2012, Il y avait en lieu et place d’un débat programmatique, plutôt une campagne pour ou contre Abdoulaye Wade. Nous autres, avions juste estimé que Wade, pouvait et devait se passer d’un troisième mandat afin qu’une autre génération puisse prendre la relève. Mais nous ne pouvions soutenir l’arrivée au pouvoir d’un cartel socialiste- communiste en piétinant nos convictions idéologiques.

Car étant convaincu qu’aujourd’hui il n’y pas de projet de développement plus crédible net et clair que le libéralisme social. Il y a certes eu sous le régime précédent un problème dans la gestion institutionnelle et celle des ressources humaines. On peut faire beaucoup de reproches ; Mais si l’on terminait ces grands chantiers, si ces autoroutes et ces échangeurs pouvaient aller jusqu’à Kaolack, Touba, St Louis, Tamba, Kedougou et Ziguinchor ! Le Sénégal mérite un grand président qui poursuive ces grands travaux et qui fait croire à notre jeunesse que nous pourrons, un jour, construire des TGV, des centrales nucléaires, des parcs éoliens et solaires. Oui à l’alternance générationnelle libérale mais dans la responsabilité l audace et la compétence ;

Tout comme Emile Zola dénonçait l’antisémitisme qui caractérisait le procès Dreyfus du gouvernement Faure, j’avertis contre les dangers d’un « éthnicisme » rampant en refusant de participer à tout ce qui pourrait plonger le Sénégal dans ce cycle démoniaque. Le Sénégal, notre cher pays, c’est certes le Fouta mais c’est aussi le Cayor, le Djolof, le Ndiambour, le Walo, le Baol, le Sine et Saloum, le pays Lebou, la belle Casamance et les autres.

Notre force réside dans la cohésion entre toutes nos ethnies qui sont toutes cousines et sœurs. Mais comment ne pas s’inquiéter, qu’une frange ethnique se soit singularise si fortement dans son soutien pour un candidat en 2012 et depuis mars dans une entreprise de colonisation rampante de l’administration publique. Cela a déstabilisé certains pays dans notre sous région. Zola n ayant pas été compris en son temps, l’antisémitisme avait poursuivit son malheureux chemin jusqu’a déboucher sur la 1ere guerre mondiale l holocauste, la seconde guerre et cette confrontation quasi permanente entre mondes arabe et juif.

Je refuse de suivre ceux qui stigmatisent et tentent de ridiculiser nos vaillants marabouts et confréries qui de tout temps ont été un rempart inébranlable au service de la cohésion et de la dignité nationale ; l’Etat doit respect, aide et protection ; Non, nos guides spirituels ne sont pas des citoyens ordinaires comme disait l autre.

Mon devoir citoyen, comme Emile Zola à l’époque, est de parler, quoiqu’il m en coûte, car je refuse d’être complice en me taisant.

Ne pouvant pas distribuer la lettre de Zola à tous nos concitoyens, il me semble utile d’en partager une citation avec l’opinion :

« Et c’est un crime encore que de s’être appuyé sur la presse immonde, que de s’être laissé défendre par toute la fripouille de Paris, de sorte que voila la fripouille qui triomphe insolemment, dans la défaite du droit et de la simple probité. C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes …. C’est un crime d’égarer l’opinion … cette opinion qu’on a pervertie jusqu'à la faire délirer. C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de création et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie. C’est un crime que d’exploiter le patriotisme pour des œuvres de haine, et c’est un crime, enfin, que de faire du sabre le Dieu moderne, lorsque toute la science humaine est au travail pour l’œuvre prochaine de la vérité et de la justice. Cette vérité, cette justice que nous avons si passionnément voulues, quelle détresse à les voir ainsi souffletées, plus méconnues et plus obscurcies » .Cette citation pourrait s’adapter à notre contexte sénégalais a bien des égards.

Dr Mamadou Lamine Ba (ancien ministre)

Président du PLC

Dimanche 10 Mars 2013




1.Posté par Na le 10/03/2013 20:14
Je trouve l'article de Mr lamine Ba, trés long et pas vraiment consistant! je veux juste lui faire remarquer que c'est pendant les 12 ans du liberalisme de Wade que le nombre de pauvres a augmenté (voir les enquetes de l'ANSD) et que ce pays a connu la pire des saignées.(prévarication des ressources)................des milliards detournés, l'industrie enterrée (ics, etc) et les moeurs dégradés!
Nous avons été dans notre jeunesse communiste et avons vu ce que tous ces modeles (socialiste, liberalisme) ont produit.......Dr Ba n'est pas sans savoir que c'est justement ce liberalisme qui a plongé le monde dans ce crise depuis plus de 4 ans...........alors cessons ces debats stériles de "isme" et reflechissons aux melleurs moyens d'assurer aux générations futures un leg acceptable.
amicalement votre

2.Posté par xoot xalaat le 10/03/2013 20:15
C'est ridicule!
Il INSULTE le PEUPLE qui s'est librement débarrassé de WADE, le démon!

Même si nous étions aujourd'hui dans un four chauffé à mille degrés (ce qui n'est point le cas!), nous préférerions cela à WADE!

C''est peine perdue qque de défendre ce diable, ce mécréant de Wade.

Lamine, je te connais parfaitement (pavillon des mariés!!!): tu as toujours été UN HOMME au service de la communauté! Reste-le!!! Respecte le choix de la Communauté!!!! Le Diable, c'est Wade!

3.Posté par ba le 10/03/2013 20:20
Merci mais une seule question ou était wade pendant tout ce partage des maigres ressources du pays : Avec eux donc désolé tous pareilles

4.Posté par moz le 10/03/2013 22:17
c'est le traitre de l'histoire qui a osé pour des interets personnels trahire le peuple au second tour des elections pour se ralier du coté de wade

5.Posté par VERITA le 11/03/2013 09:40
On dirait un texte modele d'un discours de Feu SEkou Toure; qui en dit long sur l'égocentrisme , de notre cher Docteur ; en place et lieu de pretexte de son entrée politique , Docteur BA aurait pu nous servir , un document portant sur le développement de notre pays , à partir de ses experiences et etudes pour lesquelles il est spécialiste.L'heure est à la reflexion de comment nous sortir de cette crise , et non pour ne pas se faire oublier , pourfender des gens qui sont entrain de redresser le pays. Nous remercioins DIEU , de nous avoir oté le regime precedent qui a mis en genoux notre pays. La diaspora suit attentivement l'évolution au Sénégal , et nous sentons que le regime actuel , est sur la bonne trajectoire, et au passage nous saluons la forte personnalité du Chef de l'Etat, qui pratique plus que ne parle .

6.Posté par Terre di Hermes le 11/03/2013 10:13
Je ne suis pas d'aucun parti politique.
M. Bâ, je ne suis pas d'accord avec vous sur votre projet économique, démocratique et social meilleur que vous jugez meilleur depuis 3 siècles. Encore une fois je pense que nous devons nous réveiller nous africains. C'est comme on nous a fait croire à cette nation depuis 50 ans alors que nous avons des cultures différentes et donc difficilement unifiables pour aboutir à une nation.Ce n'est pas en empruntant ces voies politico-idéoligiques que l'Afrique décollera. NON! C'est en s'inspirant de notre culture plurielle et en s'appuyant sur un développement à la base (se nourrir, se soigner, bien former nos enfants) que nous assoierons notre développement. ensuite nous pouvons nous projetter dans l'avenir. Il n'y a pas point d'avenir si le présent est plus que précaire.
Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le caractère nocif de cette "poulharisation" des nomminations. Macky doit y veiller pouvant être la source de difficultés dans l'avenir. Je lui conède un peu de compréhension car Macky est en début de mandat mais il devrait s'affranchir de cela dans le 2eme tiers de son mandat sinon il finira avec un goût d'inachevé comme le Maodo Mamadou Dia.
Wa salam.

7.Posté par Dfk le 12/03/2013 18:56
UNE PHRASEOLOGIE NULLE ET INUTILE.
UN LIBERAL NE PEUT DONNER DES LEçONS AU PEUPLE QUI L'A VOMI DEMOCRATIQUEMENT.

8.Posté par Noël le 13/03/2013 13:01
Docteur BA, vous avez soulevez des problématiques intéressantes sur la marche actuelle du pays et rien que pour cela, on vous doit respect. Je ne commenterai pas le débat idéologique que vous avez soulevé. Ce que je veux retenir de votre contribution, c'est le tâtonnement, le manque de courage politique qui caractérise nos hommes politiques. Tous savent peut être ce qu'il faut pour sortir le pays de sa situation de mal développement, mais aucun n'ose affronter les causes de notre pauvreté a savoir la culture de l'indiscipline solidement ancrée dans nos mentalités et le caractère extraverti de notre économie. Tant qu'on ne s'attaquera pas au manque de discipline de nos concitoyens en leur faisant comprendre qu'ils sont libres mais que leur liberté suppose celle de tout un chacun et de tous et que par conséquent, il ne leur est pas permis de tout faire et de tout dire, à commencer par les dirigeants, on ne sortira pas de l'ornière. Pour cela, il faut de la pédagogie et surtout du courage. Je ne suis pas sur que le Président actuel, en dépit de ses qualités dont on parle aie la volonté et le courage de le faire. cette discipline pourrait induire à régler le probleme de notre économie qui fait qu'on ne produit pas assez pour se nourrir. Rares sont les pays, si ça existe, qui importe la presque totalité des produits de consommation courante.



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