Indignons-nous!


Indignons-nous!
Que dire de ce titre de chronique, que m’a inspiré feu Stéphane Hessel, ce résistant et ce héros national français, mort sous peu, porteur d’un vent de révolution soufflant tel un blizzard le long d’une côte glaciale ? Qui n’a pas chien, chasse avec chat. Faute de grives, le peuple sénégalais mange des merles. Président par défaut, peuple par défaut. Devrions-nous nous contenter de ce que nous avons comme président de la République et gouvernement, en l’occurrence Macky Sall et son équipe ou devrions-nous nous indigner ? Ce titre, en plus de ce qu’il révèle est le cri de cœur d’un citoyen, qui, pris dans un groupe de concitoyens, exprime sa lassitude et son dégoût face à ce qui se trame dans son pays natal. Le peuple sénégalais n’a que ce qu’il mérite. Entre la peste et le choléra, il a choisi le choléra. A défaut d’un Wade vieillissant et sénile, il a pris comme rempart un jeune Macky Sall, rampant et formé par ce premier qui à défaut de légiférer, avait failli faire un coup d’état rampant au peuple qui l’a porté au cénacle et entouré de ses ouailles. Quelle ingratitude ! La montagne de Wade a accouché d’une souris. Le fils, Karim Wade, est dans le gnouf rebeussien où il a élu ses quartiers. Une prison dorée ; selon les médias, des chances que cela s’avère véridique ! Aucune mouche ne le touchera, de Karim Wade, je parle. Le reste de ses compères détenus, je ne pipe mot. Les porteurs de pancartes du PDS, lors de leur marche de soutien, ont crié sur tous les faîtes du monde que le prince sera bientôt sorti de prison d’ici peu et que dire de ses acolytes ? Eux, n’ont pas beaucoup de chance, il me semble. Feront-ils partie du wagon qu’empruntera Karim Wade vers le sommet ? Question qui étreint les poitrines et des rires sous cape fusent. La rampe du père pour son fils est devenue un cauchemar pour ce dernier. La somme de plus d’un milliard d’euros volée par Karim Wade et colportée dans les médias, est-elle vérifiable et vraie ? Je reste sur ma faim ! Au Sénégal, le ridicule a tué beaucoup de gens et continue de tuer mais moi, je veux encore vivre et m’éloigner des élucubrations inutiles. Liquider Karim et sa clique est le travail que s’attèlent Macky et ses ministrons que je qualifie de ‘’qui peut mieux-mieux’’ et de bénis oui-oui. Une vraie cacophonie gouvernementale s’est installée au sein de l’Etat. Karim, président d’un Sénégal en mutation, c’est possible mais faudra qu’il se surpasse et se dédouble et qu’il soit adoubé par ses pairs. Qui sait ? L’Afrique est un continent où tout peut devenir réalité. Il suffit de détenir des liasses de billets et de les distribuer à tour de bras et le tour est joué. Ce procès contre le fils de l’ex président est on ne peut plus clair d’ordre politicien. Promesse de campagne oblige, Macky avait du pain sur la planche. Le peuple espère que ce fait d’arme du président n’est pas de la poudre de Perlimpinpin, faite pour amuser la galerie à laquelle le peuple assiste imprudent et mû par une soif de vengeance sur les dignitaires de l’ancien régime qui ont peu ou prou raclé ce qu’il restait des caisses de l’Etat. Le miracle ne viendra pas parce que le peuple est toujours résigné dans un fatalisme absurde. Il est temps de changer de disque parce que ce dernier est caduc et rayé. Aide-toi, le ciel t’aidera est l’adage que doit prendre le peuple comme viatique avec le Yonu Yokuté, le Viatique vers le Développement du président actuel et de son gouvernement. Mais ce programme mal ficelé me fait sortir de mes gonds et me met dans une colère noire. Le cheval de Troie de Macky Sall qui a déjà fait tomber de rire plus d’un parmi nous, n’est pas pour le moment un miracle. Pire, ce programme est devenu un yokuté, une augmentation de prix de toutes les denrées de première nécessité. Tout augmente rapidement et au détriment des familles modestes et pauvres. Ce que le peuple demande est que ce dernier termine rapidement les travaux entamés de son prédécesseur et après, on lui sifflera deux mots pleins de sens, ’’du balai !?’’ On ne peut pas appeler au Sénégal sans qu’on ne vous parle de la cherté de la vie, le panier de la ménagère qui se casse les dents et on en passe. Et que dire de l’éducation de la jeunesse? Mais avant de parler d’éducation, faut avoir les moyens d’éduquer ses enfants que certains qualifient de jeunesse malsaine et est en manque de repère, singeant avec force détails l’Occident. Le Sénégal part en ‘’couilles’’ ! Oups ! Excusez-moi, chères lectrices et chers lecteurs de cet écart de langage. Le désordre est Sénégal et sans oublier que l’Afrique est désordre. Celles et ceux qui devraient être les repères de la jeunesse s’encanaillent de plus en plus et montrent la mauvaise voie. Le jeune sénégalais, de nos jours, se rêve en lutteur ou en footballeur brassant des millions et s’inscrit dans une léthargie du m’as-tu-vu pimpant et loufoque. Pauvres de nous ! S’indigner est ce que le peuple doit faire. S’indiquer ne relève pas forcément de la révolte populaire, de faire montre de sa force à bander les muscles mais s’indiquer est la capacité à dénoncer tout acte menant l’homme sous une pression et à le réduire à néant dans le but de faire de lui un cerf. Cette époque n’est point. Elle a existé avant et dans la nuit des temps. Quand je parle du Sénégal et de bon nombre de pays africains, on m’apostrophe de parler de grandeur d’âme de ces pays et des faits d’armes qui ne sont pas encore carrément enfouis sous la braise incandescente. Le Yonu Yokuté de Macky Sall est devenu une foire à poigne où se mêlent un désordre et une incompréhension totale. Un programme tombé à l’eau ! Qui sait? Ce que l’on voit dans une anarchie totale où l’argent, telle une belle dame et pleine de caprices, se fait rare. L’espoir est-il permis ? Cela, il faut le dire mais il y a un hic à tout ce manège. Aujourd’hui et plus que jamais au Sénégal, il faut tirer le diable par la queue pour trouver l’argent qui faisait le bonheur et la fierté des sénégalais et qui permettait de tout faire. Dire qu’avec l’argent, toutes les portes du paradis vous sont ouvertes, au Sénégal, est vrai. Depuis que Macky ‘’audits’’ audite, les ‘’alternoceurs’’ et les moindres ‘’alternoceurs’’ ne se montrent plus, craignant d’être intimidés par la puissante Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite, la CREI, l’amie de Karim Wade. Macky a eu de l’audace, mais son audace est une promesse de campagne mais ne nous fera pas oublier la dureté de la vie. A l’heure où je couche ma plume sur le papyrus, rien ne peut pousser au Sénégal, la terre est infertile et tout projet est voué à l’échec. Tout est dur et les cœurs sont durs et se remplissent peu à peu de mauvaises graines. Auditer oui mais ne pas en faire un projet de société éternel ! Et que celles et ceux qui ont puisé dans les deniers publics en paient le prix fort ! Nous n’avons ce que nous méritons. Alors méritons le sort qui nous est tracé et réservé et indignons-nous ! Le peuple a toujours le pouvoir entre ses mains même si celui-ci lui échappe de temps en temps. Contre vents et marées, il vaincra toujours. Lux mea lex, la lumière est ma loi.La résistance doit servir et surtout pour les opprimés et l’indignation doit être le ferment de toute résistance. Un clin d’œil à Stéphane Hessel, qui est en train de boire un thé dans son coin céleste. POUYE Ibra Critique de l’actu politique
Jeudi 9 Mai 2013
POUYE Ibra




1.Posté par youkouté la gnou wax le 09/05/2013 15:03
je m'indigne!

2.Posté par tewty le 21/05/2013 22:26
Belle réflexion

3.Posté par leral le 10/06/2013 12:49
bien dit Mrs Pouye très bonne analyse

4.Posté par moi le 14/08/2013 11:03
!!!



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