Condamner à des peines d’inéligibilité des personnes reconnues coupables de détournement de deniers publics tombe sous le sens. C’est pourquoi toutes les démocraties dignes de ce nom le font.
En France les exemples sont légion et des figures emblématiques de la vie politique, aussi bien à droite qu’à gauche ont été condamnées à des peines d’inéligibilité.
Ancien Premier ministre, Alain Juppé a payé le prix fort et s’est exilé au Canada un moment, avant de revenir et se faire réélire brillamment à la mairie de Bordeaux.
A gauche, Henri Emmanuelli, ancien Premier secrétaire du PS avait écopé de deux ans. La liste exhaustive pourrait être dressée; mais cela n’a que très peu d’intérêt pour notre propos.
Ceui-ci est simple : peut-on laisser quelqu’un s’enrichir sur le dos du peuple et utiliser cette fortune pour se faire élire et réélire ?
Peut-on admettre, dans nos pays en proie à la misère, où l’immense majorité n’a ni le minimum en termes d’accès aux soins de santé primaire, ni à l’éducation de base et encore moins à l’autosuffisance alimentaire qu’une poignée de gens profitent de leur position temporaire dans le service public pour s’accaparer des maigres deniers publics ?
Si la réponse à ces deux questions est à l’évidence négative; alors on comprend non seulement que l’Etat doit combattre le détournement de deniers publics avec acharnement. Mais qu’il doit aussi faire punir ses auteurs avec une extrême sévérité et prendre les mesures conservatoires qui permettent d’écarter de tels félons de la gestion des biens publics.
Evidemment la Justice n’est pas la Morale encore moins la Religion. C’est pourquoi les condamnations laissent toujours la porte ouverte à la possibilité de s’amender. Sauf, bien sûr, lorsqu’il s’agit de la peine capitale qui, heureusement, n’a plus cours au Sénégal.
L’inéligibilité ne peut donc être que temporaire dans le cas qui nous préoccupe.
Alors pourquoi ce projet de loi de réforme du code pénal fait-il pousser des cris d’orfraie dans le camp des « ex-alternoceurs » ? Entrevoient-ils leurs plans machiavéliques d’utiliser les fortunes pillées pour conquérir le pouvoir à nouveau tomber à l’eau ?
On peut le croire. En tout cas le ministre de la justice est en train de faire un excellent travail avec rigueur et détermination. Elle a bien compris que la rupture attendue passe par une réforme audacieuse de la justice pour qu’elle soit libérée des pesanteurs qui l’empêchent de jouer le rôle éminent qui est le sien dans la construction en continu de notre démocratie.
Voilà un thème mobilisateur pour tous ceux qui soutiennent le Président Macky Sall et qui ont œuvré pour son élection. A l’évidence Macky a fait le bon choix avec Mimi Touré. Sa fermeté qui est en train de payer dans la traque des biens mal acquis doit être saluée. Le Gouvernement est allé trop loin pour n’envisager aucune autre alternative que celle de remettre entre les mains de la justice toutes les personnes sur lesquelles pèsent de fortes présomptions d’enrichissement illicite. Ensuite, c’est la justice, en toute indépendance qui tranchera.
Du reste pour la réforme du code pénal, il appartiendra à l’Assemblée Nationale de décider, en dernière instance.
En vérité si des peines d’inéligibilité n’étaient pas prononcées; ceux qui ont volé le peuple blanchiraient leur argent sale à travers les élections. Et se pavaneraient comme s’ils étaient des bienfaiteurs ; alors qu’ils ne sont que des pilleurs sans foi ni loi.
Comment voler des milliards à des populations aussi pauvres ? Comment se vautrer dans l’opulence alors que les GORGORLOU ne trouvent même plus le diable pour lui tirer la queue ? A ces deux questions il n’y a pas de réponse logique et rationnelle.
Il y a une réponse irrationnelle, celle de l’égoïsme criminel et de la boulimie névrotique.
Mouhamadou M.Dia
Prof de philo-Journaliste
En France les exemples sont légion et des figures emblématiques de la vie politique, aussi bien à droite qu’à gauche ont été condamnées à des peines d’inéligibilité.
Ancien Premier ministre, Alain Juppé a payé le prix fort et s’est exilé au Canada un moment, avant de revenir et se faire réélire brillamment à la mairie de Bordeaux.
A gauche, Henri Emmanuelli, ancien Premier secrétaire du PS avait écopé de deux ans. La liste exhaustive pourrait être dressée; mais cela n’a que très peu d’intérêt pour notre propos.
Ceui-ci est simple : peut-on laisser quelqu’un s’enrichir sur le dos du peuple et utiliser cette fortune pour se faire élire et réélire ?
Peut-on admettre, dans nos pays en proie à la misère, où l’immense majorité n’a ni le minimum en termes d’accès aux soins de santé primaire, ni à l’éducation de base et encore moins à l’autosuffisance alimentaire qu’une poignée de gens profitent de leur position temporaire dans le service public pour s’accaparer des maigres deniers publics ?
Si la réponse à ces deux questions est à l’évidence négative; alors on comprend non seulement que l’Etat doit combattre le détournement de deniers publics avec acharnement. Mais qu’il doit aussi faire punir ses auteurs avec une extrême sévérité et prendre les mesures conservatoires qui permettent d’écarter de tels félons de la gestion des biens publics.
Evidemment la Justice n’est pas la Morale encore moins la Religion. C’est pourquoi les condamnations laissent toujours la porte ouverte à la possibilité de s’amender. Sauf, bien sûr, lorsqu’il s’agit de la peine capitale qui, heureusement, n’a plus cours au Sénégal.
L’inéligibilité ne peut donc être que temporaire dans le cas qui nous préoccupe.
Alors pourquoi ce projet de loi de réforme du code pénal fait-il pousser des cris d’orfraie dans le camp des « ex-alternoceurs » ? Entrevoient-ils leurs plans machiavéliques d’utiliser les fortunes pillées pour conquérir le pouvoir à nouveau tomber à l’eau ?
On peut le croire. En tout cas le ministre de la justice est en train de faire un excellent travail avec rigueur et détermination. Elle a bien compris que la rupture attendue passe par une réforme audacieuse de la justice pour qu’elle soit libérée des pesanteurs qui l’empêchent de jouer le rôle éminent qui est le sien dans la construction en continu de notre démocratie.
Voilà un thème mobilisateur pour tous ceux qui soutiennent le Président Macky Sall et qui ont œuvré pour son élection. A l’évidence Macky a fait le bon choix avec Mimi Touré. Sa fermeté qui est en train de payer dans la traque des biens mal acquis doit être saluée. Le Gouvernement est allé trop loin pour n’envisager aucune autre alternative que celle de remettre entre les mains de la justice toutes les personnes sur lesquelles pèsent de fortes présomptions d’enrichissement illicite. Ensuite, c’est la justice, en toute indépendance qui tranchera.
Du reste pour la réforme du code pénal, il appartiendra à l’Assemblée Nationale de décider, en dernière instance.
En vérité si des peines d’inéligibilité n’étaient pas prononcées; ceux qui ont volé le peuple blanchiraient leur argent sale à travers les élections. Et se pavaneraient comme s’ils étaient des bienfaiteurs ; alors qu’ils ne sont que des pilleurs sans foi ni loi.
Comment voler des milliards à des populations aussi pauvres ? Comment se vautrer dans l’opulence alors que les GORGORLOU ne trouvent même plus le diable pour lui tirer la queue ? A ces deux questions il n’y a pas de réponse logique et rationnelle.
Il y a une réponse irrationnelle, celle de l’égoïsme criminel et de la boulimie névrotique.
Mouhamadou M.Dia
Prof de philo-Journaliste
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