
Un ministre du tourisme qui chante, un roi des arènes qui danse. Un Secrétaire général du gouvernement, un footballeur talentueux et des ministres qui témoignent, approbateurs. Voilà le décor panoramique d’une République des ruptures en fête un 21 juin au Cices. Un hybride remarquable. Dans cette douce pénombre, un peu chaude, annonciatrice d’hivernage, la République s’égare dans les sentiers sinueux de l’amusement. Cependant que la pénurie de gaz, la crise scolaire, et la récession économique plombent nos consciences inquiétées. Arrêtons le cirque. Il ne faut pas que le sacrifice du peuple sombre dans le dérisoire ou l’anecdotique. Youssou Ndour doit comprendre que l’Etat est sacré, même s’il est vrai que, de sa tendre et prime jeunesse (14ans), à sa pleine et entière maturité ( 52 ans), il n’a fait que chanter puis danser. Je m’en étais ému en vain, il n’a cessé depuis, de multiplier les concerts. Le Sénégal n’est pas le Brésil que n’en déplaisent ses thuriféraires, masseurs de sa vanité. L’article 54 de la Constitution est net et précis. Par conséquent, ses explications approximatives et ses justifications alambiquées ni feront rien. Il est le patron du Super étoile. Nous comprenons votre réaction et sans ambages, sachez M. le ministre, que « ce n’est pas parce qu’on est aveugle que la lumière n’existe pas.» Vous serez dans le gouvernement jusqu’en octobre. C’est ce qui perle en filigrane dans l’argumentaire subtil développé pour annoncer Bercy. Bercy se fera et, les recettes iront dans la caisse du Super étoile. Qui croyez-vous berner ? La sagesse populaire n’affirme t’elle pas qu’un champ inculte produit de belles récoltes.
« Koumou nékhoul… » est une réplique de femmes querelleuses sur la margelle d’un puits. Elle m’est peut être destinée, moi l’anonyme citoyen, avatar des errances du roi. N’empêche. Ce 21 juin, a été une consolidation de votre notoriété et rien d’autre. Il faut savoir faire des choix, refuser de conduire votre monde à la baguette, le Sénégal est une terre d’intelligence. Le spectacle n’a pas convaincu, malgré le tapage médiatique, vous étiez jadis plus percutant sur scène. C’est certainement le gêne qui vous habitiez. L’ambition de chacun, c’est vrai, est de jouer le premier rôle. Vous occupiez alors la scène, captivant le public de votre « jeu », éclipsant même le président élu. Vous étiez la vedette nocturne d’un film, d’où vous comptiez plus que le scénario. Le programme occulté du « Yonnu Yokkouté » est réduit en simple support pour une promotion personnelle, car demain… Qui sait ? Transformer votre vie d’artiste en mythe vivant, par une politique médiatique du Moi « Namou ma dara ». Ce 21 juin donc, le pays s’est focalisé autour d’un super vedette, seul sur scène, monopolisant l’attention sur son image, effaçant du coup les autres. La star est tout, le reste n’est rien. L’individualisme poussé à l’égocentrisme qui a le gout du succès personnel. Cet élitisme coloré d’une certaine arrogance « Namou ma Thiothio », d’un certain mépris, ignorant jusqu’à la masse généreuse qui vous a adulé.
Naïvement captif de votre mythe, entre ciel et terre vous devenez l’idole offerte au culte des mortels. Vos concerts répétitifs finiront par agacer, on ne vit pas indéfiniment dans l’épopée. C’est la vérité, de cette part maudite de gloire. Retenez ine fine que certains comportements ne favorisent pas le respect de l’Elite par la jeunesse : « Kilifa dou féth ». Notre tradition l’interdit et, vous êtes un ministre de la République.
Ne soyons pas « coincés » proclamez-vous dans une subite exclamation faisant fi de votre passé récent. Euskéy Birima ! Et son Sénégal nouveau. Citoyennement.
Abdourahmane Séye
Sicap liberté 3
« Koumou nékhoul… » est une réplique de femmes querelleuses sur la margelle d’un puits. Elle m’est peut être destinée, moi l’anonyme citoyen, avatar des errances du roi. N’empêche. Ce 21 juin, a été une consolidation de votre notoriété et rien d’autre. Il faut savoir faire des choix, refuser de conduire votre monde à la baguette, le Sénégal est une terre d’intelligence. Le spectacle n’a pas convaincu, malgré le tapage médiatique, vous étiez jadis plus percutant sur scène. C’est certainement le gêne qui vous habitiez. L’ambition de chacun, c’est vrai, est de jouer le premier rôle. Vous occupiez alors la scène, captivant le public de votre « jeu », éclipsant même le président élu. Vous étiez la vedette nocturne d’un film, d’où vous comptiez plus que le scénario. Le programme occulté du « Yonnu Yokkouté » est réduit en simple support pour une promotion personnelle, car demain… Qui sait ? Transformer votre vie d’artiste en mythe vivant, par une politique médiatique du Moi « Namou ma dara ». Ce 21 juin donc, le pays s’est focalisé autour d’un super vedette, seul sur scène, monopolisant l’attention sur son image, effaçant du coup les autres. La star est tout, le reste n’est rien. L’individualisme poussé à l’égocentrisme qui a le gout du succès personnel. Cet élitisme coloré d’une certaine arrogance « Namou ma Thiothio », d’un certain mépris, ignorant jusqu’à la masse généreuse qui vous a adulé.
Naïvement captif de votre mythe, entre ciel et terre vous devenez l’idole offerte au culte des mortels. Vos concerts répétitifs finiront par agacer, on ne vit pas indéfiniment dans l’épopée. C’est la vérité, de cette part maudite de gloire. Retenez ine fine que certains comportements ne favorisent pas le respect de l’Elite par la jeunesse : « Kilifa dou féth ». Notre tradition l’interdit et, vous êtes un ministre de la République.
Ne soyons pas « coincés » proclamez-vous dans une subite exclamation faisant fi de votre passé récent. Euskéy Birima ! Et son Sénégal nouveau. Citoyennement.
Abdourahmane Séye
Sicap liberté 3
Autres articles