Fermeture des Daras au Sénégal : point de vue personnel.

Mon opinion sur la decision du gouvernement de fermer certains daras au senegal.quelle strategeie adopter pour reussir le lutte contre la mendicite.


Fermeture des Daras au Sénégal : point de vue personnel.
La mendicité clandestine des enfants dans les rues du Sénégal a été ces dernières années une problématique surmédiatisée par les quémandeurs légitimes de la république. Le Sénégal et ses dirigeants ont régressé dans le classement des pays respectueux et soucieux des droits humains. Nôtre cher pays gite à la queue sur la liste rouge des pays qui font moyens d’efforts pour combattre la violation des droits de l’enfant selon les rapports de L’ONU et de la Convention internationale des droits de l’Enfant. En 2007 lors du 62eme anniversaire de l’organisation des nations unies il a été rapporté qu’il ya pas moins de 200000 enfants qui s’adonnent à la mendicité au Sénégal. Cette mauvaise note donnée au Sénégal par les maitres défenseurs des droits de l’homme et de l’enfant, lui a couté cher. Les institutions internationales, les organisations non-gouvernementales, les donateurs, les puissances occidentales partenaires au développement menacent de retenir leurs mains et durcissent les conditions de leurs aides, soutiens et autre assistance au pays de la Teranga. Le Sénégal ce mendiant en statut légalisé considérant l’aide publique au développement comme étant la fibre d’oxygène de son Economie était sur l’urgence de réagir.Aux yeux des dirigeants sénégalais les principaux et uniques responsables de cette mendicité qui constitue une tache noire sur le casier judiciaire du pays de Senghor sont les acteurs de l’enseignement coranique. Et il fallait se débarrasser de cette « masse mendiante » encombrant et salissant le CV quémandeur de la république .A cause de cette problématique de la mendicité, le Sénégal malgré ses efforts consentis dans le processus de consolidation de la démocratie, de la liberté d’expression, de la laïcité, a déjà perdu beaucoup de point dans la compétition des pays pauvres qui méritent de recevoir les aides financières étrangères. Devant la pression exercée par les puissances occidentales instiguant l’interdiction formelle de la mendicité dans l’espace publique du Sénégal, les dirigeants sénégalais étaient devant le mur ; ils devraient sin qua non satisfaire la volonté de leurs rois donateurs. Ainsi en 2005 le gouvernement du Sénégal adopte une loi d’interdiction de la mendicité sur la voie publique à l’exception des abords des lieux de cultes. La législation punitive de la mendicité ci-dessous est très sévère au Sénégal mais jamais appliquée. «Quiconque organise la mendicité d'autrui en vue d'en tirer profit, embauche, entraîne ou détourne une personne en vue de la livrer à la mendicité ou exerce sur elle une pression pour qu'elle mendie ou continue à le faire est punie d'un emprisonnement de 2 à 5 ans et d'une amende de 500.000 à 2.000.000 de francs. Il n’y aura pas de sursis à l'exécution de la peine lorsque le délit est commis à l'égard d'un mineur, d'une personne particulièrement vulnérable en raison de son âge ou de son état de santé ayant entraîné une déficience physique ou psychique, de plusieurs personnes, de recours ou d'emploi de la contrainte, de violence ou manœuvres dolosives sur la personne se livrant à la mendicité »En adoptant cette loi le gouvernement du Sénégal avait la ferme volonté de faire disparaitre la mendicité au Sénégal mais celui-ci n’avait entrepris aucune stratégie légitime, efficace, paisible et faisable pour faire réussir ce projet. Aucune mesure d’accompagnement n’a été réellement mise sur pied.
Personnellement je pense qu’il serait hypocrite et malveillant de cautionner la mendicité infantile. La mendicité est un fléau, un mal qui doit être résolut d’une manière la plus adéquate en tenant compte de la situation socioculturelle et religieuse du Sénégal. Mais la question qui se pose et mérite un débat national de tous les acteurs concernés n’est pas seulement comment interdire la mendicité au Sénégal mais plutôt : Comment résoudre le problème de la mendicité au Sénégal ?
La complexité du sujet prive le droit à un simple citoyen d’y émettre un jugement radical, néanmoins une opinion objective qu’importe sa taille peut aider à trouver une issue meilleure pour cette défaillance sociale. Il semblerait que l’intention des fustigateurs de la mendicité au Sénégal est plus de combattre l’enseignement coranique au Sénégal que lutter contre la mendicité. Cette approche soutenue par le gouvernement qui consiste à réduire la mendicité à une affaire des apprenants du coran est pernicieuse et n’aide point à aboutir vers une résolution complète et durable de ce problème. Même si la mendicité est pratiquée à grande échelle par les enfants issus des écoles coraniques traditionnelles, il est visible partout dans les rues des villes du Sénégal des familles entières passées leur journée sur les trottoirs récoltant les quelques francs jetés par les passants altruistes à la sénégalaise. Parmi elles des enfants innocents. Ceci pour tout simplement montrer que la problématique de la mendicité n’est pas un phénomène des daras mais un fléau national. La présence d’autres mendiants sur la voie publique n’est nullement une raison de légitimer la mendicité des talibés, elle n’acquitte en aucun cas les tenants des daras de leur responsabilité. Je veux tout simplement mettre en évidence l’intérêt de prendre la mendicité comme un problème de société plutôt qu’un problème de l’enseignement coranique. Maintenant revenons à notre question Comment résoudre le problème de la mendicité au Sénégal ? Fermer les Daras serait elle la meilleure et l’unique solution pour lutter contre la mendicité au Sénégal ? Évidemment NON.
La décision du gouvernement du Sénégal de fermer les daras suite au drame survenu la semaine dernière à Dakar entre dans la suite logique de la lutte contre la prolifération des daras toujours blâmés par les puissances donateurs. Mais malheureusement l’approche que veut adopter le gouvernement de Macky Sall semble vouloir liquider l’enseignement coranique. Le gouvernement de la deuxième alternance du Sénégal avait longtemps voulu revenir sur l’ancienne loi accablant les daras et les maitres coraniques, mais il n’avait pas encore le prétexte. Et ce feu qui a calciné les pauvres innocents vaillants talibés lui a présenté l’occasion. Le gouvernement fermement a décidé de saisir cette opportunité pour embellir le compte rendu qu’il doit présenter à ses partenaires financiers. Mais ce pouvoir sans réfléchir inhabilement s’agrippe sur l’occasion comme un chien atteint de rage sur un os. Encore une fois de plus la mendicité et l’anarchie ne sont cautionnables. Et que c’est un problème à résoudre même sans aucune pression étrangère. Donc si j’insiste sous le fait que le Sénégal agit sous le commandement des puissances extérieures en ce qui concerne la lutte contre la mendicité, est parce que sans eux le gouvernement sénégalais ne ferait rien pour éradiquer mendicité. Et la preuve est qu’il n ya même pas le préalable nécessaire pour résoudre fait qui est devenu une patate chaude dans la main du gouvernement. Ce préalable est d’avoir une volonté ferme de résoudre la mendicité d’une manière profitable aux concernés et aux victimes ; de respecter l’enseignement religieux ; d’assister et d’accompagner le développement de l’enseignement religieux, d’orienter économiquement les acteurs de la mendicité. Mais d’après mon analyse personnelle le gouvernement n’a pas cette volonté et n’a élaboré aucun plan stratégique d’assainissement et de responsabilisation dans le milieu de la mendicité. Tout ce que le pouvoir dirigeant sénégalais compte faire c’est de se débarrasser de cette « masse encombrante », « qu’elle aille où elle sait, que les maitres coraniques et leurs daras soient chassés de chez nous, ces tueurs, et violeurs en série » Le premier manque de respect que le gouvernement affiche par rapport à l’enseignement religieux est le fait qu’il le rattache dans le département de la culture loisirs et divertissement. Alors que ces enfants dans les écoles coraniques ont le même droit à l’éducation que leurs camarades dans l’école en langue française. Leurs parents payent les impôts qui financent l’éducation publique au moment où eux ils sont laissés à la merci des dangers de la rue. Leurs parents en ont une part de responsabilité, de même que le gouvernement et tout le peuple sénégalais .Conformément aux prescriptions légales du Sénégal et en tenant compte de notre statut d’un pays à majorités croyants nous avons nous peuple sénégalais, nous croyants de demander un statut digne de son nom pour l’enseignement religieux. L’enseignement religieux doit être formalisé et officiellement introduit dans les programmes de l’enseignement public et privé au Sénégal. Je pense que cette option sera la seule alternative pour résoudre la problématique de la mendicité des enfants issus des daras. Cette peur entretenue par l’extérieur et récemment par les dirigeants du Sénégal par rapport à l’enseignement de L’islam ne fait qu’accentuer la discorde entre le pouvoir central et les tenants des écoles coraniques, et cet état des faits ne fait pas avancer la résolution paisible et durable de la mendicité.
Oui monsieur le président, toute structure opérant anarchiquement au Sénégal doit subir une réorganisation opérationnelle sans condition. Mais monsieur le président cette campagne de fermeture des daras ne doit point se limiter dans ce secteur. Elle doit s’appliquer sur toutes les structures étatiques. Monsieur le président ,diligente une équipe qui va faire fermer toutes les constructions qui violent les normes de constructions, faire fermer les habitations anarchiques à Dakar et dans les banlieues, faire interdire et assainir le secteur immobilier et celui du transport qui entre 2002 et 2011 à tué 3177 personnes au Sénégal selon «Bulletins d'analyse des accidents corporels (BAC)».Monsieur le président il y’a beaucoup de choses à assainir au Sénégal :l’occupation anarchique de la voie publique, les marchés ,les universités et surtout la mentalité irrespectueux des loi de la majorité des sénégalais. Mais monsieur honorable président, quand on ferme on doit ouvrir, quand on interdit un acte illégal on doit alternativement créer un autre. L’essentiel n’est pas simplement de fermer des daras mais plutôt d’adopter une stratégie de résolution concertée, durable et formelle. L’essentiel est de répondre à la question : Comment résoudre efficacement paisiblement et durablement le problème de la mendicité au Sénégal ?
Eradiquer la mendicité au Sénégal demande non seulement du temps, une volonté politique et audacieuse du pouvoir central mais aussi une contribution participative de tous les citoyens de la nation et surtout des chefs religieux. Le gouvernement doit jouer le premier rôle et poser le premier point qui consiste à :

–initier et mener efficacement une campagne de concertation sur le mode et processus de formalisation des écoles d’enseignements religieux.

– mener une compagne de sensibilisation au sein des parents d’élèves dont l’objectif sera d’éveiller au leurs consciences sur l’intérêt de l’enseignement des sciences et langues étrangères sur l’avenir des leurs enfants.
-formaliser et rattacher l’enseignement religieux au ministère de l’éducation. Mettre les enfants des écoles d’arabes et coraniques dans leurs droits en les assistant financièrement et matériellement.

–Introduire l’enseignement obligatoire des religions et livres sacrés dans l’enseignement public et privé au Sénégal, NB l’enseignement religieux obligatoire selon la croyance de l’élève.

–Construire des infrastructures d’équipements dans les daras, y instaurer l’enseignement du francais, de l’anglais et des sciences. –créer un fond de sécurité, de solidarité et d’aide social ; un fond de collecte de dons de bonnes volontés. –créer un plan d’orientation, d’encadrement, de formations des mendiants pour qu’ils acquièrent des compétences et sens de responsabilités qui leur permettront de mener leurs propres activités économiques et devenir économiquement indépendants.

– consolider et faire appliquer la loi sur les personnes dissidentes et malveillantes qui tenteront de violer les prescriptions légales.

Apres que le gouvernement ait consentis tous ses efforts dans ce processus de résolution de la mendicité il reviendra au peuple Sénégal de jouer leur partition. Si aujourd’hui la pauvreté ravage la société sénégalaise c’est que la majorité du peuple sénégalais ne croit en rien et n’obéit ni aux lois religieuses ni aux lois légales de la nation. L’Etat ne pourra tout faire. Le peuple doit prendre conscience, assumer pleinement la responsabilité qu’il s’adosse, respecter les lois de la nation, s’acquitter de son obligation avant de blâmer éternellement le gouvernement. En tant que pays constitué de plus 99% de croyants parmi lesquels plusieurs milliardaires il serait rare de voir un enfant errer dans la rue à la recherche de la nourriture si la solidarité l’entraide étaient encore une partie de notre culture religieuse. Pourtant on est au pays de la Teranga informelle. C’est bien de donner de la charité mais ces don bidons ne règlent rien et participe à l’expansion de la mendicité. Je propose que chaque richard encadre les études d’un enfant issu d’une famille pauvre. Une campagne incitant a participer au dons pour la caisse de sécurité doit être largement diffusé au niveau national. L’argent de cette caisse doit être destiné aux nécessiteux et non aux vocations politiques.
En fin les tenants des daras et chefs religieux doivent savoir et faire savoir que au delà
De l’enseignement coraniques l’apprentissage des sciences fondamentales et sociales est obligatoire pour tout croyant. Donc ils doivent accepter cette inclusion de l’enseignement des sciences dans les daras.
Faye Magueye 10 mars 2013.
Dimanche 10 Mars 2013
Faye Magueye etudiant senegalais en Chine




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