Faire l’effort d’investir sur les jeunes dirigeants africains dans le cadre du Young African Leaders Initiatives (YALI) est un pari à gagner !

 
Cette réflexion est une contribution à la Réunion des Jeunes Leaders Africains tenue à Dakar au WARC,  le 19 Septembre 2013.
 
Les jeunes Leaders que  nous sommes :
Nous sommes cette jeunesse qui milite depuis toujours pour un développement durable. Nous prenons en compte solidairement, à la fois les thématiques environnementales, économiques et sociales, mais aussi souhaitées.  Dans la perspective de nous  diriger vers  notre objectif majeur, qui consiste à  sortir l’Afrique de sa pauvreté. Une pauvreté qui n’est d’ailleurs qu’artificielle et apparente, parce que notre continent détient un Tiers (1/3) des ressources mondiales du sous-sol, afin de produire plus et mieux, et de  consommer autrement.
 
Nous sommes ceux-là, qui ont créé et scandé haut et fort plusieurs slogans qui ont servi de support de campagne tels que : « Objectif du Millénaire pour le développement » (OMD), « Partenariat Public Privé » (PPP), « Millenium Chalenge »,  « Yes we can »,  « Responsabilité sociétale des entreprises RSE », « Halte à l’émigration clandestine », « Non aux dérives et abus de la Sénélec », « Boul Falé », « RAP ADIO », « Touche pas ma constitution »,  Non à un troisième mandat de Me Wade », « Lutte contre le chômage des jeunes », « Jeunesse Patriotique pour la récupération des biens mal acquis », « Changement de cap vers l’agriculture pour le bien-être" de tous », « Young African Leaders », « Yoonu Yokkuté »,  « DAFADOY » et j’en passe…
 
Nous nous réclamons comme de jeunes citoyens libres, mais qui ont du respect envers aussi toutes les personnes dignes de ce nom et des institutions de la République. Elevés dans la tradition et les valeurs africaines, nous donnons les égards dus et respects mérités à nos : « Kilifa », LEADERS hommes et Femmes, qu’ils soient des « LEADERS en Chemise-cravate, en KAFTAN, Farou MBAME ou en Jean SLIM » tout cela importe peu. Ceci pour dire simplement que l’habit ne fait pas le moine et que le jugement d’une personne, objectivement, ne peut pas se baser ou fonder sur son port vestimentaire uniquement. Mais nous sommes toutefois d’accord que  le Dress code existe.  Et depuis le 23 juin 2011, notre combat patriotique et noble porte sur l’affermissement de la démocratie, de la citoyenneté, de notre mobilisation permanente pour consolider notre victoire et les acquis du 23 juin. Notre participation active au cours de ces évènements en tant que jeunesse, a été jugée déterminante et  grâce à notre  mobilisation, d’autres secteurs sont venus prendre effectivement part aux évènements. Avant les affrontements avec la Police, il s’est agi d’abord de convaincre les politiques et autres parties prenantes des Assises nationales, de la nécessité de prendre d’assaut l’Assemblée nationale, pour empêcher à tout prix le vote de cette lois scélérate.
 
Nous sommes restés cette même jeunesse, dévouée corps et âme, qui est encore apte et capable de  rallumer la flamme du 23 juin, si besoin en était. Voilà pourquoi, si attachés à la justice sociale, nous sommes totalement contre et trouvons inacceptable le fait de mettre le parti ou les partisans, avant la Patrie. Autrement dit, au lieu de prendre et mettre en avant le critère de compétence dans les promotions à faire pour servir la République, on privilégie plutôt de promouvoir la proximité, même inexpérimentée, à la place et au détriment du Nouveau Type de Sénégalais, apte et compétent. Le NTS est et restera à notre avis, un nouveau concept, résultant de l’impact direct des Assises Nationales du Sénégal, un produit qui semble aller au-delà des frontières du Sénégal. Nous sommes parmi les rares jeunes, qui ont vite saisi l’importance des Assises nationales, comme une opportunité pour nous d’y prendre part, en participant activement à ses travaux, à travers ses diverses commissions thématiques initiées, pour mener une riche réflexion. Ceci nous a été bien utile, en nous permettant d’apprendre et d’acquérir une somme d’expériences non négligeables. Fréquemment aussi, pour dégager Wade, il a été question dans la recherche de cette solution, de susciter et de s’appuyer sur l’engagement citoyen et patriotique de la Jeunesse.
 
Nous sommes également, parmi ces jeunes loin d’être des fanatiques bornés et qui véhiculent le slogan : « NON à la Mystification ». Nous admettons bien, que certains messages n’ont plus leur place dans le contexte actuel du pays. A cet effet, ils doivent changer d’axe car, nous ne sommes plus à l’air  du « Wade Dégage ».  Nous sommes en fait, ces jeunes  sacrifiés ! Ceux-là qui aiment non seulement le « HIP-Hope », la rue et ses 4x4…, mais qui aiment aussi aider, conseiller, consulter et assister les plus jeunes, pour la création d’associations et d’entreprises  d’intérêt public, de PME PMI, de Coalitions, Fronts de riposte et des mouvements d’électeurs, pour exiger des élections libres, justes et fiables.  Bref, nous constituons ces Groupes d’étudiants dynamiques, homogènes et entreprenants. Ces jeunes qui pourraient piquer le micro lors des rencontres qui se tiennent sur le dos de l’Afrique telles que : les Assemblées Générales d’institution internationale, grandes banques ou organismes, les séminaires et sommets, les conférences internationales… ce serait non pas pour dire à l’Afrique de ne plus jeter ses ordures dans la rue, ne plus détruire ses forêts ni couper ses arbres, que le Sida tue, que le tabac détruit, ne plus toucher à la drogue. Mais nous demanderons aux Africains et au monde entier de ne plus faire de violence aux femmes, et nous dirons aussi que l’ignorance est pire que le Sida, non à la mendicité alimentaire des talibés... Nous ne dirons jamais assez que le respect des engagements est un devoir impérieux aussi. Cette jeunesse maitrise les TIC, le web, ses dérivés et utilisent les médias sociaux pour le développement.
 
 
Nous sommes de ces jeunes-là, qui préfèrent conscientiser leurs camarades jeunes et les populations adultes, à lutter conséquemment et concrètement, pour la défense des intérêts du peuple,  au lieu d’aller se jeter dans la gueule du « dragon de la police pour un buzz», des politiciens véreux en quête de RECUPERATION politique ou d’être engloutis par l’Océan atlantique simplement. Sans nous les jeunes, les mouvements n’auraient jamais pu apporter ce changement au Sénégal durant la période préélectorale  et le jour du scrutin, le 25 mars 2012.
Nous militons pour contribuer à l’instauration et l’amélioration des règles de bonne gouvernance, tout en participant à l’implantation et au raffermissement de la démocratie dans notre très cher Continent.
 
Nous sommes aussi des observateurs avertis, ceux-là qui ont beaucoup réfléchi sur les défis lancés par Barack Obama, la plus haute personnalité mondiale, à travers le programme Young African Leaders Initiatives lancé depuis 2010, pour soutenir les jeunes leaders africains, stimuler la croissance et la prospérité, renforcer la gouvernance démocratique ainsi que pour la paix et la sécurité à travers l'Afrique. Nous voulons être nous-mêmes, c’est-à-dire un Nouveau Type de Jeunes leaders Africains  conscients, respectables et biens épaulés par des dirigeants personnes ressources, dignes de confiance et qui respectent leurs engagements. 
 
Nous croyons donc  à la revalorisation des ressources humaines et œuvrons pour la conjugaison des efforts des uns et des autres, pour inciter nos pays respectifs à promouvoir le talent managérial de ses fils, les meilleurs. Autrement dit, l’exigence du critère de compétence et de l’éthique dans les promotions pour servir notre Continent. Le développement  de l’Afrique passera par les jeunes leaders africains compétents l’un de ses facteurs. Donc ne nous détruisons pas mutuellement par soif de pouvoir ou d’ambition de poste de sinécure. Chez nous souvent, on se regarde en chiens de faïence au lieu de s’inspirer du parcours exemplaire de certains d’entre nous, toutes générations et tous genres confondus.
 

 
 
FALL TANOR, Lead Fellow
 Alumni CIpD United Nations Institute for Training and Research (UNITAR)