Editorial : Salauds de présidents africains ! (Par Mamadou Oumar Ndiaye)


Editorial : Salauds de présidents africains ! (Par Mamadou Oumar Ndiaye)
L’Afrique est décidément un continent maudit. Et dont les dirigeants actuels appartiennent à la pire espèce qui puisse exister sur terre ! Voilà donc le seul continent au monde dont d’anciens chefs d’Etat sont détenus actuellement à La Haye, aux Pays-Bas, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par la Cour Pénale Internationale devenue, par la force des choses, une Cour Pénale Africaine. En effet, les seules affaires instruites à ce jour par cette juridiction de Blancs pour juger des Nègres africains concernent sept pays africains à savoir l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la Centrafrique, le Darfour, le Kenya, la Libye et la Côte d’Ivoire.

Sept pays africains, et pas un seul d’une autre région du monde. Vous voyez comment on se fout de la gueule de l’Afrique ? Le pire et le plus grand mépris, c’est que la plupart de ces Etats qui siègent au Conseil de sécurité des Nations-Unies et qui saisissent cette Cour de violations présumées des droits de l’homme voire de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité… ne sont pas signataires de la Charte de la même CPI ! Laquelle n’a donc pas le droit de juger leurs ressortissants qui appartiennent à une sorte de race aryenne qui serait supérieure à celle des êtres primitifs que nous serions. Ainsi, malgré les crimes abominables qu’ils commettent en Palestine, et les 1400 morts tués lors de l’opération Plomb durci à Gaza, en décembre 2008-janvier 2009 et malgré les conclusions accablantes du rapport Goldstone, ne vous attendez surtout pas à voir les dirigeants israéliens comparaître devant la CPI, encore moins à ce qu’ils soient emprisonnés à La Haye ! Non, encore une fois, un tel traitement de forçats et de galériens, on ne le réserve qu’à ces salauds d’Africains, surtout s’ils sont Nègres de surcroît, Arabes à la rigueur. Un Israélien à La Haye ? Jamais ! Quant à un Français, un Anglais ou un Américain, c’est tout simplement impensable ! Ainsi fonctionne la « justice » internationale, à géographie variable et en fonction de la couleur de la peau… Selon que tu seras puissant ou misérable, disait La Fontaine. On pourrait ajouter : selon que tu seras Noir ou Blanc aussi…

Hélas, comme du temps de la traite des Nègres, lorsque c’étaient des Africains qui vendaient leurs propres frères aux négriers blancs, aujourd’hui encore, en plein XXIème siècle, la même pratique perdure. Ainsi, ce sont les dirigeants africains eux-mêmes, Nigeria en tête, hélas, qui ont livré l’ancien chef de l’Etat libérien, M. Charles Taylor, à la Cour Pénale internationale où il est détenu depuis. Une précision : c’est plus précisément le Tribunal spécial pour le Libéria qui a fait emprisonner Taylor, mais, pour nous, c’est tout comme. C’est la « justice » des Blancs pour ces cons de Nègres. De même, c’est l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire, M. Alassane Dramane Ouattara, président déclaré élu par la « communauté internationale » — en fait la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique — qui a remis son prédécesseur à la même CPI pour qu’il soit emprisonné à La Haye. Et à dix jours seulement des élections législatives en Côte d’Ivoire ! Curieuses élections législatives, du reste, puisque le chef du principal parti de l’opposition, détenu jusque-là à Korhogo, au Nord du pays, est à présent livré à la justice des Blancs. Mais ce n’est pas tout puisque la plupart des dirigeants de ce parti, le Front patriotique ivoirien (FPI) sont soit en exil au Ghana, soit en prison, s’ils n’ont pas leurs avoirs gelés par le gouvernement du président Alassane Dramane Ouattara ! Lequel vient aussi de jeter en prison trois journalistes ivoiriens. Curieuse « victoire » aussi que celle de ce président Ouattara puisque acquise dans le Nord de la Côte d’Ivoire contrôlé par ses milices armées, celles des Forces nouvelles, qui avaient refusé de désarmer et où, bien évidemment, ses partisans ont pu s’en donner à cœur joie, bourrant les armes à volonté. Pas étonnant qu’il ait fait un triomphe dans ces contrées du Nord ! Il ne manquait plus dans ces conditions que les félicitations de la Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

Et elles sont effectivement venues, ces félicitations ! Président de la République sortant d’un pays dont la moitié Nord était occupée depuis septembre 2002 par une rébellion armée et financée par M. Alassane Dramane Ouattara, M. Laurent Gbagbo a demandé un recomptage des voix. Un crime ! aux yeux de la communauté internationale qui a réagi en envoyant les militaires français de la force Licorne bombarder son palais durant des jours et des nuits jusqu’à incendier le réduit dans lequel il s’était réfugié avec son épouse et ses enfants. Après quoi, le président français Nicolas Sarkozy a organisé un simulacre d’arrestation par les Forces « républicaines » de Côte d’Ivoire composées de seigneurs de la guerre qui ont massacré des populations de l’Ouest ivoirien, plus précisément à Duekoué, dans leur marche vers la capitale économique ivoirienne. Des forces cette fois-ci entraînées, armées et transportées par la France, comme l’a notamment révélé Le Canard Enchaîné. Et voilà qu’Alassane Dramane Ouattara, président à la légitimité douteuse, livre à la Cour pénale internationale, son adversaire politique, c’est-à-dire l’homme qui, à bon droit, a refusé de reconnaître sa victoire tirée par les cheveux ! On dit que les affrontements post-électoraux de Côte d’Ivoire ont fait quelque 3000 morts. Soit. Mais il faut considérer que la moitié au moins de ces morts est imputable aux braves forces « républicaines » dont les chefs dirigent aujourd’hui la nouvelle armée de Côte d’Ivoire.

Bien évidemment, la complicité de la France n’est pas à exclure.

Mais bon, M. Laurent Gbagbo au moins peut s’estimer heureux de se retrouver à La Haye puisque le pauvre Guide libyen Mouammar Kadhafi, lui, n’a pas eu cette chance. En effet, il a été tué au moment de son arrestation par des sbires du Conseil national de Transition (CNT) qui dirige désormais La Libye, après que le convoi de véhicules dans lequel il avait pris place a été bombardé par des avions de l’Otan. L’Otan qui agissait en vertu d’un mandat de l’Onu lui demandant d’instaurer… une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire libyen. Apparemment, le convoi du Guide libyen volait dans les airs… Kadhafi connaissant beaucoup de choses sur les dirigeants occidentaux, pas question de risquer un procès devant la CPI ! Certes, son fils Seif El Islam a été arrêté mais les dirigeants du CNT ne sont pas franchement chauds pour le livrer à la CPI. Un simulacre de procès à Benghazi pour qu’il n’incrimine pas d’anciens collaborateurs de son père comme un certain Moustapha Abdeljallil, nouvel homme fort de la Libye « libérée », arrangerait beaucoup de monde !

Pour en revenir à ces Africains qui livrent leurs frères à la CPI, c’est-à-dire la justice des Blancs, on apprend qu’un juge kenyan vient de lancer un mandat d’arrêt international contre le président soudanais Omar El Béchir déjà sous le coup de poursuites de la « justice internationale » c’est-à-dire de la CPI dont le fantasque procureur, le raciste Luis Moreno Ocampo, a lancé un mandat d’arrêt contre lui. Prenant leur courage à deux mains, une fois n’est pas coutume, les chefs d’Etat membres de l’Union africaine ont refusé d’exécuter ce mandat. Il ne manque pas d’humour ce brave juge, ou alors il a la mémoire sélective, car dans son même pays, les affrontements post-électoraux de janvier 2008 avaient fait 1500 morts selon un bilan officiel publié le 25 mai entre partisans de Raïla Odinga et de Mwai Kibaki. Pour autant, aucun de ces deux dirigeants n’avait comparu devant la CPI puisque ces troubles particulièrement sanglants s’étaient conclus par… un accord de partage du pouvoir, le premier nommé devenant vice-président du second. Et ce même si des seconds couteaux avaient été par la suite inculpés par l’inénarrable Luis Moreno Ocampo. Laurent Gbagbo avait préconisé un scénario de sortie de crise à la kenyane, on lui avait répondu qu’une telle solution ne pouvait plus resservir ! Et ce alors qu’elle aurait pu, dès le départ, éviter au pays des Eléphants des milliers de morts… Que voulez-vous, la « communauté internationale » voulait à tout prix la peau de Gbagbo !

Reparlons des présidents africains qui avaient refusé d’exécuter le mandat d’arrêt contre leur collègue El Bachir du Soudan. Courageux, mais pas téméraires, il leur fallait bien donner des gages à leurs maîtres blancs, d’où la livraison du président Laurent Gbagbo dont même les chiffres de l’Onu ont reconnu qu’il avait obtenu près de 47 % des suffrages exprimés à la présidentielle de novembre dernier. Autrement dit, c’est le président de presque un Ivoirien sur deux qui vient ainsi d’être livré comme un vulgaire malfaiteur à un imbécile de procureur en fin de mandat qui, durant tout le temps qu’il a été en poste, n’a fait que pourchasser des Africains. Outre Gbagbo et Charles Taylor, les prisons de La Haye renferment en effet le sénateur et ancien vice-président de la République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba, ainsi que de pauvres diables congolais comme Thomas Lubanga et autres.

Bref, dans les prisons de la CPI à La Haye, on ne trouve ni Asiatiques, ni Latino-Américains, ni Nord-Africains, encore moins des Asiatiques, seulement des Africains. Il n’y a pas à dire, nos dirigeants sont de vrais salopards !
Mamadou Oumar NDIAYE
LE TEMOIN N°1062- HEBDOMADAIRE SENEGALAIS –DECEMBRE 2011



PS : L’espoir est permis tout de même aux Africains. En effet, qui aurait pu imaginer, il y a 30 ans, du temps des programmes d’ajustement structurel, que des pays de l’Union européenne en viendraient un jour à passer sous les fourches caudines du Fmi et de la Banque mondiale ? Et ce pendant que les pays africains afficheraient des taux de croissance insolents. De la même façon, qui sait si, dans 30 ans, les Sarkozy, Cameron et autres assassins de dirigeants africains ne répondront pas de leurs crimes devant une vraie justice internationale ?

(lynxtogo.info)
Vendredi 16 Décembre 2011




1.Posté par Racine Sall le 16/12/2011 21:44
Facebook

2.Posté par Qwey le 16/12/2011 21:45
Tous des salauds mais jetez un coup doeuil sur leurs opposants.Au Sénégal macky et sa chose qui s appelle par,idy et son truc dit rewmi, niasse et sa poupée dite afp, tanor et son ps,quoique plus démocratique, talla et son Jef jel,etc...une banque de fripouilles.moi je vote latif,lui au moins est constant

3.Posté par Lepanafricaniste le 16/12/2011 22:31
Son article a des choses interesentes je suis d'accord avec toi pour le jugement des dirigeants africains par les blancs mais ils doivent etre jugée ils ont comi des crimes.On les doivent juger en afrique.
Gadafi a fais beaucoup de chose de biens mais je pense quíl a fait autan de mals.
C'est l'heure de que la vrai democratie se régne en Afrique.
Pardon aux fautes je ne domines pa tre bien le français sino l'espagnol

4.Posté par hlm le 16/12/2011 22:50
bien analysé momar, la cpi nest là k pr lé dirigeants africains ki aime trop séternisé au pouvoir ce ki méne souvent aux exactions. Mé bon, espéron kil yaura reviremen de situation juska ce k1 certain G.W.Bush soit inculpé é jugé par ladite cour

5.Posté par gorgus le 16/12/2011 23:28
si tu n'es pas d'accord, tais toi et tu verras que j'ai raison... pour résumer le tout.
bravo mr ndiaye pour avoir touché du doigt un gros os mais le probleme africain est trop complexe... qu'il est frise la honte...
au senegal on n'éprouve plus de la honte à voler pour ensuite venir demander à diroiger son monde.
les forces de l'ordre, de justice, le commandement territorial, bref a tous les échelons de l'Etat c'est la course éhontée à la fortune et on déroule le népotisme le plus abject ( cas des sous préfets à la retraite que l'on maintient pour l???) dont l'un des cas les plus pitoyables est thierno demba sy sous préfet des niayes qui s'est érigé en racketteur hors-pair... parce qu'il aurait cédé le fauteuil de maire de ginguineo au premier ministre !

6.Posté par ail le 16/12/2011 23:31
le salaud en chef est bien notre maudit président....

7.Posté par Papy1 le 17/12/2011 06:11
Les intellectuels africains sont les bombes a retardement des pauvres africains.
Tout le monde cri la CPI, la CPI, le Racisme, les Negres, l’Injustice, les Blancs etc. etc.
Quand les sanguinaires de Dictateurs Africains tuent les populations africaines tout le monde cri où est la Communauté Internationale ? Mais jamais ou sont les Dirigeants Africains ?
Quand la famine tue les pauvres africains tout le monde cri ou est la communauté internationale et jamais ou sont les riches pays africains.
Quand des pauvres pays vont vers la faillite tout le monde cri où sont les Institutions de Finances Internationales et jamais où sont les riches pays africains.
Quand nos pilleurs de présidents tuent leurs pays personne ne s’attend à la justice du pays de punir qui ce soit.
Quand les partis au pouvoir volent les élections et tuent l’opposition tout le monde crient à la Non Ingérence Territoriale.
Tous les pays africains se dirigent vers les Pays des Blancs mains tendues quémandent des miettes et si reçues sont déviées et arrivent rarement a destination escomptées.
Quand des dirigeants africains volent l’argent de leurs pays ils les planquent tous chez les Blancs.
Quand les dirigeants Africains veulent assurer l’éducation de leurs enfants ils les envoient aux pays des Blancs.
Quand les dirigeants et leurs familles sont malades ils les envoient se soigner chez les Blancs.
Quand ils veulent aller en vacances ils préfèrent allez vider leurs poches chez les Blancs.
Alors chers amis intellectuels africains pour qui se battez vous ? Les dictateurs qui vous payent avec l’argent vole et certainement vos intérêts personnels bien sure.
Vous les intellectuels africains du 21eme siècle, vous êtes les hypocrites les plus dangereux de l’Afrique et même plus sanguinaires que les dirigeants despotes qui s’appuient sur vos plumes et vos medias pour perdurer leurs forfaits.
Chez les blancs rare sont les crimes impunis, rare sont les vols découverts impunis, rare sont les trucages électoraux, rares qu’ils cachent leurs butins en Afrique.
Je ne peux m’arrêter sans dénoncer et exposer les tares des intellectuels francophones malhonnêtes, sans vergognes ni classe par rapport à ceux des anglophones, arabophones et lusophones. Vous nous faites honte. Vous vous comparer tout le temps a la France, vous vous prenez pour des super africains hors que vous êtes les derniers de la classe, alors la, please ! Taisez vous et apprenez à regarder le savoir être des autres intellectuels africains qui font décoller leurs pays.



Dans la même rubrique :

AIDA CHERIE - 22/05/2015