
J’ai lu avec beaucoup de respect le point de vue de Monsieur Cheikhou Oumar SY,
Cependant je ne partage pas le monopole de la vérité qu’il s’arroge en déniant toute pertinence au projet de construction de la maison du Sénégal à New York parce que lui n’est pas convaincu des arguments des concepteurs du projet.
Un pays se construit sur une vision prospective et l’image de nos jours rapporte plus que les beaux discours.
Le Sénégal avait une image et notre diplomatie était très respectée dans le concert des nations. Cette
Image s’est effritée au cours des dernières années par des pratiques et comportements qui ne nous honorent pas et pour convenir avec lui que les passeports diplomatiques dont il parle, distribuées à la pelle à des individus incapables de vous dire ce qu’est un privilège ou une immunité diplomatique; des diplomates formés à bonne école remplacés par des personnes qui n’ont jamais travaillé dans l’Administration et incapables de vous dire le contenu de la Convention diplomatique de Vienne de 1961 ou de celle de 1963 régissant les consuls.
Ce sont toutes ces choses et d’autres encore qu’il faut corriger pour redorer le blason de notre pays.
Au Sénégal, nos ressources humaines constituent notre dotation factorielle première, notre handicap majeur c’est notre comportement vis-à-vis de la chose publique, cette attitude de défiance permanente des règles de bienséance, de l’éthique et la critique facile sans contreproposition ou alternative crédible. Une critique constructive, porteuse de valeur ajoutée est plus appréciée et fait avancer les choses vers l’essentiel.
L’Etat à coté de ses fonctions régaliennes est devenu entrepreneur avec la mondialisation.
Contrairement à une idée répandue, réduction des dépenses ou des coûts ne signifie pas ne pas dépenser mais dépenser au mieux les ressources issues des impôts et autres contributions directes ou indirectes.
Le projet de construction de la maison de New York ou de Washington entre dans le cadre de mieux utiliser nos ressources en faisant des investissements porteurs et dont le retour est plus que sûr et va en droite ligne du fonds Souverain que notre pays veut mettre en place.
A terme, le Sénégal devient propriétaire d’un immeuble bien situé avec des retombées financières qui pourront assurer le paiement de nos fonctionnaires servant à l’Extérieur et financer des projets structurants localement.
La construction de cette maison du Sénégal aux Etats Unis est de loin meilleure que l’installation d’une représentation diplomatique dans un hôtel où les documents officiels sont traités dans le cyber du lieu dit dans un pays que je ne nommerais pas dans les caraïbes où cette représentation ne se justifiait pas du tout.
La personne du porteur ou du réalisateur du projet importe peu, ce qui compte c’est ce que le projet apporte au pays et c’est une idée novatrice à saluer, pour s’en convaincre lors de la présentation des douze propositions au Grand théâtre les étudiants ont servi une salve d’applaudissements après le visionnage des grands chantiers dont fait partie la maison du Sénégal.
Remobiliser notre jeunesse, lui redonner confiance et réveiller les intelligences et potentialités qui dorment en elle par des idées novatrices et l’appropriation des nouvelles technologies sont autant de missions pour chacun de nous et le meilleur investissement c’est celui fait sur nos enfants, relève de demain. Les douze propositions pour un Sénégal Emergeant ne constituent pas une panacée mais l’auteur a le mérite de proposer des pistes de réflexions et d’ouvrir le débat et aucune contribution n’est de trop dans l’intérêt supérieur du Sénégal, c’est ma lecture, imparfaite peut être ?
Je profite de cette tribune pour féliciter l’auteur qui a osé porter sur la place publique sa vision qui sera auscultée, amendée, approuvée ou rejetée, il en restera toujours quelque chose, seul le temps est meilleur juge.
« Les idées des économistes et des philosophes politiques, qu’elles soient justes ou erronées, sont plus puissantes qu’on ne le croit en général.
En fait ce sont elles qui à peu de choses près, gouvernent le monde.
Les praticiens qui se croient à l’abri de toute influence intellectuelle sont toujours esclaves de quelque économiste défunt » (J.M .KEYNES, The General Theory of Employment, Interest and Money, London Mc Millan, 1967, p.383).
Cette contribution est celle d’un compatriote comme tant d’autres qui veut participer aux débats de société et par ce biais éclairer modestement l’action des pouvoirs publics sur les choix à opérer dans le sens de l’intérêt non pas du plus grand nombre mais général.
Aliou SOW
Economiste
Cependant je ne partage pas le monopole de la vérité qu’il s’arroge en déniant toute pertinence au projet de construction de la maison du Sénégal à New York parce que lui n’est pas convaincu des arguments des concepteurs du projet.
Un pays se construit sur une vision prospective et l’image de nos jours rapporte plus que les beaux discours.
Le Sénégal avait une image et notre diplomatie était très respectée dans le concert des nations. Cette
Image s’est effritée au cours des dernières années par des pratiques et comportements qui ne nous honorent pas et pour convenir avec lui que les passeports diplomatiques dont il parle, distribuées à la pelle à des individus incapables de vous dire ce qu’est un privilège ou une immunité diplomatique; des diplomates formés à bonne école remplacés par des personnes qui n’ont jamais travaillé dans l’Administration et incapables de vous dire le contenu de la Convention diplomatique de Vienne de 1961 ou de celle de 1963 régissant les consuls.
Ce sont toutes ces choses et d’autres encore qu’il faut corriger pour redorer le blason de notre pays.
Au Sénégal, nos ressources humaines constituent notre dotation factorielle première, notre handicap majeur c’est notre comportement vis-à-vis de la chose publique, cette attitude de défiance permanente des règles de bienséance, de l’éthique et la critique facile sans contreproposition ou alternative crédible. Une critique constructive, porteuse de valeur ajoutée est plus appréciée et fait avancer les choses vers l’essentiel.
L’Etat à coté de ses fonctions régaliennes est devenu entrepreneur avec la mondialisation.
Contrairement à une idée répandue, réduction des dépenses ou des coûts ne signifie pas ne pas dépenser mais dépenser au mieux les ressources issues des impôts et autres contributions directes ou indirectes.
Le projet de construction de la maison de New York ou de Washington entre dans le cadre de mieux utiliser nos ressources en faisant des investissements porteurs et dont le retour est plus que sûr et va en droite ligne du fonds Souverain que notre pays veut mettre en place.
A terme, le Sénégal devient propriétaire d’un immeuble bien situé avec des retombées financières qui pourront assurer le paiement de nos fonctionnaires servant à l’Extérieur et financer des projets structurants localement.
La construction de cette maison du Sénégal aux Etats Unis est de loin meilleure que l’installation d’une représentation diplomatique dans un hôtel où les documents officiels sont traités dans le cyber du lieu dit dans un pays que je ne nommerais pas dans les caraïbes où cette représentation ne se justifiait pas du tout.
La personne du porteur ou du réalisateur du projet importe peu, ce qui compte c’est ce que le projet apporte au pays et c’est une idée novatrice à saluer, pour s’en convaincre lors de la présentation des douze propositions au Grand théâtre les étudiants ont servi une salve d’applaudissements après le visionnage des grands chantiers dont fait partie la maison du Sénégal.
Remobiliser notre jeunesse, lui redonner confiance et réveiller les intelligences et potentialités qui dorment en elle par des idées novatrices et l’appropriation des nouvelles technologies sont autant de missions pour chacun de nous et le meilleur investissement c’est celui fait sur nos enfants, relève de demain. Les douze propositions pour un Sénégal Emergeant ne constituent pas une panacée mais l’auteur a le mérite de proposer des pistes de réflexions et d’ouvrir le débat et aucune contribution n’est de trop dans l’intérêt supérieur du Sénégal, c’est ma lecture, imparfaite peut être ?
Je profite de cette tribune pour féliciter l’auteur qui a osé porter sur la place publique sa vision qui sera auscultée, amendée, approuvée ou rejetée, il en restera toujours quelque chose, seul le temps est meilleur juge.
« Les idées des économistes et des philosophes politiques, qu’elles soient justes ou erronées, sont plus puissantes qu’on ne le croit en général.
En fait ce sont elles qui à peu de choses près, gouvernent le monde.
Les praticiens qui se croient à l’abri de toute influence intellectuelle sont toujours esclaves de quelque économiste défunt » (J.M .KEYNES, The General Theory of Employment, Interest and Money, London Mc Millan, 1967, p.383).
Cette contribution est celle d’un compatriote comme tant d’autres qui veut participer aux débats de société et par ce biais éclairer modestement l’action des pouvoirs publics sur les choix à opérer dans le sens de l’intérêt non pas du plus grand nombre mais général.
Aliou SOW
Economiste
Autres articles