Dieu réunit les semblables mais la politique les sépare.

Les amis d’aujourd’hui deviendront les ennemis de demain, les amis d’hier sont les ennemis d’aujourd’hui et les amis de demain seront les anciens amis d’hier. Telle est situation actuelle du pays.


Dieu réunit les semblables mais la politique les sépare.
Ulysse (un des héros les plus célèbres de la mythologie grecque), déguisé en mendiant, se fait conduire chez lui par un porcher. « Voici qu’un misérable conduit un autre misérable, et c’est ainsi qu’un Dieu réunit les semblables ! Ignoble porcher, où mènes-tu ce mendiant vorace, vile calamité des repas, qui usera ses épaules en s’appuyant à toutes les portes, demandant des restes et non des épées et des bassins ? ». S’écrie un chevrier en rencontrant les deux hommes en haillons. « Qui se ressemble s’assemble. » ?

Les questions du rationalisme

Sommes-nous vraiment socialistes ? ; sommes-nous libéraux ? ; sommes-nous communistes ? ; sommes-nous travaillistes ? ; sommes-nous réalistes ? ; sommes-nous matérialistes ? ; sommes-nous idéalistes ? ; sommes-nous humanistes ? ; sommes-nous unicitistes ? ; sommes-nous centristes ? ; sommes-nous nationaliste ? ; sommes-nous des verts ?…
Qui sommes-nous réellement ? Avons-nous une idéologie ?
Avons-nous des repères ou des références ?
Qu’est ce que nous voulons ?
Sommes-nous capables de nous unir en blocs idéologiques ?
C’est énormément de questions auxquelles nous devons nous placer en mode-solution pour trouver les meilleures réponses afin de faire revenir ce principe d’Homère (au VIIIE siècle av. J.-C.) : « Qui se ressemble s’assemble. » ?
Au Sénégal, nous avons plus de 200 partis politiques plus ceux qui seront crées à l’horizon 2014 ou encore avant les présidentielles 2017. Qui sait, peut être d’ici 25 ans, nous pourrons nous retrouver avec 1000 partis politiques.
C’est une urgence de s’atteler à cette problématique qui est d’une importance nationale.

L’union de deux des quatre piliers de l’Homme pour trouver la solution

L'organisation sociale du champ politique, et par conséquent des hommes politiques et des groupes politiques, est fortement basée sur les différences, les alliances et les similarités idéologiques. Les élections, les parlements, les campagnes politiques, la propagande, les manifestations et beaucoup d'autres phénomènes du champ politique sont ainsi profondément idéologiques. Les débats sur le terrain parlementaire ont opposé ces idéologies politiques comme les fondements de la conduite politique, des mesures, des décisions ou des actions. L'identité politique d'un individu, sa posture et son allégeance à un parti ne se définissent pas tant à travers son appartenance à un groupe structurel, telle que l'appartenance à un parti politique, mais plutôt en termes d'idéologie personnelle. A l’origine, la plupart des socialistes et des libéraux ne possèdent pas de carte d'appartenance à un parti politique. C'est également vrai pour d'autres idéologies sociales qui ont de profondes implications politiques, telles que le féminisme, le pacifisme, l'écologie ou le racisme.

L’union des esprits et des cœurs pourra nous permettre de réussir ce fardeau de la rationalisation du champ politique. Un terrain qui est politiquement miné aujourd’hui par des utilitaristes (des personnes qui ne s’occupent pas de l’intérêt collectif mais de leurs propres intérêts). Ces personnes ne sont pas seules sur ce terrain puisqu’elles ont des associés ou des compagnons d’armes qui ne sont autres que des politiciens en agonies et qui politiquement refusent de mourir. Mais nous comprenons bien pourquoi ce refus : ces personnes n’ont pas réussi leurs missions. Elles devront se ressaisir et accompagner les jeunes pour que ce pari de trouver un nombre rationnel de partis soit réel.
Il est clair que nous pouvons constater que le pays actuellement est divisé en quatre blocs dans les deux cas que nous avons pu analyser:

1. Pour approche idéologique, nous avons :

• ceux qui se réclament de la culture politique du libéralisme ou de l’idéologie de WADE ;
• ceux qui se réclament du socialisme ou du néo-socialisme (proche du communisme ou des démocrates) ;
• ceux qui se réclament de la doctrine républicaine ou les républicains et leurs alliés ;
• ceux qui se disent réalistes, humanistes ou encore ceux qui prônent la doctrine de la rupture avec les anciennes idéologies politiques et qui sont pour la création d’une nouvelle philosophie politique basée sur le recours aux sources sénégalaises et/ou africaines.

Le centrisme n’existe pas selon moi (c’est ceux qui ont peur de dévoiler leur identité). Pour ceux qui se réclament de démocrates, nous pouvons dire qu’ils ont une idéologie partagée donc non classée.

2. Pour l’approche des coalitions nationales existantes, nous avons :

• ceux qui sont avec le Président Macky SALL et qui sont convaincus de la pertinence de sa démarche ou sa politique ;
• ceux qui sont dans l’opposition et qui pensent qu’ils pourront cheminer ensemble : le PDS, ces alliés et ceux qui souhaitent leurs rejoindre (Rewmi par exemple) ;
• ceux qui sont pour Benno Siggil Sénégal (authentique) ;
• ceux qui ne se retrouvent pas dans ces coalitions et qui peuvent créer de mon point de vue une nouvelle coalition forte;

Nous tenons à partager cette réflexion que nous considérons comme une première piste pour rationnaliser les courants politiques du pays. Cette rationalisation est d’avantage motivée par la création de coalitions monstres telle que Benno bokk Yaakar.

Nous devons avoir le même état d’esprit que WINSTON CHURCHILL quant il disait : « Je n’ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur. ».
Un pays qui n’aspire pas au développement et qui n’a pas de stratégie pour y arriver, n’aura de Merci à dire à aucun de ses citoyens.

Modou FALL
Président AMSAD (Association des Migrants du Sénégal et d’Afrique pour le Développement)
Coordonnateur du Mouvement Degg Moo Woor
Dimanche 17 Février 2013
Modou FALL




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