CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL ET DE L’ENVIRONNEMENT :
L’ARNAQUE INSTITUTIONNELLE
«Enfin, j'ai décidé de mettre fin à un certain nombre de projets qui n'ont que très peu d'incidence sur le développement du pays et illustrent un gaspillage de nos ressources dont les Sénégalais ne veulent plus. J'ai supprimé plus de 60 agences et directions nationales dont l'utilité n'était pas avérée. Autant de coupes qui ne réduiront en rien l'efficacité du gouvernement et de l'administration, bien au contraire... » Ces propos sont de Macky SALL. Jeuneafrique.com : Sénégal - Macky Sall : "Avec moi, tout va changer"
Pourtant, de ces projets et agences dont le président faisait allusion, lors de cette interview, figure en bonne place le Conseil Economique et Social dont bon nombre de Sénégalais avaient souhaité la disparition. Or, nous sommes au regret de constater que non seulement il a été dissout mais il a été ressuscité sous une autre appellation : le conseil économique et social et environnemental, ce qui me semble être une arnaque institutionnelle.
La dimension environnementale dont il est question dans ce nouveau conseil économique et social n’est en réalité qu’un leurre. Car il ne s’agit ni plus ni moins qu’une manœuvre tendant à placer des hommes appartenant à la mouvance présidentielle, jusque-là peu, mal servis ou pas encore servis dans ce que j’appelle le partage à Ndoumbélane.
Les défis environnementaux nouveaux ont refait surface et sont énormes. Mais, quels que soient les nouveaux défis auxquels l’Etat fait et doit faire face, il n’est pas besoin de dissoudre puis de reconduire la même institution simplement parce qu’il faut ajouter à cette institution une dimension environnementale, alors qu’il existe déjà un Ministère de l’environnement et du développement durable.
Soit le conseil économique et social est utile (efficace et efficient) aux sénégalais, il reste, soit il est inutile et dans ce cas il doit être dissout. Par conséquent, si réellement la dimension environnementale est très importante aux yeux de nos gouvernants au point de penser que le Ministère de l’environnement n’est pas en mesure de relever les défis environnementaux, il me semble que mettre en place, à côté du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, un Institut Sénégalais de l’environnement et du développement durable (ISEDD) serait acceptable, institut qui sera composé de spécialistes de l’environnement, du développement durable et de la sécurité et qui aura pour missions :
- de collecter des données environnementales ou d'intérêt environnemental, dont les risques naturels et technologiques, afin de les traiter et de les délivrer sous forme d'une information fiable concernant l'environnement et utile pour les industriels, les aménageurs et les citoyens.
- D’élaborer pour l’administration des éléments nécessaires à la constitution de l'information environnementale et de réaliser à date régulière un rapport sur l'état de l'environnement social et économique au Sénégal. A cette occasion, Il réalisera des études tendant à améliorer la connaissance de l'état de l'environnement économique, social, sécuritaire et de son évolution, notamment par l'élaboration d'indicateurs, de modèles de prévision et d'analyses ou contribuera à leur réalisation.
- De participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de programmes nationaux, et peut être africains d’observation et de surveillance. Ainsi Il développera et harmonisera les méthodes afférentes au traitement des données, à la construction des statistiques, à la synergie entre la statistique et l'information géographique, à l'élaboration et la production des indicateurs environnementaux et d'indicateurs de développement durable dans les domaines de compétences du ministère chargé de l'environnement.
C’est ainsi que la question environnementale dont il est question pourrait être prise en compte dans toute sa dimension et c’est dans ce cadre qu’elle pourrait à travers certains outils d’aide à la décision donner au gouvernement de plus amples informations qui puissent l’aider à prendre la décision qu’il faut en matière industrielle, économique et sociale, et surtout en matière de développement durable et de sécurité.
Le conseil économique et social est une assemblée consultative et la dimension environnementale que l’on veut donner à ce nouveau conseil économique et social ne saurait lui donner plus de légitimité ou de crédibilité aux yeux de l’opinion, encore moins lui donner de meilleures attributions. Le Conseil Economique et Social et de l’Environnement ne crée plus de problèmes, d’équité et d’éthique, aujourd’hui qu’il n’en résoudra dans l’avenir : la parité dans l’attribution des postes n’est pas respecté, des problèmes de justice sociale pour les anciens employés du défunts Conseil Economique laissés en rade, des organisations mal ou pas du tout représentées……….etc. Un Institut de l’environnement nous aura valu beaucoup plus de satisfaction puisqu’il est le domaine des technocrates, chercheurs et spécialistes alors que le Conseil Economique n’est qu’un réserve de « Ya ma nex ».
Austérité, changement, rupture ont tellement résonné dans la tête de l’opinion publique, qu’elle ne s’attendait pas à la résurrection d’une institution aussi budgétivore.
Jean Collin SAMBOU
L’ARNAQUE INSTITUTIONNELLE
«Enfin, j'ai décidé de mettre fin à un certain nombre de projets qui n'ont que très peu d'incidence sur le développement du pays et illustrent un gaspillage de nos ressources dont les Sénégalais ne veulent plus. J'ai supprimé plus de 60 agences et directions nationales dont l'utilité n'était pas avérée. Autant de coupes qui ne réduiront en rien l'efficacité du gouvernement et de l'administration, bien au contraire... » Ces propos sont de Macky SALL. Jeuneafrique.com : Sénégal - Macky Sall : "Avec moi, tout va changer"
Pourtant, de ces projets et agences dont le président faisait allusion, lors de cette interview, figure en bonne place le Conseil Economique et Social dont bon nombre de Sénégalais avaient souhaité la disparition. Or, nous sommes au regret de constater que non seulement il a été dissout mais il a été ressuscité sous une autre appellation : le conseil économique et social et environnemental, ce qui me semble être une arnaque institutionnelle.
La dimension environnementale dont il est question dans ce nouveau conseil économique et social n’est en réalité qu’un leurre. Car il ne s’agit ni plus ni moins qu’une manœuvre tendant à placer des hommes appartenant à la mouvance présidentielle, jusque-là peu, mal servis ou pas encore servis dans ce que j’appelle le partage à Ndoumbélane.
Les défis environnementaux nouveaux ont refait surface et sont énormes. Mais, quels que soient les nouveaux défis auxquels l’Etat fait et doit faire face, il n’est pas besoin de dissoudre puis de reconduire la même institution simplement parce qu’il faut ajouter à cette institution une dimension environnementale, alors qu’il existe déjà un Ministère de l’environnement et du développement durable.
Soit le conseil économique et social est utile (efficace et efficient) aux sénégalais, il reste, soit il est inutile et dans ce cas il doit être dissout. Par conséquent, si réellement la dimension environnementale est très importante aux yeux de nos gouvernants au point de penser que le Ministère de l’environnement n’est pas en mesure de relever les défis environnementaux, il me semble que mettre en place, à côté du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, un Institut Sénégalais de l’environnement et du développement durable (ISEDD) serait acceptable, institut qui sera composé de spécialistes de l’environnement, du développement durable et de la sécurité et qui aura pour missions :
- de collecter des données environnementales ou d'intérêt environnemental, dont les risques naturels et technologiques, afin de les traiter et de les délivrer sous forme d'une information fiable concernant l'environnement et utile pour les industriels, les aménageurs et les citoyens.
- D’élaborer pour l’administration des éléments nécessaires à la constitution de l'information environnementale et de réaliser à date régulière un rapport sur l'état de l'environnement social et économique au Sénégal. A cette occasion, Il réalisera des études tendant à améliorer la connaissance de l'état de l'environnement économique, social, sécuritaire et de son évolution, notamment par l'élaboration d'indicateurs, de modèles de prévision et d'analyses ou contribuera à leur réalisation.
- De participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de programmes nationaux, et peut être africains d’observation et de surveillance. Ainsi Il développera et harmonisera les méthodes afférentes au traitement des données, à la construction des statistiques, à la synergie entre la statistique et l'information géographique, à l'élaboration et la production des indicateurs environnementaux et d'indicateurs de développement durable dans les domaines de compétences du ministère chargé de l'environnement.
C’est ainsi que la question environnementale dont il est question pourrait être prise en compte dans toute sa dimension et c’est dans ce cadre qu’elle pourrait à travers certains outils d’aide à la décision donner au gouvernement de plus amples informations qui puissent l’aider à prendre la décision qu’il faut en matière industrielle, économique et sociale, et surtout en matière de développement durable et de sécurité.
Le conseil économique et social est une assemblée consultative et la dimension environnementale que l’on veut donner à ce nouveau conseil économique et social ne saurait lui donner plus de légitimité ou de crédibilité aux yeux de l’opinion, encore moins lui donner de meilleures attributions. Le Conseil Economique et Social et de l’Environnement ne crée plus de problèmes, d’équité et d’éthique, aujourd’hui qu’il n’en résoudra dans l’avenir : la parité dans l’attribution des postes n’est pas respecté, des problèmes de justice sociale pour les anciens employés du défunts Conseil Economique laissés en rade, des organisations mal ou pas du tout représentées……….etc. Un Institut de l’environnement nous aura valu beaucoup plus de satisfaction puisqu’il est le domaine des technocrates, chercheurs et spécialistes alors que le Conseil Economique n’est qu’un réserve de « Ya ma nex ».
Austérité, changement, rupture ont tellement résonné dans la tête de l’opinion publique, qu’elle ne s’attendait pas à la résurrection d’une institution aussi budgétivore.
Jean Collin SAMBOU
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