La nouvelle loi sur la baisse des prix du loyer est salutaire et appréciable. Il y avait une bulle qu'il fallait dégonfler car il n'ya pas de réglementation sérieuse appliquée dans la tarification des loyers, chacun fait ce qu'il veut à savoir tout et n'importe quoi. Néanmoins, comme disait le professeur Cheikh Anta Diop, pour pouvoir comprendre les enjeux d'une problématique, il faut aller à la source et faire une étude sérieuse et dynamique afin d'y apporter les solutions appropriées.
Les bailleurs ne sont pas uniquement les fautifs dans cette flambée des prix du loyer (les chiffres démontrent une hausse atteignant les 256 %.)
J'ai noté quelques raisons: Dakar a atteint presque 5 millions d"habitants et représente 80% des activités économiques et administratives, toute cette concentration massive dans la capitale démontre une large supériorité de la demande par rapport à l'offre, du coup, c'est la course aux spéculations.
Ensuite, certaines zones offrent les meilleures conditions d'accessibilités à certains endroits stratégiques... A mon avis, avant de mettre la charrue avant les bœufs: effectuer un travail préalable sur les points suivants:
1°) Orienter la réflexion vers une politique profonde de décentralisation de la capitale.
2°) Des études techniques très poussées sur la rectification de la surface corrigée, une maîtrise parfaite du secteur de l'immobilier.
3°) Construction de logements sociaux, de HLM, qui seront en partie subventionnées par l'Etat et certaines entreprises.
4°) Accompagner les populations à accéder facilement à la propriété.
5°) Favoriser la création d'un réseau bancaire purement sénégalais qui applique des taux raisonnables en faveur des personnes qui sont solvables. (Si des banques telles que la Société générale, le groupe BNP Paribas ou alors le Crédit agricole appliquent des taux allant jusqu'à 10%, ne soyez pas étonnés que certains ne puissent nullement accéder au logement).
6°) Réguler le secteur immobilier sur la base d'une étude approfondie sur la maîtrise foncière et sur la tarification au m2.
7°) Travailler sur la baisse des coûts de matériaux de construction, en favorisant les normes écologiques et la construction artisanale à l'Africaine.
Une autre remarque :
Le calcul appliqué sur la surface corrigée pourrait créer une instabilité regrettable dans les relations entre bailleurs et locataires. La loi dit : une baisse de 29% concerne les loyers inférieurs à 150.000 francs CFA Puis,de 14% concernant les loyers compris entre 150.000 francs CFA.. Prenons un exemple très simple: imaginons deux locataires qui ont à peu près les mêmes types de logement, dans un même quartier. Si le premier locataire paie 149 000 F et que le second paie 150 000 F, l’application de la loi fera désormais payer au premier 106.790 FCFA et au second 129 000 francs CFA soit une différence de 22.210 FCFA entre les deux contre 1000 FCFA au départ. Messieurs les commissionnaires, revoyez votre copie et faites le calcul correctement.
Monsieur le président, si vous avez promulgué cette loi pour redonner du pouvoir d'achat aux Sénégalais, qu'avez vous prévu pour les autres 48% restants de la population qui ne sont pas des locataires? Certes, il faut des mesure d'accompagnement pour les bailleurs mais il manque une réelle stratégie fiscale en ce qui leur concerne.
Ne soyez pas pressés, j'ai bien compris votre bonne volonté et vous serez surement réélu, mais multipliez juste vos efforts dans le secteur de l’emploi, puis, dans la baisse les prix des denrées de première nécessité, vous verrez que la population renouvellera sa confiance envers vous.
Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus déterminés.
Neega Mass
Artiste et chroniqueur panafricain
Les bailleurs ne sont pas uniquement les fautifs dans cette flambée des prix du loyer (les chiffres démontrent une hausse atteignant les 256 %.)
J'ai noté quelques raisons: Dakar a atteint presque 5 millions d"habitants et représente 80% des activités économiques et administratives, toute cette concentration massive dans la capitale démontre une large supériorité de la demande par rapport à l'offre, du coup, c'est la course aux spéculations.
Ensuite, certaines zones offrent les meilleures conditions d'accessibilités à certains endroits stratégiques... A mon avis, avant de mettre la charrue avant les bœufs: effectuer un travail préalable sur les points suivants:
1°) Orienter la réflexion vers une politique profonde de décentralisation de la capitale.
2°) Des études techniques très poussées sur la rectification de la surface corrigée, une maîtrise parfaite du secteur de l'immobilier.
3°) Construction de logements sociaux, de HLM, qui seront en partie subventionnées par l'Etat et certaines entreprises.
4°) Accompagner les populations à accéder facilement à la propriété.
5°) Favoriser la création d'un réseau bancaire purement sénégalais qui applique des taux raisonnables en faveur des personnes qui sont solvables. (Si des banques telles que la Société générale, le groupe BNP Paribas ou alors le Crédit agricole appliquent des taux allant jusqu'à 10%, ne soyez pas étonnés que certains ne puissent nullement accéder au logement).
6°) Réguler le secteur immobilier sur la base d'une étude approfondie sur la maîtrise foncière et sur la tarification au m2.
7°) Travailler sur la baisse des coûts de matériaux de construction, en favorisant les normes écologiques et la construction artisanale à l'Africaine.
Une autre remarque :
Le calcul appliqué sur la surface corrigée pourrait créer une instabilité regrettable dans les relations entre bailleurs et locataires. La loi dit : une baisse de 29% concerne les loyers inférieurs à 150.000 francs CFA Puis,de 14% concernant les loyers compris entre 150.000 francs CFA.. Prenons un exemple très simple: imaginons deux locataires qui ont à peu près les mêmes types de logement, dans un même quartier. Si le premier locataire paie 149 000 F et que le second paie 150 000 F, l’application de la loi fera désormais payer au premier 106.790 FCFA et au second 129 000 francs CFA soit une différence de 22.210 FCFA entre les deux contre 1000 FCFA au départ. Messieurs les commissionnaires, revoyez votre copie et faites le calcul correctement.
Monsieur le président, si vous avez promulgué cette loi pour redonner du pouvoir d'achat aux Sénégalais, qu'avez vous prévu pour les autres 48% restants de la population qui ne sont pas des locataires? Certes, il faut des mesure d'accompagnement pour les bailleurs mais il manque une réelle stratégie fiscale en ce qui leur concerne.
Ne soyez pas pressés, j'ai bien compris votre bonne volonté et vous serez surement réélu, mais multipliez juste vos efforts dans le secteur de l’emploi, puis, dans la baisse les prix des denrées de première nécessité, vous verrez que la population renouvellera sa confiance envers vous.
Veuillez agréer Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus déterminés.
Neega Mass
Artiste et chroniqueur panafricain
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