
DAKARACTU.COM Au lendemain de sa victoire à la présidentielle de 2007, Abdoulaye Wade a déclaré, parlant de son ancien Premier ministre: "Comme on dit chez nous, Idrissa Seck, je le laisse avec Dieu. Nous nous retrouverons tous les deux devant lui et il va nous juger." Son voeu est aujourd'hui exaucé. Les deux compagnons de trente ans sont partis pour ne jamais se retrouver en ce bas monde. Idrissa Seck, qui multipliait les allers-retours au palais, a rompu les amarres. Un proche de Wade a appelé il y a quelques jours une collaboratrice de Seck pour solliciter une rencontre. Informé, ce dernier a été intransigeant: "Je suis totalement opposé à cette rencontre. Je le répète: je veux 0 contact avec Wadev et tous ses collaborateurs. Nous menons notre combat seuls, avec d'autres alliés qui veulent nous rejoindre. Mais il est hors de question de mener la moindre discussion avec Wade. Nous avons fini de nous dire ce qu'il y avait à nous dire." La messe est dite. Chez le leader de Rewmi, il y a aujourd'hui un véritable changement de stratégie. Après avoir longtemps cru qu'il lui fallait passer par son ex-mentor pour hériter de la machine politique du PDS, il est aujourd'hui convaincu qu'il peut le contourner pour obtenir les voix de l'essentiel des militants de ce parti.
A force de marteler cette nouvelle vision à ses collaborateurs, il en est devenu l'otage. D'autant que tous ceux qui, comme Léna Sène, Bakary Sambe, et tant d'autres, ont abandonné des positions internationales pour le rejoindre, ont posé comme condition qu'il coupe tout contact avec Abdoulaye Wade. Et il a accepté. Mieux, Idrissa Seck ne se prépare pas comme un candidat simple à la future présidentielle. Il travaille à se doter de tous les moyens pour déboulonner un régime qui mettra tout en oeuvre pour lui faire perdre mordre la poussière. La donne a changé.
A force de marteler cette nouvelle vision à ses collaborateurs, il en est devenu l'otage. D'autant que tous ceux qui, comme Léna Sène, Bakary Sambe, et tant d'autres, ont abandonné des positions internationales pour le rejoindre, ont posé comme condition qu'il coupe tout contact avec Abdoulaye Wade. Et il a accepté. Mieux, Idrissa Seck ne se prépare pas comme un candidat simple à la future présidentielle. Il travaille à se doter de tous les moyens pour déboulonner un régime qui mettra tout en oeuvre pour lui faire perdre mordre la poussière. La donne a changé.
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