On a toujours constaté l’importance accordée aux symboles de la République, un fait visible tous les jours à travers les discours et comportements des hommes politiques pour ne pas dire politiciens. Les appellations «Excellence», «Honorable», «Président» sont même connues par le citoyen lambda. Pourtant, ces symboliques républicains se posent sur un autre symbolique sociologique, reflété par des normes et valeurs sociales, à l’instar des marabouts et autres dignitaires de notre société.
Doit-on respecter les symboles de la République et mépriser les symboles sociologiques ? Quand ce «prétendu ministre de Abdou Latif Coulibaly» s’offusque contre le journaliste Tounkara qui dit qu’on n’a besoin de dire son «son Excellence Monsieur le Président de la République», et qu’il prend la peine de lui répondre par sa plume, on doit se poser la question de savoir quel symbolique détient le plus de psycho-affectivité ? Assurément c’est le dernier évoqué, avec l’attitude mensongère de la classe politique.
A preuve, observons la place mentale et affective de Mame Adou Aziz Dabakh et de Sérigne Saliou dans les cœurs et dans la conscience collective. Personne ne verra une image reluisante pareille chez un homme politique, car ceux d’entre eux qui auraient les potentialités pareilles dans la classe politique seraient écartés de façon inique par les systèmes de domination et d’injustice actuels qu’elle détient et monopolise et qui vise toujours à assujettir tout le monde pour maintenir son clientélisme. Du moins, c’est ce qu’on constate dans la pratique politique sénégalaise.
Les nombreuses bourdes de communication, dont la dernière et la plus malheureuse demeure sa sortie sur ce qui est convenu d’appeler «l’Affaire Dangote», mettent au devant de la scène politico-sociale Abdou Latif Coulibaly et la majorité des acteurs politiques, qui ont du mal à être en phase avec la réalité sociale, pour ne pas dire sociologique.
Ce cas Abdou Latif Coulibaly est très illustratif, si l’on sait qu’il ne s’agit aucunement d’une erreur et qu’aucune excuse ne saurait lui être accordée avec son profil de spécialiste de la communication. C’est à dessein qu’il a heurté la foi des mouride et de tous les hommes épris de courtoisie. Notre génie sénégalais accorde une considération aux règles de bienséance et de courtoisie.
Son seul tort, c’est de manquer d’éducation et d’intelligence pour oser jouer avec le feu par sa haine à l’encontre d’une communauté, illustrée par ses articles passés que nous pensions scientifiques et neutres par naïveté. Ce masque de combat pour une cause et d’objectivité, est à présent tombé comme on le verra plus loin.
Notre culture ne permet de prononcer directement le nom d’une personne qu’on respecte sans le faire précéder d’un terme de courtoisie. Même face à un inconnu dans la rue, on utilise les termes de «sérigne bi», a fortiori quand il s’agit d’un modèle comme Sérigne Saliou Mbacké, que le quotidien Le Soleil a présenté, aussitôt après la disparition de son prédécesseur Sérigne Abdou Khadre, comme étant le plus grand exploitant agricole du Sénégal et le plus grand maître coranique par le nombre de ses pensionnaires.
Cet homme de notre histoire, dont l’amour légendaire pour les enfants est connu de tous les Sénégalais et qui refusait le terme d’enfants à cette frange qu’il désignait par «tuut tank» littéralement et affectueusement «les petits pieds», cet homme d’une générosité légendaire, même au plan citoyen et républicain avec son geste dans l’explosion d’ammoniac et les inondations entre autres, mérite toutes les considérations des autorités de l’Etat, car la Nation les lui voue.
Cette situation risque de se répercuter sur la stabilité du régime du Président Macky Sall, après qu’on lui a attribué les propos comme quoi, «on ne développe pas le Sénégal avec des chapelets», «les marabouts sont des citoyens ordinaires».
Pourtant les modèles réalisés par ces hommes aux chapelets sont plus significatifs que ceux proposés par les hommes politiques qui se limitent à importer des schémas de leurs maîtres qui les ont formés dans leurs écoles occidentales. Touba n’est-il pas un projet de société écrit et visible ? La capacité de mobilisation économique et financière de cette communauté peut-elle être effectuée avec le même dévouement par un homme politique du Sénégal ?
Justement Abdoulatif n’a pas appris un principe de la science politique que constitue la cohésion Etat-Nation et ne mérite pas la promotion de la bonne gouvernance en tant que ministre. La bonne gouvernance suppose la discipline avant tout, ce qui ne lui est pas inculqué et qui manque dans sa démarche, l’érigeant en amateur plutôt qu’en professionnel capable de se tenir à distance des mêlées. Au demeurant, cette attitude est le reflet de «l’hypocrisie républicaine» de la classe politique.
En effet, une grande chimère cache mal la bonne réceptivité de l’invitation des hommes politiques à l’adhésion aux principes des valeurs républicaines à cause de leurs discours, leurs comportements, leurs attitudes et manière de gérer la chose publique et surtout quand il s’agit de conflits de quelque ordre que ce soit. Ils manquent d’une intelligence qui se traduit par une absence de leadership institutionnel technique.
Cette hypocrisie d’une grande majorité de la classe politique et qui a traversé tous les régimes politiques depuis notre accession à l’indépendance et qu’on espérait révolue, ressurgit avec le régime actuel du Président Macky Sall, avec les attitudes indignes de Abdoulatif Coulibaly et du président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar l’ «honorable député» Moustapha Diakhaté qui, aveuglé par le pouvoir, ne voit plus la cause lointaine de leur succès actuel que constituent les injustices posées contre le Président Macky Sall à l’époque dans cette même «auguste» Assemblée, et qu’il est en train de reconduire contre les députés Cheikh Diop Dione et Mame Khary Mbacké.
Le destin d’un ministre de la République s’est entrecroisé avec celui de l’actuel président de l’Assemblée, et permet de douter de la crédibilité de son combat tant salué et respecté à l’époque pour son courage, pour laisser la place à un problème de personne, pour ne pas dire de personnalité.
Et si Wade avait raison, une question que je me permets de poser si l’on considère l’attitude rancunière, le manque de retenue de Niasse avec sa fameuse pierre à la main, sa célèbre gifle à Djibo Ka devant le Président Abdou Diouf.
Quand ces deux personnes ont emprunté une barque commune, son alliance avec Niasse dans le combat contre Wade après que des rumeurs ont fait état d’un Abdou Latif Coulibaly à ses frais, avant de le remercier pour adhérer à l’Apr et tronquer ce noble combat de société civile à l’embellie et l’opulence du pouvoir temporel, l’histoire de ces hommes n’étonne en rien sur leurs comportements actuels.
Quand Moustapha Niasse, au terme de son mandat à renouveler fait l’éloge de ses réalisations avec comme unique registre l’amélioration des conditions sociales des députés, un autre masque tombe et toute la Nation a honte de ne voir aucun point sur des propositions de lois en faveur des populations. Ce ne sont pas ces populations qui vivotent qui vont bénéficier de ces ascenseurs et hôtels construits pour les députés, même indirectement.
Sur le plan de la gestion des affaires publiques aucune rupture n’est encore ressentie, sinon la seule traque des biens mal acquis que nous saluons mais déplorons son relent politicien, qui ne peut aucunement contribuer à une avancée majeure dans ce cas.
Si l’on doit justifier les avoirs qui ne correspondent pas aux salaires et avantages durant l’exercice de fonctions publiques, Tanor avec son «trésor de guerre», Niasse «le milliardaire» et autres personnalités, doivent aussi s’expliquer au nom de la justice et du Peuple.
Nous avions, en tant que citoyen, averti son Excellence Macky Sall à la veille de la formation de son premier gouvernement dans un article intitulé : Et si j’avais à vous conseiller Président, publié le 31 mars 2012 à Sud Quotidien, pour l’inviter à un véritable recentrage sur les institutions et le service public, mais hélas il n’a pas écouté et maintenant la vérité est qu’il est en train d’enregistrer de graves erreurs qui risquent de le perdre. Ces erreurs se trouvent dans ses approches sociales et dans l’indignation de la grande majorité des mouride par le mépris d’un de ses hommes, entre autres.
Dr Alioune DIONE
Spécialiste du développement et juriste
Doit-on respecter les symboles de la République et mépriser les symboles sociologiques ? Quand ce «prétendu ministre de Abdou Latif Coulibaly» s’offusque contre le journaliste Tounkara qui dit qu’on n’a besoin de dire son «son Excellence Monsieur le Président de la République», et qu’il prend la peine de lui répondre par sa plume, on doit se poser la question de savoir quel symbolique détient le plus de psycho-affectivité ? Assurément c’est le dernier évoqué, avec l’attitude mensongère de la classe politique.
A preuve, observons la place mentale et affective de Mame Adou Aziz Dabakh et de Sérigne Saliou dans les cœurs et dans la conscience collective. Personne ne verra une image reluisante pareille chez un homme politique, car ceux d’entre eux qui auraient les potentialités pareilles dans la classe politique seraient écartés de façon inique par les systèmes de domination et d’injustice actuels qu’elle détient et monopolise et qui vise toujours à assujettir tout le monde pour maintenir son clientélisme. Du moins, c’est ce qu’on constate dans la pratique politique sénégalaise.
Les nombreuses bourdes de communication, dont la dernière et la plus malheureuse demeure sa sortie sur ce qui est convenu d’appeler «l’Affaire Dangote», mettent au devant de la scène politico-sociale Abdou Latif Coulibaly et la majorité des acteurs politiques, qui ont du mal à être en phase avec la réalité sociale, pour ne pas dire sociologique.
Ce cas Abdou Latif Coulibaly est très illustratif, si l’on sait qu’il ne s’agit aucunement d’une erreur et qu’aucune excuse ne saurait lui être accordée avec son profil de spécialiste de la communication. C’est à dessein qu’il a heurté la foi des mouride et de tous les hommes épris de courtoisie. Notre génie sénégalais accorde une considération aux règles de bienséance et de courtoisie.
Son seul tort, c’est de manquer d’éducation et d’intelligence pour oser jouer avec le feu par sa haine à l’encontre d’une communauté, illustrée par ses articles passés que nous pensions scientifiques et neutres par naïveté. Ce masque de combat pour une cause et d’objectivité, est à présent tombé comme on le verra plus loin.
Notre culture ne permet de prononcer directement le nom d’une personne qu’on respecte sans le faire précéder d’un terme de courtoisie. Même face à un inconnu dans la rue, on utilise les termes de «sérigne bi», a fortiori quand il s’agit d’un modèle comme Sérigne Saliou Mbacké, que le quotidien Le Soleil a présenté, aussitôt après la disparition de son prédécesseur Sérigne Abdou Khadre, comme étant le plus grand exploitant agricole du Sénégal et le plus grand maître coranique par le nombre de ses pensionnaires.
Cet homme de notre histoire, dont l’amour légendaire pour les enfants est connu de tous les Sénégalais et qui refusait le terme d’enfants à cette frange qu’il désignait par «tuut tank» littéralement et affectueusement «les petits pieds», cet homme d’une générosité légendaire, même au plan citoyen et républicain avec son geste dans l’explosion d’ammoniac et les inondations entre autres, mérite toutes les considérations des autorités de l’Etat, car la Nation les lui voue.
Cette situation risque de se répercuter sur la stabilité du régime du Président Macky Sall, après qu’on lui a attribué les propos comme quoi, «on ne développe pas le Sénégal avec des chapelets», «les marabouts sont des citoyens ordinaires».
Pourtant les modèles réalisés par ces hommes aux chapelets sont plus significatifs que ceux proposés par les hommes politiques qui se limitent à importer des schémas de leurs maîtres qui les ont formés dans leurs écoles occidentales. Touba n’est-il pas un projet de société écrit et visible ? La capacité de mobilisation économique et financière de cette communauté peut-elle être effectuée avec le même dévouement par un homme politique du Sénégal ?
Justement Abdoulatif n’a pas appris un principe de la science politique que constitue la cohésion Etat-Nation et ne mérite pas la promotion de la bonne gouvernance en tant que ministre. La bonne gouvernance suppose la discipline avant tout, ce qui ne lui est pas inculqué et qui manque dans sa démarche, l’érigeant en amateur plutôt qu’en professionnel capable de se tenir à distance des mêlées. Au demeurant, cette attitude est le reflet de «l’hypocrisie républicaine» de la classe politique.
En effet, une grande chimère cache mal la bonne réceptivité de l’invitation des hommes politiques à l’adhésion aux principes des valeurs républicaines à cause de leurs discours, leurs comportements, leurs attitudes et manière de gérer la chose publique et surtout quand il s’agit de conflits de quelque ordre que ce soit. Ils manquent d’une intelligence qui se traduit par une absence de leadership institutionnel technique.
Cette hypocrisie d’une grande majorité de la classe politique et qui a traversé tous les régimes politiques depuis notre accession à l’indépendance et qu’on espérait révolue, ressurgit avec le régime actuel du Président Macky Sall, avec les attitudes indignes de Abdoulatif Coulibaly et du président du groupe parlementaire Benno bokk yaakaar l’ «honorable député» Moustapha Diakhaté qui, aveuglé par le pouvoir, ne voit plus la cause lointaine de leur succès actuel que constituent les injustices posées contre le Président Macky Sall à l’époque dans cette même «auguste» Assemblée, et qu’il est en train de reconduire contre les députés Cheikh Diop Dione et Mame Khary Mbacké.
Le destin d’un ministre de la République s’est entrecroisé avec celui de l’actuel président de l’Assemblée, et permet de douter de la crédibilité de son combat tant salué et respecté à l’époque pour son courage, pour laisser la place à un problème de personne, pour ne pas dire de personnalité.
Et si Wade avait raison, une question que je me permets de poser si l’on considère l’attitude rancunière, le manque de retenue de Niasse avec sa fameuse pierre à la main, sa célèbre gifle à Djibo Ka devant le Président Abdou Diouf.
Quand ces deux personnes ont emprunté une barque commune, son alliance avec Niasse dans le combat contre Wade après que des rumeurs ont fait état d’un Abdou Latif Coulibaly à ses frais, avant de le remercier pour adhérer à l’Apr et tronquer ce noble combat de société civile à l’embellie et l’opulence du pouvoir temporel, l’histoire de ces hommes n’étonne en rien sur leurs comportements actuels.
Quand Moustapha Niasse, au terme de son mandat à renouveler fait l’éloge de ses réalisations avec comme unique registre l’amélioration des conditions sociales des députés, un autre masque tombe et toute la Nation a honte de ne voir aucun point sur des propositions de lois en faveur des populations. Ce ne sont pas ces populations qui vivotent qui vont bénéficier de ces ascenseurs et hôtels construits pour les députés, même indirectement.
Sur le plan de la gestion des affaires publiques aucune rupture n’est encore ressentie, sinon la seule traque des biens mal acquis que nous saluons mais déplorons son relent politicien, qui ne peut aucunement contribuer à une avancée majeure dans ce cas.
Si l’on doit justifier les avoirs qui ne correspondent pas aux salaires et avantages durant l’exercice de fonctions publiques, Tanor avec son «trésor de guerre», Niasse «le milliardaire» et autres personnalités, doivent aussi s’expliquer au nom de la justice et du Peuple.
Nous avions, en tant que citoyen, averti son Excellence Macky Sall à la veille de la formation de son premier gouvernement dans un article intitulé : Et si j’avais à vous conseiller Président, publié le 31 mars 2012 à Sud Quotidien, pour l’inviter à un véritable recentrage sur les institutions et le service public, mais hélas il n’a pas écouté et maintenant la vérité est qu’il est en train d’enregistrer de graves erreurs qui risquent de le perdre. Ces erreurs se trouvent dans ses approches sociales et dans l’indignation de la grande majorité des mouride par le mépris d’un de ses hommes, entre autres.
Dr Alioune DIONE
Spécialiste du développement et juriste
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