A vous de juger sur l’abandon flagrant de l’ENEA par les autorités

Enseignement Supérieur


A vous de juger sur l’abandon flagrant de l’ENEA par les autorités
A vous de juger sur l’abandon flagrant de l’ENEA par les autorités
Aux lendemains de l’indépendance, le jeune pays souverain en l’occurrence le Sénégal devait mettre en place des mécanismes fondamentaux pour susciter des approches novatrices allant dans la dynamique de transformer les conditions de vie du plus grand nombre des populations. L’idée phare voulant que la participation des populations surtout celles rurales dans tous les espaces de vie était une chance à saisir pour placer l’homme au centre du développement. Dans ce sillage, la création de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA) en 1963, nouvellement dénommée Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA) découla de la volonté du gouvernement Sénégalais de former des cadres de haut niveau dans les sciences du vivant pour tenir en bonne haleine l’émergence du monde rural.
Les résultats sont remarquables: les produits de cet établissement présentent une photographie fidèle de la vision chère de son père fondateur, Mamadou DIA. Les soldats du développement comme d’aucuns aiment les appeler ont toujours admirablement marqué l’histoire socio-économique du pays. Dès leur rentrée à l’ENEA, le défi des étudiants de l’ENEA est déjà de montrer l’exemple en se rendant dans le Sénégal des profondeurs pour concevoir avec les communautés de base des pistes de développement insoupçonnées qui, exploitées peuvent changer leur devenir.
Mieux ESEA (ex ENEA) est un espace de convivialité, de fraternité, de symbiose, un melting- pot de vingtaines de nationalités d’Afrique occidentale et d’ailleurs. Cela constitue sans doute un atout de taille pour les étudiants qui s’y côtoient et y échangent leurs expériences, leurs visions de la vie et du développement, qui œuvrent ensemble dans la dynamique de booster la recherche et trouver des solutions aux différents problèmes qui gangrènent nos quotidiens.
En vous présentant cette école, je ne cherche point à faire de la propagande institutionnelle mais seulement de capter votre attention sur l’injustice qu’elle fait face depuis belle lurette. D’où la pertinence de poser le débat autour de : l’ENEA victime d’un abandon flagrant des autorités étatiques !
Ne découlant pas d’inspiration fortuite moins de l’alignement à un nouveau courant basé sur la « critique criticienne », cette communication est le fruit d’une observation faite durant ces dix dernières années. Ainsi, par souci de pédagogie de l’essentiel, je vais m’évertuer à vous faire l’économie des difficultés que rencontre cet établissement et qui, à vrai dire justifierait cet abandon.
Aujourd’hui, l’ENEA semble tomber de son piédestal avec ses jeunes produits qui sont obligés de faire remuer ciel et terre pour trouver un emplois dans les services publics. Pourtant, ces derniers n’attendent que l’occasion pour contribuer de manière efficiente et efficace afin de participer activement dans le développement du Sénégal. Et, face aux défis titanesques qui interpellent le pays, il serait malveillant de se fier à l’expertise des ingénieurs en aménagement du territoire, en gestion urbaine, en planification et gestion des organisations, des médiateurs pédagogiques et des inspecteurs en animation du développement que cette citadelle du savoir n’a cessé de former depuis cinquante ans. C’est pour cela que j’ai appris avec désolation que l’Etat dans sa politique d’emplois de « Yonnu Yokouté » a laissé en rade ces agents de développement. Ce n’est pas de la méconnaissance s’il est clair que partout dans l’appareil administratif étatique, les produits de l’ENEA ne sont pas à compter à goutte d’eau mais en abondance. De plus, jusqu'à présent cette école fait partie des écoles appartenant à l’Etat et jusqu’à présent aussi les bourses de ses étudiants sont payés par l’Etat. Le fameux Yonnu Yokouté est il assimilable à un programme de discrimination et de ségrégation ? A vous de juger !
Aujourd’hui, de manière virtuelle, l’ENEA est rattachée à l’UCAD pour devenir ESEA. Il faut rappeler que le processus d’intégration est enclenché depuis 2008 pour inscrire cette institution dans le fil de jonction de la performance. De facto, 08 ans plus tard, aucun changement positif du point pédagogique n’a pu être opéré.
Au lieu des diplômes en bonne et due forme, les étudiants au sortir de la formation reçoivent des attestations qui les suivent jusqu’à jamais. Des manifestations ont été organisées à cet effet, mais les autorités nous consolent toujours avec cette fameuse phrase : « le projet de lois rendant effectif l’intégration doit être voté au niveau de l’hémicycle ». Où êtes-vous cher députés de la douzième législature ?
Au lieu de l’entrée en vigueur du système LMD dans l’ensemble des départements, la formation à l’ESEA se fait toujours avec l’ancien système. Ce qui n’est pas sans conséquent s’il est d’une vérité évidente que c’est à partir de ce système que le diplôme s’arrime aux normes internationales de l’enseignement supérieur sans oublier l’employabilité grâce aux méthodes d’apprentissage en phase avec les exigences du monde moderne.
A y regarder de près, vous convenez avec moi que dans cette intégration, c’est sans doute la couche estudiantine qui est laissée en rade contrairement aux corps professoral qui, pour certains ont vu leurs salaires revus en hausse. L’intégration ne favorise t-elle pas une désintégration ? A vous de juger !
Aujourd’hui, le cocktail devient détonnant si on ajoute à ces maux le développement d’une suprématie subie par cette école vis-à-vis des autres écoles. Combien de fois, on a vu des colloques, des forums, des débats organisés dans l’étendu du territoire national avec la surprise palpitante de ne pas voir le nom de l’ESEA dans la liste des structures conviées à y prendre part. Lest thèmes formulés souvent sont d’ordre environnemental, spécial, socio-économique et formatif. Sans partie pris ni passion coupable, je ne vois pas une expertise plus féconde pour traiter en outrance ces thèmes que la communauté éducative de l’ESEA qui, d’ailleurs est animée par l’alternance de la théorie et de la pratique. Les stages organisés chaque année dans les zones rurales et urbaines pour mettre en pratique les enseignements théoriques en sont des illustrations de taille. Ou sont la rigueur et la transparence tant clamées dans les discours de nos autorités ? A vous de juger !
En somme, « Trop c’est trop » comme d’aucuns aiment le dire souvent. Cinquante ans d’existence et cinquante d’abandon est plus que désolant mais insupportable. Chers compatriotes qui éprouvent un amour incommensurable à notre cher Sunugal de manière générale et chère communauté estudiantine c’est « épaule contre épaule » pour paraphraser Senghor dans notre hymne que l’ESEA (ex ENEA) renouera avec son passé glorieux et assumera sa vocation de sagesse, de savoir, de savoir faire et d’intégration africaine. C’est ainsi que nous apporterons devant Dieu, devant les hommes notre contribution à la promotion de ressources humaines de qualité. Croyez moi, le développement du Sénégal surtout des profondeurs, ne saurait se faire sans que l’ESEA (ex ENEA) ne soit pas inclue dans les urgences de l’Etat. Je prends congé de vous. Merci de votre patience.

Mouhamed NIANG, Etudiant à l’ENEA
Téléphone : 77 932 74 50
Email : mniang@live.fr
Samedi 2 Février 2013
Mouhamed NIANG




1.Posté par un ancien le 02/02/2013 11:57
Bien dit mon frère, tu as posé le débat et c'est vraiment dommage que l'expertise et les compétences de ces jeunes ne soient pas exploités à fond pour faire du sénégal un lion économique.
Mais comme nous avons eu à le dénoncer depuis belle lurette, en partie, les résponsable de cet oubli, de cette marginalisation ne sont autres que la direction de cet école. Ils sont dépassé par le contexte, ce sont des gens de 1980, comment voulais vous que des personnes de cette époque continue à penser ou orienter l'avenir de école. c'est pas possible.
UNE CHOSE est sure, UN "produit" de l'ENEA moi je ne suis pas de esea si on lui fait confiance, est capable de à la fois d'apporter une reflexion statégique mais aussi de traduire ces orientations en action visibles.

Bonne chance

2.Posté par le directeur et ses vassaux doivent partir! le 02/02/2013 17:47
Vous n'avez encore rien compris!Si cette situation perdure encore aujourd'hui,c'est tout simplement due au fait que Votre Directeur Général,son directeur des études et leur incontournable Intendant,en profite!Eh Oui!très chers étudiants affamés de vérité!Soyez-en rassasié!
Jugez par vous-même,les maîtres de la planification qu'ils sont ,n'ont pas encore pu trouvé des mécanismes pour sortir votre école de cette crise?Mais alors,ce ne sont pas des Planificateurs!Ils n'ont point intérêt à ce que les choses changent!Voyez-vous même,avec la fameuse "intégration à l'ucad",il n'avaient pas prévu les réformes que le COUD opère à ce jour,ce qui est pour déplaire à votre cher "comptable"!!!!!!Messieurs,ne vous fatiguez pas,si vous voulez que les choses changent,eh bien,demandez les départ de vos DIRIGEANTS!!!!

3.Posté par etudiant de l''ESEA le 02/02/2013 21:33
Nous avons bien compris que pour que notre chère école retrouve son lustre d'antan, il nous faire faire sauter le directeur et ses subordonnés. Donc ouvrons dans ce sens et mettons en place des actions concrètes pour le départ de ces derniers j'en interpelle tous les étudiants de cette structure. Nous avons marre de les entendre nous dire que tout ira bien dans les années à venir. s'il vous plait aidez nous à vous montrer que le développement du Sénégal ne peut se faire sans la main mise des communautés de base. Nous connaissons le chemin il nous faut tout juste les moyens.

4.Posté par Amar le 02/02/2013 22:07
Merci Mouhamed cet article vient à son heure. Les autorités doivent certes réagir mais dans ce pays yang un adage qui dit "mbedioum kaname borome makay fadial bopame" et les autorités ne s fatigue même plu sur les problème des autre. Donc c à nous étudiants de l'enea d mener notre combat ENSEMBLE pour obtenir ce que l'on veut et qui est tt à fait légal.

5.Posté par gaye malick le 02/02/2013 23:46
bien dit




6.Posté par WADJI SI ROUKOU BI le 03/02/2013 00:46
salut chers camardes, je pense que le débat est déjà posé plus ou moins dans un cadre globalisant, d'où la nécessité, par intervenant, de détailler là ou le bas blesse. En effet, l'une des entraves et contraintes majeures de notre institution reste " l'enlisement " du soit disant directeur je veux nommer M. KOUMAKH NDOUR. mes camarades trop c'est trop! car 10ans c'est trop avec ce monsieur. D'abord avec la réforme LMD les institutions rattachées à l'UCAD devraient être dirigées par des docteurs. Et à ma connaissance M. NDOUR reste un aménagiste avec ces trois ans de formation comme les anciens sortants de l'ENEA. donc il ne devrait plus être là. ensuite depuis plusieurs années beaucoup de lettres d'amees passant par l'administration pour rejoindre la haute hiérarchie sont bloquées par ce directeur. parce que il veux, désire, œuvre dans le sens et persiste en ne ménageant aucun effort pour que l'ESEA reste dans le mutisme administratif le plus absolu. en effet, beaucoup de maux dont souffre notre institution sont issus des manœuvres de KOUMAKH, qui est obsolète et déphasé, et ne cessent de bloquer l'école dans ses démarches telles que les remises de diplômes, les insuffisances institutionnelles relatives à l'intégration à l'UCAD pour ne citer que ceux la.sans compter ses mensonges qui persistent en faisant l'école une entreprise familiale de la communauté de Gandjaye encore par ce M. 50 000f.
en outre, la loi s'agissant de l'intégration a été voté au cours du moi de janvier. en bref cher combattants luttons d'abord pour le départ de ce messier qui est la clé de la réussite de toutes nos revendications. à bon entendeur salut

7.Posté par un passant le 03/02/2013 07:27
Je trouve cette réflexion intéressante. Elle est la preuve vivante de la qualité des étudiants de cette école que je n,ai pas fréquenté certes mais pour laquelle j'ai une belle image parce qu'ayant côtoyer ses étudiantes et étudiants.Monsieur Niang pose ici un débat de fond que ni passion, ni amertume n'aiderait à clarifier. Il a très bien rappeler le contexte de la création de cette école. Il a aussi mentionné le travail de tytan que ses étudiantes et étudiants abattent sur le terrain depuis leur première année jusqu'à leur sortie.il a enfin souligné les hésitations qui ont accompagné le rattachement de l'école à l'UCAD. En somme, il a résumé en quelques lignes les vraies difficultés qui plombent le développement de cette école.
A mon avis, il faudrait pour commencer achever les réformes institutionnelles mais aussi et surtout que les administratifs acceptent que l'école doit évoluer et faire évoluer son plan de formation et l'arrimer aux besoins et exigences de notre temps. Pour cela, il ne suffit pas simplement de les réécrire mais surtout accepter de recruter un personnel administratif et pédagogique capables de gérer les défis de l'heure. On ne peut pas continuer à gérer une école en se basant sur le copinage ou les sous couverts.
Camarades, il est temps de nous battre par des contributions riches et nous organiser sur le terrain de la réflexion pour gagner les combats qui mènent à notre libération.

8.Posté par Etudiant à ENA, le 03/02/2013 11:21
Désolé pour vous cher étudiant de l'enea... mais Enea je n'est et ne sera jamais comme ENA.... Revoyé dabords vos texte avant de revandiquer...

9.Posté par étudiant à l'Enea le 03/02/2013 11:43
le probléme de l'insertion des étudiants à la fonction publique ,le statut des diplomes a toujours été l'objet d'un débat é sa le restera toujours si nous étudiant de l'ENEA nous ne prenons pas ce probléme en main. Arrétons de parler,de publier et passons à l'acte .Comment on peut etre étudiant dans une école sans pour autant etre fier de son école,etre fier des modules qu'on nous dispose,des professeurs qui nous encadrent et des dirigeant qui nous gouvernent (l'administration)... Chers étudiants pensons à notre aveniir ,Agissons ,et rendons visible notre école

10.Posté par kazi ENEA le 03/02/2013 17:26
La force des spécificités de l’ENEA fait que nous parlons toujours de cet établissement malgré les problèmes qu’il traverse des décennies. Pourquoi vouloir ressembler à l’ENA alors des forces utiles pour le développement du pays dorment à l’ENEA ? Chaque école à sa particularité et l’important est que chaque étudiant sache s’ouvrir auprès des autres afin d’intégrer différentes approches pour le meilleur du pays. C’est comme ça que l’étudiant de l’ENEA est formé : Ne rien sous estimer, ne rien négliger, intégrer différentes connaissances pour plus d’efficacité dans les interventions. C’est un combat d’étudiant et qu’on soit de l’ENA ou d’ailleurs, posons le débat de manière objectif et essayons de soutenir ces jeunes pacifiques qui ont une belle stratégie de combattre : l'ECRITURE. (réponse au 8)
Faut continuer d’écrire et de publier, c’est une bonne stratégie de combat car les mots peuvent atteindre la ou les jets de pierres et les pneus brulés n’atteindront jamais.

11.Posté par étudiante à Enea le 03/02/2013 17:58
kazi Enea merçii wayy ,étudiant Ena bii ne conné pas sa tete tchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiipppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppp

12.Posté par visiteurs le 03/02/2013 18:03
Poste N°2 tu é tro nékh

13.Posté par un ancien de l'ENEA le 07/02/2013 12:26
Bravo Mouhamed. Il est grand temps que le Président de la République lui-même prenne des mesure de redressement afin de redorer le blason de ce temple national



Dans la même rubrique :

AIDA CHERIE - 22/05/2015