A quand les " audits " des sites Web Sénégalais ? (Samba Fodé KOITA dit EYO)


A quand les " audits " des sites Web Sénégalais ?  (Samba Fodé KOITA dit EYO)
Ils sont nombreux ces sites internet prompts à se jeter sur des torchons de faits divers comme des morts de faim. C'est une hérésie de vouloir les priver de faits divers croustillants. Une frange de leurs internautes sont friands de ce type d'informations dont la seule utilité est de créer le buzz afin d'exploser le compteur des visiteurs. Ils ne sont pas nombreux ceux qui se priveraient de se rincer les yeux devant le film des lesbiennes de Grand Yoff par exemple . Ce n'est pas notre propos. Loin de là, il s'agit la de les alerter sur la dérive du journalisme, de l'information tout simplement.

Sans indexer tel ou tel site, il est indéniable que bon nombre d'entre eux qui se partagent souvent les mêmes informations nous servent un ramassis d'informations inutiles, non sens, vulgaires et souvent diffamatoires. Amusez-vous à répertorier tous les sites internet du Sénégal ou tenus par des sénégalais de la diaspora, et par la suite analysez leur contenu. Vous comprendrez que l'information, ensemble des renseignements disponibles sur une question donnée à un moment donné, est lourdement traficotée. On se demande même s'ils nous prennent pas pour des cuculs. Ingénieux sont les informateurs, peu scrupuleux sont les administrateurs de certains sites . Tous les jours, le lecteur sénégalais, tel un épicurien de l'actualité surfe sur une vague d'informations. Il urge de séparer le bon grain de l'ivraie sur tout avec l'avènement des pseudo sites people. Sans risque de se tromper, nous connaissons aujourd'hui l'âge d'or de " Web mania " à la sénégalaise.

L'alerte se situe à trois niveaux.

Premièrement, l'inventivité doit céder la place à la recherche. L'actualité utile de l'intérieur du pays est torpillée. Les journalistes surfent sur le sensationnel. A l'affût du moindre fait divers sensationnel jouissif et ébouriffant, ils se détournent de la vraie information utile et indispensable aux lecteurs. Sur ce registre, les régions comme Tambacounda, Ziguinchor, Kolda, Matam... sont largement piétinées par les portails Sénégalais. Elles ont rarement droit à une actualité " normale ". Les sujets d'intérêt social, sanitaire, économique sont très souvent occultés par des faits divers sordides et sans intérêt. Quand on parle de Tambacounda ou de Kolda, c'est très souvent pour des histoires de cul, de viol et de vol. Comme si ces tares étaient l'apanage de ces localités du Sénégal. L'intérieur du Sénégal gagnerait plus à être mise en lumière autrement. Les journalistes gagneraient plus à alerter l'opinion sur les réalités sociologiques, culturelles, économiques des régions du Sénégal. En dehors des campagnes électorales, combien sont-ils ces sites web à s'intéresser aux problèmes de ces localités ? Sans risque de se tromper, ils sont très peu à mettre en lumière ces territoires sur tous les plans. Bref, à coire qu'il n'y a pas que les histoires de mœurs, de vol et de tueries macabres dans l'intérieur du Sénégal. Journalistes et professionnels de l'information, sachez le !

Ensuite, il urge d'alerter sur l'arme de destruction massive qu'est devenu le web Sénégalais. Combien de diffamations, de fausses rumeurs, de règlements de compte sont propagés quotidiennement sur les portails sénégalais ? Que des histoires de cul à floraison ! Certains sites web à la sauce people sont devenus aujourd'hui des machines à créer de stars voire de pseudo stars à tort ou à raison. Sur ce terrain, des filles sont largement servies. Elles sont épiées et traquées aussi bien en in private qu'en public par des photographes complices, peu scrupuleux, à la recherche de potins et de coquineries. Même si plusieurs d'entre elles aiment ce jeu des flashs sur leurs courtes robes, force est de constater qu'elles sont souvent victimes des web sénégalais. Leurs " Pathial ", leurs " Dangal ", leurs " String " et leurs forfaits sont largement relayées sur la toile. Une photo accompagnée de quelques lignes mensongères brise une famille entière tous les mois. Combien de portails sénégalais seraient fermés si l'Etat jouait pleinement son rôle ? A quand les " audits" de la toile sénégalaise ?

Enfin, il s'agit également de tirer l'alarme sur la pertinence de ces sites. Ils sont nombreux à se targuer d'être parmi les sites les plus visités du Sénégal... Peut-on dire autant sur leur crédibilité et leur utilité ? Les informations sont rarement vérifiées. Quelques heures sur certains sites montrent qu'ils sont le paillasson de politicards à la recherche de tribune pour régler des comptes. Ils sont nombreux les sites sénégalais à la merci des hautes personnalités du pays peu fiables. Ces sites web jettent en pâture d'honnêtes citoyens. Ils salissent sans scrupules. Le Sénégal est en avance sur la toile sur le l'Afrique de l'Ouest. C'est indéniable. Rendons utile ce progrès.

Samba Fodé KOITA dit EYO
Jeudi 31 Mai 2012




1.Posté par veriite le 31/05/2012 17:49
excellente contribution

2.Posté par WOLOF_YI le 31/05/2012 18:05
Vous semblez avoir oublié, ou alors vous minimisez, le fait que ces sites soient le relais d'injures, d'insultes, d'attaques racistes et ethnicistes de la part de certains détraqués.

3.Posté par maccudo alla le 31/05/2012 18:20
Bravo pour cette contribution. Les sites d'informations doivent également être dépouillés des informations à caractère pornographique. C'est très gênant. Cela contribue à la dépravation des moeurs. Wa salam

4.Posté par juste le 31/05/2012 20:16
c est vrai jules diop disait que si il est en Europe il se cache si il ouvre un site web sénégalais parce que on ne parle que de sexe éjaculation viol et autre image et vidéo indésirable

5.Posté par zen le 01/06/2012 11:57
je pense que l'auteur de cet article ainsi que tt ceux qui y ont contribué ne savent pas qu'il n'existe pas de siteweb sénégalais, la réalité c'est qu'au senegal il n'y a pas de datacenter, le senegal n'héberge pas de siteweb. pour pouvoir auditer ou interdir un site il faudrait qu'il soit hebergé dans le pays au moins. tt les sites à nom senegalais qu'on voit sont heberger soit en france, au canada... donc sont régis par les lois de ces pays là. le senegal n'a aucun moyen de préssion sur ces sites.

6.Posté par juste le 01/06/2012 14:13
mais ceux sont les sénégalais qui mettent les contenus sur leur site donc c est pa le problem de hebergement mais les contenu indesirable

7.Posté par BRO le 03/06/2012 11:10
EXCELLENT ARTICLE LA BALLE EST DU COTE DE L'ETAT

8.Posté par xamxam le 13/06/2012 03:38
L'auteur de ce texte n'a ni vrai raison, ni tort.
D'abord, il parle du laisser aller qui existe sur le web sénégalais. Mais regardez-le! Il fait la même. On ne sait de qui il s'agit, il nous manque sa signature pour savoir réellement qui il est.

Ensuite, on ne résout pas un problème comme çà. De quoi il parle? Des exemples de sites? Qu'à t-il peur? Il a tort de parler à l'aveuglette. Au moins qu'il identifie et cite les sites dont il fait référence. Sinon, il reste de semer le doute dans notre esprit.

C'est bien de l'entendre parler de la diversité de l'information c'est-à-dire de relayer des infos sur la population orientale outre que les culs, vols et sottises! Là, je suis d'accord.

Par contre, il faut noter que le Sénégal est mal outillé en technologie. Notre présence sur le web est relativement faible. Je vous parle en connaissance de cause. Pourquoi? Parce que j'avais deux blogs. L'un parlait d'actualité en France et l'autre de technologie.

Les blogs me rapportaient. Après, j'ai eu l'idée d'abandonner la presse française pour ressourcer voire booster la présence de mon pays sur Internet. Dieu seul sait, il n'y a que l'amour qui m'oblige de rester mais je ne gagne rien avec mon blog dédié à l'actu Sénégal. N'empêche, je compte persévérer.

Il est normal, que des sites racontent des choses bidons pour se taper de l'argent parce que la politique, l'économie et la culture ne rapportent pas en terme financier. Alors, les webmasters se rebattent sur le people pour augmenter leur trafic.

La solution, l'Etat devrait valoriser la presse en ligne. Parce que, n'oubliez pas ce sont des journalistes qui travaillent dans les sites ou blogs. Ils connaissent le métier. Mais, ils sont soumis aux ordres du patron, qui dans la plupart veut qu'ils écrivent dans le people.

Bon, je ne veux pas rentrer trop dans ce sujet. Ca pourrait discréditer certains sites. Et puis le sujet n'était pas comme la presse en ligne gagne de l'argent.

Donc, il faut comprendre que la presse en ligne a également besoin de soutien tout comme la presse écrite. ;;;

Holalala!!!! Je somnole, magui dadiane tou insbi. Il est 02h 36. Demain Inchallah, je continuerai. Désolé pour les fautes!

MB KA




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