ZIGUINCHOR – AN 15 DU JOOLA : Les familles des victimes réclament une loi instituant le 26 septembre comme journée des patriotes ou du souvenir »


La commémoration du 15ème anniversaire du naufrage du bateau Le Joola, qui fit le 26 septembre 2002 à 40 km des côtes gambiennes, plus de 2.000 morts selon les familles des victimes et officiellement 1863 et 64 rescapés, a eu lieu ce matin dans l’enceinte de la gare maritime de Ziguinchor. 
C’était en présence de plusieurs dizaines de familles des victimes. La délégation officielle est dirigée par le ministre des forces armées, Augustin Tine. Dans son allocution, Moussa Cissokho, le président de l’Association des familles des victimes et rescapés du Joola (Afvrj) a requis de l’Etat « l’institution du 26 septembre, journée des patriotes ou du souvenir ».
A ce propos, Moussa Cissokho a déclaré : « nous proposons le vote d’une loi instituant le 26 septembre journée des patriotes ou du souvenir aux naufragés du Joola ». Cette proposition des familles des victimes du Joola par la voix de leur président s’ajoute à une série de revendications mentionnées depuis plusieurs années maintenant, dans les différents mémorandum remis chaque année au chef de la délégation gouvernementale.
 Il s’agit, entre autres, « du respect du caractère rétroactif de la loi votée en 2006 » reconnaissant  le « statut de pupille de la Nation » à tous les orphelins mineurs le 26 septembre 2002.
Le président de l’AfvrJ a déclaré qu’ « au moment de l’entrée en vigueur de cette loi, » elle a été imputée de ce caractère rétroactif « laissant en rade injustement plusieurs milliers d’enfants ». Sur ce, il a « demandé à l’Etat de respecter de la hiérarchie des normes juridiques ou se référer à la théorie des droits acquis et des simples expectatives ».
Sur un autre registre, Moussa Cissokho a requis de l’Etat que désormais il y ait « aujourd’hui et maintenant tolérance zéro » au Sénégal à la lumière des nombreux accidents enregistrés ces 15 dernières années. En effet, pour lui, la route a fait et continue de faire plus de morts au Sénégal que le bateau le Joola.
Parlant des causes de ces nombreux accidents, Moussa Cissokho a dit qu’elles sont « multiples et variées ». Il a cependant pointé « l’état de santé des conducteurs, leur état d’ébriété, l’excès de vitesse, l’usage du téléphone au volant, etc. »
Dans son allocution, le chef de la délégation gouvernementale a préféré mettre l’accent sur les réalisations de l’État en Casamance naturelle. Pour Augustin Tine, « le naufrage du Joola fait partie des repères que compte l’Humanité ». Il a prié pour que cette catastrophe renforce « notre civisme, notre unité nationale et notre ferme volonté de développer cette riche région dans la paix et la cohésion. »
Il a, pour conclure, rappeler que l’Etat a fait plusieurs investissements pour développer la région naturelle de Casamance.
Mardi 26 Septembre 2017




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