Depuis quelques semaines, les formations politiques préparent activement la campagne pour les élections législatives du 1er juillet 2012. Tous les acteurs sont conscients des enjeux de ces joutes électorales à l’instar de Serigne Diop, le médiateur de la république qui prédit déjà un parlement totalement différent de tous les autres que le Sénégal a connus. Selon le Professeur de droit constitutionnel et médiateur de la république, invité de l’émission «Objection» de Sud Fm, la prochaine législature sera totalement différente des toutes les autres du Sénégal indépendant. « La Faculté de Droit va avoir un cas très important à suivre en matière de droit constitutionnel. Car même si la coalition Benno Bokk Yakaar (la liste de la mouvance présidentielle) obtient une majorité, ce sera une majorité composite », a précisé le Médiateur, en faisant allusion à la composition de la liste de cette coalition, mais aussi, au nombre important de listes en compétition pour le contrôle de l’hémicycle. Se prononçant sur l’actualité politique, surtout sur les évènements pré-électoraux, le professeur de droit constitutionnaliste est catégorique, « il n’y a pas de problème politique au Sénégal, encore moins de dyarchie. Depuis 1970, c’est le chef de l’Etat qui désigne le chef de l’exécutif. Celui-ci va conduire la politique du chef de l’Etat ». Par ailleurs s’exprimant sur la question des audits, le Pr Serigne Diop a affirmé que :« Le phénomène des audits est un phénomène naturel et normal pour un Etat » avant de relativiser le sujet sur le transfert d’argent. « Le transfert d’argent se fait d’institutions à institutions à travers un échange de devises. Néanmoins, les auteurs de transfert d’argent devront être traqués ». S’agissant des réformes institutionnelles et constitutionnelles, le médiateur de la république fait savoir qu’il n’existe pas de formules consensuelles sur la durée d’un mandat, tout comme l’appellation d’une Cour. « Au Sénégal, aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’il y a un consensus sur ces questions, surtout avec les conclusions des Assises nationales. J’ai la conviction que Macky Sall va respecter ses engagements ». « En droit, il y a trois possibilités : vouloir ou ne pas vouloir ; pouvoir ou ne pas pouvoir ; devoir ou ne pas devoir. Moi, je ne dois pas me prononcer, comme je l’ai dit tantôt, sur la question de la recevabilité ou non de la candidature de Me Wade. Le médiateur est exclu de tous les débats politiques », réitère-t-il, sa position sur la candidature controversée de Me Wade à la présidentielle de 2012.
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