Joint au téléphone, il n’a voulu rien retirer. Les déclarations de Serigne Modou Bousso Dieng, à Touba Gare Bou Maq, lors de sa rencontre avec les chefs religieux et descendants de « Cheikh » sont effarantes. Le leader politique et chef religieux est catégorique dans ses propos. « Le silence coupable des chefs religieux lors du dialogue national est ahurissant. Je condamne Touba et Tivavouane de n’avoir pas songé à élever la voix pour combattre certaines lois anti-islamiques. Autant j’étais ravi d’apprendre que des chefs religieux provenant de deux cités avaient décidé de prendre part au dialogue, autant j’ai été atterré de constater qu’aucun d’entre ceux-ci n’a émis le souhait de voir certaines lois disparaitre de l’ordonnancement juridique Sénégalais. Aucune revendication n’a été faite dans ce sens. Notre Islam a raté l’occasion de se voir détaché de certaines incongruités », a souligné notre interlocuteur.
Pour Serigne Modou Bousso Dieng, la loi portant, par exemple, interdiction de menottes aux pieds des « ndongos daaras » va à l’encontre des objectifs visés par l’enseignement coranique. « Faudra-t-il laisser un enfant fuguer toute sa vie parce qu’il est réfractaire à apprendre le Coran ? » s’interroge-t-il. Non content de condamner les deux cités religieuses pour n’avoir exigé la révision de certaines lois, Serigne Modou Bousso Dieng lâche que « les différents pouvoirs ont entretenu les chefs religieux au détriment de la religion. Les religieux ont été renforcés, mais la religion a été affaiblie ».
L’EXEMPLE DE LA GUINÉE
Face à ses pairs, Serigne Modou Bousso Dieng a invité le Sénégal à suivre l’exemple Guinéen. « Depuis 1982, la Guinée Conakry a adopté un système de votation des lois qui lui permet de mieux moraliser celles-ci. Aucune loi n’a été, depuis, soumise à l’Assemblée Nationale sans au préalable avoir été soumise à l’appréciation des Chefs religieux qui se prononcent sur sa valeur et sa portée vis-à-vis de la religion. Ce pays est composé de 80% de musulmans alors que nous, nous sommes plus de 98%. » Il tonne : « Le Sénégal est en retard sur ce plan et son Islam en souffre. »
L’AFFAIRE KARIM WADE
Toujours devant ses pairs, Serigne Modou Bousso a évoqué l’affaire Karim Wade pour attaquer « frontalement » Me Boucounta Diallo et le mouvement « Y en a marre », les accusant d’aligner « des contrevérités ». Pour lui, il y a des gens qui gagneraient à se taire au risque d’entrer dans l’histoire de ce pays par la petite porte. « Je les ai entendus dire que la libération de Karim Wade renforcerait l’impunité, car il s’agirait de laisser libre un délinquant économique. Boucounta et Y en a marre ont tout faux… Leurs propos sont sans fondement. Karim Wade a été blanchi des chefs d’accusation de détournement et de corruption. Ces personnes devraient avoir honte devant le peuple Sénégalais. Et je suis ahuri quand je les entends aussi comparer Karim à un voleur de poulets. C’est même irrespectueux! » Le chef religieux de poursuivre : « j’encourage le Président Sall à précipiter la sortie de Karim. »
Pour Serigne Modou Bousso Dieng, la loi portant, par exemple, interdiction de menottes aux pieds des « ndongos daaras » va à l’encontre des objectifs visés par l’enseignement coranique. « Faudra-t-il laisser un enfant fuguer toute sa vie parce qu’il est réfractaire à apprendre le Coran ? » s’interroge-t-il. Non content de condamner les deux cités religieuses pour n’avoir exigé la révision de certaines lois, Serigne Modou Bousso Dieng lâche que « les différents pouvoirs ont entretenu les chefs religieux au détriment de la religion. Les religieux ont été renforcés, mais la religion a été affaiblie ».
L’EXEMPLE DE LA GUINÉE
Face à ses pairs, Serigne Modou Bousso Dieng a invité le Sénégal à suivre l’exemple Guinéen. « Depuis 1982, la Guinée Conakry a adopté un système de votation des lois qui lui permet de mieux moraliser celles-ci. Aucune loi n’a été, depuis, soumise à l’Assemblée Nationale sans au préalable avoir été soumise à l’appréciation des Chefs religieux qui se prononcent sur sa valeur et sa portée vis-à-vis de la religion. Ce pays est composé de 80% de musulmans alors que nous, nous sommes plus de 98%. » Il tonne : « Le Sénégal est en retard sur ce plan et son Islam en souffre. »
L’AFFAIRE KARIM WADE
Toujours devant ses pairs, Serigne Modou Bousso a évoqué l’affaire Karim Wade pour attaquer « frontalement » Me Boucounta Diallo et le mouvement « Y en a marre », les accusant d’aligner « des contrevérités ». Pour lui, il y a des gens qui gagneraient à se taire au risque d’entrer dans l’histoire de ce pays par la petite porte. « Je les ai entendus dire que la libération de Karim Wade renforcerait l’impunité, car il s’agirait de laisser libre un délinquant économique. Boucounta et Y en a marre ont tout faux… Leurs propos sont sans fondement. Karim Wade a été blanchi des chefs d’accusation de détournement et de corruption. Ces personnes devraient avoir honte devant le peuple Sénégalais. Et je suis ahuri quand je les entends aussi comparer Karim à un voleur de poulets. C’est même irrespectueux! » Le chef religieux de poursuivre : « j’encourage le Président Sall à précipiter la sortie de Karim. »
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