Récusé par le Cndd-Fdd (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie), parti du Président burundais, Pierre Nkurunziza, le médiateur sénégalais de l’Onu indique que sa mission dans ce pays est terminée. Estimant que les reproches des partisans du Président Nkurunziza «n’ont aucun sens» et prônant le report des élections, Abdoulaye Bathily invite les chefs d’Etat de cette partie de l’Afrique à s’impliquer pour le règlement de la crise politique dans ce pays qui «est en réel danger» : « Au fond, notre principal souci a toujours été d’aider le Burundi à exercer pleinement sa souveraineté dans un environnement serein. D’une part, nous avons proposé le report des élections en nous fondant sur les conclusions du sommet de la communauté est-africaine du 31 mai à Dar es Salaam, et sur celles du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 13 juin à Johannesburg. Ces instances proposaient la reprise du dialogue entre les Burundais, la prise de décisions consensuelles sur toutes les questions liées aux élections et le désarmement des milices armées. Le report aurait pu permettre de réunir toutes ces conditions pour la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques. D’autre part, la décision du Président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat a profondément divisé les Burundais et constitue la cause principale de la crise actuelle. Cette décision a divisé le pays et le parti ; elle a été rejetée par l’Assemblée nationale, le Comité des sages du parti au pouvoir et par les leaders religieux. Elle a causé le départ en exil de très hautes personnalités, comme le deuxième vice-président de la République, le président de l’Assemblée nationale, un membre de la Cour Constitutionnelle, des membres de la Commission électorale, etc. Tous ont affirmé craindre pour leur vie en raison de leur opposition au troisième mandat du Président Nkurunziza. Enfin, l’économie burundaise s’est dégradée de manière significative depuis le début de cette crise. Dans un pays qui a tant souffert de plus de deux décennies d’une guerre civile fratricide, qui demeure si fragile et qui dépend de l’aide extérieure pour 52% de son budget, est-il possible de parler d’exercice d’une quelconque souveraineté ? Sans traiter des questions susmentionnées, sans ramener la paix et la sécurité dans le pays, cela me paraît difficile. »
Le Quotidien avec Seneplus
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