Plus loin avec… Ousmane Cissé, responsable de l’Apr/Kébémer et directeur des Mines et de la géologie : « Les résultats que nous avons enregistrés au référendum sont largement différents de ceux des Locales »

Battue par la coalition du «Non» dans la commune de Kébémer, Benno Bokk Yakaar a connu une progression dans le département où elle a largement gagné, selon Ousmane Cissé. Dans cet entretien réalisé en marge d’une réunion d’animation et de remobilisation des troupes en direction des prochaines élections, le responsable politique de l’Apr Kébémer et directeur des Mines et de la géologie analyse leur défaite dans la commune de Kébémer et l’actualité politique.


Plus loin avec… Ousmane Cissé, responsable de l’Apr/Kébémer et directeur des Mines et de la géologie : « Les résultats que nous avons enregistrés au référendum sont largement différents de ceux des Locales »
Qu’est-ce qui a motivé cette rencontre avec vos militants ?

C’est une réunion d’animation et de remobilisation des troupes en direction des prochaines échéances électorales, notamment le Haut conseil des collectivités territoriales, les Législatives et la Présidentielle. Nous avons demandé à l’ensemble des responsables, aux jeunes et aux femmes particulièrement, de se réarmer pour accompagner le président de la République par rapport à toutes ses ambitions et tous les projets qu’il est en train d’exécuter au bénéfice des Sénégalais.

Quelles ont été les causes des différents échecs de votre parti dans votre fief ?

Nous avons connu une progression quand même du point de vue des résultats. Kébémer est une ville politique où il y a beaucoup de hauts responsables qui font l’actualité sur le plan national. Nous connaissons déjà les difficultés que nous avons analysées. Il s’agira maintenant d’être à proximité des différentes couches de la population pour essayer d’accroître leur engagement sur le terrain et de faire en sorte que, pour les prochaines échéances, il y ait une différence nette et visible. Les résultats que nous avons enregistrés au référendum sont largement différents de ceux que nous avons réalisés aux Locales. Nous avons évolué de 1 000 à 1 700 voix. Ce n’est pas négligeable. Nous savons que nous pouvons faire mieux et nous allons le faire.

Quelles sont ces difficultés et les stratégies mises en place pour trouver des solutions à cela ?

Il y a des difficultés de moyens parce que dans une ville aussi politique que Kébémer, avec ses traditions et habitudes, il est très difficile de changer le comportement des populations. Nous avons certes l’avantage d’avoir un président de la République qui a beaucoup d’ambitions pour la ville, pour le département et pour la région de Louga à travers les réalisations du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) que nous allons utiliser comme étant des opportunités de présentation et de mobilisation, mais il nous faudra résorber le gap et arriver à ce que le parti puisse se détacher du lot. Et nous demandons aux responsables de tout faire pour être toujours auprès des populations parce que nous pensons que l’activité politique est une activité de terrain et de tous les jours. Il ne s’agit pas  d’attendre les échéances électorales pour le faire.

Envisagez-vous donc d’aller vers ces responsables et faire bloc avec eux ?

Nous sommes obligés d’aller à leur rencontre et leur expliquer qu’il faut mouiller le maillot. Mais en réalité, la politique est un engagement personnel. C’est la privation de son temps, de ses moyens, de sa quiétude. 


Que vous inspirent les débats autour de la libération de Karim Wade et du «protocole de Rebeuss» ?

Nous nous réjouissons de la décision du président de la République de libérer Karim Wade qui est des nôtres parce qu’il est un fils de Kébémer. Maintenant, que les gens posent la grâce présidentielle en termes de «deal» ou de «protocole de Rebeuss» ou de Doha, c’est mal connaître le chef de l’Etat. Je pense que l’acteur lui-même (Ndlr : Idrissa Seck) qui pose le problème est beaucoup plus versé dans le discours religieux. On n’a pas besoin de jury d’honneur ni de la saisine du procureur de la République. On n’a qu’à aller à la grande mosquée de Moussanté où il a l’habitude de prier pour demander à l’imam Ndiour de prendre le Coran et de demander à son fidèle serviteur de venir jurer devant les Séné­galais. Je pense que c’est la chose la plus facile et la plus simple.

Comment jugez-vous, justement, la volte-face du procureur de la République sur ce dossier du «protocole de Rebeuss» ?

On ne peut pas commenter les décisions de justice. On ne peut parler que des déclarations de cette personne qui avait dit que c’est au moment du partage que les grands bandits se chamaillent.

Le Quotidien
Vendredi 29 Juillet 2016




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