Pêche- Glorifiée au Sénégal par le régime, la compagnie coréenne Dongwon honnie et épinglée aux Etats-Unis

DAKARACTU.COM Pour revenir sur cette histoire, d'après un des professionnels du secteur de la pêche, l'Etat sénégalais durant les moments de crise de cette société, avait pris 51% des parts d'actions de la Société nationale des conserveries du Sénégal (SCNDS), mais chemin faisant, il l'a cédée à des sud-coréens. Ces privés l'ayant rachetée, celle-ci devenait SCA, une société privée de fait, comme Amerger et les autres industries du secteur de la pêche. Mais d'après Dougoutigui Coulibaly, puisque c'est de lui qu'il s'agit, << Là où le bât blesse, c'est quand l'Etat signe maintenant un accord de pêche avec des thoniers-canneurs pour le ravitaillement de cette société privée.
Car il y a une violation flagrante du code de la pêche qui définit les conditions dans lesquelles un navire étranger doit exercer au Sénégal. D'abord il faut que ce bateau étranger batte pavillon d'un pays ayant des accords avec le Sénégal. Deuxième condition, il faut qu'il soit affrété par une société nationale qui souffre d'approvisionnement. C'est la loi >>. Mais le mal était fait et Macky (himself) avait procédé à l'ouverture officielle de l'usine et les coréens glorifiés. Aujourd'hui, le numéro 1 sud-coréen de la pêche a été épinglé aux Etats-Unis, où il est accusé d'avoir fait de fausses déclarations pour obtenir des documents américains ainsi que des licences de pêche thonière pour deux navires coréens en activité dans le Pacifique Sud.
Greenpeace dans un communiqué a appelé les Etats africains à intensifier la surveillance des activités de Dongwon Industries après que la compagnie a été accusée de frauder le gouvernement des États-Unis. Car qui ose gruger ou tenter de gruger un grand de ce monde, peut se promener allègrement à travers les petits-poucets que sont nos états << toujours en voie de développement >>, pour reprendre ces termes d'après indépendance. << Cette nouvelle accusation contre Dongwon, compagnie réputée pour de tels abus et scandales, est un signal supplémentaire que l'entreprise a encore un long chemin à parcourir pour améliorer ses pratiques >>, a déclaré Ahmed Diamé, Chargé de Campagne Océans à Greenpeace Afrique.
Il a aussi adressé un message à nos états. << Il est essentiel que les gouvernements d'Afrique de l'Ouest qui coopèrent avec cette société soient plus vigilants et s'assurent qu'elle respecte les lois et textes en vigueur dans l'intérêt de leurs pêcheries >>, a ajouté Diamé. Greenpeace en rajoute même pour signaler que Dongwon n'en est pas à son premier démêlé avec la justice pour des faits similaires.
En 2013, cette société a fait face à des accusations de la part du gouvernement libérien après qu'un de ses navires, le F/V Premier, ait été surpris avec une fausse licence de pêche et des documents falsifiés datant de 2011 et 2012, nous dit le communiqué. << Il est de la responsabilité de nos gouvernements de mettre un point final aux fraudes de ces entreprises cupides dont le seul but est de faire des profits au détriment, parfois, de la législation nationale et des bonnes pratiques >> conclut Diamé.