PROCES BARTHELEMY DIAS : Le Conseil municipal de Mermoz – Sacré-Cœur parle d’une volonté de musèlement

Le tribunal correctionnel de Dakar se penche ce matin sur l’affaire de la mairie de Mermoz – Sacré Cœur pendant laquelle le jeune Ndiaga Diouf avait trouvé la mort. Le maire Barthélémy Dias sera jugé pour coups mortels. Suffisant pour que le Conseil municipal, face à la presse hier, dénonce la réactivation du dossier qui avait connu une accalmie. Les collègues du fils de Jean Paul Dias parlent d’une volonté de musèlement d’un jeune leader politique qui ne partage plus les idées de la mouvance présidentielle. Ils restent déterminés à prendre la défense de leur édile.


PROCES BARTHELEMY DIAS : Le Conseil municipal de Mermoz – Sacré-Cœur parle d’une volonté de musèlement
La réactivation du dossier du meurtre de Ndiaga Diouf qui s’ouvre aujourd’hui avec le procès du maire Barthélémy Dias ne laisse pas indifférent le Conseil municipal de Mermoz / Sacré-Cœur. 
En conférence de presse, hier, les collègues du socialiste ont montré toute leur indignation face à ce procès qu’ils jugent politique.
Le 1er adjoint de ladite commune, Aliou Tall, soutient que dans «l’attaque de la mairie le jeudi 22 décembre 2011, conduisant à la mort d’homme, il s’agissait d’un complot exécuté, pensé et planifié par des nervis recrutés et gracieusement payés par le régime d’alors. C’était une opération de liquidation d’un jeune leader politique en la personne de Barthélémy Dias, responsable de la jeunesse de l’opposition la plus significative».
A l’en croire, ces nervis n’avaient aucune crainte pour s’exécuter puisque l’Etat était derrière cette affaire. «Ces derniers ont mené la même opération devant le domicile de Ousmane Tanor Dieng et de Moustapha Niasse en plein jour. Ils étaient tous identifiables et rien ne les a inquiétés», tonne Aliou Tall qui rappelle que le Sénégal était perçu comme un pays de démocrates, cité en exemple, une démocratie qui se mesure avec la séparation des pouvoirs. 
Il estime que maintenant, la justice est piétinée, dégarnie à la solde de l’exécutif et de ses affidés. «Ce n’est pas normal que des individus s’attaquent à un édile en fonction sans qu’il y ait une intervention de la sécurité. Barthélemy Dias n’a fait que se défendre et défendre l’honneur de diriger cette institution. Nous sommes surpris que ce dossier soit ressuscité et nous ne savons pas pour quelle fin», s’interroge-t-il. Et de renchérir : «Nous allons suivre de très près ce dossier politique et attirons l’attention des autorités sur le fait que des gens utilisent des armes non conventionnelles pour museler un responsable qui ne fait que défendre ses idées. Nous voulons un procès juste et équitable pour que jaillisse la lumière».
Le conseiller municipal réitère son soutien à M. Dias. «Nous ne com- prenons pas que 5 ans après, le dossier soit ressuscité», regrette- t-il.
Embouchant la même trompette, le représentant des Imams de la commune, Khalifa Babacar Ndiaye, rappelle que leur maire avait dit aux autorités de le juger en enlevant son immunité parlementaire. «La réactivation de ce dossier montre qu’elles veulent le détruire et nous n’allons pas l’accepter. Il ne sera pas seul dans ce combat malhonnête», peste l’Imam. Il regrette également la répression de la marche de Manko Wattu Senegaal. 
A son avis, les autorités ont déployé toutes les forces de l’ordre pour préserver le Palais et le ministère de l’Intérieur qui restent des institutions comme la mairie. «Macky Sall qui était à l’époque dans l’opposition avait dénoncé l’attaque de la mairie de Mermoz / Sacré-Cœur. Aujourd’hui, ce sont eux qui réactivent le dossier car Barthélemy Dias n’est plus en phase avec eux et nous sommes fermes sur cette question», argue le représentant des Imams de la commune.
Jeudi 20 Octobre 2016




Dans la même rubrique :