Municipales 2014 : le code électoral et l’acte III de la décentralisation en question.


Municipales 2014 : le code électoral et l’acte III de la décentralisation en question.
Les jeux sont faits. Les sénégalais ont élu leurs maires et leurs présidents de conseils départementaux. Il y a des heureux et des moins heureux mais l’heure est au bilan. Il ne s’agit pas ici de revenir sur la pléthore de listes pour ces locales, mais d’en repenser le code qui l’organisa et de l’acte III de la décentralisation qui l’encadra. Pour la pléthore de liste des propositions pertinentes furent faites avant, pendant et après l’élection. A la classe politique d’en tirer toutes les leçons et d’en assumer les responsabilités. Les présidents de département et les maires sont donc légalement élus. Vivent les élus ! Mais qu’en est-il de leur légitimité ? Il ne s’agit pas ici de faire cas du faible taux de participation, qui a fini de démontrer le rejet des politiciens par d’une bonne partie du peuple. Il s’agit plutôt ici de revenir sur le code électoral et sur l’acte III de la décentralisation. Le scrutin du 29 juin a fini de mettre à nu les failles de notre système électoral. Combien sont-ils dans ce pays à être frappés de forclusion à cause d’une mauvaise organisation et d’une faible maitrise des nouveaux textes ? Combien de mandataires ont été attaqués et leurs listes déchirées par des colistiers mécontents ? Combien de partis et ou coalitions de partis se sont déchirés à cause d’une mauvaise investiture ? Les réponses à ces questions sont sans équivoque. A qui la faute ? Le code électoral sans risque de se tromper. D’abord la parité et ensuite le pouvoir énorme et sans limite du mandataire. L’on comprend d’ailleurs aisément pourquoi nos politiciens sont prêts à tout pour être “le mandataire “ de leurs partis. C’est parce qu’en dernier lieu, ce sont eux qui décident, pas les partis. Beaucoup de mandataires ont mis dans leurs poches la liste consensuelle qu’ils étaient sensés déposer, la remplaçant par leur propre liste d’amis et de moutons de panurge. Des gens acquis à leur cause et qui ne trahiront jamais et ne s’opposeront jamais. Il est temps d’arrêter cette mascarade avant qu’il ne soit trop tard ! Ce qui s’est passé à OGO doit être une leçon pour toute la classe politique. Quelque soit le schéma qui sera adopté une seule personne ne peut se donner le droit de décider pour toute une communauté. Conséquence ? Des présidents de département sont élus sans pour autant gagner leur propre bureau de vote. De quelle légitimité peuvent-ils se prévaloir ? Idem pour ces maires qui ne le sont que par la seule volonté de conseillers corrompus qui l’imposent à l’ensemble de la communauté. Et pourtant l’idée de proposer clairement la tête de liste comme futur président ou maire avait été soulevée, mais vite remisée dans les placards. Et pourtant dans l’acte III cette reforme majeure y figurait en bonne place. Figuraient également en bonne place, les critères pour être élu président de département, mais le grand président s’est lui assis dessus. Et c’est dommage !
Vendredi 25 Juillet 2014




1.Posté par ying yang le 25/07/2014 18:17
c'est parce que tout simplement c'est des laches prêt a tout pour le pouvoir. Ils n'ont que faire de l'honneur



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