Me Baboucar Cissé à Me El hadj Diouf : «Vous êtes le fou du village»

L’état de santé de M. Bourgi a donné lieu à des piques de la part des avocats de l’Etat du Sénégal, notamment entre Mes El Hadj Diouf et Baboucar Cissé qui ont failli en venir aux mains.


Me Baboucar Cissé à Me El hadj Diouf : «Vous êtes le fou du village»

Vous êtes le fou du village», assène Me Cissé, déclenchant les rires étouffés du côté de l’assistance, à qui le juge rétorque, imperturbable : «Silence ! Ça suffit !» Une vague d’applaudissements nourris interrompt les débats. Ce qui provoque des menaces du côté du président de la Cour. «Quiconque recommencerait à faire des signes d’approbation ou de désapprobation va quitter la salle», tempête Henri Grégoire Diop.


Me El hadj Diouf réplique : «Vous êtes un barbare»

L’ambiance est fébrile. Le juge avertit les avocats, précisant que «la Cour va prendre toutes ses responsabilités». Cependant, Me Diouf ne fait plus dans la langue de bois. Il s’adresse à Me Baboucar Cissé : «Vous êtes un barbare. Je crie mieux que vous. Trop c’est trop !» Perturbée, la Cour va omettre des étapes de la procédure de l’instruction d’audience. Elle finira par la suspendre, avant de revenir moins de quinze minutes après.

A la reprise, le juge est intervenu pour calmer les ardeurs, mais en vain.  «C’est du cirque, du cinéma. Il (Bibo Bourgi) n’a rien», déclare à haute voix Me El Hadji Diouf. L’avocat de la partie civile s’est clairement opposé à l’évacuation de Bibo Bourgi, estimant que si le complice présumé de Karim Wade était transféré en France, il pourrait s’enfuir et entraver la procédure en cours. Le ton est monté, amenant le président de la Cour à intervenir à nouveau. Une seconde suspension de cinq minutes s’impose afin de calmer les esprits.

A deux pas, l’homme d’affaires franco-sénégalais est couché, les deux bras reliés par une double perfusion. C’est en fauteuil roulant que Bibo Bourgi est arrivé au Tribunal. Mais il a assisté à la réouverture du procès de Karim Wade sur une civière. L’image était forte, presque dérangeante : Bourgi est allongé, le visage amaigri, les yeux hagards, et entouré de ses médecins. Ses proches et amis sont apparus effondrés, en pleurs, comme s’ils s’étaient passé le mot. Son épouse est là. «Je n’aurais jamais pensé voir ça de mon vivant», dit-on du côté de la famille Bourgi.

Le Quotidien

Mardi 2 Septembre 2014




1.Posté par nandite le 02/09/2014 10:41
Nous exigeons que l'on médiatise le procès n est ce pas que c'est du contribuable ou le patrimoine des honnêtes citoyens qu il s'agit de démontrer la provenance licite ou illicite. Qu'on arrête de faire du n importe quoi dans ce pays il ne faut pas rester sans oublier que vos dérives resterons graver dans les anales de l histoire politco-judiciaire de notre Sénégal. Et que nos enfant avec l’avancé numérique se verront être les dignes héritiers de Pères barbares dictateurs qui n avaient que faire de la démocratie des droits et liberté d honnêtes citoyens voulant participer dans la construction d une république digne solide ou chacun se sent en sécurité sans discrimination aucune!!!



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