DAKARACTU.COM Le clash à l’intérieur de Bennoo ne finit pas de livrer ses leçons et ses surprises. On note d’abord qu’Ousmane Tanor Dieng a été victime de son isolement. Mais il faut reconnaître que Tanor s’est isolé d’abord tout seul, avec sa formation, le Parti socialiste (PS), lorsqu’ils ont évoqué maladroitement le critère de représentativité. Ces termes ont été perçus par les représentants des autres partis de Bennoo comme le signe du retour du PS hégémonique et méprisant. D’autant que lorsque ces personnalités ont évoqué le vote, Tanor a semble-t-il minimisé le poids de leurs partis politiques, pour traduire que son éjection de la candidature unique de Bennoo ne devait pas être le fait de partis lilliputiens, rajoutant le mépris à l’opprobre. C’est dans ce climat délétère qu’Ibrahima Mbow de l’Union Citoyenne a rejoint les 19 partis pour en faire 20 favorables aujourd’hui à Moustapha Niasse. Mais ce ne sont pas seulement ces partis qui se démarquent de Tanor Dieng. Dans son propre camp, à part Aissata Tall Sall, personne ne l’a publiquement et énergiquement soutenu. Cela a ressemblé à un assourdissant silence radio de la part de ses « amis », des politiciens toujours prompts à emboucher les trompettes de la solidarité agissante, comme Ali Haidar des Verts, ou Ousseynou Faye de M2R, ou encore Cheikh Sarr de Niaxx Jarinou. En fait, Tanor porte tout seul la responsabilité d’une posture résultant de l’attitude des faucons du Parti socialiste qui lui ont mis la pression sur les thèmes de l’historicité et de la représentativité du PS. Avant de l’abandonner au moment où il avait le plus besoin d’eux pour l’aider à rendre audible sa position.
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