ZIGUINCHOR / Marche And Gueusseum : Le rétablissement des conditions de travail des agents communautaires réclamé


"Les communautaires de la région se sont vu amputer de plus de la moitié de leurs revenus dans le cadre de l'application des textes portant sur la rétribution des communautaires. Ce qui est injuste, inique et tout travailleur demande à s'émanciper, non pas à reculer du point de vue de son traitement salarial. C'est pourquoi nous avons organisé cette marche pour les soutenir et leur montrer qu'ils ne seront pas seuls dans cette lutte. Nous ferons tout notre possible pour que cette situation soit abrégée. "

"L'autre point, c'est la panne du scanner de l’hôpital régional de Ziguinchor. Nous avons constaté que nos malades vont jusqu'à Kolda faire le scanner et revenir à Ziguinchor. Ça pèse lourd sur le budget familial et sur la santé des malades. Nous pensons également que ce n'est pas juste. Nous avons deux hôpitaux d'égale dignité. L'hôpital de la Paix mérite d'avoir un scanner que nous élevons en revendication." 

"La fermeture du bloc opératoire de l'hôpital régional a créé un engorgement au niveau du bloc de l'hôpital de la paix qui a crée un déclic nous permettant de déterrer une vieille revendication qui date de 10 ans, c'est l'ouverture d'un bloc opératoire à Bignona. Si ce bloc est ouvert, les engorgements notés à Ziguinchor seraient reversés la-bas."

"Du point de vue de la densité démographique, des infrastructures sanitaires, Bignona a atteint le niveau d'une région. C'est pourquoi nous demandons que le centre de santé de Bignona soit érigé en établissement public de niveau 1 avec un conseil d'administration et tous les avantages qui se rapportent à un établissement public de santé."

"Concernant la situation à Diouloulou, le médecin qui est là bas se prend pour un roitelet. Il peut disposer de son personnel comme il l'entend. Il a fait affecter des camarades qui sont des piliers de la lutte de mars à décembre 2018. Nous avons lu cela comme une répression à l'endroit de nos camarades et nous avons réagi. Nous leur avons demandé de ne pas déférer à la décision de l'affectation parce beaucoup d'entre eux sont des contractuels du ministère de la Santé et non du préfet, encore moins du médecin chef du district de Diouloulou. Nous ne voyons aucune sanction posée sur ses camarades encore moins aucune réclamation qui justifie qu'on arrête leur contrat dans les postes pour les emmener ailleurs. C'est une affectation d'une nature répressive."

"Les camarades de la région s'unissent pour réclamer le départ du médecin-chef de Diouloulou parce que nous sommes convaincus que tant qu'il est dans nos murs, il y aura des difficultés qui rejaillirons sur l'ensemble des districts parce que tout le monde réagira de la même manière." 

"Le vrai problème du scanner c'est pourquoi il était tombé en panne. C'est tout simplement parce qu'il y a un tube qui coûte 26 millions qui était arrivé à expiration. Le problème c'est que ça ne devait pas arriver. La priorité c'est la question des agents communautaires et la situation des camarades de Diouloulou." 
Jeudi 18 Juillet 2019




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