DAKARACTU.COM Arrivé à Banjul le 16 août, le chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, a mis son homologue gambien, Yaya Jammeh, devant ses responsabilités. Il l'a personnellement impliqué dans le règlement de la crise en Casamance : "Je suis certain que la crise va prendre fin dès que vous vous engagez à nos côtés pour le résoudre." Réponse de Jammeh : "Je m'étais retiré parce que vous me l'aviez demandé. Maintenant que vous m'invitez à m'investir à nouveau dans la recherche de la paix, je le ferai." Avant de s'engager, jurant sur le Coran, qu'il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider Wade à éteindre une rébellion qui endeuille le sud du Sénégal depuis deux décennies. Joignant le geste à la parole, l'homme fort de Banjul a proposé la mise en place d'une commission restreinte, une structure souple pour coordonner l'action commune des deux pays. Wade a illico presto proposé comme membres de cette structure, côté sénégalais, son ministre des Affaires étrangères Madické Niang, son ministre de la Défense Bécaye Diop et son conseiller diplomatique Habib Demba Bâ. Côté gambien, Jammeh a désigné son ministre des Affaires étrangères, son ministre de l'Intérieur et le secrétaire général à la présidence. La commission, qui doit se réunir avant fin août au Sénégal, va se retrouver en Gambie une semaine après sa première rencontre.
La visite de Wade à Banjul est le fruit d'une longue préparation. Elle traduit un changement de ligne du Sénégal qui s'est rendu compte qu'il ne peut pas aller au bout de la rébellion sans l'aide de la Gambie. Courant mai, Madické Niang a été reçu par Jammeh. Au chef de la diplomatie sénégalaise, qui lui proposait de participer au règlement de la crise casamançaise, le chef de l'Etat gambien a répondu : "Devant Olusegun Obasanjo, Wade m'a demandé de me tenir totalement à l'écart de la question de la Casamance. J'ai donné ma parole que je ne m'en mêlerai jamais. Si Wade veut à nouveau que je m'implique, il faut qu'il m'écrive officiellement pour me le demander." Le chef de l'Etat sénégalais s'est exécuté, rédigeant une lettre que son Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a portée à Jammeh. Wade a par suite observé Jammeh qui a posé des actes d'apaisement : libération de maquisards détenus en Gambie depuis plusieurs années; coup d'arrêt aux incursions des rebelles sur le territoire gambien; surveillance renforcée de la frontière commune par les forces gambiennes... Pour marquer sa satisfaction et manifester ses bonnes dispositions, Abdoulaye Wade a pris la décision de se rendre lui-même à Banjul. Son voyage n'a pas été vain. Il a débouché sur un résultat probant. En espérant que les fruits tiennent la promesse des fleurs...
La visite de Wade à Banjul est le fruit d'une longue préparation. Elle traduit un changement de ligne du Sénégal qui s'est rendu compte qu'il ne peut pas aller au bout de la rébellion sans l'aide de la Gambie. Courant mai, Madické Niang a été reçu par Jammeh. Au chef de la diplomatie sénégalaise, qui lui proposait de participer au règlement de la crise casamançaise, le chef de l'Etat gambien a répondu : "Devant Olusegun Obasanjo, Wade m'a demandé de me tenir totalement à l'écart de la question de la Casamance. J'ai donné ma parole que je ne m'en mêlerai jamais. Si Wade veut à nouveau que je m'implique, il faut qu'il m'écrive officiellement pour me le demander." Le chef de l'Etat sénégalais s'est exécuté, rédigeant une lettre que son Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, a portée à Jammeh. Wade a par suite observé Jammeh qui a posé des actes d'apaisement : libération de maquisards détenus en Gambie depuis plusieurs années; coup d'arrêt aux incursions des rebelles sur le territoire gambien; surveillance renforcée de la frontière commune par les forces gambiennes... Pour marquer sa satisfaction et manifester ses bonnes dispositions, Abdoulaye Wade a pris la décision de se rendre lui-même à Banjul. Son voyage n'a pas été vain. Il a débouché sur un résultat probant. En espérant que les fruits tiennent la promesse des fleurs...
Autres articles
-
Laser du lundi : Macky et Aliou Sall ont fort à faire entre l’amorce de la pompe à désagréments et la fermeture des vannes (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Ebullition au Sénégal, élection en Mauritanie et dislocation en cours au Mali (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Farba Ngom et Yakham Mbaye sont les voltigeurs de tête de Macky Sall (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Pourquoi le Sénégal s’installe dans la gouvernance émaillée de heurts et teintée de haine ? (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Les imprudences d’Aliou Sall et les erreurs de Macky Sall sont plus dévastatrices que les bazookas de l’opposition radicale (Par Babacar Justin Ndiaye)