Violence politique pour la république l’impératif d’autorité!


Violence politique pour la république l’impératif d’autorité!
Le peuple du Sénégal triste et chagriné, scandalisé et meurtri par la violence qu’il subit, s’interroge.
Où est l’Autorité ?
La violence n’a jamais été aussi présente et prégnante dans ce contexte de campagne électorale en vue du scrutin local du 23 janvier 2022. Une violence visible ou invisible, connue ou inconnue. Elle fait des ravages, elle démolit la Nation, elle abime la République. Et l’on nous dit que les campagnes électorales ont toujours été émaillées de violence dans la vie politique de la nation. Que les violences sont consubstantielles à la compétition politique. C’est notre tradition politique sénégalaise. Même si jadis, l’on peut exhumer pêle-mêle l’assassinat du député Demba DIOP de Mbour en 1967 et le meurtre du juge constitutionnel Babacar Sèye en 1993. Mais jamais, au plus grand jamais, le Sénégal vitrine éblouissante de la démocratie en Afrique et dans le monde n’a connu une aussi brute et brutale atmosphère politique qui avait déjà pris son élan depuis la journée fatidique du 07 Mars 2021 avec la mort de 14 innocents citoyens. Depuis notre SUNUGAL ne cesse de tanguer, de vaciller dans cette zone de turbulences, dans des eaux troubles.
Notre République est elle au bord de l’abime ou au seuil de l’effondrement ? La « chienlit » verbatim du Général De Gaulle nous guette. Elle rode autour de notre nation et s’y diffuse lentement mais surement. Des velléités de chaos se pointent à l’horizon. Avec une classe politique aux abois en pleine guerre électorale.
Le terrorisme politique
La violence d’une seule élite politique qui sème le désordre, une minorité bruyante qui sème la terreur sur une majorité silencieuse. Pauvres de nous. C’est le terrorisme politique qui s’abat sur notre nation. Le grand mal qui sème le trouble, la confusion et qui est aux antipodes des attentes du peuple sénégalais. Un terrorisme politique qui se caractérise par des faits et des actes politiques d’une violence inouïe de toutes sortes : violence physique, violence civile, violence psychologique, violence économique.
 Le terrorisme politique, c’est le festival de polémiques, d’insultes, d’insanités et de controverses personnalisées. Des politiques qui font beaucoup de verbiages ; qui s’invectivent de manière stérile. Les uns accusent les autres de voleurs et de violeurs.
Le terrorisme politique c’est notamment les scandales économiques scandés en abondance.
Le terrorisme politique c’est aussi la formation de milices privées pour les sécuriser disent ils : les Tontons Macoute, les Calots bleus, les Marrons du feu.
Alors que la matrice du débat devrait être axée sur les programmes et les visions y afférent, le peuple est terrorisé par la conduite de ses politiques. Pourtant il souhaite ardemment le débat d’idées.
Débattez au lieu de vous battre
Débattez au lieu de combattre.
De manière soutenue et argumentée pour la transformation de nos territoires.
 
Autre fait violent c’est le foisonnement de candidatures qui nous assaillent. Pléthore d’hommes et de femmes qui aspirent à diriger. Un trop plein de candidatures face à un trop peu d’idées. L’hégémonie des prétendants sur les projets. Une inflation de candidats face à une pénurie d’axes programmatiques. Ce faisant il ne suffit pas de vouloir diriger, Il faut le pouvoir. Il ne suffit pas d’aspirer à gouverner, il faut être en capacité. Il ne suffit pas d’avoir envie, il faut se donner les moyens. Et l’on s’interroge à nouveau sur les profils des prétendants. Il ne suffit pas d’être contestataire, il ne suffit pas d’être lanceur d’alerte, il ne suffit pas d’être activiste ou influenceur.
Il faut être à la hauteur des enjeux. Le droit de solliciter la confiance des citoyens pour les diriger suppose un devoir. Le devoir de répondre à un profil qui conjugue le triptyque cœur, compétence, et connaissance. Le devoir d’aimer son territoire et celui de se doter d’un savoir faire et d’un savoir être.
Il en sera ainsi pour comprendre les enjeux, développer des idées, élaborer des visions, concevoir des programmes avant toute action de mise en œuvre en faveur des citoyens. Il en sera ainsi pour ceux qui aspirent à transformer les territoires et en faire des villes modernes, connues et reconnues à l’instar de Marrakech ville exotique, Paris ville lumière, Rio de Janeiro etc…Des villes avec une identité architecturale et une âme esthétique. Des villes cartes postales connues et reconnues. Des territoires gouvernés avec une vision, avec un aménagement urbain, un maillage urbain et des places emblématiques. Des villes où fleuriront les plus belles mosquées, les plus somptueuses églises, les plus merveilleux jardins, les plus élégants théâtres de verdure, les plus prestigieux centres d’incubation et de recherche développement, les plus grands hôpitaux de pointe.
A l’instar de la vision d’antan du défunt Président Poète LS. SENGHOR « en l’an 2000 Dakar sera comme Paris ». Et il eut bien commencé avec l’avènement de Dakar centre, les charmants quartiers avec cette harmonie architecturale d’inspiration soudano sahélienne. des dénominations pleines de sens SICAP LIBERTE, AMITIE BAOBAB en hommage à notre jeune République, à ses valeurs et à ses symboles.
Merci ! Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Et puisque la Bataille de Dakar dans cette guerre électorale aura bel et bien lieu.
Voici l’opportunité offerte de réhabiliter notre chère capitale comme l’épicentre artistique et culturel de l’Afrique. La merveille urbaine, le hub de référence en Afrique et dans le monde, aux confluents de la modernité et de la tradition qu’elle a toujours été. A l’instar de toutes les grandes villes, c’est-à-dire une sédimentation des différents styles et des différentes époques.
Et viendra le 23 Janvier.
Une fois que le verdict sera rendu, les résultats connus, il y aura des vainqueurs exaspérés et des vaincus irrités. Avec des pertes et des regrets, des égos surdimensionnés, une nation fragilisée, il faudra de l’Autorité.
Où est l’Autorité ? Qui est l’autorité ? Monsieur le Président de la République. Vous avez la responsabilité historique de sortir le Sénégal de l’abime du terrorisme politique. Vous avez vocation à ne pas laisser la chienlit prendre demeure dans notre République. L’ordre et l’autorité doivent être restaurés.
Mr le Président de la République,
Ne laissez pas la République être sacrifiée sur l’autel de la démocratie. Elle a besoin d’autorité. La démocratie n’autorise pas tout laisser faire. La liberté au nom de la démocratie n’exonère pas de l’ordre républicain. A vous première autorité, nonobstant le suivi du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, les autorités déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et sous-préfets) et les autorités judiciaires telles que Procureurs qui peuvent s’autosaisir sur les violences, Mr le Chef de l’Etat, vous êtes le dépositaire de la confiance de vos concitoyens et avez  comme mission d’assurer leur sécurité. Vous avez le devoir de leur parler.
Qu’ils comprennent ces politiques. Que le terrorisme de l’obsession de chaque camp politique de vouloir gagner les élections empêche la République de poursuivre sa marche paisible de progrès Ces politiques à force de s’aveugler pour la victoire électorale empêchent le Sénégal de perpétuer l’exemplarité de sa démocratie.
 Qu’ils comprennent qu’après les désaccords inhérents au débat public, après les antagonismes liés à la compétition politique, après les postures électoralistes, après les positions partisanes, au soir du 23 janvier 2022, ceux qui auront remporté le scrutin seront victorieux bien après, dans le futur, au sortir de leurs mandats. Après une transformation des territoires en villes modernes, quand ils auront vaincu le mal être des populations (santé, éducation, logement, environnement ...), ils seront victorieux quand ils auront fait plus que dit. Quand les actes suivront les paroles, quand les réalisations se succéderont aux promesses. Et tout ceci est dans le domaine du possible qu’avec la condition première de la sécurité. Et nulle sécurité sans autorité. Voici pourquoi le peuple réclame l’impérieuse nécessité de l’Autorité. Une autorité sans autoritarisme. Une autorité sans faiblesse coupable et sans cruauté inutile. Le besoin d’autorité et de fermeté pour la restauration de l’ordre républicain est plus vital que l’annonce du retour du Premier ministre. Plus qu’une désignation de chef de gouvernement, le peuple attend une nouvelle forme de gouvernance révolutionnaire. Un AGGIORNAMENTO. Une gouvernance d’autorité. Pour délivrer le peuple de la violence et rétablir l’ordre républicain condition sine qua none du progrès.
Ne laissez pas la République être sacrifiée sur l’autel de la démocratie.  Au nom de la liberté, la République ne peut être malmenée. Et ce faisant, l’on comprend le devoir d'agir attendu de Monsieur le Président de la République et clef de voûte des institutions ; du Chef de l ' État et régulateur de l ' Etat. Le devoir qui l incombe de secourir son peuple. L’Autorité ne peut être hors-jeu car c’est le Sénégal dans sa vocation historique de vitrine démocratique qui est en jeu et le peuple sénégalais qui est pris en otage dans le jeu politique.
Voilà pourquoi les valeurs républicaines méritent d’être remises au goût du jour avec autorité. Pour mettre fin au terrorisme du plus petit nombre fauteurs de division et de fraction, prompts à opposer les uns aux autres pour masquer leur insuffisance d’action et faire perdurer leur hégémonie. En même temps protéger le plus grand nombre, les unir réunir, les mobiliser et les rassembler comme un seul peuple, pour un seul but d’émergence, avec une seule foi en la République.
Telle est ce que le peuple attend de l’Autorité.
Et nul doute qu’elle y répondra avec la seule arme républicaine qui vaille
L’unité nationale. Le compromis républicain étant surement le meilleur instrument pour rassembler la nation autour de l’essentiel une fois que l’enjeu électoral s’est effacé.
 
 
Vive le Sénégal. 
Vive la République
Mame Diarra SOW 
Citoyenne.
 
 
 
 
 
Vendredi 21 Janvier 2022




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